Thierry Ardisson : le dernier show d’un homme en noir
Il aura orchestré sa sortie comme une dernière émission. Fidèle à son goût du spectacle et de la provocation, Thierry Ardisson a pensé sa disparition comme une production artistique, minutieusement écrite et mise en scène. L’animateur légendaire de la télévision française, connu pour ses interviews percutantes, son humour grinçant et son élégance ténébreuse, est décédé le 14 juillet à l’âge de 75 ans, des suites d’un cancer généralisé. Une date symbolique, presque choisie, pour celui qui aimait tant mêler irrévérence et tradition.
Une mort pensée comme un événement
« Je veux que ma mort soit à la hauteur du personnage que j’ai créé », avait-il confié, un jour, au Parisien. Thierry Ardisson n’a jamais reculé devant les sujets sensibles. Très tôt dans sa carrière, il évoquait déjà la mort sans tabou, avec une lucidité mêlée d’ironie. Pour lui, elle n’était ni une fin tragique, ni un sujet morbide, mais bien une évidence qu’il fallait apprivoiser.
Dans cet esprit, l’homme en noir a pris soin de tout organiser, jusqu’au moindre détail. Il a laissé des instructions claires à ses proches : il ne voulait pas d’un adieu banal. Pas de discours classiques, mais une cérémonie scénarisée, rythmée par des extraits de ses meilleures interviews et des messages audio enregistrés de son vivant. Un adieu en forme de montage, pensé comme un dernier clin d’œil à son public.
Une cérémonie millimétrée
Son enterrement devait ressembler à un véritable show, reflet de la vie médiatique qu’il avait construite. Thierry Ardisson avait même choisi la bande-son de ses funérailles, évoquant une playlist où l’on retrouverait David Bowie. « J’ai tout en tête : les enfants de chœur, la mise en scène, la musique. La totale », avait-il déclaré au Point, toujours avec ce mélange d’humour noir et de perfectionnisme.
Plus encore, il souhaitait la présence de toutes les femmes qu’il avait aimées, notamment Audrey Crespo-Mara, son épouse depuis 2014. Une façon d’unir les fragments de sa vie autour de ce dernier moment public, mais profondément intime.
L’ultime provocation
Jusqu’au bout, Thierry Ardisson aura été fidèle à son image de trublion du PAF. Il plaisantait sur l’idée d’un cercueil sponsorisé ou d’une retransmission télévisée de ses obsèques. Une manière de pointer du doigt, une dernière fois, les excès de la société du spectacle, tout en s’y insérant avec une forme de jubilation.
Mais derrière la provocation se cachait une véritable philosophie : mieux vaut organiser sa fin que la subir. Une conviction qu’il a défendue en actes, multipliant les démarches pour protéger ses proches. Testament rédigé, donation planifiée, directives anticipées mises en place – tout a été pensé pour éviter le chaos à ceux qui lui survivent.
Un plaidoyer pour le droit de mourir dans la dignité
Engagé et assumé, Ardisson était aussi un défenseur du droit à mourir dans la dignité. Il s’était exprimé à plusieurs reprises en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté. Là encore, une volonté claire : rester maître de son destin, jusqu’au bout.
Son combat discret mais constant pour cette cause témoigne de sa cohérence. L’homme qui n’avait jamais eu peur de parler de la mort, ni de la mettre en scène, voulait aussi pouvoir en choisir les conditions. Il ne s’agissait pas pour lui d’une obsession morbide, mais d’un acte de liberté.
Une œuvre posthume
Comme une dernière révérence, Thierry Ardisson a laissé derrière lui un documentaire inédit, La face cachée de l’homme en noir, réalisé par son épouse Audrey Crespo-Mara. Ce film, qui sera diffusé mercredi à 22h50 sur TF1, revient sur le parcours de ce personnage hors norme et sur les mois qui ont précédé sa disparition.
On y découvre un homme lucide, drôle, mais aussi profondément attaché à l’idée de léguer quelque chose de vrai. Loin des paillettes, ce documentaire promet de révéler l’envers du décor, l’homme derrière le personnage. Un dernier message, peut-être le plus sincère, destiné à un public qu’il n’a jamais cessé d’interpeller, de choquer, mais aussi de fasciner.
Un dernier mot au public
Thierry Ardisson n’aura jamais laissé le silence s’installer. Même au seuil de la mort, il a tenu à adresser une dernière salve à son public, avec sa voix, ses images, ses choix. Il a fait de sa fin une création. Et si la mort est inéluctable, il aura prouvé qu’elle pouvait aussi être un acte artistique.
En mettant en scène sa propre disparition, Ardisson a brisé un dernier tabou, tout en réaffirmant ce qui l’a toujours animé : le pouvoir de raconter sa propre histoire. Jusqu’au bout.
– Par la rédaction
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