Il Était à Deux Doigts de Vendre Son Âme…

Il était à deux doigts de vendre son âme, les histoires de Flo div. Dans une ville, un garçon né dans une famille pauvre grandissait dans des conditions extrêmement difficiles. La situation de sa famille était si précaire qu’il ne mangeait parfois qu’un simple repas composé de riz et d’eau mélangé à du sel et du piment ou parfois seulement du gar avec du sucre.

 Malgré cela, quand il a eu ans, il nourrissait de grands rêves et était prêt à faire n’importe quel travail pour les réaliser. Il se rendit donc au marché et commença à porter des marchandises sur sa tête pour les clients. La rémunération était très faible, mais pour lui, c’était un pas en avant car cela permettait à sa famille de manger.

 Cependant, à cause de la fatigue et du stress, il tomba bientôt malade. Pourtant, il ne s’arrêta pas d’aller au marché car il savait que le prochain repas dépendait du maigre salaire qu’il percevait. Sa mère vendait des légumes, mais ses bénéfices étaient si faibles qu’il ne suffisait pas à faire vivre la famille. Son père, quant à lui était maçon, mais il pouvait passer plusieurs mois sans trouver un chantier sur lequel travailler.

 Ce garçon nommé Philippe dut devenir un homme bien trop tôt. Il n’aimait pas les conditions dans lesquelles vivait sa famille, mais il ne pouvait rien y changer car personne ne choisit la famille dans laquelle il naî. Il espérait seulement un avenir meilleur. Un jour, alors qu’il se rendait au marché, il vit une annonce de recrutement affichée devant un grand magasin d’électronique.

 Il s’arrêta, observa ses vêtements usés et ses vieilles sandales. Il se dit qu’aucun employeur ne lui donnerait sa chance en le voyant ainsi. Mais aussitôt, il rejeta cette pensée. Je ne peux pas me contenter de tirer des conclusions attives. Ce travail serait bien meilleur que de porter des charge lourde sur ma tête en parcourant de longues distances pour finalement être sous-payé.

 Je dois au moins essayer. Il entra alors dans la boutique et fut accueilli par un vendeur nommé Félix. Philippe prit la parole en disant : “S’il vous plaît, ne jugez pas mon apparence. Je m’appelle Philippe. Je transporte des marchandises au marché. C’est pourquoi je suis habillé ainsi. Je me rendais justement au marché quand j’ai vu l’affiche et j’ai décidé de venir voir si je pouvais avoir ce travail.

 Félix, surpris répondit : “Nous avons effectivement besoin d’un nouveau vendeur car l’un de nos collègues a trouvé une meilleure opportunité. Notre patron est dans son bureau. Mais tu sais, avec ton apparence, Philippe comprit immédiatement ce qu’il voulait dire et répondit avec sincérité. Je comprends parfaitement, mais s’il te plaît, aide-moi.

 Ce travail signifie beaucoup pour moi et ma famille. Aide-moi en plaidant ma cause auprès de ton patron. Touché par ses paroles, Félix lui demanda d’attendre puis à la voir son patron. Ce dernier était ravi d’apprendre qu’un candidat s’était présenté car il était difficile de trouver un vendeur. Il déclara immédiatement qu’il était prêt à embaucher n’importe qui, peu importe son origine, tant qu’il avait un bon pressentiment à son sujet.

 Toutefois, Félix hésita à faire entrer Philippe. Son patron le remarqua et lui demanda ce qu’il n’allait pas. Félix répondit : “Rien, monsieur, c’est juste que le candidat est vêtu de vêtements en lambeau.” Son patron frustré s’exclama : “Alors, tu viens ici pour me donner de faux espoirs ? Parce que j’ai besoin d’un vendeur en urgence.

 Tu veux que j’ n’importe qui, même un fou ? Tu veux que mon entreprise coule ?” Félix se mit à rire et répondit : “Non, monsieur, je ne vous manque pas de respect. Le garçon est saint d’esprit, il est juste pauvre.” Intrigué, le patron prit une profonde inspiration et dit à Félix : “Fais-le entrer, je veux échanger quelques mots avec lui.

