À 63 ans, Bébert a quitté la scène… pour reposer aux côtés de sa mère en Israël !

Mesdames, messieurs, Béber, chanteur emblématique des forbands, n’a pas été enterré en France. Contre toute attente, sa dépouille a été transportée jusqu’en Israël, loin des caméras et des foules. Ce choix tenu secret jusqu’à la dernière minute, a bouleversé les proches et les fans.

 C’est Michel Papin, son ami de toujours et batteur du groupe, qui a révélé la vérité. Béber voulait reposer au côté de sa mère dans le calme d’un petit cimetière israélien. Ce souhait exprimé des années plus tôt dans l’intimité n’avait jamais été rendu public. Pour Michel, c’était un geste d’amour, une manière de retourner à la source.

 Ce détail méconnu éclaire d’un jour nouveau les derniers mois du chanteur. Un homme qui, derrière son sourire et ses refrains dansant, avait gardé en lui une douleur et une tendresse que peut on su voir jusqu’à la fin. Albert Kassabi, plus connu sous le nom de Béber, est né le 13 février 1962 à Tunis dans une famille d’origine juive Sepharade.

 Très jeune, ses parents quittent la Tunisie pour s’installer en région parisienne à Ivri sur scène où il grandit dans une ambiance populaire baigné de musique et de rêve d’évasion. En 1978, à l’âge de 16 ans, il fonde avec des camarades de lycée le groupe Leseforban. Dès leur début, leur style rockabi rétro inspiré du rock des années 50 séduit un large public.

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 Les tubes comme Chantal ou Tape des mains s’imposent dans les charts français au début des années 80. Béber avec son look de blouson noir et sa voix joviale devient rapidement le visage du groupe. Il incarne une jeunesse rebelle mais festive, drôle et accessible. Pourtant, derrière cette façade joyeuse, Albert est un homme discret, fidèle à ses racines, très attaché à sa famille et à ses origines culturel.

 Dans les coulisses, il est aussi celui qui veille sur les autres membres du groupe, celui qui temporise, rassure, arrange les conflits. Après l’euphorie des années 80, la carrière des forbans connaît des hauts et des bas, mais Béber ne quitte jamais la scène. Le groupe continue de se produire en tournée dans toute la France, multipliant les concerts dans les petites villes, les fêtes de village, les plateaux téléostalgiques.

Ce choix de rester fidèle au public de toujours, loin des tendances et du star système, renforce l’image de Béber comme un artiste populaire au sens noble du terme. Au fil des années, il devient aussi une figure attachante du patrimoine musical français. Jamais impliqué dans des scandales, toujours souriants, il reste modeste malgré le succès passé.

On le voit peu dans les médias, mais ceux qui le croisent parlent d’un homme généreux, simple, presque pudique. Ce que peu savaient, c’est que Béber entretenait un lien fort, presque mystique avec ses racines maternelles. Sa mère, décédée il y a plusieurs années, repose à Telé Aviv dans un carré juif d’un petit cimetière discret.

À ses proches les plus intimes, il avait confié qu’un jour lui aussi aimerait être enterré là-bas. Mais jamais il n’avait évoqué publiquement cette volonté. Ce n’est qu’après sa mort, grâce au témoignage de Michel Papin, que ce soit est apparu comme le dernier acte d’un homme qui savait exactement où il voulait reposer.

Dans le cercle fermé de ses amis, Béber était respecté pour sa loyauté, sa discrétion et sa capacité à préserver les liens, même dans les moments difficiles. Avec Michel Papin, leur complicité remonte au début du groupe. Ensemble, ils ont tout vécu. la célébrité fulgurante, les traversées du désert, les retrouvailles avec le public.

Jusqu’au bout, Michel est resté à ses côtés. C’est lui qui a accompagné la dépouille jusqu’en Israël, seul représentant du groupe lors de ce voyage ultime. En retraçant la vie de Béber, on découvre un homme à double visage, public et privé, populaire et spirituel, solaire sur scène mais profondément enraciné dans une histoire intime.

Son dernier choix de sépulture, inattendu pour beaucoup, s’inscrit dans la continuité d’une vie menée avec cohérence, pudeur et amour. C’est Michel Papin qui a été le témoin le plus proche des derniers mois de Béber. Lors d’une interview poignante accordée à RTL peu après les funérail, le batteur historique des Forbans a révélé que son ami luttait secrètement contre un cancer colorectal depuis 3 ans.

 Un combat que Béber avait choisi de mener dans le silence, loin du regard du public mais aussi de la pitié de ses proches. Il ne voulait pas que les gens le regardent avec tristesse, a confié Michel, la voix brisée. Il voulait rester Béber, celui qui fait danser les gens. pas celui qui souffre. Le diagnostic est tombé en 2020, en pleine période de pandémie.

 Déjà affaibli, Béber avait préférer garder pour lui la nouvelle. Son entourage immédiat, y compris des autres membres du groupe, n’étaient au courant de rien. Seuls deux ou trois amis de confiance dont Michel Papin avait été mis dans la confidence. La maladie avait été agressive, se propageant rapidement aux foos. Et pourtant, Béber avait continué à monter sur scène, à chanter, à faire le show comme si de rien n’était.

