BENZEMA réalise le rêve d’un fan malade avant le grand match… et le monde s’émeut !

Benzema réalise le rêve d’un fan malade avant le grand match et le monde émeux. Le téléphone de Karim Benzema vibra sur la table de nuit 3h du matin à Jedda. Un message de son agent. Habituellement il aurait ignoré jusqu’au matin, mais quelque chose le poussa à regarder.

 Karim, je sais qu’il est tard mais c’est important. L’hôpital neurologique de Lyon m’a contacté. Un gamin de di ansine est en phase terminale d’une tumeur au cerveau. Son dernier souhait est de te rencontrer. Les médecins lui donnent moins d’une semaine. Benzema fixa l’écran, pleinement réveillé maintenant. Il connaissait ses demandes.

 Des enfants malades qui rêvaient de rencontrer leur idole. Il en avait reçu des dizaines au fil des ans. Quand il le pouvait, il organisait un appel vidéo, envoyait un maillot dédicacé, parfois même une vidéo personnalisée, mais cette fois était différente. L’enfant était à Lyon, sa ville, là où tout avait commencé.

Qu’est-ce qui se passe ? Karim, Jamila, sa compagne, s’était réveillé et le regardait avec inquiétude. Un enfant mourant à Lyon. Il veut me rencontrer. Tu peux faire un appel vidéo demain. Non. Benzema continua à fixer son téléphone. Ce n’est pas pareil. Karim, tu as le match décisif contre Alhilal dans 4 jours.

 Le plus important de la saison. Tu ne peux pas. C’est à Lyon jamis et c’est un enfant qui va mourir. Il se leva et commença à faire les 100 pas dans la chambre luxueuse de sa villa saoudienne. Le logo d’Altiad. brillait sur son survêtement posé sur une chaise. Un rappel des 100 millions d’euros par an pour lesquels il avait quitté le Real Madrid.

 Il repensa à son propre parcours, le petit garçon de Bron, banlieu difficile de Lyon, devenu Ballon d’Or. Les heures passaies à dribler entre les immeubles, les sacrifices de ses parents, les préjugés qu’il avait dû surmonter. “Je dois y aller”, décida-t-il soudainement. “Quoi tu plaisantes ?” Non, je vais appeler le club maintenant et prendre un jet privé pour Lyon demain matin.

 Ils ne te laisseront jamais partir. Le président va être furieux. Tu es leur plus grosse recrue. Benzema haussa les épaules avec cette nonchalance caractéristique qu’il avait accompagné toute sa carrière. Qu’il soit furieux. J’ai connu pire. Il avait en effet connu pire.

 l’affaire de la sex tape qui avait brisé sa carrière internationale pendant des années. Les accusations, les procès, les hués dans les stades de France, puis la rédemption, le retour en équipe nationale, le ballon d’or à 34 ans. Karim Benzema savait ce que c’est était que de tomber et de se relever. Et maintenant, à 36 ans, avec plus d’argent qu’il ne pourrait jamais dépenser, il savait aussi ce qui comptait vraiment.

 À he du matin, il était dans le bureau de Marcelo Gallardau, l’entraîneur d’Al Tihad. C’est complètement fou, Karim, tu es notre capitaine. Le derby contre Alhilal est crucial pour la qualification en Ligue des Champions asiatiques. Je serai de retour à temps pour le match, coach. Je pars aujourd’hui. Je reviens après-demain. C’est un aller-retour et ton genou.

 Le médecin a dit que tu avais besoin de repos et de traitement quotidien. Mon genou ira bien. Galardo soupira, passant une main dans ses cheveux grisonnants. Le président veut te parler qu’il appelle, je serai dans l’avion. Le ton N était pas arrogant, juste ferme.

 Benzema avait toujours eu cette assurance tranquille, cette conviction inébranlable. Pourquoi est-ce important pour toi ce gamin ? Benzema réfléchit un moment. J’aurais pu être lui, un petit Maghrébain de lion qui rêve de quelque chose de plus grand que ce que la vie lui offre. Sauf que moi, j’ai eu la chance de réaliser mes rêves. Lui n’aura jamais cette chance. Gallardo le fixa longuement puis hocha la tête à contre-cœur.

 Tr jour Karim, pas un de plus et tu feras double session à ton retour. Sepé atterrissait à l’aéroport de Lyon Saintexupéri. Il avait voyagé léger, un petit sac avec quelques vêtements et une boîte soigneusement emballée contenant un maillot du Real Madrid, celui avec lequel il avait soulevé sa 5e Ligue des Champions et son ballon d’or en miniature.

 Fausie, son cousin, l’attendait avec une voiture aux vitres teintées. Bien joué cousin. Le petit ne sait rien, hein ? Non, j’ai parlé à sa mère. Ils lui ont dit qu’il aurait une surprise aujourd’hui, mais il ne sait pas que c’est toi. Benzema hocha la tête satisfait. Il détestait l’idée d’une mise en scène médiatique.

 S’il faisait ça, c’est était pour le gamin, pas pour les caméras. Comment va-t-il ? Le visage de Fauzi s’assombrit. Pas bien Karim. Sa mère dit qu’il souffre beaucoup. Les médecins lui donnent des doses massives de morphine, mais même la douleur est intense. La tumeur a atteint un stade où ils ne peuvent plus rien faire. Benzema regarda par la fenêtre les rues familières de Lyon défilé, cette ville qu’il avait vu naître, grandir, marquer ses premiers buts professionnels. Cette ville qu’il avait quitté à 21 ans pour Madrid, puis pour l’Arabie à 35.

Parle-moi de lui. Yassine Benali, 10 ans, né à Vaul Envelin. Son père est retourné en Algérie après leur divorce il y a 3 ans. Sa mère élève seule ses trois enfants, Yassine et l’aîné. Il jouait au football au club local avant de tomber malade. Apparemment, il était plutôt doué, attaquant comme toi. Benzema sourit légèrement et il est fan de devine cousin.

 Il a ta photo au-dessus de son lit. Il a regardé chacun de tes matchs depuis qu’il a cinq ans, même ici à l’hôpital. Il insiste pour voir les matchs d’Alitiad en streaming sur la tablette de sa mère. Quelque chose se serra dans la poitrine de Karim. Ce haine était pas de la pitié mais une forme de reconnaissance.

 Il savait ce que c’est était que de être ce gamin, de s’accrocher à un rêve qui semble impossible. On est arrivé, annonça Fauzi en se garant près d’une entrée secondaire de l’hôpital neurologique. Une femme en blouse blanche les attendait à la porte. Elle se présenta comme docteur le Grand, la neurologue en charge de Yassine.

 Monsieur Benzema, merci infiniment d’être venu. C’est extraordinaire que vous ayez fait ce voyage. Karim serra sa main mal à l’aise face à sa gratitude. Comment va-t-il aujourd’hui ? Il a une bonne journée relativement parlant. La morphine fait effet. Il est conscient et alerte. Nous lui avons dit qu’une surprise l’attendait et cela lui a donné un regain de énergie.

