— Non, Hazel, tu ne comprends pas, dit Ashton, le regard animé d’une lueur étrange. Ce n’était pas juste une ressemblance… c’était moi. Même taille, mêmes yeux, mêmes cheveux… même voix !
Hazel, les bras croisés, fronça les sourcils, intriguée.
— Identique ? Tu veux dire exactement pareil ?
— Oui, affirma Ashton avec insistance. C’était comme si je me regardais dans un miroir… sauf que le reflet venait d’un autre monde. Il portait des vêtements déchirés, sales. Il avait l’air… perdu.
La jeune fille hocha la tête, songeuse. Son regard vif se voila un instant de gravité.
— Tu réalises ce que ça veut dire ? Peut-être que… tu as un frère jumeau.
Le mot flotta dans l’air comme un écho du passé. Ashton resta silencieux, troublé.
— Ma mère m’a toujours dit que j’étais fils unique. Mais… je ne sais plus quoi penser.
Hazel posa une main sur son bras, décidée.
— Alors il faut le retrouver. Ce garçon… Luke, c’est ça ?
— Oui. Mais comment ? Je ne sais même pas où il vit. Seulement qu’il se débrouille dans la rue.
Hazel eut un petit sourire malicieux.
— On peut commencer par l’endroit où tu l’as vu. Peut-être qu’il y retourne. Les sans-abris reviennent souvent aux mêmes lieux.
Ashton réfléchit, hésitant.
— Bonne idée… mais mes parents ne me laisseront jamais sortir seul. Surtout pas pour chercher un inconnu.
— Laisse-moi m’en occuper, répondit Hazel avec assurance. Dis à ta mère que tu viens passer l’après-midi chez moi. Mon chauffeur, Théodore, fera le reste.
Elle éclata de rire en voyant l’air stupéfait de son ami.
— Fais-moi confiance.
Ashton sentit renaître en lui une flamme d’espoir.
— D’accord. Marché conclu.
Ils se serrèrent la main comme deux complices prêts à percer un mystère.
Luke errait dans les ruelles froides. Son estomac criait famine, mais il n’y avait rien à manger. Il fouillait les poubelles, retournait des sacs éventrés, espérant trouver quelque chose d’encore comestible. Rien. Juste des boîtes vides, des restes pourris.
Épuisé, il s’assit contre un mur. Ses bras maigres entourèrent ses genoux. Le vent d’octobre mordait sa peau sale.
Ses pensées retournèrent vers la veille — vers ce garçon, ce double parfait, ce “Ashton”.
— J’aurais dû rester, murmura-t-il. Peut-être qu’il m’aurait aidé… ou au moins donné un morceau de gâteau.
Mais la peur l’avait poussé à fuir. Depuis toujours, Luke savait qu’un adulte qui t’approche avec un sourire peut aussi te trahir l’instant d’après. Il avait trop vu de promesses mensongères, trop connu les foyers où l’on frappe plus qu’on ne nourrit.
Pourtant, quelque chose dans le regard d’Ashton l’avait troublé. Ce n’était pas de la pitié, mais une sorte de reconnaissance silencieuse.
— Peut-être que… je devrais retourner là-bas, se dit-il soudain.
Il se leva, décidant de suivre son instinct. Quelque chose, dans son cœur, lui disait que leur rencontre n’était pas un hasard.
Ashton regardait l’horloge de la salle de classe avec impatience. Chaque seconde lui semblait une éternité. Hazel, à côté, dissimulait mal son excitation.
Quand enfin la cloche sonna, les deux amis échangèrent un regard complice.
— À l’aventure, murmura Hazel avec un clin d’œil.
Ils se précipitèrent vers la sortie. Mais à la grille, au lieu de voir Pénélope, Ashton tomba sur son père, Alphonso, accompagné de Michelle — sa soi-disant tante.
Un nœud d’angoisse se forma aussitôt dans son ventre. Il y avait quelque chose chez ces deux-là qui lui inspirait un malaise profond, une ombre qu’il ne comprenait pas.
Michelle s’avança, radieuse, jouant son rôle à la perfection.
— Mon cher neveu ! Tu m’as tellement manqué !
Elle le serra contre elle, mais Ashton resta immobile, raide comme une statue.
— Je… bonjour, tante Michelle, balbutia-t-il.
Alphonso, lui, ne perdit pas de temps.
— Monte dans la voiture. Ta mère travaille, et je dois te ramener à la maison.
— Non, répondit Ashton avec une audace rare. Je dois aller chez Hazel. Nous avons un devoir à faire ensemble.
Son père fronça les sourcils, agacé.
— Hazel, encore ? Tu passes trop de temps avec cette fille. Tu devrais jouer au foot avec des garçons, pas traîner avec une gamine.
Avant qu’Ashton ne puisse répondre, Hazel intervint d’un ton calme et poli :
— Monsieur Alphonso, c’est pour l’école. On doit rendre un projet demain.
Michelle, toujours souriante, posa une main sur l’épaule de son amant.
— Laisse-le, Alphonso. Penelope adore quand Ashton s’applique à ses études.
Après un silence tendu, Alphonso finit par céder.
— Très bien. Mais je veux qu’on me le ramène dès la fin du travail.
Hazel acquiesça avec un sourire angélique.
— Promis. Mon chauffeur le ramènera.
Ashton sauta dans la voiture avec un soupir de soulagement. De loin, il vit son père et Michelle s’éloigner. Leurs silhouettes se perdaient dans la foule — un couple d’apparence irréprochable, mais dont le secret allait bientôt éclater.
