Céline, éliminée après un coup de bluff magistral dans Koh-Lanta 2025, revient sur son aventure intense, ses regrets, ses liens forts avec Gaëlle et sa reprise difficile après le tournage.

Éliminée aux portes de la finale, Céline a vu son aventure Koh-Lanta 2025 s’achever sur le désormais célèbre coup de bluff de Claire et Jérôme. Un retournement de situation haletant, annoncé depuis plusieurs semaines aux téléspectateurs, mais que la candidate n’a pas su anticiper. Fatiguée, émue, mais lucide, elle revient pour Voici.fr sur cette élimination choc, son parcours, et les liens qu’elle a noués sur l’île.

Voici.fr : Est-ce que votre élimination est digérée depuis ?
Céline : Oui, moi j’étais vraiment partie dans un jeu, et puis j’ai essayé de reprendre une vie normale à la sortie. Ça n’a pas toujours été simple, mais j’ai rapidement retrouvé mes habitudes.

Lors de votre départ, vous êtes en larmes, qu’est-ce que vous ressentez à ce moment-là ?
Au moment de l’élimination, c’est difficile. Je m’étais fixé comme objectif de ne pas être la première, ni même la dernière à être éliminée. Être le dernier flambeau éteint, ce n’est pas simple. On est à 38 jours d’aventure, la fatigue est là. Le corps et la tête ne sont plus là. C’est un moment très difficile.

Est-ce que vous ressentez de la colère d’être sortie sur le coup de bluff de Claire et Jérôme ?
Oui, il y a forcément de la colère, mais il ne faut pas oublier que c’est un jeu. Ils ont eu un avantage stratégique, ils ont bien joué et ça, on ne peut pas leur enlever. Je suis plutôt bonne joueuse, je ne suis pas mauvaise perdante. J’aurais sûrement fait la même chose qu’eux donc voilà, bien joué à eux.

On voit Gaëlle fondre en larmes, qui s’en veut, est-ce que vous partagez ce sentiment ?
Oui, complètement. Avec Gaëlle, on voit qu’on s’est fait berner deux fois, donc on s’en veut d’avoir manqué de lucidité. En tout cas, ils ont eu un bel avantage avec ce faux collier, ils l’ont bien joué.

Pensez-vous qu’il était possible d’anticiper ce coup de bluff ou Claire et Jérôme ont très bien joué ?
Le faux collier, absolument pas. Ce n’est jamais arrivé, un faux collier qui ressemble à un vrai collier, c’est inimaginable. Après, de la manière dont ils l’ont joué, on avait des doutes. On se doutait bien que ce n’était pas un collier valable pour deux. Tout s’est passé très vite, on a très vite été divisés au niveau des oranges et des verts. On a vite compris qu’il fallait séparer notre alliance, qu’il fallait qu’il y en ait qui s’allient avec Claire et Jérôme. Tout est allé très vite, on s’est un peu perdus et on a perdu.

Est-ce qu’à un moment vous avez douté des paroles de Claire et Jérôme au sujet du fameux collier ?
Si, on a toujours douté de tout ce qu’ils nous expliquaient. On se demandait ce qui était faux et ce qui était vrai. En revanche, on avait une certitude : c’est qu’ils avaient un collier. On ne pouvait pas imaginer que la production mette une boîte avec un vrai et un faux collier.

Est-ce que vous seriez allée aussi loin dans la stratégie, dans le bluff ?
Finalement, la stratégie n’est pas si énorme que ça. Ils nous ont juste persuadés que c’était un vrai collier et puis terminé. En tout cas, quand on nous offre un faux collier, forcément on fait croire que c’est un vrai. En tout cas, personne ne serait revenu sur le camp en disant clairement la vérité.

Pourquoi avoir proposé à Jérôme le collier d’immunité des Bleus ?
Parce que c’est la seule personne à qui ce collier pouvait servir et surtout, c’est à ce moment-là du jeu, quand on comprend que notre alliance orange-vert va être divisée, moi je me dis que ça nous permet de nous allier avec Jérôme et Claire pour un ou deux conseils, et du coup gagner quelques jours d’aventure.

Est-ce que vous comptiez réellement lui donner le collier ?
Oui, pour moi j’allais le sortir pour lui au conseil. C’était un pacte. Je ne voulais pas lui donner sur le moment car je savais que je pouvais faire confiance à mes alliés, mais Jérôme, je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance ou pas.