” Philippe, assis dehors, commençait à s’inquiéter. Félix prenait du temps dans le bureau et il craignait d’être tout simplement ignoré. Juste au moment où il se demandait s’il devait partir ou rester, Félix sortit du bureau et lui dit : “S’il te plaît, suis-moi.” Son visage s’illumina et il suivit Félix dans le bureau.

 Mais dès qu’il entra, une odeur nausée à bonde envahit la pièce. Ses vêtements imprégnés de sueur et de poussière dégagèrent une puanteur insoutenable. Le patron grimassa et dit immédiatement : “Oh non, mon ami, c’est vraiment insupportable. Je ne peux même plus respirer correctement. Je suis désolé si mes paroles te blessent, mais je dois le dire. C’est terrible.

 Je ne peux pas te laisser rester ici quelques minutes de plus, sinon je vais suffoquer. Philippe baissa la tête gêné. Le patron poursuivit. Mais écoute-moi bien, j’ai décidé de t’embaucher. Cependant, tu ne commenceras pas aujourd’hui. Tu reprendras demain et je te payerai un salaire mensuel de 30000 francs CFA.

 Philippe n’en croyait pas ses oreilles. Il voulait exprimer sa gratitude, mais le patron l’interrompit en lui tendant un billet. Tiens, prends cet argent, va acheter du savon et lave bien tes vêtements. Tu dois avoir une odeur agréable pour ceux qui seront en contact avec toi. Aidons-nous les uns les autres à stopper la pollution mondiale, s’il te plaît.

 Maintenant, tu peux partir. Merci infiniment, monsieur. “Merci beaucoup”, répétait Philippe en quittant le bureau. Il ne prit pas ses paroles comme une humiliation. Après tout, son patron n’avait fait qu’énoncer la vérité. Mais il n’en retint qu’une seule chose. Tu dois commencer demain et ton salaire sera de 30000 francs CFA.

C’était une somme que son père n’avait jamais gagné en une seule fois et maintenant on lui offrait un poste avec un revenu mensuel stable. Pensez-vous qu’il allait refuser simplement à cause des remarques de son patron ? Bien sûr que non. Il remercia chaleureusement Félix et lui promit qu’il ferait tout correctement et ne jamais lui donner de raison de regretter son aide.

 Lorsqu’il arriva chez lui, le cœur léger et rempli de joie, sa mère, inquiète, lui demanda : “J’espère que tu n’es pas encore tomber malade. Tu ne rentres jamais aussitôt, sauf quand tu es souffrant.” Philippe la regarda avec un sourire et lui annonça calmement : “Maman, je ne retournerai plus au marché.” Sa mère le fixa.

 Philippe, mon fils, chaque fois que tu quittes cette maison pour aller te battre afin de nous trouver un maigre repas, je me sens comme une mère indigne. Tu es devenu un adulte du jour au lendemain. Non pas parce que tu l’as voulu, mais parce que nous n’avons pas pu t’offrir une enfance digne de ce nom. Elle prit une profonde respiration avant de continuer.

 Si tu arrêtes maintenant, que va-t-on manger ? Je sais que c’est épuisant, mais laisse-moi t’accompagner. Au moins, nous pourrons discuter en travaillant au marché. Ce sera un peu plus supportable. Philippe lui sourit avec tendresse et secoua la tête. Je ne quitte pas le marché pour les raisons que tu imagines. Tu vois la grande boutique d’électronique sur le chemin du marché ? Sa mère réfléchit un instant.

La grande boutique d’électronique ? Oui maman. Oh rosse électronique ? Exactement. Qu’est-ce qu’il y a avec cette boutique ? Philippe prit une grande inspiration puis déclara fièrement : “Ce matin, en allant au marché, j’ai vu qu’ils affichaient une offre d’emploi. Je suis entrée et j’ai été embauché. Je commence demain.

