Avant le divorce, elle exige une dernière nuit au lit avec son mari… la raison va vous surprendre…

Aujourd’hui, Nafi et Jibril doivent divorcer. Le juge droit sévère fixe Nafi. Nafi, dis-nous ce que tu veux. Quelle est ta décision ? Avant de prononcer le divorce, souhaites-tu dire quelque chose ? Car c’est toi qui a demandé cette séparation et Jibril a accepté ton choix. Que décides-tu maintenant ? Elle baisse les yeux, inspire et dit : “Je veux une dernière nuit avec mon mari, juste une nuit.

Dormir à ses côtés, partager le même lit avant que tout soit fini.” Un vertige s’installe. Le juge cligne des yeux. Incrédule. Ses lèvres tremblent. Jamais en toute sa carrière il n’avait entendu pareilles requettes. Comment une femme qui a exigé le divorce os-elle demander le jour même de s’allonger encore une fois dans le lit conjugal ? Le juge sert les points. Sa respiration s’alourdit.

Dans son esprit, un flot d’accusation tourbillonne. Est-ce une moquerie ? Une folie ? Est-elle instable ? Il se sent offensé, presque trahi par cette demande. Sa voix monte teintée de colère. Mais derrière ce courou, une inquiétude grandit invisible. Car une vérité plane dans l’air, une vérité que Nafi n’a pas encore révélé.

 Et toi qui écoute ces mots, demande-toi pourquoi une femme qui choisit de quitter son mari veut-elle goûter une dernière fois à sa présence ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce désir étrange ? Le juge fulmine. Mais bientôt, il fera quelque chose qui changera le cours de cette journée. Car c’est pas un simple divorce, c’est le début d’une révélation qui glace le sang.

Le juge prend une grande inspiration. Son regard se déplace d’abord vers Jibril. La voix raisonne, lente, grave, implacable. Jibril, as-tu des objections ? Veux-tu vraiment ce divorce ? Giibril ne bronche pas. Ses yeux s’endurcissent et d’un geste sec, il loche la tête. Puis, d’une voix ferme, il lâche.

 Oui, je le veux. Je veux me séparer de Nafi, quoi qu’il en coûte, je ne veux plus vivre avec elle. La phrase tombe comme une pierre au fond d’un puit. Nafille ne sile pas. Alors, le juge se tourne vers elle, perçant le silence d’une nouvelle question. Et toi, Nafi, es-tu d’accord ? La fille lève enfin le regard.

 Ses lèvres tremblent légèrement mais sa voix sort claire. Oui, je veux aussi divorcer mais avant que nos chemins se séparent, je veux une dernière nuit avec Giibril dans la même chambre, dans le même lit. Une seule nuit. Un murmure traverse la salle. Les bans craquent, les regards s’échangent, les souffles s’alourdissent.

 Le juge lui reste figé, presque pétrifié par cette demande. Sa mâchoire se crispe. Un éclat de colère traverse son visage. “Quelle femme os exiger cela devant un tribunal ?” pense-t-il. Jamais dans toute sa carrière, il n’a vu un tel paradoxe, un couple prêt à rompre, mais une épouse qui réclame encore une intimité ultime. Le silence se prolonge jusqu’à ce que le juge, après de longues secondes de réflexion, soupire.

 Après tout, songe-t-il, ils sont encore mari et femmes officiellement. Rien ne s’oppose à ce qu’ils partagent cette nuit. Peut-être, peut-être que cela les rapprochera. Peut-être que ce n’est pas la fin. Alors, contre toute attente, il acquièse, il accepte la requête. Dans la salle, les proches de Nafi explosent. Les voix s’élèvent furieuses.

 Comment peux-tu demander ça ? Tu nous fais honte. On l’insulte, on la réprimande, mais Nafi reste de marbre. Elle ne dit rien. Ses yeux fixent un horizon invisible. Le juge soudain se redresse et tonne assez. Elle est encore l’épouse de Jibril. Leur union n’est pas encore dissoute. Elle a le droit de passer cette nuit avec son mari.

 Un silence glacé retombe mais derrière les visages figés, une inquiétude persiste. Pourquoi ce besoin viscéral ? Pourquoi cette nuit a-t-elle tant d’importance pour Nafi ? Ce n’est pas une simple demande, c’est un mystère, un secret prêt à éclater. Le tribunal ferme ses portes. La journée s’achève.

 Naffy et Jibril sortent, entouré de leur famille. Mais à peine dehors, Nafiance vers Jibril. Son regard est fixe, sa voix tranchante comme une lame. Ne crois pas que tout est fini. Le juge a accepté. Tu es encore mon mari et tant que tu l’ai, j’ai mes droits. Ce soir, tu dormiras avec moi. Jibril reste un instant figé.

