Adil Rami dézingue Lamine Yamal : franc-parler ou sortie de route ?

Je ne peux plus me le voir" : Adil Rami tacle violemment Lamine Yamal sur son  attitude et fait polémique

Ce week-end, Adil Rami a une nouvelle fois fait parler de lui. Lors d’un live Twitch, l’ancien défenseur des Bleus s’en est pris frontalement à Lamine Yamal, jeune pépite du FC Barcelone, suscitant une vague de réactions enflammées sur les réseaux sociaux.

Champion du monde en 2018 avec l’équipe de France, Adil Rami ne s’est jamais contenté d’une carrière linéaire et discrète. Connu pour ses tacles aussi bien sur le terrain que dans les médias, le natif de Bastia a toujours cultivé un personnage haut en couleur, volontiers provocateur et sans langue de bois. Après avoir raccroché les crampons, il s’est reconverti avec succès en personnalité médiatique, entre émissions de télévision, réseaux sociaux et plateformes de streaming. Un showman assumé, que l’on retrouve aussi bien dans Danse avec les stars que dans Les Traîtres, où il a brillé en stratège jusqu’à la victoire finale.

Mais ce 22 juillet, c’est sur Twitch que Rami a fait trembler la toile. En pleine discussion en direct avec sa communauté, il s’est exprimé de manière extrêmement virulente à l’égard de Lamine Yamal, le jeune prodige espagnol de seulement 17 ans, star montante du Barça et de la Roja.

“Humainement parlant, je ne peux plus me le voir”, a-t-il lancé sans ambages.

Et ce n’était que le début. Dans une diatribe aussi brutale que spontanée, l’ex-défenseur a enchaîné les propos choc :

“Je m’en bats les couilles si les fans du Barça ou de Lamine Yamal ne sont pas contents, je n’en ai rien à foutre. Footballistiquement parlant, rien à dire, c’est un crack, et certainement qu’il prendra des Ballons d’Or et des coupes d’Europe. Mais humainement, nique ta mère.”

Un uppercut verbal qui a rapidement fait le tour du web, déclenchant une avalanche de réactions contrastées. Si certains internautes ont salué le “courage” et la franchise de Rami, beaucoup ont été choqués par la violence du langage utilisé, estimant que le ton dépassait les limites du respect et de la bienséance.Espagne

Un comportement de star qui dérange

Mais qu’est-ce qui a mis Rami dans un tel état ? Selon ses propres dires, ce n’est pas le niveau de jeu de Yamal qui est en cause – il le reconnaît sans détour comme un “crack” – mais plutôt son attitude. Le geste déclencheur ? Un moment anodin pour certains, mais visiblement symbolique pour Rami : la manière dont Yamal aurait serré la main de Cristiano Ronaldo lors d’une rencontre en Ligue des Nations en juin dernier.

Rami y voit le signe d’une arrogance naissante, d’un comportement de star mal placé pour un joueur aussi jeune. Il dénonce un manque de respect, une dérive que l’on observe, selon lui, chez certains talents précoces trop rapidement propulsés au sommet.

“Je ne critique pas le joueur, je critique l’homme en devenir”, aurait-on pu résumer de manière plus posée.

Mais Adil Rami n’est pas du genre à tempérer ses mots. Son style est direct, parfois brutal, souvent clivant. Et cette dernière sortie n’échappe pas à la règle.

Un bad buzz maîtrisé ?

Face au tollé, l’ancien joueur n’a pas tardé à s’expliquer. Le 23 juillet, il publie une story Instagram pour clarifier ses propos et calmer la tempête. Il y reconnaît une forme d’excès, tout en défendant le fond de son message :

“Visiblement ça a été mal compris : je ne parlais pas du footballeur Lamine Yamal. Ni de son talent. Mais de certaines attitudes récentes, qui, selon moi, laissent imaginer un avenir un peu bancal si ça continue comme ça. C’était une métaphore (certes maladroite) et en aucun cas une insulte à sa mère ou à sa famille.”

Je ne peux plus me le voir» : le champion du monde Adil Rami s'en prend  violemment à Lamine Yamal

Un mea culpa partiel, qui ne renie pas la critique, mais revient sur la forme. Car Rami semble bien conscient que certains mots, une fois prononcés, peuvent avoir un impact bien plus large que prévu – surtout lorsqu’on s’adresse à une audience de plusieurs milliers de spectateurs en direct.

Rami, toujours à la frontière entre provocation et sincérité

Ce n’est pas la première fois qu’Adil Rami crée la polémique. Mais c’est aussi ce qui fait de lui un personnage à part dans le paysage médiatique français. Là où beaucoup d’anciens joueurs optent pour la retenue et le commentaire mesuré, Rami, lui, n’a jamais eu peur de froisser. Il assume pleinement sa liberté de ton, quitte à déclencher des tempêtes.

Pour certains, cette franchise est salutaire : elle remet en question les comportements parfois trop lisses dans le monde du football professionnel. Pour d’autres, elle révèle surtout un goût du clash qui frôle parfois l’irresponsabilité, voire le manque de respect.

Dans le cas de Yamal, il s’agit d’un jeune joueur encore en construction, exposé très tôt à une pression médiatique énorme. Est-ce le rôle d’un ancien champion du monde de le remettre publiquement à sa place ? Le débat est lancé.

Yamal : le silence comme réponse

De son côté, Lamine Yamal n’a pour l’instant pas réagi. Et peut-être est-ce la meilleure stratégie. Le prodige catalan, encensé pour sa précocité et sa maturité technique, laisse son football parler pour lui. À 17 ans, il a déjà brillé au plus haut niveau, et son avenir s’annonce radieux, à condition qu’il sache naviguer dans les eaux parfois tumultueuses de la célébrité.

Les critiques comme celles d’Adil Rami font partie du jeu, mais elles peuvent aussi blesser. À un âge aussi fragile, la frontière entre critique constructive et attaque personnelle est d’autant plus mince.

Conclusion : une sortie qui en dit long

En somme, cette affaire révèle bien plus que l’opinion d’un ancien joueur sur un jeune talent. Elle illustre la complexité des nouvelles figures médiatiques du football, entre anciens aux avis tranchés et jeunes stars sous pression. Rami, fidèle à lui-même, continue de tracer sa voie en électron libre. Mais cette fois, la question se pose : ne serait-il pas temps de doser un peu mieux le fond et la forme ?

Car si la franchise est précieuse, elle n’exclut pas le respect.