” Sa mère le regarda Bouche B. “Juste comme ça ?” “Juste comme ça, maman ! “Mon fils !” s’exclama-t-elle ému, “Et tu ne devineras jamais ? Mon patron m’a dit qu’il allait me payer 30000 francs par mois.” “300 francs CFA s’éa sa mère en portant les mains à son visage. Les larmes coulèrent instantanément sur ses joues.

 La dernière fois que j’ai vu une telle somme, c’était avant même ta naissance. Elle essuya ses larmes et sourit malgré son émotion. Félicitations, mon fils. Au moins, maintenant je pourrais dormir un peu plus sereinement, sachant que tu ne subiras plus les rayons brûlants du soleil. Philippe hocha la tête. Le lendemain matin, Philippe, devenu un véritable gardien du temps, arriva bien avant tout le monde.

 Il resta debout devant la boutique pendant plusieurs minutes avant que Félix ne vienne. “Oh gar, toi, tu es vraiment sérieux, hein ?” s’exclama Félix en riant. Ils se serrèrent la main. Philippe répondit en souriant : “Celui qui n’a pas d’aide doit au moins avoir du bon sens.” Ils éclatèrent de rire ensemble. Félix ouvrit la boutique et ils se mirent au travail organisant les marchandises pour la journée.

 Philippe reçut ses instructions et se montra extrêmement obéissant. Une semaine passa. Félix remarqua alors quelque chose. Philippe ne possédait que deux tenues qu’il portaiit en alternance. Un soir, Félix lui offrit cinq polos et trois pantalons. Philippe se mit immédiatement à pleurer. “Pourquoi tu pleures ? Tu ne les aimes pas ?” demanda Félix surpris.

Ce n’est pas ça. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas neufs. Philippe essuya ses larmes avant de continuer. C’est juste que c’est la première fois depuis aussi loin que je me souvienne que quelqu’un m’offre un cadeau. Tu sais, à un moment de ma vie, j’ai cru que j’étais maudit. Il marqua une pause puis ajouta “Qu’est-ce que je raconte ? Je me suis carrément vu comme un être maudit.

 Quand je regarde d’où je viens et le chemin que j’ai parcouru, je me demande parfois si j’ai été destiné à connaître un jour le bonheur. Félix, touché par ses paroles, posa une main sur son épaule et lui dit avec bienveillance : “Tout ira bien, mon frère, tout ira bien.” Plus tard dans la journée, deux jeunes hommes bien habillés entrèrent dans la boutique pour acheter une grande quantité de matériel électronique.

 La facture s’élevait à plus d’un million. Philippe les observait en silence, stupéfait. Ces garçons ne semblaient pas avoir plus de deux ans de plus que lui. Il se demandaient comment ils avaient pu gagner une telle somme d’argent à leur âge. Une fois leur achat terminé, Félix prépara facture. Et à la surprise générale, les jeunes hommes laissèrent un pourboire de 5000 francs chacun avant de partir.

 Philippe, les yeux écarquillés, regarda l’argent dans sa main et s’exclama : “Hein ! Juste comme ça, tu sais combien de sacs de ciment j’aurais dû porter pour gagner ça ?” Félix rit et lui répondit : “Ça ce n’est rien. Parfois je rentre chez moi avec plus de quinze francs juste en pourboire. C’est ça le vrai bénéfice ici, pas seulement le salaire.

” Philippe Bouche B leva les mains au ciel. Oh Dieu, merci. Heureusement que je n’ai pas laissé ma tenue de l’autre jour me priver de ce travail. Mais attends Félix, ces gars-là sont encore très jeunes. Comment ont-ils fait pour ramasser autant d’argent si vite ? Félix sourit et posa un regard sérieux sur lui.

 Mon frère, enlève tes yeux de leur poche et remercie Dieu pour ce que tu as. La vérité, c’est que certains d’entre eux rêveraient d’être à ta place, mais ils ne peuvent plus car ils sont déjà allés trop loin. Il vaut mieux avoir peu, mais l’avoir gagné honnêtement avec la paix de l’âme plutôt que de rouler en grosse voiture en échangeant son âme.