 Sa mère est avec lui. Oui, ainsi que son frère et sa sœur. Je vais vous conduire à sa chambre, mais je dois vous prévenir. Son apparence peut être choquante. La tumeur a causé un gonflement important du côté droit de son visage. Benzema acquiétaissa gravement. Je comprends. Ils traversèrent des couloirs asceptisés, passant devant des portes fermées derrière lesquelles se jouaient d’autres drames humains.

 Benzema repensa aux hôpitaux qu’il avait visité au fil des ans, généralement pour ses propres blessures ou pour des visites de charité organisées par les clubs. Mais cette fois, c était différent. Plus personnel, devant la porte 217, la médecin s’arrêta. Je vais entrer d’abord pour le préparer, puis vous pourrez venir. Benzema attendit dans le couloir, sentant une nervosité inhabituelle monter en lui.

 Sur le terrain, face à 80000 spectateurs, il restait imperturbable. Mais ici, face à un enfant mourant qu’il avait choisi comme dernier souhait, il se sentait vulnérable. La porte s’ouvrit à nouveau et la médecin lui fit signe d’entrée. La chambre était simple mais remplie de dessins colorés et de poster de football.

 Des ballons en milard flottaient près du plafond, vestiges d’anniversaire ou de moments de célébration. Dans le lit, un petit garçon était assis, soutenu par des oreillers. Comme la médecin l’avait prévenu, le côté droit de son visage était déformé par un gonflement important. Mais ce qui frappa Carim, ce furent ses yeux immenses, sombres et soudain écarquillés par un mélange d’incrédulité et de joie pure.

 À côté du lit, une femme se tenait debout, les mains sur la bouche, les yeux brillants de larmes. Deux enfants plus jeunes, probablement de se et 5 ans, regardèrent Benzema avec fascination. Ebé Benzema ! Bégya Yassine, sa voix à peine audible. Karim s’approcha du lit, souriant. Salut champion, on m’a dit que tu voulais me rencontrer.

 Le visage du garçon s’illumina d’une manière qui transcendait la douleur et la maladie. Pendant un instant, il n’était plus un enfant mourant dans un lit d’hôpital, mais simplement un fan face à son idole. Je n’arrive pas à y croire. Maman, c’est vraiment lui ? C’est vraiment Benzema ? Sa mère, trop ému pour parler, hoa simplement la tête. Karim s’assit sur le bord du lit.

 Je suis venu directement de Jeda pour te voir Yassine. J’ai entendu que tu es mon plus grand fan à Lyon. Tu tu es venu d’Arabie Saoudite juste pour moi ? Bien sûr, les vrais supporters méritent des efforts spéciaux. Yassine semblait lutter pour comprendre la réalité de ce moment. Mais tu as un match important contre Aliilal dans quelques jours. Benzema sourit impressionné.

 Tu suis vraiment tous mes matchs hein ? C’est vrai, c’est un match important, mais je serai de retour à temps et maintenant j’auraiis une motivation spéciale pour gagner. Il ouvrit le sac qu’il avait apporté et en sortit le maillot soigneusement plié. C’est mon maillot de la finale de la Ligue des Champions 2022. Celui avec lequel j’ai marqué contre Liverpool. Je voulais que tu l’is.

 Les mains tremblantes de Yassine touchèrent le tissu comme s’il s’agissait d’une relique sacrée. Je je ne peux pas accepter ça, c’est trop. J’insiste. Il sera mieux avec toi qu’au fond d’un placard chez moi. Des larmes coulaient maintenant librement sur le visage asymétrique du garçon.

 “C’est le plus beau jour de ma vie”, murmura-t-il. La mère de Yassine s’approcha enfin. tendant une main hésitante vers Benzema. Monsieur Benzema, je ne sais pas comment vous remercier. Yassine parle de vous tous les jours. Il a votre posteur au-dessus de son lit à la maison.

 Il a même essayé de se faire la même coupe de cheveux que vous avant que avant que ces traitements ne commencent. Karim serra sa main. Madame Benénie, c’est un honneur de rencontrer votre fils. Il est beaucoup plus courageux que moi. Pas du tout, s’exclama Yassine. Tu es le plus courageux. Tu as joué la finale de la Ligue des Champions avec une blessure et tu as continué à jouer au foot, même quand tout le monde en France était contre toi.

 Benzema fut touché par la référence à ces années difficiles, loin de le équipe nationale. Tu sais quoi Yassine ? Tu as raison, j’ai traversé des moments durs, mais tu sais ce qui m’a aidé à tenir quoi ? Savoir que des enfants comme toi croyaient encore en moi, même quand les médias et beaucoup de gens m’avaient tourné le dos. Les supporters comme toi sont notre force. Le petit frère de Yassine en har s’approcha.

 Est-ce que c’est vrai que tu peux marquer de n’importe où sur le terrain ? Benzema : “J’aimerais bien, mais non, même moi je dois m’entraîner très dur. des milliers d’heures d’entraînement pour chaque but marqué en match. Yassine était très fort aussi, intervint la petite sœur. Il marquait plein de buts avant d’être malade.

 Une ombre passa sur le visage de Karim. J’en suis sûr. On reconnaît les vrais attaquants à leur instinct. Il se tourna vers Yassine. Raconte-moi ton plus beau but. Les yeux du garçon s’animèrent. Pendant les deux heures qui suivirent, ils parlèrent de football, de Lyon, de Madrid, de l’Arabie Saoudite. Yassine voulait tout savoir.

 Comment était Cristiano Ronaldo comme coéquipier ? Ce que Zidane lui disait à l’entraînement. Commencer était de gagner le Ballon d’or. Benzema répondait patiemment avec une honnêteté et une simplicité qu’il réservait habituellement à ses proches. À un moment, Yassine devint plus pensif. Karim, est-ce que c était dur de quitter Lyon ? C était à ville comme c’est la mienne.

 Benzema prit son temps pour répondre : “Très dur, Lion, c’est mes racines, ma famille, mes amis d’enfance, les terrains où j’ai appris à jouer. Mais parfois pour réaliser tes rêves, tu dois quitter ce que tu connais. Ce qui ne veut pas dire que tu l’oublies. Tu es revenu. Pourtant, Karim sourit. On revient toujours à ses racines d’une façon ou d’une autre.

 La conversation fut interrompue par l’arrivée d’une infirmière venue administrer les médicaments de Yassine. La fatigue commençait à marquer le visage du garçon et la douleur, momentanément oubliée pendant la visite semblait revenir. “Je devrais peut-être te laisser te reposer”, suggéra Benzema. “Non, protesta faiblement Yassine. S’il te plaît ! Reste encore un peu. Karim regarda la mer qui hocha imperceptiblement la tête.

 D’accord, encore un peu. L’infirmière administra une injection de morphine dans la perfusion de Yassine. Alors que le médicament commençait à faire effet, le garçon devint somnolent. “Karim”, murmura-t-il, ses paupières luttant contre le sommeil. “Oui, Yassine. Est-ce que tu penses que j’aurais pu devenir footballeur professionnel si j’avais eu la chance ?” La question brisa quelque chose en Benzema.