 Il fronce les sourcils et lâche sec. Mais Nafi, demain nos routes se séparent. Pourquoi insister ainsi ? Ce que tu demandes, je ne le comprends pas. Un léger sourire glisse sur les lèvres de Nafi. Elle murmure presque comme une provocation. Ne fais pas le malin. Tu es encore mon mari et ce soir, tu feras ce que je dis. Giibril soupire.

 Il sait que cette nuit sera la dernière. Alors, il cède résigné. D’accord. Si ce n’est qu’une nuit, demain tout sera terminé. Mais Nafi n’a pas dit son dernier mot. Elle lève un doigt, impose sa condition. Pas chez toi, pas chez moi, pas chez mes parents, pas dans ta maison. Cette nuit, nous la passerons ailleurs dans un hôtel et c’est moi qui choisirai lequel.

 Jibril la fixe, surpris. Un hôtel ? Pourquoi ? Mais il ne pose pas plus de questions. Il acquièse : “Comme tu voudras.” Chacun repart de son côté. Les familles rentrent, laissant derrière elle des regards lourds d’incompréhension. Puis à la tombée du soir, Jibril reçoit un message. C’est Nafi, un lieu précis, une heure exacte. Sois là.

 Le cœur serré, Jibril s’y rend. L’hôtel est modeste, le couloir étroit, l’air étouffant. Il pousse la porte de la chambre, elle est entrouverte. Mais quand il entre, ses yeux s’écarquillent. Le lit est vide, la pièce est silencieuse, pas de trace de nafi. Le doute s’abat sur lui. Est-ce une ruse, une embuscade ? Une humiliation préparée avec sa famille ? Son esprit s’emballe, les questions s’enchaînent.

 Il s’assoit, attend, le souffle court, les nerfs en feu. 10 minutes passent et soudain la porte grince. Et là, Jibril n’encroit pas ses yeux. Na entre pas en simple femme venue régler une formalité, mais vêtu comme une mariée, le visage dissimulé sous un voile éclatant. Une vision irréelle comme si le temps avait remonté le cours des années, comme si pour une nuit leur mariage venait tout juste de commencer.

Giibril, assis sur le lit, la regarde en silence. Ses sourcils se froncent. Il sent l’absurdité de la scène. Pourquoi rejouer cette mascarade alors que demain nous signons la fin ? Nafis avance doucement. Ses pas effleurent le sol. Elle s’arrête, le fixe à travers le voile et demande d’une voix douce. Dibril, comment vas-tu ? Giibril détourne la tête. Il ne répond pas.

 Pour lui, cette rencontre n’est qu’une formalité, une nuit de transition avant la rupture définitive. Son silence est glacial, mais Nafi elle rayonne. Un éclat de bonheur illumine son visage. Quiconque la verrait à cet instant jurerait que rien n’a jamais troublé leur union. Personne n’imaginerait que ce couple en apparence si solide est sur le point de s’effondrer devant un tribunal. La différence est criante.

 Là où Nafi déborde de joie, Giibril transpire la lassitude, la colère muette. Son visage fermé est une porte close. Alors Nafi s’approche encore. Sa voix tremble de sincérité, presque suppliante. Dibril, je veux que cette nuit soit notre souvenir. Tu te rappelles le début ? C’est 4 5 mois où nous étions heureux.

 Si heureux que je n’ai pas vu passer les années qui ont suivi. Chaque fois que je souffrais, je repensais à ces instants-là et ça m’aidait à tenir. Un souffle suspend le temps. Nafi continue, la voix plus intense. Demain, nous serons des étrangers. Mais ce soir, je veux que notre histoire ne se termine pas dans l’aigreur ni dans l’amertume.

 Je veux que ce soit une fa douce, une fa digne. Ses yeux brillent derrière le voile. Elle s’avance encore et murmure comme une promesse. Ce soir, Giibril, je suis tout à toi. Fais de cette nuit ce que tu veux, mais que ce soit une nuit dont aucun de nous ne se souviendra avec regret. Jibril sert les dents. Il comprend enfin ce que Naffille attend de lui.

 La chambre d’hôtel s’emplit d’une tension presque étouffante. Jibril, les épaules raides, ront enfin le silence. Nafi, crois-tu vraiment que passer cette nuit avec moi va changer quelque chose ? Quand tout allait mal, nous étions au bord du gouffre. Aujourd’hui, tu crois qu’avec un sourire, une robe, tu vas effacer tout ça ? C’est une illusion.