 Philippe fronça les sourcils. Je ne comprends pas. Félix secou la tête et dit : “Tant mieux si tu ne comprends pas. Certaines choses sont mieux, laissées comme elles sont. Allez, revenons au travail. Après une journée bien remplie, Félix acheter des provisions au marché, reconnaissant pour le pain quotidien que Dieu lui accordait.

 Philippe, lui, prit une grande décision. Il ne toucherait pas à son salaire pendant un an. Il voulait économiser chaque centime pour installer sa mère dans un commerce et préparer un projet pour son père l’année suivante. Les mois passèrent et Philippe Tinbon. Il économisa l’intégralité de son salaire pendant 6 mois. Félix était devenu comme un frère pour lui et leur patron qui les observait de près nourrissait un grand projet pour eux.

Mais un jour, un drame frappa la famille de Philippe. Son père, travaillant sur un chantier, fit une chute grave. Il se brisa la hanche et fut transporté d’urgence à l’hôpital par ses collègues. La nouvelle bouleversa Philippe. Il n’eut d’autre choix que de puiser dans ses économies pour payer les soins.

 Il ne pouvait pas regarder son père souffrir tandis que son argent dormait dans un compte bancaire. Un après-midi, l’un des jeunes hommes fortunés revint à la boutique pour acheter encore plus de matériel électronique. Philippe, intrigué, se permit de lui poser une question. Grand frère, où veux-tu déposer tout ça ? Tu avais déjà acheté des équipements similaires il y a quelques mois.

 Le jeune homme sourit et répondit : “Cette fois, tout est pour ma mère.” Philippe ho la tête, admiratif. “Franchement, je respecte ton mode de vie. Tu as un moment pour discuter dehors. Je préférerais que notre patron n’entende pas ce que j’ai à dire.” Le jeune homme acquessa et ils sortirent ensemble vers un coin tranquille.

 Philippe prit une grande inspiration avant de parler. “Grand frère, j’admire vraiment ton train de vie et celui de tes amis. J’aimerais être comme vous. Mon père a eu un grave accident sur un chantier et il est hospitalisé depuis. Son état ne s’améliore pas et j’ai déjà dépensé toutes mes économies pour ses soins. Philippe regarda le jeune homme droit dans les yeux et dit : “S’il te plaît, montre-moi la voix.

 Je suis prêt à tout pour que mon père retrouve la santé.” Pendant ce temps, au bureau, le patron appela Félix et lui confia. Un ami à moi cherche à récompenser deux employés fidèles, travailleurs et honnêtes. Il m’a demandé des suggestions mais honnêtement esprit est saturé par les marques d’électronique et pas par des idées. Fais-moi des propositions.

 Félix R et répondit : “Tout dépend de son budget, mais s’il peut les aider à lancer leur propre affaire, ce serait parfait. Ils ont prouvé leur loyauté dans l’entreprise d’un autre. Ils sauront sûrement bien gérer la leure et rendre leur patron fier un jour.” Le boss hocha la tête, impressionné. Hm, c’est une idée brillante.

 Je vais l’appeler immédiatement. En attendant, prends ceci pour ton déjeuner. Tu m’as évité bien du stress aujourd’hui. Il lui tendit une liace de billet. Félix le remercia et sortit du bureau. Le patron resta pensif et murmura pour lui-même. Voilà une autre confirmation à mon désir d’aider ces jeunes. Je dois agir.

 De son côté, Philippe continuait à supplier le jeune homme fortuné. Ce dernier le fixa un instant avant de soupirer profondément. Mon frère, tu me vois dépenser de l’argent et porter des vêtements de créateur, mais au fond de moi, je ne suis pas heureux. Je donnerai tout pour être à ta place. La vie que je mène a un prix trop élevé et je peux être effacé de la surface de la terre à tout moment.

 Philippe, déterminé, répondit sans hésitation. Peu importe le prix à payer, je suis prêt. Le jeune homme le scruta longuement avant de répéter la question trois fois. À chaque fois, Philippe répondit avec la même fermeté. Très bien, alors retrouve-moi à cette adresse demain. Il griffonna un lieu sur un bout de papier et le tendit à Philippe qui le remercia chaleureusement avant de retourner à la boutique.