 Il pensa à tous ces enfants des banlieux qui rêvaient comme lui avait rêvé, mais qui n’auraient jamais l’opportunité de réaliser ses rêves, pour mil raisons différentes. La pauvreté, les blessures, le manque de chance ou comme Yassine, la maladie. “J’en suis certain”, répondit-il avec une conviction sincère. “Tu as les yeux d’un buteur. Les vrais attaquants, ça se reconnaît au regard.” Un sourire flotta sur les lèvres de Yassine alors que ses yeux se fermaient.

“Je marquerai pour toi”, murmura-t-il avant de s’endormir. Benzema resta assis en silence, regardant la poitrine du garçon se soulever et s’abaissait régulièrement. Il pensa à ses propres enfants, en sécurité et en bonne santé, à la loterie injuste de la vie. Quand il fut certain que Yassine dormait profondément, il se leva pour partir. Dans le couloir, la mère le suivit.

Monsieur Benzema, je ne sais pas quoi dire. Ne dites rien, madame. C’est était important pour moi aussi. Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela signifie pour lui. Ces dernières semaines ont été, elle s’interrompit, incapable de continuer. Benzema sortit une enveloppe de sa poche et la lui tendit. C’est mon numéro personnel et mon email.

Tenez-moi au courant de son état et s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, n’importe quoi, appelez-moi directement. Elle prit l’enveloppe, les mains tremblantes. Il y a aussi quelque chose pour aider avec les frais médicaux et tout le reste, ajouta-t-il avec une certaine gène.

 Je sais que ça ne change rien à la situation, mais au moins, vous n’aurez pas à vous soucier de ça. Nous ne pouvons pas accepter. s’il vous plaît pour Yassine et ses frères et sœurs. Elle finit par acquier les larmes aux yeux. Que Dieu vous bénisse Karim Benzema. En sortant de l’hôpital, Benzema sentit un mélange de émotion qu’il n’avait pas éprouvé depuis longtemps. Tristesse pour ce garçon dont la vie serait si brève.

 Colère contre l’injustice du destin, mais aussi étrangement une forme de gratitude pour sa propre chance. sa santé, sa carrière et pour ce rappel de ce qui comptait vraiment. Son téléphone vibra. Un message du président d’Altihad. J’espère que ton escapade en vaut la peine. Le conseil est furieux. Le derby est dans 3 jours et les médias saoudiens parlent déjà de ton absence.

Reviens immédiatement. Benzema rangea le téléphone sans répondre. Il avait promis à Yassine de revenir le voir demain avant de reprendre l’avion pour Jedda. Et une promesse faite à un enfant mourant valait plus que toutes les colères de dirigeant. Dans la voiture qui le ramenait à son hôtel, Benzema regardait défiler les rues de Lyon, cette ville qui l’avait façonné.

 Il pensait à ce petit garçon dans son lit d’hôpital, s’accrochant à des rêves qui ne se réaliseraient jamais. Je marquerai pour toi”, avait dit Yassine avant de s’endormir. “Et moi pour toi”, murmura Benzema dans le silence de la voiture. “Et moi, pour toi !” Le lendemain matin, Benzema se réveilla dans sa suite de l’hôtel intercontinental de Lyon.

Malgré le luxe qui l’entourait, il avait mal dormi. Des images de Yassine avaient hanté ses rêves, le visage déformé du garçon, ses yeux brillants d’admiration, sa voix faible murmurant : “Je marquerai pour toi.” Son téléphone n’avait cessé de vibrer depuis son réveil. Son agent, le directeur sportif d’Alli Tihad, même le prince saoudien propriétaire du club, tous exigeaient son retour immédiat. Les rumeurs circulaient déjà.

Certains parlaient d’un retour secret en équipe de France, d’autres d’une crise avec son club saoudien ou même de négociation pour revenir à l’Olympique lyonnais. Karim ignora les messages et commanda un café noir à la réception. Il n’avait jamais été du genre à s’expliquer, à se justifier.

 C’est était l’une des raisons pour lesquelles les médias l’avaient toujours trouvé difficile. Cette réticence à se dévoiler, à jouer le jeu de la célébrité. Son téléphone sonna. Le numéro de l’hôpital. Allô M. Benzema, c’est Samira Benali, la mère de Yassine. Sa voix était tendue comme si elle luttait pour garder son calme. Madame Bénie, bonjour.

 Comment va Yassine ce matin ? Il y eut un silence, puis un sanglot étouffé. Il il a passé une très mauvaise nuit. La douleur était insupportable malgré la morphine. Ce matin, les médecins ont dû le placer dans un coma artificiel pour qu’il ne souffre plus. Benzema ferma les yeux, sentant une douleur sourde se répandre dans sa poitrine. Je suis tellement désolé.

 Le docteur de Legrand dit qu’il pourrait ne pas se réveiller, que c’est peut-être mieux ainsi pour lui éviter plus de souffrance. Sa voix se brisa complètement. Il était si heureux hier. Vous ne pouvez pas imaginer après votre départ, il a parlé de vous pendant des heures malgré sa fatigue. Il a fait promettre à son frère et sa sœur de prendre soin de votre maillot. Il a dit que c était le plus beau jour de sa vie.

Benzema resta silencieux un moment, cherchant ces mots. Je vais venir à l’hôpital. Non, non, vous n’êtes pas obligé. Il ne vous verra même pas et vous avez sûrement votre avion à prendre. Je vais venir, madame Bénalie, pour vous et pour vos autres enfants aussi, pas seulement pour Yassine.

 Une heure plus tard, Karim se tenait dans la chambre d’hôpital silencieuse. Yassine était méconnaissable, intubé, entouré de machines qui émettaient des bips réguliers et inquiétants. Ses frères et sœurs étaient assis dans un coin étrangement silencieux, comme s’ils avaient vieilli de plusieurs années en une nuit. Samira Benali était assise près du lit, tenant la main inerte de son fils.

 Quand elle vit Benzema, elle se leva pour le saluer. C’est très gentil à vous d’être revenu. Karim s’approcha du lit. Le contraste avec la veille était frappant. À la place du garçon animé et joyeux se trouvait maintenant une coquille vide, un corps maintenu en vie par des machines.

 Est-ce qu’il est-ce qu’il peut entendre ? Le docteur, le grand qui venait d’entrer dans la chambre répondit : “Nous ne savons pas avec certitude. Certaines études suggèent que les patients en coma artificiel peuvent percevoir des voix familières. Mais dans le cas de Yassine, avec la tumeur qui comprime certaines zones de son cerveau, c’est impossible à dire.

 Benzema s’assit à côté du lit et après une hésitation prit la main de Yassine si petite, si fragile dans la sienne. Salut champion, c’est Karim. Je suis revenu te voir avant de partir. Il se sentit soudain stupide. Que pouvait-il dire à un enfant mourant qui ne l’entendait probablement pas ? Je voulais te dire que j’ai réfléchi à notre conversation d’hier.

 Tu m’as demandé si je pensais que tu aurais pu devenir footballeur professionnel. Je t’ai dit oui et c’est vrai mais ce que je n’ai pas dit c’est que tu es déjà quelque chose de bien plus important qu’un footballeur. Il ess éclaircit la gorge conscient des regards fixés sur lui.

