« Secret Story » revient… en catimini : une résurrection tardive sur TF1

« Ici la voix ! » Une phrase culte qui résonne dans les mémoires des fans de télé-réalité. Et pourtant, qui aurait parié sur le retour de Secret Story en 2025, un an après une saison plutôt tiède ? TF1 semble pourtant vouloir retenter l’expérience, dans une formule similaire à celle de l’an dernier. Christophe Beaugrand reprend le flambeau de l’animation, mais les ambitions semblent revues à la baisse… notamment si l’on en croit l’horaire de diffusion.

Car oui, le lancement de cette nouvelle édition, prévu le mardi 10 juin, ne sera pas diffusé en prime time mais… à 23h30. Une programmation très tardive, presque confidentielle, qui soulève de nombreuses interrogations. Le premier épisode s’étalera jusqu’à 2h du matin, un créneau peu stratégique si l’on souhaite rassembler un large public. Une stratégie étonnante, d’autant que l’émission mise justement sur un effet de curiosité et de nostalgie pour relancer la machine.

Une ambition modérée mais une formule revue

TF1 ne semble plus vraiment croire à un retour triomphal, surtout après les audiences mitigées de 2024. L’an passé, la tentative de faire revivre Secret Story, après plusieurs années d’absence, n’a pas vraiment convaincu. Les téléspectateurs n’étaient pas au rendez-vous, malgré une production fidèle à l’esprit du programme originel : candidats enfermés dans une maison, secrets à percer, manipulations et révélations en tous genres.

Pour cette nouvelle saison, quelques ajustements ont été faits. La grande nouveauté réside dans le retour du prime en direct, chaque jeudi soir à 21h05, sur TFX et TF1+. Une manière de retrouver le souffle des saisons historiques, avec de véritables moments de tension lors des éliminations, diffusés en temps réel. C’est un changement notable, puisqu’en 2024, les départs de candidats étaient relégués à la quotidienne du vendredi.

Une diffusion éclatée entre chaînes et plateformes

Mais attention, ne cherchez pas Secret Story tous les soirs sur TF1 : à l’exception du lancement du 10 juin, la suite de la saison se déroulera exclusivement sur TFX, la chaîne « jeune » du groupe TF1. Et là encore, la diffusion ne sera pas des plus accessibles. En Belgique, par exemple, TFX n’est disponible que via Telenet et Télésat, ce qui limite considérablement l’exposition du programme.

Heureusement, TF1+ entre en jeu. La plateforme de streaming du groupe permettra de suivre toutes les quotidiennes et les primes en direct ou en replay, élargissant ainsi la portée du programme, notamment auprès d’un public jeune, habitué à consommer ses contenus à la demande. C’est peut-être là que se joue réellement la survie du format : en s’adaptant aux nouveaux usages plutôt qu’en cherchant à retrouver les audiences d’antan à la télévision traditionnelle.

Des secrets, des personnalités… et un pari risqué

Comme toujours, le succès de Secret Story dépendra largement des candidats eux-mêmes. Seront-ils suffisamment charismatiques, attachants ou intrigants pour créer des

La télé-réalité culte revient avec Christophe Beaugrand sur TF1 à… 23h30 !

« Ici la voix ! » Il y a un an, TF1 décidait de ressusciter « Secret Story », espérant refaire le même coup qu’avec « Star Academy », qui avait cartonné quelques mois plus tôt. Mais la sauce n’a pas aussi bien pris, avec des scores assez dérisoires. Autant dire qu’on est étonné de revoir malgré tout l’émission cette année, avec à nouveau Christophe Beaugrand aux manettes. Comme en 2024, le numéro de lancement, avec l’arrivée des candidats, est diffusé très tardivement, un mardi soir, après 23h30… et ce, jusque 2h du matin. Pas le meilleur moyen pour attirer la grande foule.

D’ailleurs, la suite du programme ne sera pas diffusée sur TF1, puisque les quotidiennes seront à suivre sur TFX, qui n’est proposée en Belgique que par Telenet et Télésat. Le public belge pourra cependant regarder l’émission sur TF1+, la plateforme de streaming de la première chaîne française. Une nouveauté, par contre, le retour du prime en direct, le jeudi à 21h05, toujours sur TFX et TF1+, alors qu’il n’y avait pas eu la saison passée de grande émission hebdomadaire, l’élimination des candidats se déroulant à l’issue de la quotidienne du vendredi. De quoi relancer davantage l’intérêt du public ? Le succès dépendra aussi des participants, de leur personnalité et de leurs secrets (très vite éventés). Mais clairement, TF1 ne s’attend pas à un carton.

