Maxime Chattam : entre deuil, renaissance et « 8,2 secondes »
L’année 2025 restera gravée dans la mémoire de Maxime Chattam, écrivain à succès et maître du thriller français, comme une période de bouleversements intenses et de transformations profondes. Entre deuil et séparation, sa vie personnelle a basculé, bouleversant son quotidien, mais ouvrant aussi la voie à une création littéraire inattendue : 8,2 secondes, son nouveau roman publié chez Albin Michel. Plus qu’un simple polar, ce livre est l’expression d’un recentrage profond, à la fois personnel et artistique, qui accompagne une véritable métamorphose physique et émotionnelle de l’auteur.

L’auteur, connu pour La Trilogie du Mal (composée de L’Âme du Mal, In Tenebris et Maléfices), avait pourtant promis de tourner la page des meurtres en série. Mais, dans les colonnes de Paris Match le 27 novembre, il confie avec une franchise désarmante qu’il n’a pas su résister à la tentation. « 8,2 secondes n’aurait jamais dû exister », avoue-t-il, revenant sur le chemin chaotique qui l’a conduit à écrire ce roman.
Ce n’est pas un hasard si le livre est né d’une urgence émotionnelle. Maxime Chattam raconte qu’il travaillait alors sur un autre projet lorsqu’une série d’événements personnels dramatiques a bouleversé sa vie. Il évoque la mort de son père, un événement déjà douloureux, suivi par le décès soudain de son meilleur ami, survenu en seulement trois semaines. « C’était le mec le plus sain, il ne buvait pas, ne fumait pas, et faisait du sport tous les jours », confie l’écrivain, rappelant combien la perte de cet ami a été un choc.
À cette tragédie s’ajoute une rupture sentimentale douloureuse. Après quinze années d’amour, Maxime Chattam et Faustine Bollaert, animatrice de Ça commence aujourd’hui et mère de leurs enfants Abbie et Peter, décident de se séparer. L’écrivain abandonne alors son projet en cours et se retrouve face à un vide, autant créatif que personnel.
C’est dans ce contexte de désarroi que l’idée de 8,2 secondes jaillit comme une « fulgurance ». Le titre mystérieux renferme une double signification : 8,2 secondes, c’est « le temps qu’il faut pour tomber amoureux mais aussi pour mourir ». Entre Eros et Thanatos, entre passion et fatalité, Chattam se lance dans un récit qui explore les thèmes du deuil, de l’amour et de la difficulté à laisser partir ceux qu’on aime. « J’avais besoin d’écrire sur le deuil, le couple, le refus de laisser partir l’autre », confie-t-il, résumant le moteur intime de ce roman.

Le résultat est surprenant par sa rapidité et son intensité. En à peine deux mois, le texte voit le jour, un record pour l’auteur qui, pourtant, reconnaît que ce roman est probablement le plus personnel qu’il ait jamais écrit. Pendant des années, il s’était caché derrière la fiction, créant des univers imaginaires où il pouvait dissimuler ses émotions. Aujourd’hui, il a choisi de ne plus se planquer, assumant pleinement ses sentiments et ses expériences.
Mais cette transformation ne se limite pas au domaine artistique. La vie personnelle de Chattam a également connu un véritable ménage. L’écrivain a quitté la maison qu’il partageait avec Faustine Bollaert et a vendu une partie importante de son univers matériel, autrefois fascinant et intrigant pour le public. Son cabinet de curiosités, composé d’objets insolites tels qu’un petit squelette en os de buffle, une malle de chasseur de vampires, des têtes de mort ou encore des momies, a été mis aux enchères au profit de l’Unicef. « J’ai juste gardé la météorite qu’adorait Guillaume. Quand ma vie personnelle a basculé, il y a un an, j’en ai profité pour m’interroger sur moi. Je me suis demandé si ‘le bureau protection’ n’était pas devenu un carcan », explique-t-il. Cette décision symbolique montre à quel point il souhaitait se délester de tout ce qui pouvait le retenir dans le passé et repartir sur de nouvelles bases.
Cette remise à zéro passe également par le corps. Maxime Chattam a perdu 25 kilos, un changement spectaculaire qui témoigne de sa volonté de se reconstruire. Il s’est remis au sport et a découvert une nouvelle passion : la cuisine. Cette activité, bien éloignée de l’univers fantasmagorique qui avait longtemps rythmé sa vie, lui permet de renouer avec le plaisir simple et la maîtrise de soi. « Lorsqu’on est en bas, on ne peut que remonter », confie-t-il. « Il faut accepter, et puis après on met des coups de pelle dans les gravats et on reconstruit avec intelligence. » La métaphore est claire : la vie est un chantier, et il appartient à chacun de rebâtir sa maison intérieure après les tempêtes.
8,2 secondes s’inscrit donc dans ce processus de reconstruction. Loin d’être un simple thriller, il est l’écho d’une année marquée par la perte, la séparation et le questionnement existentiel. Le roman plonge le lecteur dans un univers américain familier aux habitués des enquêtes de Chattam, mais il porte surtout une dimension profondément intime. Il explore les émotions humaines avec une sensibilité renouvelée, transformant le suspense en catharsis.
Malgré la douleur, Maxime Chattam semble avoir trouvé un nouvel équilibre. Son nouveau roman est à la fois un exutoire et une déclaration : il est possible de transformer la souffrance en créativité, et de renaître après la tempête. Aujourd’hui, il travaille déjà sur un autre projet littéraire, mais avec un regard neuf sur la vie et sur lui-même.
Cette période de transition, bien que douloureuse, lui a permis de se recentrer sur l’essentiel : sa famille, son bien-être et sa créativité. Les transformations physiques, le déménagement, la vente de ses objets de curiosité et la reprise en main de sa vie quotidienne sont autant de signes d’un nouveau départ. Pour Chattam, il ne s’agit pas simplement de tourner la page, mais de réécrire entièrement le livre de sa vie.
Le parcours de Maxime Chattam rappelle à quel point les épreuves personnelles peuvent nourrir la création artistique. 8,2 secondes est le fruit de cette alchimie entre douleur et inspiration. Il montre que même dans les moments les plus sombres, l’écriture peut devenir un outil de résilience et de reconstruction. L’auteur, qui a su transformer ses pertes en force créative, incarne ainsi une leçon de courage et de persévérance pour tous ceux qui traversent des épreuves.
En fin de compte, cette année éprouvante a été, paradoxalement, une année de renaissance. Maxime Chattam sort grandi de ses épreuves, avec un corps, un esprit et un univers renouvelés. Il nous rappelle que, parfois, les secondes les plus brèves — comme les 8,2 secondes qui donnent son nom à son dernier roman — peuvent contenir une intensité capable de changer une vie entière.
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