Quand Benzema a Fait TAIRE Cyril Hanouna en Direct …

Le décor est bien connu. Le plateau de TPMP brille sous les projecteurs. Le public est nombreux, concentré, presque tendu. Ce soir-là, Cyril Hanouna annonce un moment unique qu’il jure ne jamais vouloir reproduire. Et il tient parole Karim. Benzema est là l’ex numéro 9 réputé réservé à accepter exceptionnellement de parler.

 Pas à des experts du football, ni à ses fans, mais face à un public populaire en présence d’un animateur réputé imprévisible, Benzema entre sans mise en scène. Vêtu simplement, regard maîtrisé, visage détendu, il sert quelques mains, adresse un discret salut au public puis s’assier droit, calme comme avant un grand match dans les vestiaires.

 Hanouna joue son rôle. Il met l’ambiance, fait rire le public, évoque les moments forts de la carrière de Benzema. Il parle de la décima, des cinq Ligues des Champions, de son ballon d’or. Les applaudissements fusent. Carry moche la tête légèrement. Il esquis à peine un sourire. Il est là à concentrer mais toujours dans la retenue.

 Puis Hanouna adopte un ton plus sérieux. Il dépose ses fiches, se penche vers lui et annonce Karim, ce soir, je vais pas te sortir les questions habituelles. Ce soir, je veux qu’on discute franchement. Je vais dire à voix haute ce que beaucoup pensent de tout bas. Benzema ne réagit pas. Il ne demande pas où Anouna veut en venir. Il attend silencieux droit.

 Cyril jette un œil à ses notes, les écarte puis commence. Je vais être franc. Tu penses pas que tu as un peu gâché ta propre légende ? En 2022, finale de Coupe du monde, tu étais absent et depuis tu as gardé le silence. Tu t’es jamais vraiment exprimé. Ce vide, il pèse. Tu regrettes. Le public reste figé. Certains fronça les sourcils, d’autres murmurent. Benzema ne bouge pas.

 Anouna poursuit. Moi, je te le dis, j’ai eu mal pour toi. Mais aujourd’hui, il y en a qui disent “C’est un joueur incroyable, mais il a abandonné au pire moment.” Et toi, tu as jamais clarifié ? Tu regrettes ? Oui ou non ? Karim baisse un instant le regard, croise les doigts, laisse passer quelques secondes, puis il relève la tête et répond : “D’un ton posé, assuré, non, j’ai pas de regret.

J’ai pas de remord sur ce que j’ai fait. Ce que j’ai pu ressentir, c’est de la douleur. Mais j’ai fait un choix et j’en prends l’entière responsabilité.” Hanouna tente de relancer mais c’était la finale des Bleus. Une coupe du monde sans toi car il me l’interrompt sans agressivité.

 J’ai pas tourner le dos à l’équipe de France. J’ai juste refusé de me manquer de respect à moi-même. J’ai toujours été droit avec ce que je ressens. Et si je devais revivre ce moment, je referais exactement pareil parce que j’ai jamais joué pour être applaudi. J’ai toujours joué en restant fidèle à moi-même. Le studio reste suspendu.

 Hanouna n’a plus rien à ajouter. Benzema regarde le public puis dit simplement : “Ce n’était pas une fuite, c’était une limite. Et cette limite, c’est ce qui m’a permis de rester un homme, pas une image. Silence total, un silence chargé de respect. L’émission vient à peine de démarrer, mais plus rien n’a de légèreté. Karim n’a pas évité le sujet de 2022.

 Il ne s’est pas excusé non plus. Il a répondu franchement et au lieu d’apaiser l’attention, ses paroles la redéfinissent. Anouna sans que le public retien son souffle. L’ambiance ne permet plus l’humour. Alors il insiste plus sérieux, plus profond. Karim, faut qu’on parle d’un truc. Beaucoup de gens me l’ont écrit.

 Pourquoi tu as jamais pris position sur la situation des femmes musulmanes aux France ? Le voile, les interdictions, les discriminations. Tu es issu de cette culture et pourtant tu as toujours gardé le silence. Karim garde la tête haute, il ne sille pas. Il écoute Anouna insiste davantage. Tu vois des jeunes Phil exclus des écoles à cause d’un foulard des femmes insultées en pleine rue. Et toi ? Pas un mot.

Pourquoi ? Ce n’est pas ton combat, c’est trop risqué. Tu protèges ton image ? Dans la salle des murmurent, des regards se croisent, l’air devient plus lourd. Benzema reste impassible. Il ferme les yeux un court instant, respire profondément, puis lève la tête. Il parle calmement. Le silence, ça veut pas dire qu’on s’en fiche.

 Et j’ai jamais voulu utiliser la douleur d’autrui pour attirer l’attention sur moi. Anouna tente de le couper mais c’est pas de toi qu’on parle, c’est pour des femmes. Des femmes comme ta mère, tes sœurs, celles de ton quartier. Benzema hoche lentement la tête puis répond : “Je sais très bien et je sais aussi ce que ça fait de se faire juger pour un foulard.

