Il a aidé son ami à devenir RICHE, l’ami l’a ENTERRÉ vivant.

Il a aidé son ami à devenir riche, l’ami l’a enterré vivant. Les histoires africaines de Fiona, Kofi et Samuel, amis depuis l’école primaire. 25 ans d’amitié, 25 ans de loyauté, 25 ans de fraternité. Ils avaient tout partagé. Les joies, les peines, les galères, les petites victoires. Kofi était comptable dans une entreprise, un salaire modeste mais honnête.

 Samuel, lui, galérait depuis des années. Petit boulot par-ci, chômage par là. Cof l’aidait comme il pouvait. Un peu d’argent pour le loyer, de la nourriture pour ses enfants, des vêtements pour les rentrées scolaires. Puis un jour, Kofi découvrit une opportunité en or, une affaire qui pourrait changer leur vie à tous les deux. Il n’hésita pas une seconde.

 Il proposa à Samuel de devenir son associé moitié moitié surtout. 6 mois plus tard, Samuel était multimillionnaire et Kofi était six pieds sous terre, enterré vivant par celui qui l’appelait son frère. Voici leur histoire. Une histoire de trahison si cruelle qu’elle vous glacera le sang. Coffee et Samuel s’étaient rencontré à l’école primaire de Cocodi.

 Kofi était le nouveau, timide avec ses lunettes trop grandes. Samuel l’avait défendu contre les moqueries des autres. Depuis ce jour, ils étaient inséparables. “Mon frère de cœur, c’est comme ça que Kofi appelait Samuel. Mon sang”, répondait toujours Samuel. Ils avaient grandi ensemble dans le même quartier, les mêmes galères, les mêmes rêves.

 Koffy était le plus studieux, Samuel le plus débrouillard. Il se complétait parfaitement. Après le lycée, Cofi avait réussi à entrer à l’université. Comptabilité et gestion. Samuel, lui, avait dû arrêter les études. Pas d’argent, famille trop pauvre. Kofi partageait ses cours avec lui, l’aidait à réviser même s’il ne passait pas les examens.

 Un jour, on s’en sortira ensemble”, disait toujours Cofi. “Toi et moi contre le monde”, répondait Samuel. Cof obtint diplôme. Il trouva un travail dans une société d’importexport. Salaire correct, rien d’extraordinaire mais stable. Samuel enchaînait les petits boulots. Manutentionnaire, gardien de nuit, vendeur ambulant, rien ne durait.

Kofie se maria avec Patricia, une institutrice. Ils eurent deux enfants. Samuel se maria avec Hawa, vendeuse au marché. Trois enfants vinrent rapidement. Les charges s’accumulaient pour Samuel. Les fins de mois étaient impossibles. Kofi n’hésitait jamais. “Combien il te faut ?” demandait-il simplement quand il voyait Samuel sous cieux.

 “Je te rembourserai”, promettait Samuel. “Laisse tomber, on est frère”, répondait Kofi. Patricia commençait à s’agacer. “Tu donnes trop à Samuel. On a aussi nos propres charges, disait-elle. C’est mon frère, je ne peux pas le laisser tomber, répondait Coffy. Les années passaient. Samuel s’enfonçait dans la précarité. Cofi montait doucement les échelons dans son entreprise.

 Chef comptable adjoint, puis chef comptable. Le salaire augmentait, mais il donnait toujours plus à Samuel. Un jour, je te rendrai tout au centuple, jurait Samuel les larmes d’X yeux. Je ne demande rien, juste que tes enfants mangent à leur faim”, répondait Koffi. Personne ne pouvait imaginer que cette amitié si pure, si sincère se terminerait dans l’horreur absolue.

 Mars 2023, Kofi travaillait tard au bureau. Il préparait les comptes pour un gros client chinois, monsieur Jang, importateur de matériel électronique. En vérifiant les factures, Kofiarqua quelque chose d’étrange. Jang achetait du matériel en Chine pour 10 millions de francs CFA. Il le revendait ici pour 50 millions. La marge était énorme.

