À 77 ans, Nathalie Baye révèle enfin ce que Johnny lui a fait…

Oui, parce que j’ai toujours eu le sentiment que la liberté, enfin le plus grand luxe, c’était la liberté et c’était de faire des choses qu’on avait envie de faire. Donc pour moi, c’est ça le plus grand luxe, c’est pas de posséder des tonnes de choses, mais c’est ça, c’est de dire tiens, j’ai pas envie de faire ce film.

Et ce qu’elle a dit, personne ne l’a vu venir. Personne, mesdames, messieurs, imaginez une femme qui pendant 41 ans n’a jamais prononcé un mot de trop, pas une phrase amè, pas une confidence. Alcoolisé à une journaliste, pas une ligne dans un livre, rien point 41 ans à sourire poliment quand on lui demandait et Johnny 40 et un an à répondre c’est du passé avec la même voix douce le même regard fuyant 41 ans a avalé la douleur comme on avale une pilule sans eau.

 Et puis un soir d’octobre 2024 dans le studio feutré de France Interre face à Léa Salamé à 77 ans, les cheveux blanc impeccablement coupé, les mains posées calmement sur ses genoux, elle a regardé droit dans le vide et elle a dit lentement posément comme on pose une pierre sur une tombe, ce que Johnny m’a fait, je ne l’ai jamais pardonné.

 Huit mots mots qui ont fait trembler toute la France. Huit mots qui ont brisé un silence de plomb. Hit mots révélé qu’il y avait derrière l’élégance, derrière la réserve, derrière la grande dame du cinéma français, une blessure vivante, purulante qui n’avait jamais cicatrisé. Moi ce soir, on ne va pas vous raconter une histoire people.

 On va vous raconter une tragédie lente, silencieuse, implacable. L’histoire d’une femme qui a aimé un monstre sacré et qui a payé le prix toute sa vie. On commence très loin quand tout était encore possible. Juillet 1948, Mainville, Peur. Normandie, un petit village de 300 âmes où les vaches sont plus nombreuses que les voitures.

 Dans une maison modeste né Nathalie, Marie André Baï pointfil unique. Parents Maurice et Claudine Baï, tous deux danseurs classiques, beau et lancé. Toujours en collant et chausson. Il tournent dans des opérettes, des balets de province, des galamiteux. Le soir, il rentrent épuisé, les pieds en sang, les yeux rougis par la fatigue. Nathalie, elle reste souvent seule.

 Elle a 3 ans quand elle comprend que ses parents préfèrent la scène à la maison. À 5 ans, elle sait déjà faire chauffer son lait toute seule. À 7 ans, elle lit des romans pour adultes parce qu’il n’y a personne pour lui raconter des histoires. Elle est belle, blonde, les yeux clairs mais elle parle peu. On l’a dit, sauvage.

 En réalité, elle est seule. terriblement seule. À 14 ans, ses parents l’envoient à Monaco chez Rosella High Tower, la plus grande professeure de danse classique de l’époque, loin de la maison, loin de tout, elle dort dans un dortoir avec 20 autres filles. Elle se lève à 6h pour la barre. Elle répète jusqu’à l’épuisement, elle a mal partout.

 Mais elle serre les dents comme toujours à 17 ans. Elle danse déjà dans des compagnies professionnelles. Elle est douée, ça ferait très douée, mais elle sent quelque chose qui gronde en elle. Un jour, elle voit une représentation de fère avec une actrice qui pleure sur scène et là, c’est le choc. Elle comprend, elle ne veut pas danser, elle veut parler, elle veut être regardée autrement que comme un corps gracieux. À 18 ans, elle plaque tout.

Elle prend le train pour Paris avec une valise en carton et 300 francs en poche. Elle passe le conservatoire point prise au la main, classe de pierre de gauche et là pour la première fois de sa vie, elle se sent vivante. 70 1973 les petits rôles, les figurations, les cachées de misère.