 Ma mère en portait un, pas pour provoquer, juste pour rester fidèle à ce qu’elle était.” Il marqua un moment de silence et j’ai toujours pensé que le meilleur moyen de les défendre, c’était de pas les mettre en avant, de pas m’en servir pour faire un discours et de jamais croire qu’un mot dit à la télé vaut plus que leur vécu. Anouna baisse un peu les yeux.

Benzema poursuit. Si j’ai jamais parlé, c’est parce que je savais que mes mots seraient utilisés, détournés, instrumentalisés. Et moi, j’ai jamais voulu qu’on me récupère. Être fidèle parfois, c’est choisir de se taire. Il jette un regard à la salle, mais j’ai toujours respecté ces femmes et je les ai toujours soutenes. Un silence force impose.

 Karim reprend cette fois avec plus de fermeté. Et si ce soir je prends la parole, c’est pas parce qu’on m’a attaqué, c’est parce que j’en ai assez qu’on prenne le silence pour un abandon. Le plateau est immobile. Anouna reste muet. Benzema vient de transformer une accusation en hommage discret. Et dans cette suspension, une partie du public se sent soudain représentée, non pas à travers un discours, mais à travers le respect silencieux d’un fils pour sa mère.

L’émission se poursuit, mais l’ambiance n’est plus la même. Depuis qu’il était là, Karim n’a haussé ni le ton, ni les épaules. Il n’a pas esquivé, pas esquissé de défense. Mais chacune de ces réponses désarme les attaques. Hanouna en est conscient. Il sentent aussi que ce moment est rare.

 Alors, il pousse la discussion plus loin encore. Il redresse son micro et prend un ton plus appuyé. Karim, soyons honnête. Tu viens d’un quartier, tu as grandi avec peu, tu connais la galère, les débuts difficiles, la vie avec des fins de mois compliquées. Et pourtant, tu as jamais soutenu un seul mouvement social. Ni les gilets jaunes, ni les profs, ni les soignants, rien.

 Le public ne bronche pas. Les regards restent dû fixés sur Benzema. Anouna continue le ton un peu plus pressant. Un seul mot de toi et tout le monde aurait tendu l’oreille, mais tu as jamais pris position. Tu as oublié d’où tu viens ou bien tu préfères rester au-dessus de tout ça ? Karim fixe Cyril serein.

 Il attend un instant avant de parler puis il répond avec appelomb : “J’ai jamais oublié mes racines, mais j’ai pas envie de devenir le gars qu’on acclame un jour et qu’on insulte le lendemain.” Anouna tente de faire réagir, mais tu as conscience de l’impact que tu as ? Quand des familles n’arrivent plus à finir le mois, tu aurais pu dire quelque chose, un mot.

 Tu comprends ce que ça représente ? Karim’in incline légèrement la tête, pèse ses mots, je comprends évidemment. Je le vis à travers ma famille, mes frères, mes potes, ils sont encore là-bas. Moi, j’ai eu une autre trajectoire. Eux, ils bossent dur tous les jours et c’est justement pour eux que je garde le silence.

 Anouna plisse les yeux. Pour eux, mais en quoi ton silence les aide ? Karim reste calme, pose son regard parce que je refuse de parler à leur place. Je veux pas résumer des années de combat à un tweet ou une phrase et je veux pas qu’on dise Karim est avec eux, donc il est contre les autres.

 Il inspire “Quand tu t’appelles Benzema, chaque mot est interprété. Et j’ai jamais voulu blesser, même sans faire exprès.” Il poursuit. Je suis pas allé sur les plateaux, c’est vrai, mais j’ai contribué à des caisses de grève. J’ai donné à des cantines, j’ai parlé à des gens qu’on n’écoute jamais. Toujours en dehors du bruit, Anouna se tait.

Benzema continue. Le regard ferme. Parfois respecter les gens, c’est pas parler pour eux, c’est les écouter et ne pas vouloir devenir leur emblème. Il se redresse un peu et si certains me trouvent de trop silencieux, je peux le comprendre. Mais je préfère ça plutôt que parler pour être vu. Le silence est total, pas par désintérêt, mais parce que pour la première fois peut-être, chacun saisit la force du silence de Karim.

 Hanouna hésite puis enchaîne avec une autre question plus intime. Karim, tu as grandi dans une famille musulmane. La foi faisait partie de ton quotidien. Et pourtant, tu ne parles jamais de ta religion, jamais un mot sur l’islam, jamais une phrase sur ta foi. Certains pensent que tu te caches, que tu évites le sujet, que tu veux pas choquer.

 Karim reste de marbre. Il ne détourne pas les séeux. Il regarde Cyril puis le public et il répond calmement mais avec conviction je me suis jamais dissimulé mais j’ai toujours protégé ce que j’ai de plus personnel. Ma foi, c’est pas un outil. C’est pas quelque chose à brandir, c’est entre moi et Dieu, pas entre moi et les plateaux.

