Paul El Kharrat : un champion surmédiatisé entre gloire, désillusions et confidencesDes cadeaux empoisonnés" : Paul El Kharrat dépité par ses nombreux gains  remportés aux 12 coups de midi - Voici

Figure emblématique de l’émission Les 12 Coups de midi, Paul El Kharrat reste dans les mémoires bien au-delà de son impressionnant palmarès. À seulement 26 ans, ce jeune homme passionné d’histoire, à l’intelligence brillante et au parcours hors du commun, continue de fasciner le public. Récemment, il a surpris ses fans par une révélation étonnante : les six voitures remportées lors de sa participation à l’émission ne lui ont finalement apporté que… des ennuis !

Un parcours hors normes dans Les 12 Coups de midi

Tout commence en 2019. Paul, alors étudiant à l’université Grenoble-Alpes, fait une entrée remarquée dans Les 12 Coups de midi, émission animée par Jean-Luc Reichmann sur TF1. Diagnostiqué autiste Asperger, il parvient à toucher les téléspectateurs par sa vivacité d’esprit, son immense culture générale et une sensibilité désarmante.

Pendant 153 émissions, du 29 avril au 10 octobre, il enchaîne les victoires, accumulant une cagnotte impressionnante de 691 522 euros en gains et en cadeaux. À mesure que ses participations se multiplient, Paul devient une véritable coqueluche du public français. Mais loin de se contenter de ce succès télévisuel, il transforme sa notoriété en plateforme d’expression pour sensibiliser à l’autisme, un combat qu’il mène avec sincérité et conviction.Paul El Kharrat : qu'a fait l'ancien gagnant des 12 Coups de midi de ses  700 000 euros de gain ? - Voici

Une voix pour les personnes autistes

Paul El Kharrat ne se contente pas d’être un champion de quiz. Depuis son passage dans Les 12 Coups de midi, il s’est engagé pleinement dans la représentation des personnes autistes. Grâce à son expérience personnelle, il évoque sans détour les difficultés du quotidien liées à son trouble, mais aussi la richesse de sa différence.

Dans ce prolongement, il a publié plusieurs livres, dont le dernier, Atypiques ! : Un dialogue mère-fils pour mieux comprendre l’autisme, sorti en avril dernier, offre une plongée intimiste dans les échanges qu’il entretient avec sa mère. Ce témoignage sincère contribue à briser les tabous et à mieux faire connaître la réalité des personnes neuroatypiques.

Un cadeau empoisonné : six voitures à gérer

Mais récemment, c’est une déclaration inattendue de Paul qui a retenu l’attention. Invité au micro de Jean-Pierre Foucault sur Europe 1, l’ancien maître de midi a confié que les six voitures remportées pendant l’émission s’étaient révélées… encombrantes.

« C’est un peu ce que j’appellerais des cadeaux empoisonnés, dans le sens où ce n’est pas très utile dans l’immédiat d’avoir six voitures, surtout qu’après, débrouille-toi ! Il faut chercher une place, ça coûte de l’argent de les déplacer », a-t-il expliqué avec franchise.

Ces véhicules, censés représenter la réussite et le luxe, sont devenus pour lui une véritable source de tracas. Stationnement, frais d’entretien, assurance… autant de contraintes logistiques et financières qui ont fini par lui faire regretter ce cadeau inattendu. Débordé par cette flotte inutile, Paul a fini par revendre les voitures à des concessionnaires, souvent à perte : « à prix coûtant, voire moins cher que sur le papier ».

Une révélation étonnante, surtout quand on pense au nombre de téléspectateurs qui rêveraient de remporter ne serait-ce qu’un seul véhicule à la télévision.Voici - "Les 12 coups de midi" : Paul El Kharrat de retour pour un  événement exceptionnel avec Jean-Luc Reichmann

Une vie médiatique bien remplie

Depuis sa médiatisation, Paul ne s’est pas contenté de rester dans l’ombre de ses succès passés. Il a rejoint l’équipe des Grosses Têtes sur RTL, où il intervient régulièrement. Dans cette émission à l’humour décapant, il trouve une nouvelle façon de partager son érudition, tout en gagnant en aisance à l’oral et en développant un nouveau pan de sa carrière dans les médias.

Son parcours témoigne d’une volonté constante de transformer les obstacles en opportunités. Loin de se laisser enfermer dans un rôle de « champion de quiz », Paul est devenu écrivain, chroniqueur, et une voix forte pour une meilleure inclusion des personnes autistes.

Pas de jalousie envers les nouveaux champions

Alors que l’émission Les 12 Coups de midi continue de faire émerger de nouveaux champions, certains se sont demandé si Paul El Kharrat ne pouvait pas nourrir une certaine jalousie à l’égard d’Émilien, l’un des candidats récents les plus marquants.

Interrogé à ce sujet lors de son passage dans une émission de TF1 le 2 juillet, Paul a répondu avec sérénité :
« Grâce à l’émission, j’ai eu des opportunités, j’ai sorti des livres, j’ai fait de la radio… Comment je pourrais être jaloux d’un candidat qui a une culture très étendue, une endurance remarquable, ce que je n’avais pas forcément à l’époque ? »

Il conclut même en félicitant Émilien, soulignant qu’il n’a « absolument aucun problème avec personne ». Une preuve de maturité et d’élégance qui témoigne, une fois encore, du caractère singulier et réfléchi de Paul.Sans mauvaise foi aucune !" : le petit tacle de Paul El Kharrat qui va  faire grincer des dents la production des 12 coups de midi

Un modèle pour toute une génération

Loin d’être uniquement le « petit génie » de midi, Paul El Kharrat est devenu une figure publique qui inspire bien au-delà des plateaux de télévision. Son intelligence, sa sensibilité et son courage à parler de ses vulnérabilités font de lui un porte-voix précieux pour de nombreux jeunes, notamment ceux qui, comme lui, vivent avec un handicap invisible.

Son témoignage sur les « cadeaux empoisonnés » montre également une forme de lucidité face aux promesses de la notoriété. Derrière les paillettes des jeux télévisés, la réalité est parfois moins glorieuse qu’il n’y paraît.


Conclusion
Paul El Kharrat continue d’étonner par son honnêteté, sa profondeur et sa trajectoire hors des sentiers battus. Devenu malgré lui une figure médiatique, il utilise cette position avec intelligence et humanité. Si ses six voitures n’étaient pas le rêve qu’on imagine, Paul a su transformer cette mésaventure en message plus universel : tout ce qui brille n’est pas or, et le plus grand des cadeaux reste peut-être la reconnaissance de soi et des autres.