Arthur ému et maladroit aux obsèques de Thierry Ardisson : un dernier hommage tout en émotion

Ce jeudi 17 juillet 2025, l’église Saint-Roch, dans le 1er arrondissement de Paris, a accueilli une foule discrète mais bouleversée pour rendre un dernier hommage à Thierry Ardisson. Décédé le 14 juillet dernier après un long combat contre le cancer, l’homme en noir, figure emblématique de la télévision française, avait tout organisé jusqu’au moindre détail. Mais, au milieu du recueillement, une scène inattendue a brièvement détendu l’atmosphère : Arthur, animateur bien connu du petit écran, a trébuché en montant les marches du lieu de culte.

Une arrivée remarquée et une chute qui fait parler

Alors que les proches et amis triés sur le volet du célèbre animateur défilaient à l’entrée de l’église, Arthur est arrivé peu après le corbillard transportant le cercueil de son confrère. Vêtu de noir, comme tous les invités – selon les vœux mêmes du défunt –, il affichait un sourire contenu, mêlé d’émotion et de solennité.

Mais après avoir échangé quelques poignées de main avec d’autres invités, et alors qu’il s’apprêtait à monter les marches de Saint-Roch, Arthur a trébuché. Le mari de Mareva Galanter s’est retrouvé brièvement déséquilibré, sous les yeux d’une foule suspendue à ses pas. Plus de peur que de mal : l’animateur s’est relevé rapidement, a souri, et s’est retourné vers les badauds et les invités pour les rassurer d’un geste, avant de reprendre sa marche vers l’église. Ce moment, bien que bref, a marqué les esprits. Un geste spontané et humain, dans une cérémonie très encadrée.

Une cérémonie fidèle à l’esprit Ardisson

Si l’émotion était palpable dès les premiers instants, l’ensemble de la cérémonie a parfaitement reflété la personnalité singulière de Thierry Ardisson. Fidèle à lui-même, l’animateur avait orchestré les moindres détails de ses obsèques. C’est à 16h30 précises que la messe a commencé, comme l’avait prévu le défunt dans son « conducteur », un terme typique du jargon télévisuel qu’il affectionnait tant.

À l’intérieur de l’église, un silence respectueux s’est imposé, seulement troublé par les voix de ses proches. Ses enfants, ses amis, mais aussi sa dernière compagne, la journaliste Audrey Crespo-Mara, ont pris la parole, chacun leur tour. Les témoignages étaient à la fois poignants et empreints d’humour, à l’image de celui qui les a réunis une dernière fois.

Mais c’est peut-être la playlist, soigneusement choisie par Ardisson lui-même, qui a le plus touché les cœurs. Du David Bowie, du John Lennon, du Jean-Louis Aubert et du George Harrison ont résonné dans l’église, apportant une touche rock et profondément personnelle à cet adieu hors du commun.

Un homme qui avait apprivoisé la mort

Ce qui frappe, au-delà de l’émotion collective, c’est la sérénité avec laquelle Thierry Ardisson a envisagé sa propre fin. Depuis plus de dix ans, il luttait contre un cancer, une bataille qu’il avait discrètement menée, mais qu’il savait inévitable. Ce long chemin lui a permis d’envisager sereinement le jour où il quitterait ce monde.

Loin de tout tabou, il avait partagé, à plusieurs reprises, ses volontés concernant ses obsèques. Il souhaitait que ses invités soient vêtus “en Thierry Ardisson”, c’est-à-dire en noir, en hommage à sa silhouette emblématique, toujours habillée de sombre. C’est donc un parterre élégant, sobre et uni par le deuil, qui s’est réuni pour lui dire adieu.

Des obsèques publiques, un enterrement privé

Si la cérémonie parisienne a rassemblé des figures du monde des médias, de la politique et du spectacle, son inhumation, elle, aura lieu dans la plus stricte intimité. Selon BFMTV, Thierry Ardisson sera enterré dans le sud de la France, là où il s’était récemment offert une maison. Un retour aux sources pour celui qui, malgré sa vie citadine, gardait un attachement profond à la lumière et à la tranquillité du Sud.

Une page de la télévision qui se tourne

Avec la disparition de Thierry Ardisson, c’est un pan entier de la télévision française qui s’éteint. Provocateur, brillant, élégant et toujours un pas de côté, il a su marquer plusieurs générations de téléspectateurs avec des émissions comme Tout le monde en parle, Salut les Terriens ! ou encore L’Interview Politique. Il laisse derrière lui une empreinte indélébile, faite d’audace, d’ironie et de passion pour la parole libre.

Et si Arthur a trébuché ce jour-là, c’est peut-être aussi parce que dire adieu à une figure comme Ardisson, c’est vaciller un peu. Un monde sans Thierry Ardisson, c’est une télévision qui perd un peu de son noir éclat.