Dans la voiture, Hazel et Ashton se penchèrent l’un vers l’autre.
— On y est presque, dit-elle à voix basse.
Théodore, le chauffeur, jeta un œil dans le rétroviseur.
— Où vais-je exactement, mademoiselle ?
— Au salon de réception du district Peach, répondit-elle d’un ton enjoué.
Le chauffeur hésita.
— Vos parents m’ont dit de vous conduire directement chez vous, mademoiselle Hazel…
— Ce sera rapide, promit-elle avec un sourire charmeur. Je veux juste réserver la salle pour mon anniversaire.
Théodore soupira, vaincu.
— Très bien, mais si vos parents me demandent des comptes, je vous dénonce.
Les deux enfants éclatèrent de rire. Le plan fonctionnait.
Au même moment, dans un bureau luxueux du centre-ville, Pénélope était plongée dans ses dossiers. Les chiffres dansaient sur les feuilles, les rendez-vous s’enchaînaient. Elle n’avait pas remarqué la porte qui s’ouvrait derrière elle.
— Bonjour, ma chérie, lança Alphonso d’un ton mielleux.
Elle leva la tête, surprise mais heureuse.
— Oh, tu es là ! Tu as pris Ashton ?
— Oui, répondit-il avec aisance. Il est parti chez Hazel pour un devoir d’école.
— Hazel ? répéta-t-elle, perplexe. Il ne m’a rien dit… mais peu importe. C’est une bonne amie pour lui.
Alphonso sourit, satisfait, avant d’ajouter d’une voix légère :
— J’ai une surprise pour toi.
— Une surprise ?
Avant qu’elle ne puisse poser d’autres questions, la porte s’ouvrit à nouveau, et Michelle apparut, rayonnante.
— Surprise !
Pénélope se leva d’un bond, sincèrement ravie.
— Michelle ! Quelle belle surprise !
Les deux femmes s’embrassèrent avec affection — du moins, du côté de Pénélope. Michelle, elle, souriait froidement.
— Alphonso m’a parlé de tes cauchemars, dit-elle en feignant la compassion. Tu travailles trop, ma belle. Tu as besoin de te détendre.
Pénélope soupira, lasse.
— Oui, ces rêves me hantent encore. J’ai rêvé… que j’avais deux bébés.
— Deux ? répéta Michelle avec un rire léger. Quelle imagination !
Elle glissa un regard complice à Alphonso, qui resta impassible.
— Allez, aujourd’hui tu prends congé, insista Michelle. J’ai réservé un spa, un déjeuner, et même une séance chez un excellent thérapeute. Tu vas adorer.
Pénélope hésita. Les dossiers s’empilaient, les appels attendaient.
Mais Alphonso s’approcha d’elle, lui caressant doucement l’épaule.
— Laisse-moi gérer les affaires, dit-il d’une voix douce. Tu as besoin de repos.
Sous la pression combinée du couple, elle finit par céder.
— D’accord… juste pour aujourd’hui.
Et pendant que Pénélope quittait son bureau, le sourire forcé, Michelle la suivait avec un regard calculateur.
Chaque mot qu’elle lui adressait était un poison déguisé en tendresse.
La voiture s’arrêta enfin devant le grand salon de fête.
Hazel et Ashton descendirent aussitôt. Le quartier semblait désert, balayé par une brise fraîche.
— Tu crois qu’il reviendra ? demanda Ashton d’une voix pleine d’espoir.
— Peut-être, répondit Hazel. Mais même s’il n’est pas là, on peut chercher des indices.
Ils avancèrent lentement le long du trottoir. Ashton observait chaque recoin, chaque ombre.
Rien.
Jusqu’à ce qu’un bruit métallique retentisse — le fracas d’une poubelle renversée.
Hazel sursauta. Ashton, lui, sentit son cœur s’emballer.
— Luke ? appela-t-il.
Un silence. Puis, d’entre deux bâtiments, une silhouette fine apparut. Des cheveux blonds emmêlés, un visage sale, des yeux bleus identiques aux siens.
C’était lui.
Luke hésita, prêt à s’enfuir, mais Ashton leva aussitôt les mains en signe de paix.
— Attends ! C’est moi, Ashton. Tu te souviens ?
Hazel resta en retrait, observant, fascinée.
Luke fit un pas en avant, méfiant.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Te parler. Te comprendre.
Le garçon des rues le dévisagea.
— Tu n’as rien à comprendre. On n’est pas du même monde.
Ashton s’approcha encore.
— Peut-être que si.
Ils se regardèrent longuement. Le même souffle, la même voix, la même peur dans les yeux.
Hazel, émue, chuchota :
— C’est incroyable… on dirait vraiment des jumeaux.
Luke baissa la tête.
— Jumeaux ? répéta-t-il d’un ton amer. Peut-être, dans une autre vie.
Ashton sentit un frisson.
— Non. Pas dans une autre vie. Dans celle-ci. Et je compte bien découvrir la vérité.
Luke le fixa, hésitant entre colère et espoir.
— La vérité, ça ne sert à rien, murmura-t-il. Elle fait juste mal.
Mais Ashton, déjà, savait qu’il n’abandonnerait pas.
Et dans les hauteurs de la ville, tandis qu’Alphonso et Michelle riaient d’un rire faux, croyant maîtriser le passé, le destin des deux garçons venait, enfin, de se réveiller.
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