Demain, je signerai le divorce. Rien ne changera. Ces mots claquent comme des gifles. Mais Nafi ne recule pas. Elle secoue la tête, s’avance et d’une voix tremblante proteste. Non, Giibril, non, tu te trompes. Ce n’est pas pour t’attacher à moi que j’ai voulu cette nuit. Je ne cherche pas à fuir le divorce. Il aura lieu.

 Mais ce soir, ce soir, je voulais seulement que nous soyons encore mari et femmes. Une dernière fois, le ton monte, les reproches s’enchaînent, les gestes se brusquent, un éclat de dispute traverse la pièce. Nafi veut s’approcher mais Jibril se recule. Elle tente de lui parler. Il détourne le regard. Puis dans un geste inattendu, Naffy pose doucement la main sur son épaule.

 Ses yeux brillent d’une intensité fragile. Dibril, quoi que tu fasses, je ne dirai rien. Je te jure, ce soir, tu peux me prendre dans tes bras. Tu peux faire de moi ce que tu veux et jamais je ne t’en tiendrai rigueur. Jamais. Ce souvenir, je le garderai pour moi. Ces mots glissent comme une promesse interdite. Une invitation sans retour.

 Mais Jibril reste immobile. Sa voix s’élève glaciale. Alors, c’était ça ? Tu as convaincu le juge, nos familles, juste pour transformer cette nuit en mascarade. Tu pensais que j’allais céder, que j’allais colorer cette nuit comme si tout allait bien. Si c’est ce que tu crois, je me suis trompé de femme. Il se lève, prêt à partir.

 La colère perce ton. Nafille retient son souffle. Elle murmure comme une lame qui s’enfonce doucement. Donc, tu ne m’aimes plus, pas même un peu. Tu ne ressens rien malgré les souvenirs, malgré ses mois de bonheur au début. Tu n’as jamais repensé à ces instants. Toi, jamais. Ces mots pèsent suspendus dans l’air.

 Une fissure invisible s’ouvre, un gouffre entre eux. Le passé contre le présent, l’amour contre le désamour. Le silence de la chambre se fissure encore une fois. Dibril prend une grande inspiration. Ses mots tombent lourds. Nafi, je ne suis plus l’homme que tu as connu. Tu m’accusais sans cesse et tu avais raison sur un point.

 Je ne t’approchais qu’au moment où j’avais besoin de toi physiquement. Le reste du temps, je m’éloignais. Oui, c’est vrai. Mais aujourd’hui, regarde-moi bien. Toi qui m’a traîné ici, toi qui a exigé cette nuit, comprends-tu seulement pourquoi tu es revenu vers moi ? Na secoue la tête, presque blessée par ses paroles.

 Elle répond : “La voix brisée m ferme. Non, ce n’est pas ça. Tout ce qui est derrière nous, toutes ces disputes, je veux les oublier. Ce soir, je voulais seulement une fin digne. Comme notre début avait été beau, je voulais que la fin le soit aussi. Pas de rancune, pas de haine, juste une page qui se tourne en douceur.

 Giibril ricane amer un début, une fin. À quoi bon parler de ça ? Nous n’avons plus rien à sauver. Que ce soit le commencement ou l’épilogue, qu’importe. Puis son regardit. Il s’approche légèrement et demande presque comme une accusation. Mais dis-moi, Nafi, pourquoi m’avoir amené ici dans cet hôtel ? Quel était ton véritable but ? Le souffle de Nafi’ accélère.

 Tu crois que je voulais coucher avec toi ? Tu crois que je t’ai tendu ce piège pour une dernière nuit de passion ? Non, pas du tout. Je ne veux pas ça de toi. Jibril reste figé. Alors quoi ? Qu’attends-tu de moi ? Et là Nafice avance encore. Ses mots frappent comme une lame invisible. Je voulais comprendre.

 Je voulais savoir pourquoi tu as changé. La dernière fois qu’on s’est vu au tribunal, tu étais encore solide, droit, fier. Ton corps était fort, ton visage lumineux. Les gens te regardaient avec respect, mais aujourd’hui, elle le scrute longuement, sa voix tremble. Aujourd’hui, tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Ton corps s’est affessé.

 Ton visage a perdu sa lumière. Tu es brisé. Jibril, pourquoi ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Dibril détourne la tête. Un silence pesant s’installe. Il tente d’esquiver, murmure. Ce sont des choses qui arrivent. Mais Nafi ne lâche pas. Ses yeux brûlent de détermination. Non, tu dois me le dire. Je suis encore ton épouse et en tant qu’épuse, je veux savoir. Alors enfin, Giibril craque.