 Kofi creusa un peu plus. Il découvrit que Jang cherchait un partenaire local pour développer son business. Trop de taxes, trop de problèmes avec les douanes se plaignait Zang lors d’une réunion. J’ai besoin d’un ivoirien qui connaît le système. Kofi réfléchit toute la nuit. C’était l’opportunité qu’il attendait.

Mais il lui fallait un capital de départ. Au moins 5 millions de francs CFA. Il avait économisé 3 millions, il lui manquait 2 millions. Il pensa immédiatement à Samuel, non pas pour lui emprunter de l’argent. Samuel n’avait rien, mais pour l’associer à l’affaire. Cof emprunterait les 2 millions manquants à la banque et Samuel gérerait les opérations sur le terrain.

 Le lendemain, Cof invita Samuel dans un maqui. Il lui expliqua tout. Le business, Jang, les marges, le potentiel. Écoute Sam, on peut gagner minimum 10 millions par mois. Net. Moitié pour toi, moitié pour moi. Tu t’occupes de la logistique, des clients, des livraisons. Moi, je gère la comptabilité, les papiers, les relation avec Jang.

 Samuel n’en croyait pas ses oreilles. Cofi, tu es sérieux ? Tu veux vraiment qu’on soit associé ? 5050 surtout. On signe les papiers demain chez le notaire. Tu seras qu’érant de la société. Tout sera officiel, légal, transparent. Samuel se mit à pleurer. Il prit Kofi dans ses bras. Mon frère, mon sang, tu me sauves la vie. Je ne l’oublierai jamais. Jamais.

 On va enfin s’en sortir ensemble comme on l’a toujours dit, sourit Cofi. Le lendemain, ils créèrent à la société KS Import. K pour Cofi, S pour Samuel. Les statutes étaient clairs, 50 % des pars chacun. Cérant avec signature conjointe pour toute opération supérieure à 1 million. Cofi injecta les 5 millions de capital. Il présenta Samuel à Jang.

 Le courant passa immédiatement. Samuel avait ce charisme naturel, cette chat qui mettait les gens en confiance. La première commande fut passé 8 millions de matériel, smartphone, tablettes, accessoires. La marchandise arriva de semaines plus tard. Samuel s’occupa de tout. les clients, les livraisons, les encaissements.

 En un mois, tout était vendu. 25 millions de chiffres d’affaires, 17 millions de bénéfices nets. Première répartition, 8,5 millions chacun. Samuel n’avait jamais vu autant d’argent de sa vie. Il pleurait en comptant les billets. Cofi, je peux enfin payer le loyer en avance, acheter à manger pour 3 mois, habiller mes enfants correctement.

 C’est que le début, Sam. Dans 6 mois, on sera millionnaire en dollars”, riait Koffi. Deuxième mois, 3è mois, le business explosait. Zang était impressionné. Il augmente les volumes. Samuel gérait tout avec une efficacité redoutable. Il avait trouvé sa voix. Kofi était heureux. Enfin, il pouvait aider son frère dignement.

 Plus de charité, mais un vrai partenariat. Patricia elle-même était impressionnée. “Tu avais raison de croire en Samuel”, admettit-elle. Mais l’argent change les hommes et Samuel commençait à changer. 4è mois d’activité. Kort générait 50 millions de bénéfices mensuels, 25 millions chacun. Samuel avait déménagé. Villa à Cocodi, deux voitures, ses enfants dans une école privée.

 Kofi restait dans sa maison modeste à Yopougon. Il investissait ses gains, épargnait pour l’avenir. “Il faut rester prudent, Sam. Ne pas attirer l’attention”, conseillait-il. Mais Samuel voulait rattraper le temps perdu. Les années de galère, de privation, il dépensaiit sans compter. Vêtements de luxe, restaurant chic, boîte de nuit, VIP.

 “Tu devrais ralentir un peu”, suggérait Koffy. “Laisse-moi vivre grand frère, j’ai assez souffert”, répondait Samuel légèrement agacé. Un jour Samuel proposa une modification. “Cofy, je pense qu’on devrait changer les statutes. Les signatures conjointes, c’est compliqué. On perd du temps, des opportunités. Sam, c’est pour notre sécurité.

