Il Cello : le trio lyrique né dans The Voice poursuit son ascension, porté par la fierté et la clairvoyance de Florent Pagny

Lorsqu’ils se sont présentés aux auditions de The Voice, Sébastien Longhi, Salvatore Livolsi et Levon ne se doutaient pas qu’ils allaient écrire une page inédite de l’histoire du célèbre télé-crochet. Unis sous la bannière « Il Cello », un nom choisi pour symboliser la chaleur, la profondeur et le raffinement de leurs voix mêlées, les trois chanteurs sont devenus au fil des semaines l’un des phénomènes de la saison 14. Et pourtant, rien ne semblait les destiner à devenir le tout premier groupe lyrique sacré vainqueur de l’émission.

Le 3 mai dernier, leur victoire a résonné comme un signal fort : 49 % des voix du public, une adhésion massive et unanime, preuve que leur singularité a touché des centaines de milliers de téléspectateurs. Au lendemain de leur sacre, encore sonnés, les trois artistes confiaient avoir eu du mal à réaliser : « Quand on a entendu notre nom, toutes les émotions, tout le stress accumulé depuis des semaines sont ressortis », expliquait Salvatore. Une déflagration d’émotions qui marquait pour eux « le début d’une nouvelle vie ».

Une aventure construite sur l’union et la sincérité

Si le trio a tant séduit, c’est parce qu’il a réussi à imposer une identité rare dans le paysage télévisuel : celle d’un ensemble lyrique soudé, harmonieux, où chacun trouve sa place et porte les deux autres. Leur objectif initial était pourtant plus modeste : « On voulait atteindre la finale pour chanter avec notre coach, Florent Pagny, partager un moment avec Lara Fabian, et présenter notre titre inédit. » Une ambition artistique, plus qu’une stratégie, guidée par leur amour du chant et leur respect des grandes voix.

Rapidement, leur complicité est devenue leur force principale. « À trois, on se sent bien. Quand l’un de nous a un moment de faiblesse, les autres sont là pour le relever », confient-ils avec une maturité touchante. Cette solidarité, Florent Pagny l’a immédiatement perçue et encouragée, certain que leur union ferait naître une vraie proposition artistique.

Après leur victoire, Il Cello dévoile son premier single, « Une femme », un titre profondément personnel, inspiré par les femmes qui ont marqué leur vie : mères, compagnes, sœurs… Un hommage sincère, émouvant, qui révèle une facette plus intime du trio. Quelques semaines plus tard, en juillet, ils présentent « Terra d’Amore », un titre lumineux en collaboration avec Patrick Fiori, confirmant leur volonté d’explorer un registre lyrique populaire, accessible, vibrant..

Florent Pagny, mentor investi et lucide

Vendredi 14 novembre, c’est avec une émotion non dissimulée que Florent Pagny est revenu sur le travail accompli par Il Cello pour leur tout premier album. Coach emblématique de The Voice et véritable figure tutélaire du trio, il n’a jamais caché son implication dans le projet : « C’est vrai que je m’en suis un peu mêlé, admet-il avec un sourire. J’ai essayé de faire en sorte d’avoir les meilleurs ingrédients pour fabriquer le meilleur album possible. »

On le sent fier, presque paternel. Sa voix se charge d’une chaleur singulière lorsqu’il parle de ses protégés. Pourtant, derrière la fierté, Pagny garde la tête froide. Conscient de la réalité du marché musical actuel, il met en garde Il Cello contre les illusions trop faciles : « On le sait, on en a déjà parlé… Ne vous attendez pas à passer sur toutes les radios de France et de Navarre. Votre registre est particulier. »

Il rappelle que le lyrique, même revisité, peine à se faire une place dans les circuits de diffusion grand public. Une franchise qui reflète sa longue expérience de l’industrie : il sait que la popularité télévisuelle ne garantit pas une carrière radieuse. Mais il sait aussi que certaines voies alternatives peuvent se révéler plus porteuses.

Une invitation exceptionnelle : accompagner Pagny sur scène en 2026

Car Florent Pagny n’est pas du genre à prononcer des avertissements sans offrir les outils nécessaires pour avancer. Bien au contraire. Son message est clair : patience, persévérance et présence scénique seront la clé. « Soyez patients », leur glisse-t-il, comme un père spirituel rappelant que les carrières solides se construisent dans la durée.

Aujourd’hui remis de son cancer, plus combatif et inspiré que jamais, Pagny a décidé d’emmener Il Cello dans son sillage, littéralement. Il leur fait une proposition aussi rare que puissante : les accompagner lors de sa grande tournée 2026, l’une des plus attendues de ces prochaines années. « Vous allez venir avec moi en tournée, et vous serez présentés à plus de 300 000 personnes », annonce-t-il avec un enthousiasme contagieux.

Pour le trio, c’est un tremplin monumental : la promesse de se confronter à de vastes scènes, à un public immense, à une véritable route artistique. « Le public sera sensible à la magie que vous créez », assure-t-il, convaincu que la profondeur de leurs voix et la sincérité de leur démarche sauront toucher les cœurs.

Dans un moment de tendresse rare, il conclut : « Quoi qu’il arrive derrière, c’est que du bonheur. » Une phrase qui sonne comme une bénédiction, un encouragement définitif, et peut-être même une déclaration d’admiration d’un artiste chevronné envers ceux qu’il considère désormais comme sa plus belle révélation.

Un trio en route vers l’avenir

Alors que l’album se prépare et que leur calendrier s’étoffe, Il Cello avance avec une certitude : leur destin ne ressemble à aucun autre. Ils ne s’inscrivent pas dans les formats habituels de la musique populaire. Mais leur authenticité, leur union et la puissance de leurs voix pourraient bien offrir au lyrique une nouvelle place dans le paysage musical français.

Ils ont déjà conquis les téléspectateurs. Ils s’apprêtent maintenant à conquérir le public des salles, des festivals, et peut-être, petit à petit, celui des radios les plus audacieuses.

Une chose est sûre : l’histoire d’Il Cello ne fait que commencer, et elle s’écrit sous le regard bienveillant, fier et clairvoyant d’un mentor dont l’émotion en dit long sur la valeur de ce trio hors du commun.