“Adieu à l’homme en noir” : une cérémonie bouleversante pour Thierry Ardisson, portée par l’émotion d’Audrey Crespo-Mara

Mon amour, on s'est tant aimés" : le discours poignant d'Audrey Crespo-Mara  aux obsèques de son mari Thierry Ardisson (ZAPTV) - Voici

Ce jeudi 17 juillet restera gravé dans les mémoires comme le jour où Paris a dit adieu à l’un de ses plus flamboyants animateurs télévisés. Thierry Ardisson, surnommé “l’homme en noir”, a tiré sa révérence, laissant derrière lui un héritage médiatique singulier, une empreinte indélébile sur le paysage audiovisuel français… et des cœurs lourds de tristesse. C’est à l’église Saint-Roch, dans le premier arrondissement de la capitale, que s’est tenue la cérémonie religieuse. Un lieu symbolique pour de nombreuses personnalités du monde de la culture, du spectacle et de la politique, venues en nombre saluer une dernière fois ce maître de l’interview.

Un dernier hommage à la hauteur du personnage

Connue pour être l’« église des artistes », Saint-Roch a accueilli un parterre de célébrités ce jeudi. Parmi les invités, on a pu apercevoir des figures emblématiques de la télévision comme Marc-Olivier Fogiel, Faustine Bollaert, Alex Vizorek, ou encore Laurent Baffie, complice de longue date de l’animateur. D’autres proches du couple, comme le DJ Philippe Corti, Raquel Garrido, ou encore le chanteur Florent Pagny ont également fait le déplacement. Même la Première dame, Brigitte Macron, a souhaité être présente pour cet hommage.

Mais c’est dans une atmosphère plus intime que la cérémonie a débuté. Thierry Ardisson laisse derrière lui trois enfants : Manon, Ninon et Gaston, qui étaient évidemment présents pour rendre un dernier hommage à leur père. Sa compagne, la journaliste Audrey Crespo-Mara, était quant à elle accompagnée de ses deux fils, Sékou et Lamine. Ensemble, ils ont formé une famille unie dans la douleur, mais résolument digne dans cet adieu public.

Audrey Crespo-Mara : un discours d’amour, d’humour et d’éléganceLe bal des faux culs" : le petit tacle d'Audrey Crespo-Mara qui a créé le  malaise lors des obsèques de Thierry Ardisson

Moment fort de cette cérémonie, la prise de parole d’Audrey Crespo-Mara a profondément marqué les esprits. Celle qui partageait la vie de Thierry Ardisson depuis plus d’une décennie a trouvé les mots justes, mêlant émotion, humour et tendresse, à l’image de leur relation.

“Tu m’as dit : ‘Pitié, à l’église, avec les enfants, avec les curés, ne faites pas chiant’. Alors promis, on ne fera pas chiant”, a lancé la journaliste, sourire en coin, pour briser la solennité du moment. Ce clin d’œil posthume à la volonté de son compagnon a été accueilli avec un sourire ému par l’assemblée. Mais très vite, la légèreté s’est teintée de profondeur. “Mon amour, on s’est tant aimés”, a-t-elle poursuivi, la voix nouée.

Et dans un trait d’esprit dont Ardisson lui-même aurait été fier, elle a salué le panache de son départ : “Quant au choix, mon amour, de partir le 14 juillet, toi, le monarchiste, chapeau bas. Tu es né un 6 janvier, le jour de la fête des rois, et tu as dit fuck le jour de la révolution. Avec les enfants, ça nous a bien fait marrer.” Une déclaration à la fois drôle, poétique et pleine de sens, qui a profondément touché les invités.

Une cérémonie pensée dans les moindres détailsObsèques de Thierry Ardisson : le geste tendre d'Audrey Crespo-Mara pour  tous les invités présents à la cérémonie (ZAP TV) - Voici

Fidèle à son image, Thierry Ardisson avait anticipé les moindres détails de ses funérailles. Loin d’un événement austère, la cérémonie s’est voulue vivante, musicale, presque cinématographique. C’est ainsi que plusieurs morceaux choisis ont accompagné ce dernier adieu. “Il Mondo” de Jimmy Fontana a résonné dans l’église, tout comme “In My Life” des Beatles et “Voilà c’est fini” de Jean-Louis Aubert. Des choix qui retracent à la fois une sensibilité, une époque et un amour des mots bien choisis.

Le moment le plus symbolique est sans doute venu lorsque la chanson “Lazarus” de David Bowie a été diffusée. Ce morceau, empreint de mystère et d’ultime introspection, aurait été expressément demandé par Thierry Ardisson pour ce moment précis. Là encore, un clin d’œil artistique, un adieu en forme de mise en scène élégante et réfléchie.

Des magnétos ont également été projetés, retraçant la carrière et les moments marquants de l’homme en noir, entre souvenirs télévisés et moments familiaux. La cérémonie, bien que religieuse, n’a jamais perdu son lien profond avec le monde de la télévision, où Thierry Ardisson a brillé pendant des décennies.

Une hôtesse au cœur grand ouvert

Si la prise de parole d’Audrey Crespo-Mara a bouleversé, c’est aussi son attitude tout au long de la cérémonie qui a marqué les esprits. Comme l’a révélé BFMTV, la journaliste a tenu à accueillir personnellement, à l’intérieur de l’église, chacun des invités venus rendre hommage à son mari. Une démarche rare, empreinte d’une grande humanité, qui a été saluée par tous ceux présents. À travers ce geste, Audrey Crespo-Mara a tenu à offrir un moment d’intimité à chacun, dans cette épreuve partagée.

L’héritage d’un homme libreMon grand amour" : Audrey Crespo-Mara bouleverse avec sa première prise de  parole depuis les obsèques de Thierry Ardisson - Voici

Thierry Ardisson, c’était avant tout une voix, un style, un ton. Avec ses émissions devenues cultes comme Tout le monde en parle ou Salut les Terriens !, il a révolutionné l’interview à la télévision française. Sans langue de bois, parfois provocateur, souvent visionnaire, il a su créer un espace unique où les invités se livraient autrement. Il disait souvent préférer la “télévision de l’esprit” à la télévision de l’audience. Une posture rare, courageuse, qu’il aura su tenir jusqu’au bout.

Aujourd’hui, alors que son cercueil quitte Saint-Roch sous les applaudissements discrets d’un public ému, c’est toute une époque qui semble tirer sa révérence avec lui. Il laisse un vide, mais surtout un héritage : celui de ne jamais faire “chiant”, même dans la mort.

Une dernière révérence, mais pas un dernier mot

Thierry Ardisson aimait les mots, les punchlines, les silences bien placés. Il avait cette capacité rare à transformer une interview en confession, une émission en spectacle. Ce 17 juillet, c’est entouré des siens et de ceux qu’il a fait rire, réfléchir ou même grincer des dents, qu’il a quitté la scène. Mais son style, son élégance noire et son goût pour la vérité resteront gravés dans les mémoires.

Et comme l’a si joliment dit Audrey Crespo-Mara : “Mon amour, on s’est tant aimés.” Un simple aveu, mais aussi la promesse que, dans le cœur de ceux qui l’ont connu ou simplement admiré à travers l’écran, l’homme en noir ne s’éteindra jamais vraiment.