 On doit tout valider ensemble. expliquait Kofi. “Tu ne me fais pas confiance ?” demanda Samuel vexé. “Bien sûr que si, mais les règles sont les règles. C’est ce qui protège notre amitié.” Samuel n’insista pas, mais Kofiarqua un changement. Samuel devenait distant. Il ne l’appelait plus mon frère. Les déjeuners ensemble se raréfient.

 Un soir, Patricia dit à Kofi : “J’ai croisé Hawa au marché. Elle m’a dit que Samuel racontait partout que c’est lui qui fait tourner le business, que tu ne fais que signer des papiers. Awa a mal compris. Sam ne dirait jamais ça défendit Coffey. Mais le doute s’installait. Samuel gérait effectivement toute la partie opérationnelle.

 Les clients ne connaissèrent que lui. Zang ne traitait qu’avec lui maintenant. Kofi s’occupait de la comptabilité, des déclarations, des taxes importants mais invisibles. 6e mois, un client important, monsieur Diabaté, voulait une commande spéciale. 100 millions de matériel, paiement en cash. Samuel vint voir Coffe excité.

C’est le deal du siècle. On peut gagner 60 millions net sur cette seule transaction. Cof examina les documents. Quelque chose clochait. Sam, ce client n’a pas de société enregistrée. C’est louche. Ça sent le blanchiment. Et alors ? L’argent est propre pour nous. On s’en fiche d’où il vient, argumentait Samuel.

Non Sam, on ne touche pas à ça. Trop risqué. On peut tout perdre. Samuel explosa. Toujours non avec toi. Toujours la peur. C’est moi qui me tape tout le boulot sur le terrain. Et toi, tu viens me dire non depuis ton bureau climatisé. C’était la première vraie dispute. Kofi choqué par la violence du thon.

 Ce n’était plus le Samuel qu’il connaissait. “Sam, calme-toi. On est associé à parts égales. Les décisions se prennent à deux.” Samuel partit en claquant la porte. Il revint le lendemain, s’excusa. “Pardon grand frère, le stress, la pression, tu as raison. Restons prudents.” Kofy accepta les excuses, mais quelque chose s’était brisé.

 La confiance absolue n’était plus là. Puis vint l’incident qui aurait dû alerter Koffie. Un matin, il arriva au bureau et trouva Samuel dans le coffre fort. “Qu’est-ce que tu fais ?” demanda Coffee. “Je prends ma part du cach pour une urgence. Ma belle-mère est malade”, répondit Samuel mal à l’aise. “Sam, on avait dit qu’on se prévenait avant tout retrait important.

 C’est ma part ? Non, j’ai besoin de ta permission pour toucher mon argent maintenant.” Le ton était agressif, presque menaçant. Coffee n’insista pas, mais il installa discrètement une caméra dans le bureau par précaution. Une semaine plus tard, en visionnant les enregistrement, il vit Samuel revenir la nuit, fouiller dans les documents, prendre des photos des comptes bancaires, des contrats.

 Kofi était bouleversé. Pourquoi Samuel faisait-il ça en cachette ? Il aurait pu demander. Tout était transparent entre eux. Il décida d’en parler à Samuel. Erreur fatale. “Sam, il faut qu’on parle”, dit Koffy un matin. Ils s’installèrent dans la salle de réunion. Cofi montra les vidéo à Samuel. “Pourquoi tu fais ça la nuit en cachette ?” Samuel resta silencieux un long moment, puis son visage changea.

 Plus de sourire, plus de chaleur, un regard froid, calculateur. “Tu me surveilles maintenant ? Tu mets des caméras pour m’espionner ? Sam ! Ce n’est pas ça, je m’inquiète. Ton comportement a changé. L’argent te monte à la tête. Samuel se leva brusquement. L’argent me monte à la tête.

 Moi qui ai galéré pendant que toi tu vivais tranquille avec ton salaire. Moi qui me démène sur le terrain pendant que toi tu comptes les billets. Sam, on est partenaire. Partenaire ? Samuel Ricana. Tu m’as utilisé Kofi. Tu avais besoin de quelqu’un pour faire le sale boulot. Maintenant que le business tourne, tu veux me contrôler. C’est faux.