 Sa voix se brise. Les mots jaillissent, remplis d’une douleur longtemps enfouie. Le jour où tu es parti, tu ne peux pas imaginer. Ma famille, mes proches, mes amis, tous m’ont tourné le dos. Les rumeurs ont commencé. On disait que je n’étais pas capable de garder une femme, que je n’étais pas un homme digne.

 On m’a humilié, sali, broyé. Il s’interrompt, ses points serrés tremblent. La voix de Jibril se brise. Il fixe le sol, ses yeux en bués. Puis lentement, il lâche qu’il n’avait jamais osé dire. Après ton départ, Nafi, j’ai laissé mon corps s’effondrer. Je ne mangeais plus. Je restais enfermé, allongé comme mort avant l’heure.

 Un silence lourd coupé seulement par sa respiration hachée. Puis il reprend, plus sombre encore. Un jour, la douleur m’a transperscé le ventre. Une douleur si violente que je croyais que mon heure était venue. Je suis allé chez le médecin et là tout a basculé. Le verdict est tombé. Cancer du sang.

 Il ferme les yeux. Nafi porte la main à sa bouche figée. Le temps s’arrête. Dibril continue la voix tremblante. J’étais abassourdi. Comment ? Pourquoi moi ? Le médecin m’a dit que c’était ma négligence, mon abandon de moi-même, que cette maladie ne me laisserait pas la vie sauve. Peut-être 6 mois, peut-être moins, jamais plus.

 Ces mots raisonnent comme des coups de tonner. N’affiche en selle, ses larmes monte puis coule sans qu’elle puisse les retenir. Dibril poursuit un souffle douloureux dans la gorge. Alors, j’ai compris. Si je restais ton mari, Nafi, tu deviendrais ma veuve. Tu porterais ce fardeau terrible. Être celle dont l’homme est mort trop tôt, on t’aurait pointé du doigt.

 La société t’aurait condamné, Sit comme si tu avais failli. Je ne voulais pas de ça pour toi. Je ne voulais pas que ta vie se fige dans le deuil. Alors, j’ai choisi. J’ai choisi de divorcer, pas par reine, mais par amour pour t’épargner. Nafi tremble, ses mains s’accrochent à ses vêtements, ses lèvres murmurent brisées. Dibril, pourquoi ? Pourquoi m’avoir caché ça ? Si tu me l’avais dit plutôt, jamais je n’aurais demandé le divorce. Jamais.

 Et là, elle éclate en sanglot. Les larmes coulent incontrôlables. La douleur de la vérité trop tardive la transper. Giibril lui s’approche doucement. Il pose une main hésitante sur son épaule. Sa voix s’adoucit comme un murmure au bord de la nuit. Ne pleure pas. Ce qui doit arriver arrivera.

 Tu as encore une vie devant toi, Nafi. Et ce soir, ce soir est le dernier cadeau que je peux t’offrir. La nuit s’estompe lentement. Les premières lueurs filtrent par la fenêtre de la chambre. Dibril épuisé mais résolu se tourne vers Nafi. Sa voix est basse, grave, presque un murmure d’adieu. À partir d’aujourd’hui, nos chemins se séparent. Je veux le divorce.

 Tu dois vivre libre. Moi, je n’ai plus de vie devant moi. Je sais combien de temps il me reste. Je ne veux pas t’enchaîner à mon ombre. Nafi, bouleversé, secoue la tête. Ses yeux ruissellent, sa voix se brise. Non, non, Jibril, tu te trompes. Tu as encore un but. Tu n’es pas seul. Tu as encore moi.

 Mais ces mots se perdent dans le silence. Le temps passe et sans qu’il s’en rendent compte, l’aube est déjà là. Dibril se lève, ajuste ses vêtements. Le jour se lève, Nafi. Je retourne chez moi. Toi aussi. Elle la tête, incapable de parler davantage. Ses pensées tourbillonnent. Une vague de culpabilité la dévor. Elle se maudit en silence.

 Chacun repart de son côté. La nuit s’efface, mais le poids des révélations reste brûlant. Le lendemain, 10 heures précises, la salle du tribunal retrouve ses murmures. Nafi et Jibril reviennent entourés de leur famille. Le juge prend place, son regard sur eux. Il garde l’espoir que quelque chose a changé.