« Secret Story », 10 juin, 23h30, TF1.

Patrick Sébastien empêché de monter “le plus petit cabaret du monde” : “je suis écœuré”, “on me casse les c**illes”

Patrick Sébastien face aux obstacles : son rêve de “plus petit cabaret du monde” dans le Lot menacé

À 71 ans, Patrick Sébastien ne veut pas raccrocher le micro. Bien au contraire. L’ancien animateur phare de France 2, notamment connu pour son émission emblématique Le Plus Grand Cabaret du monde, rêve aujourd’hui d’un projet plus intime, plus personnel, mais tout aussi spectaculaire : créer “le plus petit cabaret du monde”. Et il souhaite le faire… chez lui, dans le Lot.

Mais derrière ce rêve artistique aux allures de retraite créative se cachent de nombreuses embûches. Malgré sa notoriété et sa volonté de bien faire, l’animateur se heurte à de sérieux blocages administratifs et à une opposition locale inattendue.

Une idée simple, un projet sincère

Depuis l’arrêt de son émission en 2019, Patrick Sébastien n’a jamais vraiment quitté le monde du spectacle. Son idée aujourd’hui est de construire un cabaret miniature de 160 places, directement sur sa propriété lotoise. Un lieu à taille humaine, où il pourrait, dit-il, “finir (sa) vie peinard” en montant chaque soir une revue. “Ça va être le plaisir tous les soirs de monter une revue pour un cabaret de 160 places”, confie-t-il avec émotion à La Dépêche du Midi.

Contrairement à ce que certains pourraient croire, ce n’est pas un projet commercial. “Je ne vais pas y chercher de la tune”, insiste-t-il. L’objectif n’est pas de faire fortune, mais de continuer à partager son amour du spectacle, tout en créant de l’emploi localement. “Je vais faire bosser du monde dans la région”, assure-t-il, soulignant les retombées économiques positives d’une telle initiative.

Une hostilité incomprise

Mais malgré son enthousiasme et sa démarche autofinancée, le projet patine. Et l’homme de scène n’hésite pas à exprimer sa frustration, visiblement à bout de patience : “Je n’aurai jamais imaginé comme, dans ce pays, c’est dur d’entreprendre. Et comme on me fait chier”, lâche-t-il, excédé. Entre lenteurs administratives, commissions de validation interminables et critiques locales, Patrick Sébastien se sent freiné de toutes parts.

Il pointe notamment du doigt ce qu’il perçoit comme de la “jalousie des voisins”. Un comble, selon lui, quand on sait que le cabaret ne viendrait empiéter ni sur le domaine public ni sur la tranquillité des riverains. “Le terrain est à moi, je mets mon pognon à moi, je ne demande rien à personne”, rappelle-t-il. Pour lui, c’est un non-sens : “Je vole rien à personne, je n’empiète pas sur le domaine public. Il y a plein de gens qui vont venir, on va faire bosser les gens autour, parce que je ne fais pas hôtel ni restaurant”.

Un coup de gueule qui en dit long

Toujours fidèle à son franc-parler, Patrick Sébastien ne mâche pas ses mots face à cette opposition. Il résume son désarroi par une image cinglante : “T’as la sensation d’être le père Noël et on te dit ‘casse-toi connard, remonte dans ta cheminée’”. Derrière la formule provocante, un vrai sentiment d’injustice. “On m’empêche d’entreprendre”, dit-il, écoeuré.

Le sort du projet n’est pas encore scellé. Il explique devoir prendre une décision définitive dans “un mois ou deux”. Mais l’amertume est palpable, et l’ancien animateur n’exclut pas d’abandonner le projet si les blocages persistent. “Je pense même à ne pas investir”, avoue-t-il.

Un combat pour la liberté de créer

À travers cette initiative, Patrick Sébastien ne cherche ni gloire, ni fortune. Il veut simplement vivre sa passion, à son rythme, dans un coin de campagne qu’il chérit. Son combat met en lumière la difficulté, parfois décourageante, de porter des projets culturels en milieu rural, même avec de bonnes intentions et des moyens personnels.

Qu’il réussisse ou non à monter son cabaret, Patrick Sébastien aura, une fois de plus, rappelé combien la culture peut être un combat de tous les instants – surtout quand elle veut rester libre.