Dans les épisodes, on voit que finalement, votre clan de l’Est et l’Ouest vole en éclat, pourquoi ? La stratégie avant tout ?
À ce moment-là, on a compris qu’on était cuits et qu’il fallait sauver notre peau. Nos couleurs d’origine sont quand même orange et verte… Dans notre alliance des cinq, on s’est toujours dit qu’on irait le plus loin possible ensemble, donc on avait bien conscience qu’à un moment donné on allait devoir se désolidariser. C’est ce qu’il s’est passé à ce moment-là.

Dans l’aventure, vous êtes très proche de Gaëlle, est-ce que c’est toujours le cas aujourd’hui ?
Oui, avec Gaëlle, on a tissé des liens très forts et on a bâti une belle amitié.

Est-ce que vous êtes en contact avec d’autres candidats de l’émission ?
Oui, dans l’ensemble. Après, il y a des gens avec qui on a plus d’affinités que d’autres. Mais tous les Verts et les Oranges, dont Jérôme du Sud… Ce sont des gens que j’ai au téléphone chaque semaine depuis qu’on est rentrés de l’aventure.

Durant l’aventure, vous avez fait un malaise et dans le dernier épisode, on découvre que vous avez perdu beaucoup de poids. Est-ce que, depuis, vous avez repris vos kilos ? Vous vous sentez mieux ?
Oui, j’ai repris. Au niveau des kilos, on reprend assez facilement. J’ai perdu 13 kg. En rentrant, dès qu’on reprend une alimentation normale, on reprend vite notre poids. Par contre, la forme met du temps à revenir. Je n’ai toujours pas récupéré, même si ça va de mieux en mieux. Et je n’ai pas eu les mêmes conditions de retour que tout le monde. Pour tout vous dire, ma dernière avait deux ans quand je suis partie sur le tournage, une enfant en bas âge. À côté, on était en pleine construction de notre chalet, et j’ai repris le boulot le lendemain de mon retour de Koh-Lanta. Forcément, ça met plus de temps.

Que pensent vos proches de votre aventure ?
Les proches sont fiers. Quand je suis partie sur l’aventure, ils avaient un peu peur. En même temps, ils me connaissent, j’ai un profil un peu Koh-Lanta parce que j’adore l’aventure. Là, je pense qu’ils sont un peu étonnés, car ils réalisent à quel point l’aventure était dure. Ils sont doublement plus fiers.

Est-ce qu’il y a quelque chose que vous regrettez durant votre aventure ?
Franchement, non. Je n’ai pas de regret. J’ai vécu mon aventure à 300 % du premier jusqu’au 38e jour. J’ai tout donné, je suis restée fidèle à mes valeurs.

L’aventure est assez rude cette année, qu’est-ce qui a été le plus difficile : la faim, la fatigue, la météo ?
La météo, sans hésitation. On a eu beaucoup de pluie. L’épisode de la tempête a été très dur. Ce qu’on ne se rend pas compte quand on ne vit pas l’aventure, c’est que déjà, de base, c’est très dur. Mais dès qu’il y a un élément qui vient ajouter de la difficulté à l’aventure, eh bien ça rend les choses très rudes. La tempête, ça a été mentalement très douloureux. J’ai eu très froid.

Vous espérez voir qui gagner ?
J’ai quand même beaucoup de gens de mon alliance encore en course, donc Gaëlle, Maël ou Jérôme des Landes.

Vous seriez prête à retenter l’aventure ?
Oui, franchement. C’était une aventure magique et je pense que, quand on a la chance d’y retourner, on vit vraiment les choses différemment. Dès qu’on peut y aller une deuxième fois, on sait un peu mieux comment les choses se passent.

Est-ce que participer à Koh-Lanta est une fierté pour vous ? Sachant que vous faites partie de celles et ceux qui ont profité du plus grand nombre de conforts ?
Je n’ai pas eu un record de totems, mais j’ai eu un record de conforts sur notre édition. Ça prouve que j’ai été assez polyvalente. Ça montre que ça passait bien avec les gens.

Est-ce qu’il y a un candidat des anciennes éditions que vous admirez ?
Moi, mon numéro un, c’est Ugo, sans hésiter. Un mec avec de grandes valeurs. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément.

Qu’est-ce que ça fait de devenir célèbre du jour au lendemain ?
L’avantage, c’est que ça monte crescendo au fil de l’émission. Ça nous laisse nous habituer petit à petit, et puis c’est rigolo parce que les gens sont tous bienveillants. Les gens qui nous arrêtent au quotidien pour faire des photos, ce sont tous des gens qui nous apprécient. C’est plutôt agréable. Après, l’envers du décor, ce sont les réseaux sociaux : il faut gérer les commentaires, mais moi j’étais plutôt à l’abri et ça s’est plutôt bien passé.