 Et tu le sais, je t’ai proposé cette affaire pour t’aider. M’aider. Samuel était maintenant debout, menaçant. Comme tu m’as toujours aidé en me donnant tes miettes, en jouant au bon samaritain, tu adorais ça hein ? Que je dépende de toi. Les mots frappait Cofi comme des coups de point. Ce n’était pas possible. Pas Samuel, pas son frère. Sam, je t’ai tout donné.

 Mon argent, mon temps, cette opportunité. Cette opportunité, c’est moi qui l’a fait fructifier. Sans moi, tu n’es rien. Les clients me connaissent. Moi, Zang traite avec moi. Tu n’es qu’un comptable, Cofi, un grat de papier. Kofie était sous le choc. 25 ans d’amitié balayé en quelques phrases.

 Si c’est ce que tu penses, on peut dissoudre la société. On partage tout et chacun repart de son côté, proposa Kofi le cœur brisé. Samuel se rassit, soudain plus calme. Calculateur : “Non, non, pardon, je me suis emporté. Tu as raison, je suis stressé. Oublions cette conversation. On continue comme avant.

” Mais le sourire de Samuel était faux. Ses yeux restèrent froids. Kofi comprit qu’il était en danger. Il ne savait pas encore à quel point. Les jours suivants, Samuel redevint le parfait ami. Attentionné, souriant, fraternel, il proposa même un dîner pour réconciliation. Les deux familles réunies. Pour fêter nos 6 mois de succès annonça Samuel en levant son verre.

 Le dîner fut agréable. Comme au bon vieux temps, Patricia et Hawa rient ensemble. Les enfants jouaient. Samuel raconta des anecdotes drôles sur leurs années de galère. Tu te souviens quand on avait qu’un seul pantalon correct à deux ? Riait Samuel, on se le prêtait pour les entretiens d’embauche. Kofi se détendit.

C’était peut-être juste une mauvaise passe. L’argent fait tourner la tête au début, puis on s’habitue. Après le dîner, Samuel proposa à Kofi de l’accompagner au nouveau site de stockage. J’ai loué un entrepôt plus grand. Il faut que tu vois ça, c’est impressionnant. Il était 22h. Un peu tard, mais pourquoi pas ? Kofi monta dans la voiture de Samuel, direction la zone industrielle de Kumassi.

 L’entrepôt était effectivement immense, isolé, sombre. Kofi eut un mauvais pressentiment. Sam, allume les lumières. Elles sont en panne. Mais viens, je vais te montrer quelque chose à l’arrière. Kofi hésita. Son instinct lui criait de partir. Mais c’était Samuel, son frère. Il le suivit. À l’arrière de l’entrepôt, il y avait une fausse profonde déjà creusée.

 À côté, une bâche en plastique, des cordes et trois hommes que Koffy ne connaissait pas. “Sam, c’est quoi ça ?” Samuel sourit. Ce n’était plus le sourire de son ami, c’était le sourire d’un prédateur. “Tombe, Cofi.” Avant que Kofi puisse réagir, les trois hommes se jetèrent sur lui. Il se débattit, cria, mais ils étaient trop nombreux, trop forts.

 Ils le ligotèrent, le bayonnèrent. Samuel s’approcha, s’accroupit devant lui. “Tu sais quel est ton problème, Coffee ? Tu es trop gentil, trop naïf. Dans ce monde, les gentils se font bouffer.” Coffee essayait de parler à travers le baillon. Ses yeux suppliaient : “Oh, tu veux savoir pourquoi ?” Samuel alluma une cigarette.

 “Simple, avec toi mort, je récupère 100 % de la société. J’ai déjà falsifié les documents. Tu m’as tout légué en cas de décès. Merci pour ta signature d’ailleurs. Tu ne regardes jamais vraiment ce que tu signe quand c’est moi qui te le demande. Les larmes coulaient sur les joues de Cofi, pas de peur, de tristesse.