 À son retour, Félix intrigué lui demanda : “Où étais-tu passé tout ce temps ?” Philippe baissa les yeux et répondit : “Je voulais juste m’isoler un peu. La situation de mon père me pèse.” Félix l’observa instant puis esquissa un sourire. Mon frère, je lis le désespoir dans ton regard. Viens, assiè-toi, j’ai quelque chose à te dire.

 Ils s’installèrent dans un coin tranquille. Félix lui révéla : “J’ai 27 ans.” “Oui, je sais, je ne l’ai fait pas, mais mon comportement devrait te donner un indice. Je suis le dernier d’une famille de six enfants. Mon frère, la pauvreté que tu traverses n’est rien comparé à celle que j’ai connue.” Philippe l’écoutait en silence, absorbant chaque mot.

 J’ai compris très tôt que rester les bras croisés ne mènerait à rien. Il n’y avait aucun espoir, aucune lumière à l’horizon. Alors, j’ai décidé d’essayer autre chose pour sortir ma famille de la misère. Il marqua une pause, puis ajouta d’une voix plus grave. Tu te souviens du jour où je t’ai dit de ne pas chercher à comprendre comment certains jeunes s’enrichissent si vite ? Je te parlais en connaissance de cause.

 J’ai déjà emprunté ce chemin et je peux te dire une chose, il n’y a rien de bon à y gagner. Philippe fronça les sourcils, intrigué. Comment ça ? Félix fixa un point invisible devant lui et reprit d’un ton sombre. Un jour, j’ai rencontré un marabou qui m’a promis la richesse. Mais il y avait une condition. Il m’a demandé de passer une nuit entière dans un cimetière.

 Philippe eut un frisson mais Félix continua. Un homme normal aurait fui en entendant ça. Mais moi, je suis resté. À 22h, il m’a emmené dans un cimetière à réciter des incantations et m’a laissé là, nu juste une tunique noire et rouge. Il baissa les yeux comme hanté par ses souvenirs. Cette nuit-là, mon frère, j’ai vu des choses que je ne peux pas expliquer.

 Mon corps était allongé, mais mes yeux restaient ouverts. J’ai senti des esprits entrer en moi. Le royaume des ténèbres est noir et il ne fait que noircir ton âme. À 3h du matin, j’ai su que j’étais transformé. Quelque chose d’indescriptible était entré en moi, me rendant glacé jusqu’aux eau à l’aube, le marabou est revenu.

 Il m’a conduit à un carrefour et m’a versé une eau étrange. Une eau qui venait des cadavres de la morgue. Quand l’eau a commencé à couler, j’ai bu ce qui restait. À ce moment-là, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Deux semaines plus tard, j’ai lancé une entreprise avec le peu d’économie.

 et des clients venaient de toutes parts. Quelques jours plus tard, l’argent coulait à flot. Ma famille ne manquait plus de rien. Je suis retournée voir le marabou pour le remercier généreusement. Mais mon frère, je ne trouvais plus le sommeil. Dès que je fermais les yeux, des cauchemars terrifiants m’assaillaient, voyant des esprits me tourmenter.

 J’étais retourné chez le marabou, cherchant une solution. Il m’a dit que c’était normal. Ce jour-là, il m’a annoncé que des sacrifices allaient devoir être faits, mais je ne devais pas m’inquiéter. Ma présence n’était pas nécessaire. Il s’occuperait de tout lui-même. Le lendemain, j’ai reçu une nouvelle qui m’a plongé dans un état de regret éternel.

 Ma précieuse mère s’était effondrée et était morte sur place. Nous lui avons offert un enterrement digne car j’avais les moyens. Mais au fond de moi, je savais. Je savais que c’était moi qui l’avais tué. La vie a perdu tout son sens. L’argent n’avait plus aucune valeur. J’ai vidé, vendu toutes mes voitures et je suis retourné voir le marabou.

