Mère au foyer de 34 ans, Gaëlle est la grande gagnante de “Koh-Lanta : La Revanche des 4 Terres”.

Après avoir remporté l’épreuve mythique des poteaux, elle a été désignée gagnante par le jury final, au détriment du Breton Maël.

Un sacre long à se dessiner, avec des hauts et des bas, qu’elle a accepté de raconter à TF1Info.

Elle revient de loin ! Gaëlle, la maman célibataire de la tribu de l’Est, s’est imposée en finale de “Koh-Lanta : La Revanche des 4 Terres”, au terme d’une saison où elle a connu un véritable ascenseur émotionnel. Brillante lors des épreuves par équipe, elle a été déstabilisée par les stratégies à gogo après la réunification, jusqu’à l’incroyable coup de bluff de Claire qui l’a poussée à éliminer sa grande copine Céline. Lors de la course d’orientation, elle a été bernée par Jérôme des Landes, au point de croire que son aventure était terminée, avant de trouver le dernier poignard. Mardi soir, elle a remporté la mythique épreuve des poteaux, emmenant avec elle Maël plutôt que Jérôme le Catalan, devant le jury final qui lui a donné la victoire avec sept voix contre quatre. Au lendemain de ce sacre presque inattendu, elle s’est confiée auprès de TF1Info…

TF1Info : Cinq ans après Alexandra, vous permettez à la tribu de l’Est de conserver son titre. Vous l’aviez dans un coin de la tête ou c’était un peu secondaire ? 

Gaëlle : Secondaire, non ! Le premier jour, quand Denis Brogniart nous a annoncé que cette saison était la revanche des 4 Terres, j’ai pensé directement à Alexandra, maman de l’Ain comme moi. J’avais adoré cette saison et j’avais alors dit aux caméras, je crois que c’est passé à l’écran, que je voulais suivre le même chemin qu’elle. Son parcours représentait une grande inspiration pour moi et je voulais faire honneur à l’Est en ramenant la coupe à la maison !

Revenons sur une image forte de cette finale, ou plutôt un son. Quand Maël tombe et que vous réalisez que vous avez gagné les poteaux, vous vous mettez à rire. C’est de la joie ? C’est nerveux après toutes ces épreuves ? Un peu tout ça à la fois ? 

C’est de la joie ! Parce que je n’en reviens pas. Après 40 jours sans manger, avec toutes ces émotions qui sont décuplées à chaque instant, en fait on ne contrôle plus. Je ne sais pas exactement comment décrire ce rire, mais pour moi c’est de la joie avant tout. C’est “what the fuck, je l’ai fait !”.

Avant les poteaux, j’ai verrouillé mon mental et je me suis dit que celle-là, elle était pour moi !

Gaëlle

En plus, vous goûtez à la victoire individuelle pour la première fois de la saison du même coup. Est-ce que vous pensiez que vous étiez maudite jusque-là ? 

J’avoue que je vivais très mal le fait de ne pas gagner d’épreuves. Parce que j’étais venue à “Koh Lanta” pour en découdre, pour tout rafler. Et là, grosse désillusion, je n’arrive pas à décrocher une seule victoire individuelle. Mais c’est vrai que sur les poteaux, en me disant combien j’avais la chance d’y être, je me suis reconcentrée, j’ai verrouillé mon mental et je me suis dite que celle-là, elle était pour moi, il n’y avait pas d’autre option possible.

Auparavant, vous avez eu une aventure en deux temps. Par équipe avec les verts de l’Est, puis les rouges, vous contribuez à de nombreuses victoires. Mais après la réunification, c’est plus compliqué en individuel. Comment l’expliquez-vous ? 

C’est vrai que durant la première partie d’aventure, je suis trop dans mon élément. On est en équipe, je sais que j’apporte ma pierre l’édifice avec ma positivité, mon mental. Sur les épreuves, je suis présente. Il y a un collectif qui s’installe et c’est génial, je vis mon meilleur “Koh-Lanta”, on ne va pas se mentir. Pareil avec les rouges, on enchaîne les victoires. Et puis d’un coup, à la réunification, tout change avec les stratégies qui commencent.

Vous lâchez mentalement ? 

Disons que je voyais plutôt cette aventure comme un jeu de survie et de sportivité. L’aspect stratégique, je l’ai un peu négligé, on va dire. En tout cas, ce n’est pas ce qui m’inspirait le plus. Je n’ai pas ces qualités-là. Je ne suis pas dans mon élément et c’est la descente aux enfers pour moi. Je me souviens que lors du premier conseil de la réunification, j’en avais des maux de tête. Ça parlait dans tous les sens, ça courait partout… Je me dis que si c’était ça la suite, ça allait être horrible en fait. À côté, ne pas manger, les épreuves, ce n’est rien du tout !

Deux coups de bluff difficiles à digérer

Sur la dernière partie, il y a le fameux coup de bluff de Jérôme le Catalan et Claire que vous vivez mal, plus que les autres j’ai l’impression…

Oui parce que moi, je suis une grande sentimentale. Je vis tout à 200%. Et je m’en veux encore profondément parce que je ne l’ai pas vu venir. Sans ce coup de bluff, j’aurais fait d’autres choix pour sauver et préserver mon alliance.

Comme le fait de voter contre Céline lors du dernier conseil ?

Oui, ça c’est l’un des regrets de mon aventure. Le conseil précédent, c’était Noémie ou moi. Donc je vote Noémie. Et pour moi, ce dernier conseil, c’était le même cas de figure avec Céline. Du coup, je prends mon aventure en main, je vote contre elle et ça me déchire le cœur de faire ça. Alors quand je réalise que ce n’était pas nécessaire, que je suis me faite avoir par le bluff de Jérôme et Claire qui nous ont fait croire à un faux collier, je m’effondre. Parce que je suis allée à l’encontre de mes valeurs. J’avais d’autres options, c’est juste que je ne les avais pas vues.