 Son frère, son sang le trahissait. Ne me regarde pas comme ça, s’énerva Samuel. C’est le jeu. Tu m’as aidé, oui, mais tu m’as aussi humilié pendant des années avec ta charité. Maintenant, c’est mon tour de briller. Il fit signe aux hommes. Ils soulevèrent Kofièrent vers la fusse. Sam, je t’en supplie. Kofi réussit à articuler malgré le baillon.

 Oh, je ne vais pas te tuer rit Samuel. Je ne suis pas un monstre. Je vais juste te laisser là. Si Dieu veut que tu survives, tu survivras. Ils jetrent Cofi dans la fosse trois mètres de profondeur, les murs en terre friables, impossible à escalader avec les mains liées. Samuel regarda une dernière fois. Adieu grand frère, merci pour tout.

 Puis ils commencèrent à reboucher la fusse. La terre tombait sur Cofi d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Il se débattait, essayait de crier, mais le baillon étouffait tout. La terre montait, ses pieds d’abord, puis ses jambes, son ventre, sa poitrine. La panique était totale. Il allait mourir. Enterré vivant par son meilleur ami, il pensa à Patricia, à ses enfants.

 Il ne saurait jamais ce qui lui était arrivé. Samuel raconterait n’importe quoi, un accident, une disparition. Avec l’argent, il pourrait acheter tous les témoignages nécessaires. La terre atteignit son coup. Il leva la tête, cherchant l’air, encore quelques pelletés et ce serait fini. C’est alors qu’il entendit un bruit de moteur, plusieurs véhicules, des portes qui claquent, des voix.

 Police ! Personne ne bouge. Les pelletés s’arrêtèrent, des cris, des bruits de lutte, puis des lampes torches éclairèrent en la fosse “Mon dieu, il y a quelqu’un là-dedans. Vite, sortez-le !” Des mains tirèrent Cofi hors de sa tombe. Il tremblait de tout son corps. Un policier coupa ses liens, retira le baillon. Monsieur Quassi, Kofi Quassi que Kofi ne pouvait que hocher la tête, incapable de parler.

Votre femme nous a alerté. Elle s’inquiétait activé la localisation de votre téléphone. On est arrivé juste à temps. Cofi, vit Samuel menoté, poussé vers une voiture de police. Leur regards se croisèrent une dernière fois. Dans les yeux de Samuel, aucun remord, juste de la rage d’avoir échoué. À l’hôpital, Patricia pleurait en serrant Kofi dans ses bras.

 J’ai senti que quelque chose n’allait pas. Samuel était trop gentil au dîner. Trop faux. Quand tu n’as pas répondu à mes appels, j’ai su. Les enquêteurs découvrirent l’ampleur du plan de Samuel. Document falsifié depuis des mois, compte offshore ouvert à son seul nom. Il avait même pris une assurance vie sur Cofi, se désignant comme bénéficiaire.

 Au tribunal, Samuel fut condamné à 25 ans de prison pour tentative de meurtre et escroquerie. Pendant le procès, il fixa Kofi avec haine. “Tu as tout tu dans la vie”, cracha-t-il lors de sa dernière déclaration. “L’éducation, la stabilité, la respectabilité. Moi, j’ai dû mandier tes miettes. Je ne regrette rien.” Kofy ne répondit pas.

 Il n’y avait rien à dire. Son frère était mort pour lui le jour où l’argent avait révélé sa vraie nature. Six mois après le procès, Kofi avait fermé KS Import. Trop de mauvais souvenirs. Il avait repris son poste de chef comptable. Salaire modeste, vie simple, mais l’âme en paix. Patricia lui demanda un jour : “Tu regrettes d’avoir voulu l’aider ?” “Non”, répondit Coffe après un long silence.

 “Je regrette de ne pas avoir vu que l’argent révèle qui on est vraiment.” Samuel n’est pas devenu mauvais avec l’argent. Il l’était déjà. L’argent lui a juste donné les moyens de le montrer. Les enfants de Samuel venaient parfois. Kofi payait leur frais scolaire. Pas pour Samuel, pour eux. Innocente victime de la cupidité de leur père, Awa avait divorcé.