 Cette fois, je lui ai tout donné jusqu’au dernier billet. Puis j’ai cherché une véritable église. J’ai tout raconté au pasteur qui m’a imposé un jeûne strict de 7 jours sans manger ni boire. Mon frère, si tu m’avais vu pendant les séances de délivrance, je me comportais comme un chien, un chat, un serpent. Différentes créatures prenaient possession de moi, mais Dieu dans sa miséricorde m’a libéré.

 Depuis ce jour, j’ai retrouvé la paix et j’ai pris une décision ferme. Plus jamais je n’échangerai cette paix contre quoi que ce soit. Le peu que je gagne ici me satisfait bien plus que toutes les richesses que le diable m’avait offertes. Dieu seul sait pourquoi il m’a gardé en vie et m’a donné une seconde chance.

 Parce que crois-moi, beaucoup ont emprunté ce chemin, mais ils ne se sont jamais réveillés le lendemain. Alors, mon frère, réprime toute envie de t’éloigner du droit chemin. Même avec l’état actuel de ton père, tu es dans une meilleure situation qu’il y a un an. Juste un peu plus de patience. Philippe expira profondément.

 Félix, je ne sais pas quoi te dire à part merci. J’étais sur le point de suivre ce même chemin que tu viens de décrire. Je discutais encore avec ce jeune homme tout à l’heure. Il m’a dit que leur mode de vie coûtait cher, mais je ne savais pas à quel point il baissa la tête honte eux. Il m’a donné une adresse, je devais le retrouver demain.

 Mais maintenant, Dieu vient encore de me montrer qu’il est avec moi. Je prie seulement qu’il m’aide à retrouver un vrai sourire, un bonheur durable. Félix posa une main ferme sur son épaule. Mon frère, n’y va pas. Ignore-le. Fais comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu. Merci infiniment Félix. Les jours passèrent.

 Philippe vint travailler comme d’habitude. Ce jour-là, son patron lui remit une importante somme d’argent pour acheter des médicaments et des soins pour son père. Philippe était sous le choc. Merci monsieur, que Dieu vous bénisse. Sur le chemin de l’hôpital, il vit une foule rassemblée sur le bord de la route.

 Intrigué, il s’approcha et ce qu’il découvrit le pétrifia. Le jeune homme avec qui il avait discuté il y a quelques jours était là. Il était sorti de sa voiture, avait arraché ses vêtements et se comportait comme un fou, gesticulant dans tous les sens. Philippe resta figé. Personne ne savait qu’il était à deux doigts de vendre son âme comme ce malheureux.

 Il se remit en route, le cœur battant et arriva à l’hôpital. Mais une fois sur place, il trouva sa mère en larme. Philippe, ton père n’a pas survécu. Contre toute attente, Philippe ne versa pas une larme. Il se mit à rire doucement et murmura : “Alors, cet homme n’aurait pas survécu, quoi qu’il arrive, et moi, je voulais vendre mon âme pour lui.

Pourquoi finalement ?” Il leva les yeux au ciel et murmura : “Merci, Seigneur, de m’avoir sauvé. Je rends juste grâce à Dieu pour la vie de Félix.” Il consola sa mère et lui dit : “Maman, tu as tout donné. Tu as fait de ton mieux. Moi aussi, j’ai essayé. Allons à la maison. Tu as besoin de te reposer.

 Il la ramena chez eux et lui montra l’argent que son patron lui avait donné pour soigner son père. Je dois le lui rendre immédiatement et lui expliquer ce qui s’est passé. Je suis sûre qu’il comprendra. Maman, sois forte pour moi, je t’en prie. Il sortit précipitamment. Lorsqu’il arriva à la boutique, une autre surprise l’attendait.

 Une annonce de recrutement pour le poste de vendeur avait été placardée à l’entrée. Son cœur se serra. Avait-il été remplacé ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Il entra en trombe et trouva Félix. “Que se passe-t-il ?” demanda-t-il inquiet. Félixa les épaules. “Franchement, je suis encore plus perdu que toi.

 Je n’ai même pas de plan B.” Philippe sentit la panique montée. “Mon père vient de mourir. Je suis venu le dire au patron. Tout s’effondre autour de moi. Félix posa une main rassurante sur son épaule. Mon frère, ne t’inquiète pas, je te l’ai dit, je suis avec toi. Retiens juste une chose. Tu portes une grande destinée.