 Tu es courageux Yassine, plus courageux que n’importe quel joueur que j’ai rencontré sur le terrain. Nous faisons semblant d’être des guerriers mais la vérité c’est que nous ne risquons rien de vraiment important. Toi, tu te bats pour chaque minute, chaque seconde. C’est ça le vrai courage. Le silence n’ était interrompu que par les bipes des machines.

 Alors voilà ce que je vais faire, Yassine. Dans 3 jours, nous jouons contre Al. Je vais marquer pour toi comme tu me l’as dit. Et chaque fois que je marquerai désormais, ce sera pour toi. Samira étouffa un sanglot. Le petit frère de Yassine s’approcha timidement de Benzema. Yassine a dit que tu étais le meilleur joueur du monde. Karim sourit tristement.

 Ton frère est trop gentil, il y a beaucoup de joueurs meilleurs que moi. Non, insista le petit garçon avec une conviction absolue. Yassine a dit que tu étais le meilleur parce que tu n’abandonnes jamais, même quand c’est difficile. Quelque chose se serra dans la gorge de Benzema. Il pensa à sa carrière, aux obstacles qu’il avait surmonté, aux critiques, aux controverses, aux années d’exil de l’équipe nationale, à son retour triomphal et au ballon d’or que personne n’aurait imaginé qu’il gagnerait un jour. Ton frère a raison sur une chose,

je n’abandonne jamais. Et lui non plus n’est pas un lâcheur, hein. La petite sœur de Yassine, qui était restée silencieuse jusque-là, s’approcha. Est-ce que tu peux dire à Yassine de se réveiller ? Peut-être qu’il t’écoutera. Les adultes échangèrent des regards douloureux.

 Comment expliquer à une enfant de 5 ans que son frère ne se réveillerait probablement jamais ? Benzema se pencha vers l’oreille de Yassine. E champion, ta petite sœur veut que tu te réveilles. Je sais que c’est dur, que tu es fatigué de te battre. Je comprends si tu dois partir, mais sache que tu as inspiré beaucoup de gens, y compris moi. Repose-toi bien, petit lion.

 Je penserai à toi sur le terrain. Il se redressa, les yeux humides. Il n’était pas du genre à pleurer facilement, mais cette situation dépassait tout ce qu’il avait connu. Le docteur le grand s’approcha. Vous avez été d’une gentillesse extraordinaire, monsieur Benzema. Je suis certain que cela signifie énormément pour Yassine et sa famille. Karim Mocha la tête, incapable de parler.

 Je vais maintenant devoir vous demander de partir. Nous devons faire quelques examens et seule la famille immédiate peut rester. Benzema se leva, salua Samira d’une étre maladroite et ébourriffa les cheveux des deux enfants. Je vous appellerai pour prendre des nouvelles et n’oubliez pas ce que j’ai dit à propos de l’aide.

 Dans le couloir, Fauzi l’attendait. Ton jet est prêt cousin. Nous devons partir dans deux heures si tu veux arriver à Jeda ce soir. Benzema quiessa distraitement. Je veux faire quelque chose pour cette famille Fausy. Pas seulement de l’argent. Comme quoi, je ne sais pas encore, mais j’y réfléchirai dans l’avion.

 Pendant le vol de retour vers l’Arabie Saoudite, Benzema resta silencieux, regardant le désert s étendre sous l’avion. La rencontre avec Yassine l’avait touché plus profondément qu’il ne l’aurait imaginé. Il réalisa qu’en tentant d’apporter un peu de bonheur à un enfant mourant, il avait reçu une leçon sur ce qui comptait vraiment dans la vie. Son téléphone vibra. Un message de Samira Benali.

 Les médecins disent que les constantes de Yassine sont stables. Ils sont surpris. Peut-être a-t-il entendu votre voix après tout. Une lueur d’espoir aussi fragile soit-elle. À l’atterrissage à Jedda, la réalité le rattrapa brutalement. Une délégation de dirigeants d’Al- Ittihad l’attendait sur le tarmac. Visage fermé. Ahmed A-Saï, le directeur sportif, s’avança.

 Karim, le président veut te voir immédiatement. Je dois d’abord aller à l’entraînement. Non, le président maintenant. Le ton ne laissait place à aucune discussion. Dans la limousine qui les conduisait au siège du club, Hammad expliqua la situation. Tu ne réalises pas la tempête médiatique que tu as provoqué.

 Disparaître sans explication à quelques jours du match le plus important de la saison. Les médias saoudiens sont déchaînés. Les supporters sont furieux. Ils pensent que tu ne prends pas au sérieux ton engagement envers Altihad. Benzema regarda paren les buildings futuristes de Jedda. J’ai mes raisons. Quelle qu’elle soit, elle ferait mieux d’être convaincante.

 Le prince n’est pas content, Karim, et tu sais ce que ça signifie. Dans le bureau somptueux du prince Abdoula bin Moossad, propriétaire d’Alihad, l’atmosphère était glaciale. Le prince, un homme élégant d’une cinquantaine d’années en costume occidental impeccable, ne se leva pas quand Benzema entra. Assi-toi, Karim ! L’ordre était formulé poliment mais fermement.

 Savais-tu qu’Al Hilal a publié une vidéo aujourd’hui ? Une vidéo qui se moque de nous disant que notre star française a tellement peur de les affronter qu’elle s’est enfuie à Lyon. Benzema ne répondit pas, soutenant le regard du prince. Sais-tu combien d’argent nous avons investi en toi ? pas seulement ton salaire, mais toute la campagne marketing, les droits TV, les sponsors, tout est bâti autour de Karim Benzema, la superstar. Le prince se pencha en avant.

 J’ai besoin de savoir ce qui se passe. Pourquoi as-tu quitté l’équipe sans autorisation ? Benzema hésita. Il n’avait jamais aimé étaler sa vie privée, mais il comprenait aussi les enjeux financiers et l’importance du football dans ce pays. J’ai rendu visite à un enfant mourant à Lyon. Un garçon de 10 ans atteint d’une tumeur au cerveau.

Son dernier souhait était de me rencontrer. Un silence stupéfait suivit sa déclaration. Un enfant mourant, répéta, incrédule. Tu as risqué de manquer le match le plus important de la saison. Pour un enfant que tu ne connais même pas. Oui, il s’appelle Yassine. C’est un petit algérien de lyon comme je l’étais. Il a passé sa courte vie à me suivre, à m’admirer.

 Je ne pouvais pas le laisser mourir sans réaliser son dernier souhait. Le prince le fixa un long moment, son expression impénétrable. Pourquoi n’avoir rien dit à personne ? Nous aurions pu organiser cela officiellement avec des photos, des communiqués. Cela aurait été bon pour ton image, pour celle du club. Benzema secoua la tête. Je ne l’ai pas fait pour l’image ou la publicité.

