Jérôme, ancien militaire de 52 ans, n’a pas trouvé de poignard lors de l’épreuve d’orientation de « Koh-Lanta, la revanche des 4 terres ». Il est donc éliminé juste avant les poteaux

L’essentiel

Mardi, TF1 a diffusé l’épisode de l’épreuve d’orientation de « Koh-Lanta, la revanche des 4 terres ». Jérôme le Catalan, Maël et Gaëlle se sont qualifiés pour les poteaux.

Tout comme Claire, Jérôme des Landes a été éliminé lors de l’orientation. En tant qu’ancien militaire, il abordait cette épreuve avec confiance. Mais déstabilisé par la présence de Gaëlle sur son lieu de recherches, l’aventurier n’a pas trouvé le poignard.

« J’échoue sur quelque chose où j’ai grandement les compétences, j’ai passé toute une partie de ma carrière à faire de la topographie. Mais ça reste un jeu, un sport, et un gars qui fait de la topographie ne peut pas dire qu’il ne s’est jamais perdu », explique Jérôme à « 20 Minutes ».

Le rêve se brise juste avant les poteaux pour « Jérôme des Landes ». Représentant de l’ouest de la France dans cette édition de « la revanche des 4 terres » de « Koh-Lanta », il a été éliminé à l’issue de l’épreuve de l’orientation, diffusée mardi soir sur TF1.

Après des débuts difficiles avec ses camarades bretons, l’aventurier de 52 ans a réalisé un parcours sans faute jusqu’aux portes de la finale, esquivant même la menace du « plus gros coup de bluff de l’histoire » du jeu.

En tant qu’ancien militaire, il abordait l’orientation avec confiance. Mais déstabilisé par la présence de Gaëlle sur son lieu de recherches, Jérôme a échoué à trouver le poignard. Il a répondu aux questions de 20 Minutes.

Vous apparaissez très fair-play après cette épreuve. Cette défaite n’a-t-elle donc pas été trop difficile à encaisser ?

Bien sûr que je suis déçu. Parce que j’échoue sur quelque chose où j’ai grandement les compétences, j’ai passé toute une partie de ma carrière à faire de la topographie. Mais ça reste un jeu, un sport, et un gars qui fait de la topographie ne peut pas dire qu’il ne s’est jamais perdu. Il y a eu une perte de repères et de moyens, du stress… Je n’ai peut-être pas assez regardé les précédents « Koh-Lanta » pour me rendre compte qu’il fallait chercher une pointe de couteau et non un objet qui fait 20 cm par 3. Pourtant, j’avais bien écouté les consignes… Mais ça ne l’a pas fait, c’est le destin. Je ne peux pas revenir en arrière. Je m’en suis aussi un peu pris à Gaëlle avec la pression. Je m’en suis excusé auprès d’elle parce que ce n’est pas mon genre. Je suis plutôt du genre fair-play.

Un excès de confiance vous a-t-il fait un peu défaut ?

Pas spécialement. Au départ, je trouve rapidement mon « élément remarquable » et la balise qui indique de se rendre à « 40 pas direction sud-ouest ». A ce moment-là, je me dis que c’est gagné, c’est chez moi [le numéro 40 est celui du département des Landes, où est domicilié Jérôme], c’est cadeau. Je repars et lorsque j’arrive sur la zone, je tombe sur Gaëlle. Et là… Il n’y a pas eu d’excès de confiance. Après l’euphorie du départ, les choses ont tourné. J’ai peut-être péché par gourmandise en pensant déjà aux 100.000 euros et en perdant la philosophie du jeu.

Vous aviez donc en tête la cagnotte finale lors de cette épreuve ?

Jusque-là, non. J’avais vraiment envie d’une aventure humaine, je vivais mon truc à la cool. Mais c’est vrai qu’à la fin, quand vous vous retrouvez à l’orientation, vous pensez aux poteaux. Et effectivement, il y a cette somme d’argent. Ce n’est pas l’appât du gain mais le fait de se dire « si je l’ai, je vais pouvoir faire ci ou ça »… Et du coup, à un moment donné, je ne trouvais pas le poignard et j’avais l’impression que les éléments s’étaient retournés contre moi. Il faut bien se trouver une excuse.

Votre passé d’ancien militaire était-il à la fois un avantage et un inconvénient dans cette aventure ?

