Thierry Ardisson, l’homme en noir s’éclipse un 14 juillet : une sortie à son image
Ce lundi 14 juillet 2025, la télévision française a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques. Thierry Ardisson, animateur, producteur, intervieweur redouté et passionné des mots, s’est éteint à l’âge de 76 ans, des suites d’un cancer du foie. Une disparition annoncée dans la matinée par son épouse, la journaliste Audrey Crespo-Mara, et ses enfants, via un communiqué adressé à l’AFP. Entouré des siens à l’Hôpital Américain de Paris, l’homme en noir a tiré sa révérence après plusieurs semaines d’hospitalisation.
Mais ce départ, aussi tragique soit-il, résonne étrangement avec un vœu qu’il avait formulé il y a vingt ans. Ce même 14 juillet qu’il avait un jour désigné comme la date idéale pour son dernier souffle. C’est Isabelle Morini-Bosc, chroniqueuse et journaliste bien connue du PAF, qui a livré cette révélation surprenante ce matin sur RTL. « Il y a 20 ans, Thierry m’avait confié : “Mon rêve, à moi qui aime tant la France et qui ai la grandeur de la France chevillée au corps, ce serait de partir un 14 juillet” », a-t-elle raconté avec émotion.
Une date symbolique pour un royaliste assumé
Le 14 juillet, jour de la Fête nationale, jour de liesse populaire et de célébration républicaine… Pour Thierry Ardisson, royaliste déclaré, c’était un clin d’œil ironique et presque théâtral, à la hauteur de son personnage. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ont souligné cette étrange coïncidence. Certains y ont vu une forme de pied de nez à l’histoire, d’autres un ultime coup de com’ de celui qui aura toujours su maîtriser l’art du timing médiatique. Mais pour ceux qui l’ont connu de près, ce n’était pas une mise en scène : c’était un souhait sincère, profond, peut-être même mystique.
Audrey Crespo-Mara a décrit dans son communiqué un homme « courageux et libre », qui est parti « comme il a vécu ». Elle a aussi tenu à souligner que dans ses derniers instants, la famille était réunie autour de lui. « Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu’à son dernier souffle », a-t-elle écrit, dans une déclaration empreinte de dignité et de tendresse.
Un bâtisseur de télévision audacieuse
Au-delà de la date de son départ, c’est bien l’ensemble de l’œuvre de Thierry Ardisson qui est saluée aujourd’hui. Isabelle Morini-Bosc l’a rappelé avec justesse lors de sa chronique. « Ardisson, demandez autour de vous, c’est l’homme en noir, l’homme de pub… Il a commencé avant 1980 mais reste connu aussi bien des ados que de leurs grands-parents », a-t-elle souligné.
Car Ardisson, c’était d’abord une voix, un ton, un style. Des slogans publicitaires devenus cultes — “Lapeyre, y’en a pas deux”, “Le Chaussée aux Moines” — jusqu’aux interviews provocatrices qui ont marqué des générations, il a imposé sa marque, entre audace et impertinence.
Ses émissions, de Tout le monde en parle à Salut les Terriens !, ont révolutionné le paysage audiovisuel français. Il a su mêler l’intellectuel et le populaire, faire dialoguer le philosophe et le rappeur, l’acteur à succès et l’artiste émergent. Ardisson ne cherchait pas à plaire à tout le monde, mais il avait ce don rare : celui de captiver.
Un dénicheur de talents
Dans l’hommage rendu par Isabelle Morini-Bosc, un point a particulièrement retenu l’attention : le rôle de Thierry Ardisson dans la découverte de nouveaux talents. L’émission Graine de Stars, souvent oubliée lorsqu’on évoque son parcours, a pourtant permis à de nombreux artistes de se révéler. Jean Dujardin y a fait ses premières apparitions, tout comme Michaël Gregorio. Une preuve supplémentaire du flair d’Ardisson pour repérer l’étincelle.
Il a su donner une tribune à ceux qu’on n’écoutait pas encore, offrir une visibilité à ceux qui n’avaient pas encore percé. Et souvent, avec son regard perçant et ses questions dérangeantes, il a permis à ses invités de montrer un autre visage. Parfois mis à nu, parfois galvanisés, ils repartaient rarement indemnes.
L’élégance du noir et le panache du verbe
Il restera à jamais “l’homme en noir”, un surnom qui résumait bien l’élégance sombre, l’ironie mordante et le mystère qui accompagnaient chacune de ses interventions. Il aimait la langue française, les formules chocs, les références littéraires, la culture et le décalage. Et il savait s’en servir, comme d’une arme, parfois tendre, parfois acérée.
Partir un 14 juillet… Pour Thierry Ardisson, ce n’était pas qu’une date. C’était un symbole, un clin d’œil à l’histoire, un ultime mot d’esprit. Un dernier salut, avec panache.
Son absence laisse un vide immense dans le paysage audiovisuel français. Mais son empreinte, elle, reste indélébile. À l’image de ses émissions, de ses punchlines, et de cette silhouette noire qui aura accompagné les soirées de millions de téléspectateurs.
Adieu, Thierry. Et merci pour le style.
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