À l’orientation, cette fois, c’est Jérôme des Landes qui tente un coup de bluff en vous faisant croire qu’il a trouvé un poignard pour vous éloigner… 

Oui, je retourne à la table pour me dire que je vais choisir un nouveau lieu pour trouver un nouveau repère et me donner une deuxième chance. Sauf qu’en arrivant, je vois qu’il y a déjà Jérôme le Catalan et Maël. Je me dis que ça y est, c’est fini. Et du coup, je m’allonge par terre, c’est mon petit moment “drama”. Et puis je vois que Jérôme des Landes ne revient pas. Je me dis que merde, je me suis encore fait berner. Je n’arrête pas de me faire berner ! Et là, il y a un petit déclic dans ma tête. Je dois sauver l’honneur, je dois trouver ce poignard et je me mets en mode guerrière. Je me dis que même si je ne trouve pas ce dernier poignard, j’aurais tout donné. Parce que là, ce n’est pas possible de finir l’aventure comme ça.

Gaëlle, 34 ans, est mère au foyer dans l’Ain. – TF1

Ce moment où vous pensez être éliminée, ça dure combien de temps. ? 

C’est vraiment difficile à évaluer. Le temps que je retourne à la table, le temps que je m’allonge, le temps que je discute avec les autres et que je comprenne, il se passe peut-être 20 ou 25 minutes où je crois être éliminée.

Ce qui rend finalement  la découverte du poignard encore plus savoureuse, n’est-ce pas ?

Bien sûr ! Non seulement j’ai surmonté ce nouveau coup de bluff, et en plus je trouve le dernier poignard. Surtout qu’il était juste à côté de Jérôme et Claire et ils ne l’ont pas vu ! Je me dis que c’est une belle revanche et je suis tellement heureuse à ce moment-là…

Après la victoire sur les poteaux, vous choisissez Maël plutôt que Jérôme le Catalan. Vous avez eu besoin de réfléchir longtemps ? 

Dès qu’on sait qu’on va sur les poteaux et qu’on se retrouve à trois, on commence à réfléchir un petit peu. Et je m’étais dit que si je gagnais, il n’y aurait pas vraiment de dilemme. Avec Maël, on a partagé une belle aventure ensemble chez les rouges. On a été en alliance. Et puis je me dis que Jérôme le Catalan a beaucoup de personnes dans son alliance dans la résidence du jury final. Après Maël tombe second, donc au mérite c’est logique de le choisir. Bref, tout est aligné pour que ce soit lui.

J’aimerais que si mes filles galèrent un jour, elles puissent se raccrocher à cette histoire

Gaëlle

Au final, vous gagnez avec sept voix, dont six des filles qui étaient en surnombre dans le jury final. Votre victoire, c’est aussi celle du girl power ? 

Avant les poteaux, je dis que je suis sur la dernière des femmes et que je veux rester sur les poteaux jusqu’au bout pour leur faire honneur. Alors voir qu’elles me soutiennent derrière en votant pour moi, c’est beau. Donc c’est aussi une victoire pour les femmes. On est debout, on est là.

C’est une victoire aussi pour vos enfants, Gaëlle, et pour l’avenir. Au-delà des 100.00 euros, vous vouliez leur envoyer un message, n’est-ce pas ?

Oui parce qu’elles m’ont vu pleurer, parce que j’étais triste après la séparation avec leur papa. Parce que des fois, j’ai perdu espoir. Je me demandais comment j’allais faire pour m’en sortir avec la maison léguée par mon père, avec mon entreprise que j’ai dû arrêter pendant un moment. Elles m’ont vu dans le désespoir, elles m’ont vu faire des petites crises d’angoisse. Alors c’est tellement beau de pouvoir leur montrer que leur maman se relève, quoi qu’il arrive. Et que lorsqu’on continue à y croire, on peut toujours s’en sortir. J’aimerais que si elles galèrent un jour, elles puissent se raccrocher à cette histoire. Se dire qu’il y a un happy ending.

C’est quoi la suite pour vous ? Cette maison à rénover ? Des projets professionnels ?

Avec ces 100.000 euros, je vais continuer à rénover ma maison. Ça va s’accélérer parce qu’avec les moyens, les choses vont plus vite. Je vais aussi injecter un petit peu d’argent dans mon entreprise pour relancer ma carrière et vivre vraiment de ce qui me fait vibrer. J’ai choisi d’accompagner les femmes, les mamans qui se sont un petit peu oubliées dans leur quotidien, qui font passer les autres avant elles, qui ont peut-être pris un peu de poids parce qu’elles s’oublient, parce qu’elles ne prennent plus soin d’elles. J’ai donc créé et développé un accompagnement en trois étapes. Le premier, c’est le “mindset” et l’émotion. Se réapproprier ses pensées pour être dans un état d’esprit conquérant. Le deuxième pilier, c’est l’organisation et la discipline pour pouvoir créer des routines, optimiser son temps pour soi et pour ses projets personnels. Et le troisième, c’est autour de la santé, basé sur l’alimentation et le sport. Il s’agit de remettre en place des routines sportives pour avoir de l’énergie, redessiner son corps et être en meilleure santé pour accomplir ses projets.

Avec votre victoire, vous allez en inspirer plus d’une !

J’espère ! Parce que si je l’ai fait, c’est que c’est possible aussi pour beaucoup d’autres. Je suis la preuve qu’il faut toujours y croire et ne rien lâcher.