 Je l’ai fait parce que c’est était la chose juste à faire. Le prince se renversa dans son fauteuil, observant Benzema d’un œil nouveau. Tu es un homme étrange, Karim Benzema. Dans un monde où tout est spectacles, tu refuses obstinément de jouer le jeu. Il resta silencieux un moment puis reprit : “Je vais être franc avec toi.

 Le conseil d’administration voulait te suspendre, te mettre à l’amende, peut-être même envisager une résiliation de contrat pour faute graves.” Benzema haussa les épaules. “Faites ce que vous devez faire.” Mais poursuivit le prince, je vais leur proposer une autre solution. Une solution qui pourrait transformer cette crise en quelque chose de positif.

 Je vous écoute, une conférence de presse. Demain, tu expliqueras pourquoi tu es allé à Lyon. Tu parleras de cet enfant, Yassine. Tu montreras au monde que Karim Benzema, l’un des plus grands joueurs de sa génération, a tout risqué pour réaliser le rêve d’un enfant mourant. Benzema fronça les sourcils.

 Je viens de vous dire que je n’ai pas fait ça pour la publicité. Je comprends et c’est précisément pourquoi cette histoire touchera le cœur des gens parce qu’elle est authentique. Cette conférence de presse ne sera pas un exercice de relation publique Karim. Ce sera une occasion de montrer au monde que derrière le football, les millions, les paillettes, il y a encore de la place pour l’humanité pure.

 Le prince se leva et s’approcha de la baie vitrée qui offrait une vue panoramique sur la mer rouge. Pense à ce que cela pourrait signifier pour d’autres enfants comme Yassine. Pense à l’espoir que tu pourrais leur donner. Benzema réfléchit. Toute sa carrière, il avait évité les projecteurs, préférant laisser son jeu parler pour lui.

 Mais peut-être que cette fois pour Yassine, il pouvait faire une exception. D’accord. Mais à mes conditions. Lesquelles ? de questions sur ma vie privée ou sur les controverses passées. Je ne parle que de Yassine et du match à venir bien sûr. Et je veux que le club fasse un don important à l’hôpital neurologique de Lyon pour les enfants comme Yassine. Le prince sourit légèrement. Accordé autre chose ? Benzema se leva.

 Oui, je veux jouer le match contre Alhilal. Pas d’entraînement léger, pas de ménagement. Je veux être sur le terrain dès la première minute. Je ne pense pas que l’entraîneur s’y opposera après avoir entendu ton histoire. En sortant du bureau du prince, Benzema se sentit étrangement plus léger.

 Pour la première fois de sa carrière, il allait parler publiquement de quelque chose de profondément personnel. Mais étrangement cela ne lui faisait pas peur, car cette fois ce N était pas pour lui. C était pour Yassine. Dans les vestiaires d’Alihad, l’atmosphère était tendue quand Benzema arriva pour l’entraînement du soir. Ses coéquipiers l’observaient avec un mélange de curiosité et de reproche.

 La plupart d’entre eux n’avaient pas encore entendu l’histoire de Yassine. Marcelo Galardo, l’entraîneur l’attendait sur le terrain et tu nous as mis dans une situation difficile Karim. Je sais coach et je m’en excuse mais je ne regrette pas mon voyage. Gallardo le regarda longuement. Le prince m’a appelé. Il m’a expliqué pour l’enfant. Je comprends mieux maintenant.

 Mais tes coéquipiers méritent aussi une explication. Benzemaqua. Je leur parlerai après l’entraînement. L’entraînement fut intense, presque brutal. Benzema s’y jeta à corps perdu comme s’il voulait prouver par sa sueur et son effort que son engagement envers l’équipe n’avait jamais faibli. Son genou douloureux les élan chaque course, à chaque frappe, mais il l’ignora.

 À la fin de la session, épuisé mais satisfait, il rassembla l’équipe au centre du terrain. “Je vous dois des explications”, commença-t-il simplement. J’ai disparu sans prévenir parce qu’un enfant mourant à Lyon, ma ville natale, avait comme dernier souhait de me rencontrer. Il leur raconta alors l’histoire de Yassine, le garçon au visage déformé par la tumeur, sa passion pour le football, son admiration pour Benzema qui avait transcendé les limites de sa maladie.

 “Je vous demande pardon pour mon absence”, conclut-il, “mes pas pour ce que j’ai fait. Je dis contre Alhilal, je donnerai tout ce que j’ai pour elle l’équipe, pour vous et pour ce petit garçon qui ne pourra jamais réaliser son rêve de devenir footballeur. Un silence suivit ses paroles. Puis lentement, Ngolo Kanté, son coéquipier français, s’avança et posa une main sur son épaule. Tu n’as pas à t’excuser, Karim. Tu as fait ce qu’un homme devait faire.

Un à un. Ses coéquipiers vinrent lui serrer la main ou l’étereindre brièvement, même ceux qui quelques minutes plus tôt le regardaient avec ressentiment. Dans ce sport où l’ego règne souvent en maître, le geste de Benzema avait touché une corde sensible. De retour à sa villa ce soir-là, Benzema appela l’hôpital pour prendre des nouvelles de Yassine.

 Le docteur Land lui confirma que elle, état du garçon, restait stable, mais que le pronostic n’avait pas changé. Il pourrait rester ainsi pendant des jours, des semaines ou elle n’acheva pas sa phrase, mais Benzema comprit : “Appelez-moi s’il y a le moindre changement, docteur, n’importe quand.” Puis il appela Samira Benali pour prendre des nouvelles des autres enfants. Ils sont perdus, Monsieur Benzema.

 Leur grand frère était leur héros. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne se réveillent pas. Je vais leur parler. Mettez-les en vidéo. Le visage des deux enfants apparut à l’écran. Ye rougi. Expression solennelle. Salut les champions. Comment ça va aujourd’hui ? Yassine ne se réveille pas, dit la petite fille sans préambule.

 Les médecins disent qu’il va peut-être aller au ciel. Je sais ma puce, c’est très triste. Mais vous savez quoi ? Même si Yassine doit partir, une partie de lui restera toujours avec vous. Comment ? Demanda le petit garçon. dans vos souvenirs, dans les moments que vous avez partagés, dans les rires, les jeux, les disputes mêmes, tout ça personne ne peut vous l’enlever.

 Il fit une pause cherchant les mots justes pour ses enfants trop jeunes face à l’injustice de la vie. Et je vous promets quelque chose. Je n’oublierai jamais Yassine non plus. À chaque but que je marquerai, je penserai à lui. À chaque victoire, je me souviendrai de son courage. Et si vous regardez attentivement, vous me verrez faire un petit geste pour lui.

 Quel geste ? Demanda la petite fille, soudain intéressée. Benzema réfléchit un instant. Je lèverai les deux mains vers le ciel comme ça. Il fit la démonstration devant la caméra. Ce sera notre signal secret. Ça voudra dire celui-là est pour Yassine. Les enfants sourirent faiblement, trouvant un peu de réconfort dans cette idée. Après l’appel, Benzema resta longtemps assis sur sa terrasse, contemplant les lumières de Jeda.

