Catherine Barma absente aux obsèques de Thierry Ardisson : la vraie raison révéléeThierry Ardisson : la déchirante raison derrière l'absence de son ancienne  productrice, Catherine Barma, à ses obsèques - Public

Le monde de la télévision française a récemment perdu l’une de ses figures les plus emblématiques. Thierry Ardisson, l’inimitable « homme en noir », est décédé le 14 juillet 2025, laissant derrière lui une carrière marquée par l’audace, l’élégance et un goût prononcé pour la provocation. Son enterrement, qui a eu lieu trois jours plus tard, le 17 juillet, à l’église Saint-Roch à Paris, a rassemblé de nombreuses personnalités. Cependant, une absence remarquée a soulevé quelques interrogations : celle de Catherine Barma, productrice historique de l’animateur.

Contrairement à ce que certains auraient pu supposer, cette absence n’avait rien à voir avec les différends qu’ont pu connaître les deux collaborateurs par le passé. Selon les informations révélées par Ici Paris, si Catherine Barma n’a pas pu assister aux obsèques de Thierry Ardisson, c’est tout simplement en raison d’un drame personnel : l’état de santé préoccupant de son compagnon, le réalisateur Philippe Lefebvre.

Une collaboration emblématique et tumultueuse

Pendant plus d’une décennie, Catherine Barma et Thierry Ardisson ont formé un duo incontournable du paysage audiovisuel français. De 1999 à 2006, ils ont notamment collaboré sur l’émission culte Tout le monde en parle, qui a marqué toute une génération de téléspectateurs par son ton libre, ses invités parfois inattendus, et ses échanges souvent savoureux.

Mais cette alliance professionnelle, aussi fructueuse soit-elle, n’a pas résisté à l’épreuve du temps. À partir de 2011, des tensions profondes sont apparues entre les deux figures de la télévision. En cause : un conflit autour des droits liés aux adaptations étrangères de Tout le monde en parle. Thierry Ardisson revendiquait être le seul détenteur du format, tandis que Catherine Barma estimait en être la co-créatrice. Elle réclamait donc la moitié des revenus générés par les adaptations internationales de l’émission, soit environ 130 000 euros par an.Philippe Corti en larmes devant des images de Thierry Ardisson

Ce désaccord a longtemps jeté un froid entre les deux anciens complices, au point que leur mésentente a été évoquée à plusieurs reprises dans la presse. Toutefois, après presque une décennie de tensions, un accord à l’amiable a finalement été trouvé en 2020, mettant fin à cette bataille juridique. Ce geste avait permis aux deux professionnels de renouer des liens plus apaisés.

Un hommage manqué, mais sincère

C’est donc avec un passé commun à la fois riche et conflictuel que Catherine Barma s’apprêtait à dire adieu à celui qui fut l’un des piliers de sa carrière. Invitée aux obsèques par la famille de Thierry Ardisson, elle comptait bien rendre hommage à l’homme derrière l’image médiatique.

Mais le destin en a décidé autrement. Son compagnon, Philippe Lefebvre, souffrant, avait un besoin vital de sa présence à ses côtés. Connue pour sa discrétion et sa loyauté, Catherine Barma a fait le choix du cœur en restant auprès de lui, au détriment d’un dernier adieu en personne à Thierry Ardisson. Un choix difficile mais profondément humain, qui en dit long sur ses valeurs.

Ceux qui ont assisté à la cérémonie ont sans doute remarqué l’absence de cette figure incontournable de la production française. Parmi les présents figuraient des personnalités comme Philippe Corti, Michel Drucker, Marc Lavoine, Léa Salamé, ou encore Brigitte Macron, tous venus saluer la mémoire d’un homme qui a révolutionné le talk-show en France.Cash», «instinctive» : Catherine Barma, la dame de piques derrière Ardisson  et Ruquier - Le Parisien

Une présence symbolique à travers un documentaire

Bien que physiquement absente, Catherine Barma n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à Thierry Ardisson. Elle figure en effet dans le documentaire La face cachée de l’homme en noir, réalisé par sa veuve, la journaliste Audrey Crespo-Mara. Diffusé le 16 juillet 2025 en deuxième partie de soirée sur TF1, ce film revient sur la vie et la carrière de l’animateur, offrant un regard intime et parfois inédit sur un personnage aussi admiré que controversé.

Dans ce documentaire, Catherine Barma revient sur leurs années de collaboration, sur les tensions qui ont marqué la fin de leur entente, mais aussi sur le respect professionnel qui les liait malgré tout. Ses interventions, sobres mais sincères, viennent rappeler à quel point leur parcours était imbriqué, et combien leur relation, bien que parfois orageuse, était fondée sur une admiration mutuelle.

Le poids des absences dans les adieux

L’absence de Catherine Barma lors des funérailles de Thierry Ardisson a donc été particulièrement remarquée non pas pour ce qu’elle signifiait, mais pour ce qu’elle ne signifiait pas. Il ne s’agissait pas d’un acte de défiance, ni d’un rejet du passé commun. Il s’agissait d’un empêchement profondément personnel, lié à la maladie d’un être cher.

Il est parfois facile de juger les absences, d’y lire des rancunes ou des conflits non résolus. Mais dans ce cas précis, il convient de saluer le courage discret d’une femme restée fidèle à ses engagements personnels, tout en trouvant un autre moyen de témoigner de son respect envers un ancien partenaire de route.

Un adieu en demi-teinte, mais un lien préservé

Thierry Ardisson et Catherine Barma formaient un duo singulier, parfois explosif, mais indéniablement complémentaire. Leur relation, faite de hauts et de bas, symbolise à elle seule la complexité du monde de la télévision, où les egos et les enjeux financiers peuvent parfois obscurcir les liens humains.

Mais au-delà de leurs différends, il reste un héritage commun : celui d’avoir marqué la télévision française avec des émissions audacieuses et innovantes. Si Catherine Barma n’a pas pu être présente physiquement à l’église Saint-Roch ce 17 juillet, elle l’a été autrement, par ses mots, par sa mémoire, et par sa contribution à un documentaire essentiel pour comprendre la vraie nature de “l’homme en noir”.

Et peut-être est-ce cela, finalement, le plus bel hommage.

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