Oscar Sisto se confie sur la Star Academy : entre passion, pression et menaces de mort

Invité sur la chaîne YouTube de Sam Zirah, Oscar Sisto, l’inoubliable professeur de théâtre de la Star Academy, est revenu avec franchise sur son expérience au sein du château. Une intervention rare, teintée à la fois de nostalgie, d’émotion et d’un certain désenchantement face aux excès suscités par une émission pourtant destinée à célébrer la musique et la formation artistique.

Depuis plus de vingt ans, la Star Academy occupe une place à part dans le cœur des téléspectateurs français. Véritable institution, le programme a marqué toute une génération grâce à son mélange de compétition, de vie en communauté, de cours intensifs et d’une mise en lumière de jeunes talents dont certains, comme Jenifer, Nolwenn Leroy ou Grégory Lemarchal, sont devenus des figures emblématiques de la chanson française. Après une longue absence, le retour du show a confirmé que la magie opère toujours. La saison 13, fraîchement lancée, a suscité un nouvel engouement et ravivé les souvenirs des années 2000, quand les professeurs du château étaient devenus des personnalités presque aussi suivies que les élèves.

C’est dans ce contexte que plusieurs anciens enseignants ont choisi de prendre la parole. Parmi eux, Oscar Sisto, professeur charismatique de théâtre qui a marqué les fans par son franc-parler, son énergie et son implication totale auprès des candidats. Interrogé par Sam Zirah dans un entretien diffusé le mardi 25 novembre 2025, il a accepté de revenir sur les coulisses d’une aventure plus intense qu’on pourrait le croire.

La face sombre du succès : Oscar Sisto raconte les menaces reçues

Bien qu’il ait toujours été apprécié pour sa compétence et son investissement, Oscar Sisto n’a pas échappé aux critiques — parfois d’une violence inattendue. Lors de cette interview, il révèle que la notoriété du programme lui a valu, à lui comme à d’autres membres de l’équipe pédagogique, d’être confronté à des réactions disproportionnées de la part de certains téléspectateurs.

« Ça nous est arrivé. On a été menacés de mort suite à quelques éliminations… » confie-t-il, encore visiblement surpris par l’ampleur de la situation. Selon lui, des policiers ont même été déployés au pied de son immeuble pour assurer sa sécurité durant ces périodes de tension extrême. Une mesure qui en dit long sur la manière dont une simple émission de divertissement peut parfois dépasser sa propre nature.

Oscar Sisto souligne l’absurdité de ces réactions : « Je trouve tout ça démesuré et déplacé. Hanouna dit : “La télé, ce n’est que de la télé.” Là, ce n’est qu’un concours de chant de plus ! ». Pour lui, la comparaison avec un concours au conservatoire ou un examen universitaire est évidente : il y a des réussites, des échecs, et cela ne remet jamais en cause la dignité ou la sécurité des jurés et enseignants.

Ce qu’il regrette, ce n’est pas tant la critique que son caractère extrême : « Si tu passes un concours au conservatoire ou pour la fac de médecine, tu passes des examens et parfois, tu n’es pas pris ! Sauf que personne ne te filme. » À la Star Academy, l’émotion du public, décuplée par l’exposition médiatique, peut parfois se transformer en déchaînement injustifié.

Une atmosphère déjà évoquée par d’autres professeurs

Les révélations d’Oscar Sisto ne sont pas un cas isolé. Déjà en 2020, Raphaëlle Ricci, l’ancienne professeure d’expression scénique, avait mentionné des expériences similaires sur ses réseaux sociaux. Connue pour sa rigueur, sa franchise et son exigence, elle avait souvent été caricaturée comme l’enseignante la plus sévère du programme — une image qui a contribué à faire d’elle l’une des figures les plus emblématiques, mais aussi l’une des plus controversées de la Star Ac’.

Lors d’un live sur Instagram, elle avait révélé avoir reçu des menaces au fil des années, tant la pression médiatique autour de l’émission s’était amplifiée. « J’ai reçu des menaces. Au fil des ans, cette émission avait pris tellement d’ampleur, médiatiquement parlant, que ça a été super compliqué à gérer. » expliquait-elle.

Mais les menaces n’étaient pas que virtuelles. La professeure avait raconté des actes de malveillance très concrets : « J’avais des crottes de chiens dans ma boîte aux lettres, des gens venaient devant chez moi. » Une intrusion dans sa vie privée qui montre que, pour certains, la frontière entre émission de télévision et réalité se brouille dangereusement.

Une popularité qui dépasse la raison ?

Ces témoignages posent une question essentielle : comment une émission de divertissement, fondée sur l’apprentissage artistique et l’évolution de jeunes talents, en vient-elle à susciter des comportements aussi extrêmes ?

La Star Academy a toujours généré une forme d’attachement particulier. Les téléspectateurs suivent les candidats semaine après semaine, découvrent leur vie au château, leurs difficultés, leurs moments de joie, et finissent par les adopter presque comme des proches. Cette identification peut rendre les éliminations plus douloureuses pour certains fans, qui projettent leurs propres émotions sur le destin des élèves.

Mais cette ferveur peut parfois tourner à l’obsession, au point d’oublier que les professeurs, tout comme les candidats, sont avant tout des êtres humains exerçant un travail difficile, soumis à une forte pression médiatique.

Oscar Sisto insiste d’ailleurs sur le caractère profondément humain de son métier. Derrière les caméras, dit-il, il y avait un véritable engagement pédagogique, une volonté sincère d’aider les jeunes artistes à progresser — ce qui n’a jamais justifié d’être pris pour cible.

Un retour en grâce du programme… et de ses figures emblématiques

Malgré ces épisodes difficiles, les anciens professeurs restent profondément attachés à l’aventure Star Academy. Beaucoup d’entre eux, comme Sisto ou Ricci, continuent d’être interrogés régulièrement, preuve que leur impact sur l’émission demeure considérable.

Le retour du programme ces dernières années a permis de réinstaller la marque dans le paysage audiovisuel français et de rallumer la flamme chez les fans de la première heure. La nouvelle génération de professeurs, tout comme les anciens, bénéficie désormais d’une visibilité qui montre que l’Académie continue d’être un symbole fort de formation artistique et de télé-réalité constructive.

L’interview d’Oscar Sisto rappelle que derrière la magie du show se cachent des réalités parfois dures : stress, critiques, responsabilités importantes, et une exposition médiatique à double tranchant. Mais elle révèle aussi la passion et l’implication sans faille de ces enseignants qui, année après année, contribuent à faire rêver le public.