 Demain, la conférence de presse, puis le match contre Alhilal. Pour la première fois depuis longtemps, il sentait qu’il jouait pour quelque chose de plus grand que lui-même, plus grand que le football. Son téléphone vibra. Un message de son agent. Les médias sont en feu avec l’histoire de Yassine. C’est devenu viral en France, en Espagne, même ici en Arabie.

 Tu es sûr de vouloir faire cette conférence de presse ? Benzema sourit amèement. Bien sûr que l’histoire avait fuité. Dans le monde moderne, hyper connecté, les secrets ne duraient jamais longtemps. “Oui, je suis sûr !” répondit-il simplement. Le téléphone vibra à nouveau, presque immédiatement. Les demandes d’interview afflu CNN, BBC, Bein Sports, elle équipe.

 Tout le monde veut l’histoire exclusive. Cette fois, Benzema ne répondit pas. Il éteignit son téléphone et ferma les yeux, laissant les souvenirs des deux derniers jours défilés dans son esprit, l’hôpital Yassine, la joie pure sur le visage du garçon quand il avait vu son idole. Et maintenant, ce même garçon inconscient, branché à des machines, luttant pour chaque seconde de vie.

 Comparé à cela, les caméras, les interviews, les millions d’euros semblaient soudain dérisoire. Sur téléphone, quelques secondes avant de le éteindre, il avait configuré un rappel. Jeudi 20h30 pour Yassine, au jour du match. La salle de conférence du King Abdoula Sports City était bondée comme jamais. Des journalistes du monde entier S étaient de précipité à Jeda dès que l’histoire avait commencé à circuler.

 Benzema assis au centre de la table, flanqué du prince Abdullah et de Marcelo Gallardo, observaiit cet emballement médiatique avec un mélange de résignation et de étonnement. lui qui avait passé sa carrière à éviter les caméras, à fuir les micros, se retrouvait volontairement au centre de la plus grande attention médiatique qu’il ait jamais connu.

 Tout cela pour un petit garçon qu’il n’avait rencontré que deux jours plus tôt. Le directeur de la communication du club prit d’abord la parole. Merci à tous d’être venus si nombreux. Comme vous le savez, Karim Benzema s’est absenté brièvement cette semaine pour des raisons personnelles.

 Il va maintenant expliquer les circonstances de ce voyage. Karim s’avança vers le micro. La salle devint silencieuse. Il y a trois jours, j’ai appris qu’un enfant de 10 ans nommé Yassine Benali, souffrant d’une tumeur cérébrale en phase terminale, avait comme dernier souhait de me rencontrer. Sans réfléchir, j’ai pris un avion pour Lyon. J’ai passé quelques heures avec lui et sa famille.

 Je suis ensuite revenu ici pour préparer le match contre Alhilal. Il s’arrêta mal à l’aise face à tant de caméras braquées sur lui. Yassine est actuellement dans un coma artificiel. Les médecins ne savent pas s’il se réveillera. Mais avant cela, il a eu sa voix trembla légèrement. Il a eu quelques heures de bonheur et c’est tout ce qui compte. Un journaliste leva la main.

 Karim, pourquoi n’avoir rien dit au club avant de partir ? parce que je savais que cela créé une complication et je ne voulais pas que cette visite devienne un événement médiatique. Je voulais juste être là en tant qu’homme, pas en tant que célébrité. As-tu réalisé que tu risquais ta carrière à Ali Tihad ? Benzemaussa les épaules. Certaines choses sont plus importantes que le football ou l’argent.

 Le prince intervint, visiblement ému par la simplicité de la réponse. Je tiens à préciser que Karim a toute notre confiance et notre soutien. Son geste extraordinaire incarne les valeurs d’empathie et de générosité que nous défendons ici à Ali Tihad. En conséquence, le club va créer une fondation au nom de Yassine Benali pour aider les enfants atteints de cancer en Arabie Saoudite et en France. Un murmure d’approbation parcourut la salle.

 Même les journalistes les plus cyniques semblaient touchés. “Karim demanda une journaliste française. Comment te sens-tu à la veille de ce match crucial ?” Benzema se redressa, trouvant enfin un terrain plus familier. Concentré, déterminé, “Ce match est important pour le club, pour les supporters. Nous sommes prêts.

” Yassine t’a-t-il donné une motivation supplémentaire ? Une ombre passa sur le visage du joueur. Yassine m’a rappelé pourquoi j’ai commencé à jouer au football. Pas pour la gloire ou l’argent, mais pour la joie pure. La joie que j’ai vu dans ses yeux quand je suis entré dans sa chambre d’hôpital. Il s’interrompit, cherchant ses mots. Demain, je jouerai pour lui. La conférence se termina peu après.

 En sortant, Benzema fut surpris de voir plusieurs journalistes s’essuyer discrètement les yeux. L’histoire de Yassine avait touché une corde sensible. Bien au-delà du monde du football. De retour à sa villa, il trouva Jamila qui l’attendait. “Tu as été parfait”, lui dit-elle en l’embrassant. “Authentique, je me sens étrange, exposé. C’est normal, tu as ouvert une partie de toi que tu gardes habituellement cachée.

 Mais c’est était pour une bonne cause.” Benzema acquessa silencieusement. Son téléphone sonna. “L’hôpital de Lyon. Monsieur Benzema ! C’est le docteur le Grand. Je voulais vous informer que l’état de Yassine reste stable, mais nous avons observé quelque chose d’intéressant aujourd’hui.

 Quoi donc, pendant que sa mère lui lisait les articles sur votre visite, nous avons détecté une légère augmentation de son activité cérébrale. Cela pourrait ne rien signifier mais mais il pourrait entendre, termina Karim. C’est possible. Nous ne pouvons pas en être certains, mais je tenais à vous le dire. Mame Bénalie m’a également demandé de vous rappeler que tous les enfants du service vont regarder le match demain soir.

 Elle a organisé une petite fête dans la salle commune. Après l’appel, Karim resta longtemps immobile dans son salon fixant les lumières de Jeda par la baie vitrée. Dans sa carrière, il avait joué des finales de Ligue des Champions, des Clasicos contre Barcelone, des matchs décisifs en Coupe du monde.

 Jamais un match n’avait porté une telle charge émotionnelle. Le jour du derby saoudien arriva. Dès son réveil, Benzema sentit que ce jour serait différent. Il suivit sa routine habituelle. Petit- déjeuner léger, stretching, sieste l’après-midi, mais son esprit revenait constamment à Yassine, ce petit corps immobile dans un lit d’hôpital à des milliers de kilomètres.

 À diz heures, il arriva au stade, écouteur vissait sur les oreilles pour s’isoler du bruit et de l’agitation. Dans le vestiaire, ses coéquipiers étaient inhabituellement silencieux comme s’ils percevaient l’importance de ce match pour leur capitaine. Marcelo Gallardo fit un discours bref, technique, sans mention de Yassine ou du voyage de Benzema à Lyon. Mais juste avant de sortir pour l’échauffement, Ngolo Kante vint vers Karim et lui remit un brassard spécial.