 Elle avait honte, même si elle n’y était pour rien. Elle travaillait maintenant comme femme de ménage dans des bureaux. Coffeille lui avait trouvé le job. “Pourquoi tu nous aides encore après ce qu’il t’a fait ?” demanda-t-elle un jour. “Vous n’êtes pas responsable de ces choix. Et puis c’est ce que font les vrais amis. Ils aident sans attendre de retour.

 Une nuit, Kofiemar. Il était de nouveau dans la fosse. La terre montait mais cette fois personne ne venait. Il se réveilla en sueur. Patricia le prit dans ses bras. C’est fini mon cœur. Tu es en sécurité. Mais Kofi savait que ce n’était pas vraiment fini. La trahison de Samuel avait laissé une cicatrice qui ne guérirait jamais complètement.

 Comment faire confiance après ça ? Comment croire en l’amitié ? Un an passa, Kofi reçut une lettre de la prison de Samuel. Kofi, mon frère, je sais que tu ne me pardonneras jamais. Je ne me pardonne pas moi-même. La prison m’a donné le temps de réfléchir, de comprendre. Tu avais raison. L’argent m’a rendu fou.

 J’ai détruit la seule vraie richesse que j’avais. Ton amitié. Je ne te demande pas de me pardonner. Je veux juste que tu saches que le Samuel qui a voulu te tuer n’était pas celui que tu as connu pendant 25 ans. Ou peut-être qu’il l’était. Peut-être que j’ai toujours eu cette noireceur en moi. Je suis désolé. Pour tout. Vis ta vie.

Sois heureux. Oublie-moi. Cofi lut la lettre plusieurs fois. Puis il la brûla. Il n’y répondit pas. Il n’y répondrait jamais. Certaines trahisons sont impardonnables. Certaines amitiés, une fois brisées ne peuvent pas être réparées. 2 ans plus tard, Kofi apprit que Samuel était mort en prison. Bagarre entre détenus.

 Une histoire d’argent encore. Il n’alla pas à l’enterrement. Mais il paya les funérailles anonymement pour les enfants pour qu’ils puissent dire adieu à leur père dignement. Le jour de l’enterrement, il resta chez lui regardant de vieilles photos, lui et Samuel adolescent, souriant, innocent, avant que l’argent ne révèle le monstre.

“Repose en paix, Sam”, murmura-t-il. “Je te pardonne, pas pour toi, pour moi, pour pouvoir enfin tourner la page.” Patricia le trouva en larme, les premières depuis cette nuit terrible. Il pleurait son ami, pas celui qui avait voulu le tuer, mais celui qui un jour il y a très longtemps, l’avait défendu dans la cour d’école.

 Car c’est ça le plus tragique dans la trahison. Ce n’est pas la douleur qu’elle cause, c’est les beaux souvenirs qu’elle détruit. L’argent ne change pas les gens, il révèle qui ils sont vraiment. Kofi a survécu physiquement, mais une partie de lui est morte dans cette fosse. La partie qui croyait que l’amitié était plus forte que tout, que la fraternité résistait à toutes les tentations.

Samuel est mort. Comme il a vécu les derniers mois de sa liberté dans la violence et pour l’argent, certains diront que c’est le karma, d’autres que c’est la justice divine. La vérité, c’est que l’argent est un test, un révélateur. Face à lui, les masques tombent, les vraies natures se révèlent. Méfiez-vous de ceux qui changent trop vite quand l’argent arrive, de ceux qui oublient d’où ils viennent, de ceux pour qui la gratitude devient un fardeau.

Mais surtout, méfiez-vous de croire que l’argent peut acheter la loyauté. Elle se mérite, se cultive, se protège. Et parfois même 25 ans d’amitié ne suffisent pas face à la pas du gain. Cette histoire est vraie, les noms ont été changés. Mais quelque part, un homme vit avec le souvenir d’avoir été enterré vivant par son meilleur ami.

 Et quelque part, des enfants grandissent avec la honte de ce que leur père a fait. L’argent, bénédiction ou malédiction. Cela dépend de qui vous êtes vraiment au fond de vous. Si cette histoire vous a glacé le sang, partagez-la, abonnez-vous. À très bientôt pour une nouvelle histoire.