 Alors, il interroge Jibril. Dibril, quelle est ta décision aujourd’hui ? Veux-tu vraiment divorcer ? Car au fond, le juge souhaitait les voir revenir l’un vers l’autre. Il avait même prévu une marge de temps, espérant qu’en restant éloigné, le manque les rapprocherait. Mais Giibril, sans hésitation répète d’une voix dure, sans détour.

 J’ai dit hier et je le redis aujourd’hui. Je veux divorcer. Je ne veux plus vivre avec Nafi. La sentence tombe glaciale. La salle du tribunal est glaciale. Le juge vient d’entendre Giépéter son désir de divorce et déjà dans son esprit, la réponse de Naf semble acquise. Elle dira oui. Elle confirmera comme hier. Alors le regard sévère se tourne vers elle.

 La question tombe lourde comme une enclume. Nafi, quelle est ta décision ? Que veux-tu ? Le silence s’étire. Puis Nafi redresse la tête. Sa voix tremble mais ses mots sont clairs, tranchants. Je ne veux plus divorcer. Je veux rester avec mon mari. Je veux rester avec Giibril. Un souffle de stupeur traverse la salle.

 Les proches de Naille s’effondrent à Bassourdi. Hier encore, elle exigeait la séparation. Aujourd’hui, elle refuse. Un renversement brutal, incompréhensible. Le juge lui reste figé, ses yeux s’écarquillent. Un instant, il croit avoir malentendu. Mais non, les mots sont sortis. Naille refuse le divorce. Alors, lentement, elle reprend la parole.

 Ses larmes coulent, mais sa voix porte. Giibril traverse un enfer. Il est malade gravement. Comment pourrais-je, moi, sa femme, l’abandonner à son malheur ? Comment pourrais-je l’écraser encore en le quittant maintenant ? Non, je ne peux pas. Je ne veux pas. Le juge fronce les sourcils. Malade. De quoi parles-tu Naffi ? Aucun document n’a été présenté devant cette cour.

 Rien ne prouve ce que tu avance. Alors dans un geste solennel, Nafitant un dossier qu’elle avait gardé précieusement. Des papiers médicaux. Un diagnostic. La vérité. Jibril souffre d’un cancer du sang. Les médecins disent qu’il lui reste 6 à 7 mois, peut-être moins. Sa vie est suspendue à un fil. Le juge prend les documents, ses mains tremblent.

 Il lit, relit comme si ses yeux refusaient d’y croire. Son visage pâit. Il lève enfin la tête bouleversée. Un homme condamné et une épouse qui choisit de rester. Malgré tout, le juge est secoué car il le sait. Beaucoup à la place de Nafi auraient fui, mais elle elle choisit de rester. Dans la salle tendue du tribunal, les mots de Nafi raisonnent encore.

 Son choix surprend tout le monde, y compris le juge. Et pourtant, au lieu de la condamner, il se redresse. Son regard s’adoucit. Il incline légèrement la tête. Nafi, ton choix est rare. Il est grand et il est accepté. Le verdict tombe. Na retournera vivre avec Giibril. Un tumulte éclate aussitôt. Sa famille se lève. Les voix fuses, violentes, désespérées.

 Tu es folle. Comment peux-tu rester auprès d’un homme condamné ? Il ne lui reste que quelques mois. Tu perdras ta jeunesse, ton avenir, ton bonheur. Rentre avec nous, oublie-le. Mais Nafi ne vassille pas. Ses yeux flambent, sa voix fend la clameur. Jamais. J’ai juré de rester auprès de lui. Même si demain il s’éteint, je resterai à ses côtés.

Aucune force, aucune puissance au monde ne pourra nous séparer. Les mots de Nafi claquent comme un serment éternel. Dibril ému, tente encore de la repousser, le cœur en morceaux. Na fille, je t’en supplie, ne gâche pas ta vie pour moi. Je ne peux pas te promettre un futur. Pourquoi supporter ma chute ? Elle pose sa main sur la sienne, ses yeux brillent de larmes et son sourire est incandescent parce que ton présent est encore là, parce que tu es mon mari et tant que tu respires, je serai ton souffle. Alors Giibril baisse

la tête, incapable de retenir ses larmes. Les familles observent figées et dans ce tumulte d’émotion, un respect nouveau naît. Même ceux qui s’opposaient sentent que quelque chose de plus grand se joue ici. Ce n’est pas un compte de fait. Ce n’est pas une promesse de vie longue et heureuse.

 C’est une vérité brute, douloureuse mais magnifique. L’amour peut survivre même au bord du gouffre. Et lorsque Nafi franchit la porte avec Giibril, c’est le monde entier qui semble retenir son souffle. Non pas parce que l’histoire est parfaite, mais parce qu’elle est vraie.