 Il avait une foi inébranlable en la rémission. Jusqu’au bout, il croyait qu’il pourrait revenir, faire une tournée de plus, enregistré un album hommage au rock de ses débuts. Dans ces derniers mois, il avait même parlé d’un projet solo plus intimiste pour raconter son parcours. Mais la réalité biologique l’a vite rattrapé.

 Ses forces sont déclinées et les douleurs sont devenues quotidiennes. Michel se souvient en particulier d’un concert en province au printemps 2023. C’était la dernière fois que Béber montrait sur scène. À la fin du deuxième morceau, il s’est retourné vers moi, les yeux pleins d’eau. Il m’a lancé un regard que je n’oublierai jamais.

 J’ai compris qu’il me disait adieu sans le dire. Après ce soir-là, Béber n’a plus chanté en public. Durant les mois suivants, il s’est isolé volontairement. Aucun communiqué, aucune apparition. Il avait transformé sa maison en coconutant que quelques visites triaient sur le volet. Il passait ses journées à écouter de vieux vinyles, à regarder de vieux films et parfois à griffonner des paroles dans un carnet.

 Selon Michel, il avait écrit plusieurs chansons inédites dont certaines sont restées dans sa table de nuit. La décision d’être enterrée en Israël a été prise bien avant la phase terminale. C’était son vœux secret. Il voulait reposer auprès de sa mère dans la même terre sous le même ciel. raconte Michel. Ce n’était pas une question de religion mais de lien de sang.

 Il disait que c’est elle qui lui avait transmis la force de chanter, de résister. Le jour du départ, Michel a accompagné seul le cercueil dans un vol discret, sans fanfare. À l’aéroport Ben Gorion, deux membres de la communauté juive locale les ont rejoints pour aider à l’organisation. La cérémonie a eu lieu dans un petit cimetière de Telviv en présence d’à peine dix personnes.

 Michel a apporté sa guitare. Il a joué un air doux composé spécialement pour l’occasion. Un morceau sans parole, juste les cordes et le vent. Et ce vent, c’est là que le moment le plus étrange s’est produit. Alors que la mise en terre venait de commencer, un coup de vent soudain, presque violent, a traversé l’allée du cimetière.

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 Les feuilles mortes se sont envolées, les chapeaux ont vacillé, tout le monde s’est arrêté. Michel jure qu’il a senti une présence comme si Béber non disait au revoir une dernière fois. Plusieurs témoins parlent d’un frisson, d’un silence presque sacré qui s’est installé à ce moment précis. Ce détail à la fois simple et bouleversant est devenu un symbole.

 Pour ceux qui étaient là, ce fut un signe. Pour Michel, c’est une certitude. Béber était là. Il est parti comme il a vécu, avec discrétion mais en laissant une trace inoubliable. À son retour en France, Michel a refusé les plateaux télé et les interviews spectaculaires. Il a simplement publié une photo du cimetière avec un mot : “Repose en paix, mon frère”.

 Depuis, il n’a plus pris la parole. Mais dans les coulisses, tous ceux qui ont connu Béber parlent encore de ce dernier concert, ce dernier regard et ce vent qui a soufflé au moment exact de la dieu. La disparition de Béber. a ouvert une autre dimension de sa vie, celle de son héritage matériel et artistique, jusqu’alors largement ignoré du grand public.

 Officiellement, l’artiste ne figurait pas parmi les stars les plus fortunés de la scène française. Pourtant, derrière l’apparente modestie, sa carrière de plus de 40 ans avec les fortban avait généré des revenus stables et un catalogue musical étonnamment solide. Selon les données de la SASM, Béber touchait encore des droits d’auteur réguliers pour plusieurs titres emblématiques du groupe, notamment Table des mains et Chantal, qui continue d’être diffusé dans des émissions nostalgiques, des soirées d’encente ou des radios spécialisées. Ces revenus,

bien que déclin ces dernières années, représentaient encore une rente annuelle estimée à environ 40000 €. Mais au-delà des droits d’auteur, c’est la gestion de son patrimoine immobilier qui suscite aujourd’hui l’intérêt. En région parisienne, Béber possédait une maison à Champign sur Marne, achetée dans les années 90 qu’il n’a jamais revendu.

 Une propriété modeste mais entretenue d’une valeur estimée à 350000 €. D’après Michel Papin, cette maison était son repère, son refuge loin de la scène, le lieu où il écrivait, recevait ses amis proche et se ressourçait. Cependant, c’est une autre information restée secrète jusqu’à son décès qui a surpris son entourage.

 Béber possédait également un petit appartement à Telé Aviv, dans le même quartier où repose sa mère. Il l’avait acquis discrètement au début des années 2000 sans jamais l’avoir officiellement déclaré dans ses interview ni au médias. Cet appartement aujourd’hui estimé à environ 500000 € aurait servi de lieu de retraite spirituelle notamment pendant les périodes où il ressentait le besoin de se reconnecter à ses origines.

