Garou : entre retour sur scène et révélations inattendues, le chanteur québécois se confie sur sa passion cachée

La voix rauque la plus emblématique du Québec fait à nouveau vibrer la France. Garou, figure incontournable de la scène francophone depuis son rôle mythique de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris, signe un retour très attendu. Après plusieurs années plus discrètes, l’artiste retrouve son public français à l’occasion d’une tournée qui s’annonce aussi chaleureuse qu’énergique, marquée par plusieurs dates dont une série de représentations au Théâtre Bobino à Paris. En parallèle, il dévoile un nouvel album, Un meilleur lendemain, sorti en avril dernier, dans lequel il renoue avec ses premières amours musicales : un savant mélange de rock et de blues, porté par une interprétation authentique et sans artifices.

Mais si Garou revient aujourd’hui sous les feux des projecteurs, c’est aussi pour se livrer comme rarement. À l’occasion d’un entretien accordé à Le Parisien Week-End, en kiosque ce 5 décembre 2025, le chanteur a choisi d’aborder un sujet étonnamment intime, loin des questions musicales et des anecdotes de tournée : sa passion secrète pour… le poker. Un hobby méconnu du public, qui l’a pourtant accompagné pendant de longues années, jusqu’à lui coûter parfois très cher.

Une tournée française marquée par un retour aux sources

Depuis plusieurs mois, Garou sillonne les routes hexagonales avec une énergie qui n’a rien perdu de sa fougue d’antan. Ce retour sur scène est soutenu par son nouvel album, dans lequel il explore des sonorités plus brutes, plus organiques, rappelant ses débuts. Entre riffs électriques, mélodies bluesy et ballades teintées de nostalgie, Un meilleur lendemain s’impose comme un retour aux racines, une manière pour l’artiste de retrouver la vibration originelle de sa musique.

Les fans pourront retrouver Garou dans un cadre plus intime que les grandes salles auxquelles il les avait habitués : du 27 janvier au 1er février 2026, il investira le Théâtre Bobino pour une série de représentations parisiennes exceptionnelles. Une occasion rare de vivre un moment privilégié avec un artiste réputé pour sa générosité scénique et sa proximité avec son public.

Un passionné de poker assumé : une facette méconnue

Si Garou se réjouit de retrouver la scène, il n’hésite pas à évoquer un autre univers qui le passionne tout autant : celui du poker. Dans les colonnes de Le Parisien Week-End, il confie que ce jeu de cartes occupe une place très particulière dans sa vie privée. Loin du tumulte médiatique, le poker lui apporte une forme de détente, un espace où se mêlent stratégie, adrénaline et moments de complicité.

« Je jubile quand les potes viennent dans mon studio de musique et qu’il se transforme en poker room », raconte-t-il avec enthousiasme. Dans cette pièce habituellement dédiée à la création musicale, les cartes remplacent les partitions, les jetons se substituent aux instruments, et l’ambiance se transforme en un huis clos amical où chacun tente de déjouer les tactiques de l’autre. « Nous misons de petites sommes et ça me vide la tête. L’arithmétique des cartes, la stratégie me fascinent », confie-t-il, révélant une véritable passion pour les aspects techniques et psychologiques du jeu.

Une passion qui n’a pas été sans conséquences

Mais derrière la détente et l’excitation, cette passion a parfois eu un prix. Le chanteur l’admet sans détour : il lui est arrivé de perdre de grosses sommes lors de tournois. Comme beaucoup de joueurs attirés par l’univers du poker, il s’est laissé emporter par la fièvre du jeu, surtout à une époque où il se rendait régulièrement à Las Vegas. La ville du Nevada, véritable paradis des joueurs, était aussi un lieu familier pour lui, puisque René Angélil, son manager de l’époque, y avait installé ses bureaux.

« Dans le passé, des tournois m’ont coûté cher et je me suis calmé ! », avoue-t-il en toute franchise. Cette confession reflète la lucidité d’un homme qui a su prendre du recul. Si le poker reste un plaisir, il n’en fait plus une pratique excessive. Le chanteur préfère désormais les parties entre amis, loin de la pression des casinos internationaux.

Garou raconte aussi avoir affronté à la table de jeu une autre célébrité bien connue du public français : Patrick Bruel. « J’ai déjà joué avec Patrick Bruel, et il est très fort ! », déclare-t-il amusé. Un aveu qui en dit long sur le niveau du chanteur et acteur, véritable référence dans le milieu du poker.

Patrick Bruel : un joueur respecté au palmarès impressionnant

Patrick Bruel ne se contente pas d’être un artiste polyvalent. Dans le monde du poker, il est une figure reconnue, presque une légende pour certains joueurs professionnels. Passionné de longue date par ce jeu d’esprit, il a su s’imposer lors de nombreuses compétitions internationales. Son palmarès parle de lui-même : il a remporté plusieurs tournois prestigieux et possède même un bracelet des World Series of Poker, l’une des distinctions les plus convoitées dans le milieu.

En 2014, Bruel participe au World Poker Tour Los Angeles Poker Classic, considéré comme l’un des tournois les plus relevés au monde. Sa performance est exceptionnelle : il décroche la somme de 332 190 dollars. Au total, les différents tournois auxquels il a pris part lui auraient rapporté plus de 1,5 million de dollars. Une carrière parallèle impressionnante, qui explique sans doute pourquoi Garou le décrit comme un adversaire redoutable.

Entre musique, confidences et maturité

En se confiant ainsi, Garou dévoile une facette plus intime de son caractère. On découvre un homme passionné, complexé par rien, qui assume ses erreurs comme ses succès. Le poker, qu’il a parfois pratiqué de manière intense, apparaît comme un miroir de son tempérament : instinctif, stratège, joueur, mais capable aussi de recul et de sagesse.

Ce retour sur scène, accompagné de confidences parfois surprenantes, semble donc marquer une nouvelle étape dans la carrière et la vie personnelle de l’artiste. Plus apaisé, plus authentique, Garou offre à son public un visage sincère, entre rock, blues et cartes à jouer. Et c’est sans doute cette transparence, autant que sa voix singulière, qui continue de le rendre si attachant aux yeux de ses admirateurs.