À 42 ans, Laura Smet a décidé de briser le silence qui l’étouffait depuis trop longtemps. La fille de Johnny Hallyday, celle qui a hérité de son regard intense et de sa sensibilité exacerbée, a enfin choisi de dévoiler au grand jour la vérité qui sommeillait en elle depuis des années. Après avoir vécu dans l’ombre de l’image publique de son père, subissant les épreuves liées à l’héritage familial et à sa place au sein de la famille Hallyday, Laura a franchi une étape décisive. Le silence, dit-elle, n’était plus une option.

En juin 2025, elle a accordé une interview à Gala dans laquelle elle lâchait une phrase explosive, visant directement le biopic que prépare Latitia Hallyday. “Je veux qu’on raconte le vrai Johnny, et pas des conneries.” Ces mots, d’apparence simples, résonnaient comme une déclaration de guerre. Laura, loin d’être la victime muette de cette histoire, s’est enfin emparée de sa voix pour imposer sa vérité, celle qu’elle estime digne de son père. Elle évoque ainsi le biopic de Latitia Hallyday, en préparation avec le réalisateur Cédric Jiménez, un film qu’elle rejette, jugé trop édulcoré, trop éloigné de la réalité. Elle s’oppose à ce que son père soit transformé en une icône lisse et sans aspérité, loin de l’homme qu’elle a connu.

L’affaire qui a poussé Laura à sortir de l’ombre commence en décembre 2017, lorsque Johnny Hallyday, emporté par un cancer du poumon, s’éteint dans la résidence familiale de Marnes-la-Coquette. Un moment de tristesse intense, mais également le début d’une guerre bien plus profonde. Quelques semaines après la mort du rockeur, Laura découvre le testament de son père. Ce document, rédigé en Californie, écarte totalement ses enfants de l’héritage. Johnny a tout légué à Latitia et à leurs deux filles, Jade et Joy. Rien pour Laura ni pour son frère David. Aucune explication, rien qui puisse justifier cette décision. Un choc immense pour Laura, qui découvre que son père, celui pour qui elle avait grandi entre amour et absence, l’a effacée de son héritage. Une douleur inouïe.

Mais Laura ne se laisse pas faire. Elle commence par envoyer une lettre polie à Latitia, demandant des clarifications sur la succession et sur le futur album posthume de son père. La réponse de Latitia est glaciale, et les tensions s’intensifient. Les lettres s’enchaînent, chacune marquée par un ton plus ferme, plus désespéré. Mais rien ne change. Laura et David décident alors de contester ce testament devant les tribunaux. Ce qui commence comme une simple dispute familiale se transforme rapidement en une bataille médiatique, judiciaire et psychologique. La presse people se déchaîne, Laura devient la cible des critiques et des jugements. Elle est perçue comme la fille avide de son père, celle qui se bat pour l’héritage sans respecter la mémoire du rocker.

Dans cette tempête, Laura subit des attaques constantes. Elle se qualifie d’animal blessé, une expression qui résume bien la douleur et la pression qu’elle endure. La guerre d’héritage dure plus de deux ans, exposant Laura à des commentaires violents, à des jugements impitoyables. Elle est confrontée à une pression médiatique qui l’écrase, perdant peu à peu sa paix intérieure et sa réputation. Mais malgré cela, Laura persévère. En 2020, un accord est finalement trouvé. Laura et David récupèrent une partie de l’héritage, mais rien n’efface la douleur liée à l’absence d’explication de la part de Latitia. Le silence persiste, et l’hostilité entre les deux femmes reste palpable.

Pourtant, Laura ne se résigne pas. En 2025, elle décide de prendre les choses en main en préparant son propre projet, un film autobiographique. Ce long-métrage raconte l’histoire d’une femme qui se retrouve prise dans une relation conflictuelle avec sa belle-mère, une femme jalouse et manipulatrice qui détruit le lien entre un père et sa fille. Le parallèle avec sa propre vie est impossible à ignorer. Latitia, en effet, a 23 ans de moins que Johnny et était presque du même âge que Laura lorsqu’elle a rencontré le rockeur. Les témoins affirment que la jalousie de Latitia envers Laura n’a jamais cessé, alimentant un conflit sous-jacent. Ce film, bien que personnel, a des résonances profondes avec la vie de Laura et avec la guerre familiale qu’elle a vécue.

Alors qu’elle prépare ce projet, Laura prend également position publiquement. Elle salue le geste de Pascal Obispo, qui a respecté sa volonté en ne cédant pas les droits de la chanson “Allumer le feu” pour le biopic de Latitia sans son consentement. Ce soutien symbolique de la part d’Obispo, et de quelques autres proches de Johnny, comme Eddy Mitchell, montre que Laura n’est pas seule dans cette lutte. Elle a trouvé des alliés, des personnes prêtes à respecter sa douleur et son héritage, contrairement à ce qu’elle ressent envers la gestion de l’œuvre de son père, qui, selon elle, manque de respect et d’élégance.

Aujourd’hui, à 42 ans, Laura Smet est une femme transformée. Là où elle était brisée et perdue, elle est désormais forte et déterminée. Elle a retrouvé sa voix et elle la fait entendre. Le film qu’elle prépare n’est pas seulement un moyen de raconter son histoire, mais une manière de reprendre le contrôle de la narration, de défendre la mémoire de son père, et de s’affirmer dans le monde du cinéma. Elle a tout affronté : la guerre familiale, les critiques, la pression médiatique. Maintenant, elle avance, prête à faire face à tout ce qui viendra, car plus rien ne pourra l’arrêter. Son histoire, celle de la fille de Johnny Hallyday, ne sera plus effacée. Elle l’écrira elle-même, à sa manière.