 Elle dort dans des chambres de bonne. Elle mange des pâtes salot mais elle travaille, elle travaille comme une folle. Et puis arrive François Truffo, il tourne la nuit américaine et cherche une script girl qui est quelque chose de spécial. Tit Nathalie sur une photo, il l’a fait venir, elle a 25 ans, elle est intimidée.

 Truffo lui dit “Tu vas jouer Joël, tu vas être toi.” Le film sort Oscar du meilleur film étranger et la France entière tombe amoureuse de cette fille aux yeux clairs qui parle doucement et qui vous transpersce l’âme sans hausser la voix. suivent les films à la chaîne La Gifle avec Lino Ventura et Isabelle à Janny une étrange affaire César du meilleur second rôle la balance César de la meilleure actrice le retour de Martin Guerre sauf qui peut la vie de God elle enchaîne elle rafle tout quatre César en 20 ans un record absolu elle devient l’actrice qu’on respecte qu’on

admire qu’on ne touche pas l’antiveette celle qui refuse les émissions people qui arrive aux avant-premières en jean et basket qui dit non à Hollywood parce qu’elle n’a pas envie. Celle qui vit seule dans un appartement rempli de livres avec son chat et ses silence. Et puis arrive l’été 1982, hôtel Concorde la Fayette Paris.

 Jean-Luc Godard tourne détective un film étrange, sombre, presque maudit. Johnny Aliday 39 ans, joue un boxeur raté, usé au bout du rouleau. Nathalie joue une femme mystérieuse. Entre de prise, il se croise dans les couloirs. Johnny qui a l’habitude qu’on lui tombe dans les bras, reste figé. Il la regarde comme un gamin. Il n’ose même pas lui parler.

C’est elle qui fait le premier pas, un sourire, un bonjour et c’est tout. Mais c’est assez. Johnny est foudroyé. Il dira plus tard. Je suis tombé amoureux comme un ados. J’avais les mains qui tremblaient. Nathalie, elle est attirée par ce contraste violent. Lui, la bête de scène, le survivant, le type qui s’est tiré une balle dans la tête à 23 ans et qui a survécu.

 Elle, la fille sage, la cérébrale, la fille de danseur qui n’a jamais fait un écart. C’est l’attraction des contraires si irrésistible. En quelques jours, ils sont inséparables. Ils dînentent ensemble tous les soirs après le tournage. Il parlent jusqu’à 5h du matin. Johnny lui lit des poèmes de prévers.

 Nathalie lui parle de Bresson, de Duras, de checkof. Il ne comprend pas tout mais il écoute fasciné. Il arrête presque de boire. Il arrête presque la cque. Il veut être digne d’elle. Pour la première fois de sa vie, il a peur de perdre quelqu’un. Novembre 1983, Laura naît. Johnny est là, il pleure. Il tient sa fille comme si c’était un trésor.

 Il dit à tout le monde “C’est la plus belle chose que j’ai faite de ma vie.” Il veut se marier. Nathalie refuse. Le mariage c’est un papier. Moi, je crois à l’amour, pas aux signatures. Mais elle emménage à la Savana, la grande maison de Marnesse la coquette. Les débuts sont fériques. Johnny se lève la nuit pour le biberon, il chante.

 Laura en guitare voie dans le salon, il arrête les tournées trop longues s’il dit je veux être un père un vrai les magazines titre Johnny ranger des voitures. [Musique] On a les appels le couple parfait feu et glace.ro et cinéma d’auteur le rêve français mais les démons ne meurent jamais. Première rechute d’abord discrète.

 Une ligne de coke juste pour la route, une bouteille de Jack Daniels juste pour se détendre. Puis ça recommence les absence. Les nuits blanches, les amis louches qui squattent à la maison Nathalie découvrent ce que c’est de vivre avec un addicte. Les promesses, les larmes les c’est la dernière fois. Et puis le lendemain rebelotte, elle tient, elle tient pour Laura.