 Côté successoral, Béber n’avait pas d’enfants connus et n’était pas marié au moment de son décès. Son frère cadet, résident en France serait l’héritier légal. Selon le droit français, néanmoins des proches évoquent l’existence d’un testament déposé auprès d’un notaire à Créteille dans lequel Béber aurait expressément demandé que l’appartement en Israël soit confié à une œuvre culturelle juive locale.

 Ce point précis pourrait donner lieu à des complications juridiques en raison de la double nationalité et des règles successorales internationales. Quant aux objets personnels, plusieurs guitares de collection, des carnets de notes, des enregistrements inédits et même des vêtements de scène originaux des années 80 sont conservés dans sa maison de Champign.

 Michel Papin a confirmé que ses souvenirs feraient l’objet d’une exposition hommage, probablement en 2026 à l’occasion du 45e anniversaire du groupe les Forbans. Enfin, le nom Béber reste protégé à l’INPI. Bien que le groupe n’ait jamais fait l’objet de véritables litiges commerciaux, il est possible que dans les années à venir, la question de la réutilisation du nom pour des projets postumes, albums, documentaires ou comédie musicale suscite débat et convoitises.

En somme, le patrimoine de Béber a à défaut d’être pharamineux et profondément chargé de sens. Un mélange de racine, de fidélité au public et d’amour discret pour la culture qui l’a vu naître. C’est un héritage qui dépasse les chiffres. Il raconte l’histoire d’un homme resté humble dans la lumière mais fort dans l’ombre.

 Le choix de Béber d’être enterré en Israël, loin de la scène française qu’il avait vu naître, a suscité une onde questionnement parmi ses fans mais aussi au sein du monde artistique. Pour beaucoup, cette décision fut un choc, presque une rupture. Comment un artiste si profondément enraciné dans la culture populaire française pouvait-il vouloir reposer si loin ? Cette interrogation douloureuse pour certains ouvre une réflexion plus large sur la place des racines de l’identité et du retour intime aux origines dans la construction

d’un parcours public. Sur les réseaux sociaux, les hommages ont afflué. Certains saluaient un dernier geste de fidélité à sa mère. D’autres parlaient d’un un adieu poétique loin du vacarme. Mais quelques voix se sont élevées avec plus de dureté, regrettant qu’aucune cérémonie publique n’ait été organisée en France.

 Un dernier concert d’adieux aurait été juste”, écrivait un fan sur Facebook. Ce débat met en lumière la tension entre le droit au silence d’un homme mourant et les attentes du publi à une figure populaire. Au sein du groupe Les Forbans, les émotions sont contrastées. Si Michel Papin soutient à 100 % le choix de son ami, d’autres anciens membres, restés silencieux dans les médias auraient exprimé leur trouble.

 Une réunion privée aurait eu lieu quelques jours après les obsèques pour discuter de l’avenir du groupe et du nom. Aucun communiqué officiel n’a été publié, mais certains proches redoutent une siss définitive tant l’absence de Béber paraît irréparable. Dans les médias, le sujet a brièvement animé les plateaux culturels. Quelques journalistes ont salué l’élégance de cette disparition sans bruit comparant Béber à d’autres artistes ayant choisi de s’effacer volontairement.

 D’autres y ont vu le reflet d’un mal plus profond, la solitude des artistes populaires vieillissants, souvent portés au nu puis oubliés. Au fond, la trajectoire de Béber rappelle que derrière les paillettes, il existe des douleurs, des silences, des choix qui échappent à l’image publique. Son dernier geste fut personnel, presque sacré.

 Et c’est peut-être cela qui est le plus touché. Un homme qui jusqu’à la fin a décidé d’appartenir à ceux qu’il aimait dans l’ombre et la discrétion. Il y a quelque chose de profondément bouleversant dans le fait que Béber, l’âme festive des Forbands, repose désormais dans le silence d’un cimetière israélien. Ce dernier voyage fait d’intimité, de loyauté et de musique douce, contraste avec l’image joyeuse qu’il avait toujours offerte au public.

En choissant de mourir dans le secret, de cacher sa maladie, puis de s’éloigner pour rejoindre sa mère, il a laissé derrière lui une leçon rare, celle d’un homme libre, fidèle à ses convictions profondes jusqu’au bout. Ceux qui l’ont aimé sur scène garderont le souvenir d’un chanteur au sourire contagieux. Ceux qui l’ont connu dans l’ombre se souviendront d’un frère de cœur, d’un homme de parole.

 Et pour Michel Papin, son ami d’une vie, le dernier souffle de Béber est devenu un vent porteur, celui de la mémoire. Le rideau est tombé sans applaudissement, mais dans le respect du silence qu’il avait choisi. Et maintenant que les guitares se sont, une question demeure suspendue dans l’air. Qui portera encore cette lumière douce et fidèle qui laissé en héritage ?