Sacrée Miss France 2026 ce samedi, Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti de 23 ans, est rapidement devenue une figure marquante de l’édition, non seulement pour sa beauté, son élégance et son aisance sur scène, mais aussi pour la force de son témoignage. Alors que la compétition met traditionnellement en avant des qualités telles que la grâce, le charisme et le talent, Hinaupoko a choisi de se servir de cette plateforme pour aborder un sujet encore trop peu évoqué publiquement : la santé mentale. En choisissant de parler ouvertement de son expérience avec un burn-out, elle brise un tabou et ouvre la voie à une conversation nécessaire sur un phénomène qui touche de plus en plus de jeunes adultes.

Dans un monde où l’image et l’apparence sont souvent au centre des préoccupations, et où les pressions sociales et professionnelles sont de plus en plus fortes, Hinaupoko Devèze a décidé de prendre la parole et de partager son vécu. Elle n’est pas la première à le faire. Avant elle, Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, avait dénoncé le harcèlement en ligne et les propos racistes qu’elle avait subis, tandis que Vaimalama Chaves, Miss France 2019, avait mis en lumière la grossophobie dont elle avait été victime. Hinaupoko, quant à elle, choisit de briser le silence sur une maladie invisible mais dévastatrice : le burn-out, qui touche de plus en plus de jeunes adultes, particulièrement ceux qui sont constamment exposés à des attentes élevées, qu’elles soient sociales, professionnelles ou personnelles.

Dans une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube TF1 Info, la jeune femme raconte, sans filtre, ce qu’elle a traversé. Des mots forts, remplis d’émotion, qu’elle partage avec ses abonnés et qui illustrent la gravité de son mal-être. “Je me sentais très mal. Je voyais que je n’arrivais plus à voir un seul aspect positif dans quoi que ce soit. Je me réveillais le matin, je me sentais triste. Je sentais que je portais un poids lourd sur moi et que je subissais plus ma vie, que je vivais ma vie”, confie-t-elle, soulignant l’importance de ne pas minimiser ces symptômes, même s’ils peuvent être difficilement compréhensibles pour ceux qui ne les vivent pas. Ses paroles révèlent la douleur d’une souffrance cachée, qui peut parfois sembler invisible aux yeux des autres, mais qui est pourtant bien réelle.

Hinaupoko fait également la distinction entre un simple moment difficile et un état qui s’installe durablement. “Ça arrive à tout le monde d’avoir une journée où on se sent mal, une deuxième journée, et après, au final, ça passe. Mais dans mon cas, le mal-être ne me quittait pas”, explique-t-elle, mettant en lumière la différence entre une fatigue passagère et un burn-out, un épuisement profond qui envahit tous les aspects de la vie quotidienne et qui ne disparaît pas simplement avec du repos. C’est ce constat qui l’a amenée à demander de l’aide, un geste qu’elle qualifie de fondamental.

Heureusement, Hinaupoko a pu compter sur un soutien précieux : celui de ses parents, tous deux professionnels du milieu psychiatrique. Cette aide lui a permis de mettre des mots sur ce qu’elle traversait, et de comprendre que ce mal-être était réel et nécessitait une prise en charge. “J’ai tout simplement demandé à mes parents… je leur ai dit que je sentais que je n’allais pas bien. Que là, ça n’allait plus”, confie-t-elle, expliquant qu’elle avait eu la lucidité de reconnaître qu’elle ne pouvait pas surmonter seule cette épreuve. Ce premier pas vers la reconnaissance de sa souffrance a été déterminant, et elle a ensuite été accompagnée par une psychologue qui l’a aidée à comprendre ce qu’elle ressentait.

C’est en acceptant son état et en se donnant le droit de demander de l’aide qu’Hinaupoko a pu entamer son chemin de guérison. “Je me suis écoutée, et j’ai accepté que ça n’allait pas. Et j’ai décidé d’admettre que j’avais besoin d’aide. Une aide extérieure”, raconte-t-elle, soulignant l’importance de l’auto-compassion dans le processus de guérison. Ce témoignage est d’autant plus précieux qu’il permet de déstigmatiser la souffrance mentale, qui reste encore trop souvent un sujet tabou, notamment chez les jeunes adultes et dans des milieux où l’apparence et la performance sont primordiales.

La démarche d’Hinaupoko est d’autant plus courageuse qu’elle intervient dans un univers où les attentes sont énormes, et où les candidats sont souvent perçus comme des modèles de perfection. Parler de ses difficultés personnelles dans ce contexte, c’est prendre le risque de montrer une vulnérabilité qui pourrait être perçue comme une faiblesse. Pourtant, Hinaupoko choisit d’embrasser cette vulnérabilité pour ouvrir le dialogue et sensibiliser ses abonnés à la réalité du burn-out, un mal qui touche un nombre croissant de jeunes adultes, souvent poussés à leurs limites par les exigences de la société.

En partageant son histoire dès les premières heures de son règne en tant que Miss France 2026, Hinaupoko Devèze incarne une nouvelle génération de Miss France, plus engagée et plus consciente des enjeux sociétaux. Elle prouve que l’on peut être belle, élégante et ambitieuse, tout en étant honnête et vulnérable face aux défis personnels. À travers son témoignage, elle offre un message d’espoir et de résilience à tous ceux qui traversent des périodes difficiles, tout en contribuant à faire avancer le discours sur la santé mentale, un sujet essentiel mais encore trop souvent éludé dans le monde des célébrités et au-delà.