C’est pour cela que tu traverses toutes ces épreuves. Mais tu verras. À la fin, tu sortiras de là en géant. Philippe l’écoutait à peine, l’esprit dispersé. Il alla voir son patron, lui tendit l’argent et murmura : “Mon père, il est parti.” Son patron sursauta. Oh mon Dieu, je suis vraiment désolé. Il posa une main compatissante sur son épaule et ajouta : “Écoute-moi bien, Philippe.

 Ne te gêne pas à venir me voir si tu as besoin de quoi que ce soit. D’accord ? Mais il refusa de reprendre l’argent. Cet argent est pour toi. Je t’accorde une semaine de congé. Repose-toi et prends le temps de faire ton deuil.” Philippe hocha la tête, mais il n’était pas tranquille. L’annonce de recrutement dehors lui pesait.

 Il voulait s’assurer qu’il ne perdrait pas son emploi. S’il vous plaît, patron, je veux continuer à venir. Je vais m’adapter. Je vais essayer de contrôler mes émotions. Le patron le regarda avec gravité. Ce serait de la cruauté de ma part. Tu seras payé en intégralité. Ne t’inquiète pas. Philippe n’eut d’autre choix que d’accepter et il rentra chez lui.

 Durant cette semaine, son père fut enterré sans grande cérémonie, faute de moyens. Dès le lendemain de l’enterrement, Philippe reprit le travail. Mais une nouvelle surprise l’attendait. Deux jeunes hommes avaient été embauchés. À midi, le patron convoqua Philippe et Félix dans son bureau. Devant eux, il posa deux chèques. Voici pour vous deux.

 Ils se regardèrent incrédules. Le patron les emmena en voiture et s’arrêta devant deux magasins d’électronique. Il n’étaient pas immense, mais c’était un point de départ. Philippe était sous le choc. Il était à deux doigts de tout perdre la semaine dernière. Il aurait pu passer à côté de son miracle. Ils tombèrent à genoux et remercièrent leur patron avec émotion.

 Ce dernier sourit et leur dit : “Je sais ce que vous pensez. Pourquoi faire cela pour vous alors que vous n’êtes que mes employés et non mes apprentis ?” Il marqua une pause avant de poursuivre. J’ai moi-même été un jeune pauvre, aidé par quelqu’un dans le passé. Alors, je me suis promis de faire la même chose si Dieu m’en donnait l’occasion.

 En voyant vous deux, je me suis reconnue en vous et je veux vous offrir la chance que j’ai eu. Et lorsque j’ai demandé conseil à Félix, il n’a suggéré que ce que j’avais déjà reçu comme directive. C’était une confirmation supplémentaire. Il se tourna vers Félix. Te souviens-tu du jour où je t’ai appelé dans mon bureau ? Oui, monsieur.

 Oui, monsieur, répondit Félix avec excitation. C’est pour cela que je n’ai pas peur. Je crois en vous. Vous avez tout ce qu’il faut pour aller plus loin que moi. Il les regarda avec fierté. et conclu. Ce n’est que le début de votre gloire. Allez et accomplissez de grands exploits. Remplis de gratitude, Philippe et Félix remercièrent leur patron des dizaines de fois.

 Philippe utilisa une partie de son argent pour établir son commerce et tous deux prospérèrent bien au-delà de leurs espérances. Leur réussite fut fulgurante. Avec le temps, leur amitié se renforça. Ils voyagèrent ensemble pour affaires, achetèrent plusieurs hectares de terrain. Chaque année, en décembre, ils faisaient un devoir d’honorer et bénir leur ancien patron en signe de reconnaissance.

 Si vous traversez des moments difficiles, sachez que vous n’êtes ni maudit ni oublié. Dieu prépare simplement le meilleur pour vous et votre témoignage est plus proche que vous ne l’imaginez. Merci d’avoir suivi cette histoire. N’oublie pas de t’abonner et de laisser un j’aime. À la prochaine pour une nouvelle histoire.