 Elle tient parce qu’elle l’aime encore. Elle croit encore qu’il peut changer. Ça devient l’enfer. Johnny replonge à fond. Cocaïne pure point paranoïa. Total. Il accuse Nathalie de le tromper avec tout le monde, avec Xavier Beauovois, avec François Ooson, avec des inconnus. Il fouille son téléphone même si à l’époque c’était un gros Motorola, il hurle, il claque les portes, il disparaît. 3 jours.

 Il revient en lock. Nathalie dort. Plus, elle maig, elle tourne quand même, elle sourit quand même. Mais ses amis la voient s’éteint. S’éteindre printemps accrions le point de non retour. Un soir, Johnny rentre à 7h du matin. Au complètement détruit, les yeux injectés de sang. Il titube dans le salon. Laura 2 ans et demi court vers lui en criant “Papa, papa !” Johnny, dans son délire, la repousse violemment. L’enfant tombe.

Sa tête heurte le coin de la table basse. Elle hurle. Nathalie arrive en courant. Elle voit sa fille par terre. Elle voit Johnny Hagar qui ne comprend même pas ce qu’il vient de faire. Quelque chose se brise en elle irréparable. Le lendemain, elle fait ses valises. Elle prend le rat, elle part sans un cri, sans une scène, juste un mot laissé sur la table. C’est fini.

Elle s’installe rue de l’université. Dans un petit appartement, elle élève l’ora seul. Elle refuse toute pension de Johnny. Elle refuse tout. Elle disparaît des magazines. Elle devient la femme qu’on ne voit plus qu’au César. toujours élégante, toujours souriante, mais avec dans le regard quelque chose de mort.

 Et pendant 41 ans, elle ne dira rien. Rien quand Johnny épouse Latitia en 1996. Rien quand il adopte Jed et Joy. Rien quand il fait son testament en 2014 et Rey le rav rien. Quand Laura se bat en justice, rien qu’An Johnny meurt le 5 décembre 2017, rien. Aux obsèques, elle n’est même pas venue. Elle est restée chez elle seule avec ses souvenirs.

 Et puis octobre 2024, France interre Léa Salamé lui demande : “Vous arrive-t-il de ne pas pardonner ?” Nathalie reste silencieuse de longues secondes puis elle dit d’une voix blanche “Oui, il y a des choses que je n’ai jamais pardonné. Ce que Johnny m’a fait, je ne l’ai jamais pardonné. Le studio est glacé.” Léa Salamé, bouleversé, insiste doucement.

 Vous pouvez en dire plus ? Nathalie sourit. Un sourire triste, infiniment triste. Non, ça ça reste entre lui et moi. Mais après l’émission, elle parlera à des amis très proche. Ah point, elle racontera les nuits blanches, les appels à 4h du matin auxquels il ne répondait jamais, les promesses brisées, l’homme qui choisissait la drogue plutôt que sa fille et surtout ce soir de 1986 où il a levé la main sur elle devant Laura.

 Il ne l’a pas frappé mais il l’a levé et Laura a vu et ça aucune mère ne pardonne. À 77 ans, elle n’a plus peur. Elle n’a plus rien à protéger. Johnny est partie. Laura est grande. Le temps du silence est fini. Elle a parlé pas pour salir, pas pour venger, juste pour respirer. Nathalie B n’a jamais été la femme discrète et gentille qu’on croyait.

 Elle a été une femme qui a aimé un géant, qui a cru au miracle, qui a tout donné et qui a tout perdu. Elle a porté seul le poids d’une légende. Elle a protégé un mythe. Elle a protégé son enfant et elle a payé 41 ans de sa vie pour ça. Aujourd’hui, elle est libre et quelque part, dans le grand silence là-haut, Johnny l’écoute peut-être et comprend enfin le prix de ses excès.

Merci d’avoir écouté jusqu’au bout. Si cette histoire vous a touché, laissez un pouce, un commentaire, abonnez-vous. On se retrouve très vite pour une autre histoire qui va vous hanter longtemps. Prenez soin de vous et surtout parfois pardonner, c’est survivre mais ne jamais oublier, c’est rester humain.