La tournée Chaque Seconde Tour de Pierre Garnier touche bientôt à sa fin, et pourtant, l’engouement autour du jeune artiste ne faiblit pas. Depuis sa victoire à la Star Academy le 3 février 2024, sa carrière connaît une ascension fulgurante, et ses concerts affichent tous complets. Ce samedi 29 novembre, c’est à l’Arkéa Arena de Bordeaux que nous avons eu l’occasion d’aller l’applaudir. Loin d’être un simple spectacle, cette soirée s’est révélée être un véritable moment de communion entre l’artiste et son public, confirmant au passage que Pierre Garnier s’impose désormais comme l’une des voix incontournables de la nouvelle scène française.

Il suffit de regarder les premiers rangs pour comprendre l’ampleur du phénomène. Arrivés une heure avant le début du concert, nous rencontrons des fans fidèles, souvent venus en famille. Parmi eux, une mère accompagnée de sa fille raconte avec émotion : « Moi, j’ai connu Jenifer à la Star Ac. Elle, elle suit Pierre depuis le premier prime. Je suis tellement contente de vivre ce moment avec elle. » Une transmission générationnelle qui témoigne du pouvoir fédérateur de Pierre Garnier, capable de toucher aussi bien ceux qui ont grandi avec les premières saisons de l’émission que les adolescents d’aujourd’hui.

Et l’attente ne s’arrête pas là. Une fois à l’intérieur, la foule se presse devant le stand de merchandising : sweats, t-shirts, casquettes, vinyles, CD dédicacés… tout s’arrache. À peine le temps de parcourir les rayons que beaucoup de produits sont déjà en rupture. On sent que le public ne vient pas seulement assister à un concert, mais participer à un événement marquant. Finalement, nous prenons place dans la salle, sweat XXL sous le bras, prêts à découvrir l’univers scénique de Pierre Garnier.

La première partie, assurée par le duo Adèle et Robin, met parfaitement l’ambiance. Leur énergie communicative et leur titre Tout ira bien réussissent à entraîner les milliers de spectateurs dans un chœur enthousiaste. Une entrée en matière efficace avant l’arrivée tant attendue du jeune Normand.

Puis les lumières s’éteignent. Une estrade s’illumine. La silhouette de Pierre apparaît. Les premières notes de Comment faire… résonnent. Bordeaux explose. Entouré de ses musiciens et de ses deux choristes, Mélanie et Marina, Pierre débute son show avec une assurance qui impressionne pour un artiste de seulement 23 ans. « Bonsoir Bordeaux ! Est-ce que ça va ce soir ? Vous êtes prêts ? » lance-t-il à une salle en transe. L’ambiance est électrique.

Ce qui frappe immédiatement, c’est son aisance. Pierre saute, court, traverse la scène d’un bout à l’autre, tout en maintenant une voix parfaitement maîtrisée. Pas de playback ici : chaque note, chaque respiration, chaque mot est interprété en direct, ce qui rend ses titres encore plus vibrants. Comme toi, Chaque seconde, Ceux qu’on était… le public connaît absolument tout par cœur. À chaque refrain, l’Arkéa Arena devient un immense chœur collectif.

Entre les chansons, Pierre se confie, plaisante, raconte l’origine de ses textes, évoque Helena avec humour, et s’ouvre avec une sincérité touchante sur son parcours. On sent qu’il a envie de donner, de partager, de remercier. Cet échange constant avec son public devient l’un des points forts du spectacle. Il transforme le concert en véritable rencontre.

Autre moment marquant : ses reprises. Ici, Pierre Garnier montre une palette artistique étonnante, passant de Lewis Capaldi à Justin Bieber, d’Ed Sheeran à Adele. Lorsqu’il interprète Someone Like You, le ton se fait intimiste. Le guitariste quitte la scène pour s’installer au piano, situé au cœur de la fosse. Les téléphones s’allument. Silence quasi religieux. Puis les voix s’élèvent. Un instant suspendu.

Les surprises s’enchaînent, mais ce qui ressort avant tout, c’est la sincérité brute de Pierre. Ses chansons prennent une dimension encore plus puissante sur scène, parce qu’elles racontent des fragments de vie et d’émotions personnelles. Il y met tout son cœur, et cela se voit.

En fin de concert, avant de saluer, Pierre confie : « Merci Bordeaux ! Merci pour tout l’amour que vous avez donné ce soir. C’est des trucs que j’oublie pas. Merci pour ces deux années incroyables que je vis grâce à vous. » Un moment chargé d’émotion, auquel le public répond par une standing ovation.

Il revient ensuite pour un ultime rappel : Ceux qu’on était. La salle entière chante d’un seul souffle, tandis qu’une pluie de confettis dorés tombe sur les spectateurs. Un final spectaculaire, simple mais terriblement efficace, à l’image du concert.

Alors, que vaut le Chaque Seconde Tour ? Objectivement, beaucoup. La mise en scène est certes minimaliste, mais elle s’efface au profit de l’essentiel : la voix, les textes, la présence. Pierre Garnier n’a pas besoin d’artifices pour captiver. Il possède ce quelque chose de rare : l’authenticité.

À quelques dates de la fin de sa tournée, il s’apprête à jouer à Bruxelles, puis à l’Accor Arena, avant un dernier concert chez lui à Caen. Et si l’on en croit ce que nous avons vécu à Bordeaux, l’avenir de Pierre Garnier s’annonce radieux. À seulement 23 ans, il a déjà tout d’un grand.