La Star Academy continue de diviser et d’émouvoir les téléspectateurs, en particulier lors de sa 13e saison, marquée par le retour de l’émission sur les chaînes TF1 et TF1 Plus. Cette édition bénéficie d’un suivi intense sur les réseaux sociaux, où chaque geste, chaque réaction ou chaque commentaire des candidats est scruté et décortiqué par les téléspectateurs. Un incident en particulier a fait parler de lui : celui de Léan, une des candidates les plus populaires du château, qui a été au cœur d’une polémique suite à une évaluation surprise orchestrée par Michaell Goldman.

Les évaluations surprises sont un élément central de l’émission, conçues pour tester non seulement les compétences artistiques des élèves, mais aussi leur capacité à réagir sous pression. Ce concept a pour but de mettre en avant la spontanéité et la gestion du stress, deux qualités essentielles dans la carrière d’un artiste professionnel. Les élèves sont répartis en groupes et doivent tirer au sort une chanson qu’ils doivent préparer en une heure, sans possibilité de répétition approfondie. Cette règle, aussi rigide qu’efficace, a pour effet d’intensifier la pression sur les candidats, notamment ceux qui, comme Léan, ont besoin d’un peu plus de temps pour se préparer.

Le dimanche 6 novembre, lors de l’une de ces évaluations surprises, Léan a été choisie pour interpréter le titre Parce que c’est toi d’Axel Raid, une chanson particulièrement exigeante, tant sur le plan émotionnel que vocal. Bien qu’elle ait mis toute son énergie et sa sensibilité dans sa prestation, sa performance n’a pas été totalement à la hauteur des attentes des professeurs. Cette situation a provoqué un échange qui a fait scandale : les caméras ont capté un commentaire murmuré entre Michaell Goldman, le directeur de l’émission, et Sopia Morgavi, professeur de chant, jugé trop sévère et inapproprié par de nombreux téléspectateurs.

À peine la chanson terminée, Sopia a fait remarquer “On entend que ça vient du nez”, une critique technique récurrente qui avait déjà été mentionnée plusieurs fois au cours des semaines précédentes. Bien que cette remarque soit pertinente d’un point de vue vocal, elle a été perçue comme brutale, notamment parce qu’elle a été formulée en présence de Léan, qui se trouvait encore dans la salle. Michaell Goldman a enchaîné en soulignant qu’il y avait d’autres éléments de la prestation qui posaient problème. Ces échanges, captés en direct, ont été interprétés par le public comme un jugement trop dur, un manque de tact et, surtout, un manque de respect envers l’élève.

Les téléspectateurs, nombreux à suivre l’émission en direct, ont réagi en masse sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont dénoncé le manque de professionnalisme de la part des professeurs, pointant le fait qu’il n’est pas acceptable de commenter une prestation devant l’élève avant même qu’elle ait quitté la scène. D’autres ont souligné le fait que, si les critiques étaient valides d’un point de vue technique, la forme dans laquelle elles ont été exprimées n’était pas appropriée.

En plus de ces critiques concernant la forme, certains internautes ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de Sopia Morgavi, estimant qu’elle répétait sans cesse la même critique à propos de la voix de Léan sans jamais lui fournir les outils nécessaires pour corriger ce défaut. Pour beaucoup, cette situation souligne une question fondamentale de la pédagogie : un professeur peut-il se permettre de répéter une critique sans fournir des moyens concrets d’amélioration ? La critique devient alors plus un reproche qu’une aide constructive, ce qui nourrit une frustration compréhensible chez l’élève.

Il est aussi important de noter que la pression médiatique est un facteur majeur dans cette situation. La Star Academy est un programme de télévision en direct, où chaque geste, chaque réaction est captée et exposée au public. Cela impose une vigilance constante aux enseignants, dont chaque mot peut être interprété par le public, et parfois déformé, selon le contexte dans lequel il est prononcé. Dans cette émission, il n’est pas rare que les élèves soient soumis à des évaluations sévères, mais la manière dont ces évaluations sont communiquées devient essentielle, d’autant plus lorsque les caméras captent tout.

La situation de Léan met également en lumière les défis émotionnels auxquels sont confrontés les candidats. Comme beaucoup d’autres artistes en devenir, elle doit jongler entre l’exposition médiatique et la gestion de ses propres doutes. Après sa prestation, Léan est apparue sincèrement troublée, se questionnant sur la qualité de sa performance. Cette introspection est d’autant plus poignante qu’elle montre à quel point les critiques, même venant de professionnels, peuvent affecter la confiance en soi d’un jeune artiste.

Cependant, Léan ne s’est pas laissée abattre. Elle a cherché à obtenir un retour sincère de ses camarades, en posant des questions pour savoir si sa prestation était réellement à la hauteur de ses attentes et de celles des autres. Cet échange entre elle et ses camarades, notamment avec Anou, témoigne de la solidarité qui existe au sein du château, souvent éclipsée par le montage de l’émission. Les élèves se soutiennent mutuellement dans leurs moments de doute, et c’est cette solidarité qui devient l’un des aspects les plus touchants de l’expérience Star Academy.

L’affaire Léan soulève de nombreuses questions sur la pédagogie en milieu médiatique. Dans un cadre aussi exigeant que celui de la Star Academy, il est crucial que les enseignants trouvent un équilibre entre rigueur artistique et bienveillance. La question de la pression psychologique et de la gestion de l’image est également au centre du débat : comment préserver l’équilibre entre exigence et respect de l’élève, tout en étant conscient de l’impact psychologique et médiatique de chaque commentaire ? Cette polémique, au-delà de la simple critique d’une prestation, illustre les enjeux complexes qui se cachent derrière les caméras de Star Academy.