Regarde, sur le brassard de capitaine, à côté du logo d’Al Tiihad, était brodé un petit lion en position de combat. C’est pour lui, dit simplement Kanté, pour le petit lion de Lyon. Benzema resta sans voie un instant, puis serra brièvement son compatriote dans ses bras. Merci Nolo. Elle échauffement se déroula normalement mais Benzema sentait sur lui le poids des regards.

 Les soille spectateurs qui remplissaient le stade King Abdouah connaissaient tous désormais l’histoire de Yassin. Les supporters d’Altihad avaient même préparé une banderole en arabe et en français pour Yassine, pour Karim, pour la victoire. Même les fans d’Al Hilal, les rivaux historiques, semblaient touchés par l’histoire. Plusieurs d’entre eux avaient apporté des messages de soutien pour l’enfant malade.

 Quand les équipes entrèrent sur le terrain pour le coup d’envoi, l’ambiance était électrique. Alhilal, leader du championnat, était favori mais cette nuit semblait promise à quelque chose de spécial. Les premières minutes furent tendues, tactiques, sans grandes occasions. Benzema, opérant comme un faux numéro 9, cherchait à se créer des espaces entre les défenseurs centraux d’Alhilal.

Son genou le faisait souffrir, mais il ignorait la douleur, poussée par une force qui dépassait le physique à la 23e minute. La première occasion nette, une passe en profondeur de Kante, un contrôle parfait de Benzema, mais sa frappe fut détournée par le gardien. Karim serra les dents.

 Pour Yassine, il fallait marquer. La mi-temps arriva sur un score de 0-0. Dans les vestiaires, Gallardo ajusta sa tactique, demandant au milieu de terrain de chercher plus souvent Benzema en profondeur. Ils ont peur de toi, Karim, ils te mettent deux défenseurs dessus, continue à les faire courir. Les espaces s’ouvriront.

 La seconde période commença un rythme plus élevé. Alhilal poussa pour ouvrir le score, sentant peut-être la fatigue dans les jambes des joueurs d’Alihad. À la 58e minute, un tir puissant s’écrasa sur la barre transversale du but d’Al- Ittihad. Le stade retint son souffle. 2 minutes plus tard, sur un contre rapide, Ali Tihad récupéra le ballon.

 Kanté lança Benzema dans la profondeur. Karim contrôla parfaitement, élimina un défenseur d’un crochet sec puis arma sa frappe. Le temps sembla ralentir. Dans sa tête défilèrent les images de ses derniers jours. Le visage déformé de Yassine, sa joie pure en recevant le maillot, ses frères et sœurs perdus dans leur chagrin et maintenant son corps inerte dans un lit d’hôpital. La frappe de Benzema fusa dans la lucarne.

 Le gardien d’Alhilal, malgré une détente impressionnante, ne put que frô le ballon du bout des doigts avant qu’il ne termine sa course au fond des filets. 1-0 pour Ali Tihad. Le stade explosa. Benzema courut versu de corner, les bras levant de s’agenouiller et de lever à nouveau les mains paumes ouvertes, comme il l’avait promis aux enfants de Yassine.

 Le geste secret, le but pour leurs frères, ses coéquipiers le rejoignirent, l’enlaçant avec une émotion rare sur un terrain de football. Beaucoup semblaient au bord des larmes, conscient de la signification de ce but. Bien au-delà du contexte sportif, les supporters d’Alihad reprent en cœur un champ en l’honneur de Benzema, ajoutant spontanément le nom de Yassine.

 Le stade tout entier vibrait d’une émotion pure, mais le match N était pas terminé. Al Hilal, piqué dans son orgueil, se rua à l’attaque. À la soixante-zeième minute, ils égalisèrent sur un coup franc magistral. 1 Tout était à refaire. Benzema, malgré la fatigue qui alourdissait ses jambes, malgré la douleur lancinante de son genou, continua à se battre sur chaque ballon.

Hè était plus seulement le ballon d’or, la star mondiale recrutée à Prix d’Or. Il était redevenu le gamin de Bron qui jouait pour l’amour du jeu, pour la joie pure qu’il avait vu dans les yeux de Yassine. À la 99e minute, alors que le match semblait se diriger vers un match nul, Ali Tihad obtaint un coup franc à 25 m du but.

 Benzema se plaça derrière le ballon. Negolo Kanté s’approcha. “Pourit lion”, murmura-t-il simplement. Karim hocha la tête. Il visualisa la trajectoire, respira profondément puis frappa. Le ballon s éleva, contourna le mur de défenseur et plongea brutalement, touchant la barre avant de rebondir dans le but. De le 1 pour Ali Tiad.

 À la dernière minute du temps réglementaire. Cette fois, Benzema ne courut pas. Il resta immobile un instant, les yeux fermés, puis reproduisit le même geste, les mains levées vers le ciel pour Yassine, où qu’il soit, qu’il entende ou non, ce but était pour lui. Le coup de sifflet final retentit quelques minutes plus tard.

 Al Tihadit de battre son rival historique grâce à un doublé de Benzema. Dans les tribunes, les supporters chantaient son nom. Les caméras de télévision s’attardaient sur son visage, cherchant les émotions derrière le masque de concentration du champion. Dans les vestiaires, l’euphorie était à son comble, mais Benzema resta relativement calme, presque détaché.

 Dès qu’il le put, il s’isola pour appeler l’hôpital de Lyon. Docteur le Grand, c’est Karim Benzema. Je voulais savoir si Benzema l’interrompit la neurologue avec une voix étrange. Quelque chose s’est passé après votre premier but. L’activité cérébrale de Yassine a connu un pic significatif. Nous ne pouvons pas l’expliquer médicalement.

 C’est comme s’il avait réagi. Benzema sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Que voulez-vous dire ? Je ne veux pas vous donner de faux espoirs. Sa situation reste critique. Mais pour la première fois, depuis qu’il est tombé dans le com, nous avons observé des signes indiquant qu’une partie de lui est toujours présente, consciente d’une certaine façon.

 Karim ferma les yeux, submergé par l’émotion. Les autres enfants ont-ils vu le match ? Oui, la salle commune était pleine à craquer. Même des médecins et des infirmières sont venues regarder. Quand vous avez marqué, quand vous avez fait ce geste avec vos mains, les enfants sont devenus fous de joie.

 Certains d’entre eux, sa voix se brisa légèrement. Certains d’entre eux sont très malades, monsieur Benzema, mais ce soir, ils ont oublié leur douleur pendant quing minutes grâce à vous. Après l’appel, Benzema resta assis seul dans un coin du vestiaire, le téléphone encore dans sa main. Il repensa au voyage improbable de ces derniers jours, à sa décision impulsive de quitter l’Arabie pour Lyon, aux conséquences qu’il avait risqué pour sa carrière, son contrat, sa réputation et maintenant ce match, ses buts, cette réaction inexplicable de Yassine dans son lit d’hôpital. Marcelo Galardo s’approcha,

s’asseyant à côté de lui. Tout va bien, Karim ? Je viens d’appeler l’hôpital. Le docteur dit que Yassine a réagi après mon premier but, une activité cérébrale qu’il n’avait pas vu depuis qu’il est dans le coma. L’entraîneur hocha lentement la tête. Certaines choses dépassent notre compréhension.