Dès le départ, je savais que je devais me faire discret et ne pas trop parler de l’armée. Rapidement, j’ai été désigné comme le militaire, j’ai très vite été « décamouflé ». Mais j’ai 52 ans, je n’ai plus l’impulsion de mes 25 ans. Aujourd’hui, je suis plus dans le partage, j’ai envie de transmettre. Quand je suis arrivé sur l’île avec les aventuriers de l’ouest, j’ai souvent répété cette phrase que m’avait dite ma femme : « prends soin d’eux comme tu prends soin de nous ». Et avec Noémie, Maël et Romane, ça a vraiment bien matché entre nous, tout de suite. Ma force, c’était justement la sagesse de l’âge, de laisser s’exprimer les gens, leur montrer parfois des choses mais aussi qu’ils savaient les faire eux-mêmes. J’ai eu besoin d’eux également, j’ai demandé à Noémie de m’aider à gérer parce que Denis Brogniart me mettait la pression sur l’aspect militaire, chef d’équipe. Je suis venu pour une aventure humaine et pas pour organiser quoi que ce soit ici. Je ne suis pas le chef. Et je pense que le fait de rester cool et de laisser de la place aux gens m’a permis de passer les étapes.

Concernant le coup de bluff mené par Claire et Jérôme, êtes-vous vous aussi tombé dans le panneau ?

Complètement. J’étais bien pote avec Jérôme. On avait parlé un petit peu de nos valeurs d’aventuriers, de lui, un catalan, et moi, du Pays basque. Je lui ai dit : « t’es Catalan, je sais que ce sont des gars qui ont de la parole », comme on dit. Comme les Corses, les Bretons… Et il est effectivement comme ça, humble, bon. Il a fait une super belle fin de partie et a essayé de trouver des ressources pour bien terminer. Franchement, c’est beau. Mais quand il est arrivé, je n’aurais jamais cru qu’il était capable de me mentir. Je suis tombé dedans à 100.000 %. Et il a bien fait. « Koh-Lanta », c’est avant tout un jeu.

Vous êtes surnommé « Jérôme des Landes » dans le jeu. Mais dans votre portrait, on vous découvre à Biarritz, au Pays basque. D’où venez-vous exactement ?

Mon adresse postale est dans les Landes, sauf que le panneau de la ville de Bayonne est à 300 mètres de chez moi. Toutes nos sorties se font sur Bayonne et Biarritz. Par contre, je suis né en Savoie. Il faut faire un pot-pourri de tout ça ! La vraie Landaise, c’est ma femme.

Avez-vous des regrets concernant ce « Koh-Lanta » ?

Aucun. Bien sûr, avoir perdu au pied des poteaux peut apporter des regrets. J’ai hâte que l’épisode se termine pour que les railleries que je vais sûrement recevoir de la part de mes copains pendant 24-48 heures, passent. Mais j’ai adoré et j’ai pu découvrir une autre version de la survie. Le fait de ne pas manger, je ne connaissais pas. On sent que ça vous ronge de l’intérieur. Même si je faisais bonne figure je commençais vraiment à être entamé et à perdre de la force. Mais par ego, j’essaie de toujours bien paraître. Je n’aurais pas abandonné mais ça commençait à être compliqué. Je ne sais pas encore vraiment combien de temps j’aurais pu tenir.

Vos proches vont-ils vraiment se moquer de vous malgré votre belle aventure ?

Dans mon entourage, tout le monde est bien sûr fier de moi : mes parents, ma famille… Mais ce que je veux dire, ça ne va pas être méchant mais j’ai quand même été instructeur à l’étranger, j’ai fait des topographies toute ma carrière… Automatiquement, il y en a bien un ou deux qui vont me dire que j’ai été une buse, incapable de trouver le poignard. Ça va piquer un petit peu.

Cette participation a-t-elle remis des choses en question dans votre vie ?

Je suis content, maintenant je connais l’envers du décor de « Koh-Lanta ». Depuis mon canapé, j’étais persuadé qu’on leur donnait à manger et à boire. Mais non, il n’y a rien. J’ai été agréablement surpris. Me concernant, je n’ai pas du tout changé. Je suis un gars qui cherche des défis en permanence. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à faire quelque chose de différent. J’aime le fait de partir un peu loin de chez moi, parce que vous avez toujours cette introspection qui se produit. Même si c’est toujours un peu dur, avec le regret de quitter votre famille. Je continue comme ça, j’essaye de me trouver d’autres défis.