 Karim appelle ça destin, miracle ou simplement une coïncidence. Mais parfois la vie, il chercha ses mots, parfois la vie a un sens plus profond que ce que nous voyons en surface. Benzema acquiessa silencieusement. Lui qui n’avait jamais été particulièrement spirituel ressentait soudain quelque chose qui dépassait la rationalité. Les jours suivants virent se développer un phénomène médiatique mondial autour de l’histoire de Benzema et Yassine.

 Les chaînes de télévision, les journaux, les réseaux sociaux, tous reprenaient cette histoire d’un footballeur superstar qui avait risqué sa carrière pour le rêve d’un enfant mourant avant de lui dédier un doublé décisif dans le match le plus important de la saison.

 Des milliers de messages de soutien affluèrent pour la famille Bénie, des dons pour l’hôpital neurologique de Lyon, des témoignages d’autres familles confrontées à la maladie d’un enfant. 3 jours après le match, alors que Benzema s’entraînait normalement avec Altihad, son téléphone sonna. C était Samira Benali. Monsieur Benzema, c’est Yassine.

 Il il a ouvert les yeux. Le cœur de Karim manqua un battement. Comment va-t-il ? Les médecins sont stupéfaits. Ils disent qu’ils n’ont jamais vu ça. La tumeur est toujours là, mais il est conscient, il parle, il sourit. La première chose qu’il a demandé, c’est était si vous aviez gagné le match, Benzema a dû s’asseoir, les jambes soudain faibles.

 Que lui avez-vous dit ? Que vous aviez marqué deux buts pour lui ? Que vous aviez fait ce geste spécial que vous aviez promis à ses frères et sœurs ? Il a sour Benzema un vrai sourire. Est-ce que Est-ce qu’il va guérir ? La joie dans la voix de Samira s’atténua légèrement. Les médecins disent que c’est ce qu’ils appellent un moment de lucidité. C’est parfois le cas avec les patients en phase terminale.

 Un dernier cadeau avant, elle ne put terminer sa phrase. Mais chaque minute compte, n’est-ce pas ? Chaque sourire, chaque mot. Bien sûr, madame Bénalie. Puis-je lui parler ? Bien sûr. Il attend justement votre appel. Il y eut quelques bruits de mouvement, puis une voix faible mais claire raisonna dans le téléphone. Karim, c’est vraiment toi ? Oui, Yassine, c’est moi.

 Comment te sens-tu champion ? Je suis fatigué mais j’ai vu tes buts. Maman me les a montré sur sa tablette. C’est était magnifique, surtout le deuxième, le coup franc. Benzema sourit à travers ses larmes. Je te l’avais promis. Non, je marque toujours quand je fais une promesse. Tu as fait le geste pour moi. J’ai vu. Mes frères et sœurs aussi. Je le ferai à chaque fois maintenant. Pour toi, il y eut un silence.

 Puis Yassine parla à nouveau, sa voix maintenant à peine audible. Karim, j’ai peur. Les médecins ne le disent pas, mais je sais que je vais bientôt partir. Benzema sentit son cœur se serrer. Que dire à un enfant qui affronte l’inévitable avec plus de lucidité que beaucoup d’adultes. Tu sais, Yassine, parfois sur le terrain, quand je suis épuisé, quand tout mon corps me supplie d’abandonner, je me rappelle pourquoi je joue.

 pour la beauté du jeu, pour la joie et cette pensée me donne la force de continuer un peu plus longtemps. Il fit une pause, cherchant ses mots. Je ne sais pas ce qui t’attend champion. Personne ne le sait vraiment. Mais je sais une chose. Tu as vécu ta vie avec courage, avec joie, avec amour et ça personne ne peut te l’enlever.

 Tu crois qu’on peut jouer au foot au paradis ? demanda Yassine avec une candeur désarmante. “J’en suis certain”, sourit Karim à travers ses larmes. “Et je parie que tu seras le meilleur joueur là-bas, même que toi, surtout meilleur que moi. Tu auras tout le temps pour t’entraîner.” Il entendit le faible rire de Yassine, un son qui valait plus que tous les applaudissements qu’il avait reçu dans sa carrière.

 “Je dois y aller maintenant, Karim. Je suis très fatigué. Merci pour tout, pour être venu, pour les buts, pour tout. Repose-toi bien, petit lion. Je penserai à toi à chaque match. Promis, promis. La communication s’interrompit. Benzema resta immobile, le téléphone contre son oreille, comme s’il pouvait encore entendre la voix fragile de Yassine.

 Deux jours plus tard, alors qu’il terminait son entraînement, Karim reçut un autre appel de Lyon. Dès qu’il vit le numéro s’afficher, il su. Yassine s était éteint paisiblement dans son sommeil, entouré de sa famille. Sa première réaction fut la colère contre l’injustice de la vie, contre un monde où des enfants peuvent mourir avant d’avoir vécu.

 Puis vint une étrange paix. Yassine avait eu son moment de grâce. Il était parti avec le souvenir de son idole qui avait traversé le monde pour lui qui avait marqué des buts en son honneur. Le soir même, Benzema fit une chose qu’il n’avait jamais faite auparavant.

 Il publia un message sur ses réseaux sociaux accompagné d’une photo de son brassard avec le petit lion. Aujourd’hui, le monde a perdu un vrai champion, Yassine Benali, 10 ans de Lyon. Le football était sa passion, la vie était son combat. Il m’a appris plus en deux jours que je n’ai appris en quinze ans de carrière professionnel. Repose en paix, petit Lion, je continuerai à marquer pour toi. Le message devint viral en quelques heures.

Des millions de personnes à travers le monde, des footballeurs professionnels aux anonymes, partagèrent leur soutien, leurs condoléances, leurs propres histoires de perte et de résilience. Une semaine plus tard, avec l’autorisation de la famille Benali, Benzema fit broder le nom de Yassine à l’intérieur de son maillot d’Al Itihad.

 À chaque match, avant d’entrer sur le terrain, il touchait ce nom comme un rituel privé, une connexion avec l’enfant qui lui avait rappelé pourquoi il jouait au football. Le monde du sport oublie vite. Les victoires, les défaites, les transferts records. Tout devient rapidement histoire ancienne. Mais l’histoire de Karim Benzema et Yassine Benali continua à vivre, transmise comme une légende moderne.

 Un rappel que même dans un univers dominé par l’argent et la célébrité, il reste de la place pour l’humanité pure. Quelques mois plus tard, la fondation Yassine Benali inaugurait son premier centre de soins pédiatriques à Jedda, puis un second à Lyon, des installations ultraodernes où des enfants malades pouvaient recevoir des traitements, mais aussi vivre des moments de joie, jouer au football, nourrir leurs rêves.

 Et sur les murs de ses centres, une phrase simple en arabe et en français, “Les vrais champions ne sont pas ceux qui gagnent des trophées, mais ceux qui n’abandonnent jamais, même quand le match semble perdu.” Une leçon que Yassine Benali, 10 ans, avait enseigné à Karim Benzema, ballon d’or et à travers lui au monde entier. Yeah.