 Anouna tente de relancer mais tu es un modèle pour des jeunes. Savoir que tu pries, que tu crois, ça pourrait les inspirer. Carry moche la tête doucement peut-être. Mais aujourd’hui, on a vidé la foi de son sens. On l’a transformé en débat et moi je veux pas que ma spiritualité serve à rassurer ou à cliver.

 Il marque un temps quand je prie, c’est dans le calme, sans caméra. Quand je jeûne, c’est pour me reconnecter à mes origines, pas pour faire la une. Le plateau reste figé. Car il me poursuit. J’ai appris que plus une fois est réelle, plus elle est discrète. Et si je ne parle pas de la mienne, c’est pas par peur, c’est par pudeur.

Chez moi, on m’a appris à vivre mes principes, pas à les afficher. Il se redresse légèrement et dans ce monde où tout se montre, garder certaines choses pour soi, c’est une forme de force. Ma foi, elle m’a soutenu quand tout tremblait. Elle m’a construit, mais elle ne m’appartient pas au point de la mettre sur scène.

 Il conclut avec sérénité : “Oui, je suis croyant et oui, je reste discret. C’est ma façon à moi d’être fidèle.” Anouna garde le silence. Mais dans le public, tout le monde a compris. Benzema vient de montrer qu’on peut croire profondément sans avoir besoin de s’exposer. Dans une époque saturé de déclaration, sa discrétion devient une leçon. Le plateau est figé.

Cyril sent bien que Karim ne joue pas un rôle. Il est là, vrai, sans filtre. Mais il lui reste une dernière carte à jouer. Une question que certains murmurent depuis des années, sans jamais la poser frontalement. Karim, tu as gagné énormément d’argent grâce au foot, au contrat, aux marques.

 Mais tuen parles jamais, tu as jamais expliqué ce que tu fais avec. Pourquoi ce silence ? Tu as peur d’être critiqué ? Benzema regarde Hanouna avec calme. Il ne montre ni gêne ni agacement. Sa voix est toujours posée. L’argent, c’est un outil, pas une identité. J’ai eu la chance de très bien gagner ma vie et je l’ai jamais caché.

Mais j’ai jamais voulu que ça devienne ce qui me définit. Anouna reprend plus direct. Mais on vit dans un pays où des gens font la queue pour des colises alimentaires où certains doivent choisir entre payer leurs factures ou nourrir leurs enfants. Et toi, tu es très riche, pourquoi tu ne montres pas ce que tu fais pour aider ? Carim m’acquaisse lentement. Je comprends.

 Mais laisse-moi te dire un truc. Quand tu as grandi avec peu dans une famille nombreuse, tu sais exactement ce que vaut un billet de 10 €. Tu connais la valeur d’un plein d’essence ou d’une facture impayée. Il poursuit. L’argent, je l’ai jamais vu comme un trophée, mais comme une charge. Anouna écoute.

 Benzema continue : “Oui, je partage. Oui, je donne. Mais je le fais sans en faire un spectacle parce que je veux jamais que la personne que j’aide pense que je le fais pour me faire bien voir. J’aide parce que c’est mon devoir parce que j’ai pas oublié, mais j’en parle pas parce qu’on nachète pas la dignité des gens.

” Il se redresse légèrement. Son regard devient plus ferme. J’ai payé des traitements, des loyers, des dettes. J’ai soutenu des écoles, des assauts, des projets que personne ne voyait. Mais je veux pas de reconnaissance pour ça. Je veux juste qu’on comprenne que quand tu donnes, ça vaut que si c’est sincère et discret. Hanouna, reste silencieux car il m’ajoute “Si je parle de mon argent, j’efface ceux qui ont rien.

 Si je me tais, je reste avec eux. Et c’est cette place que je veux garder parce que c’est là que je suis né.” Et j’ai pas oublié, Anouna inspire puis relance une toute dernière question. Tu as une fondation à ton nom, elle existe depuis longtemps mais on n’entend pas parler de ces actions.

 Pas de chiffres, pas d’images, pas de bilan. Certains trouvent ça flou. Tu leur réponds quoi ? Benzema garde le regard tranquille. Je dois rien à personne, mais je me dois à moi-même de faire les choses avec sincérité. Anouna insiste. Mais pourquoi on voit jamais rien ? D’autres sportifs montrent ce qu’ils font. Toi non, Carry Moche la tête.

 Parce que j’ai vu trop de gens faire des dons pour être applaudis et trop peu donné pour faire la vraie différence. Il marque un temps. Ma fondation, elle porte mon nom pas pour décorer, mais pour que je sois impliqué, pas en lumière. Mais dans l’action, Anouna reste silencieux. Karim poursuit. Elle envoie des enfants à l’école. Elle paye des opérations.

 Elle construit des terrains dans des endroits abandonnés. Elle sert pas à faire briller mon image. Elle sert à réparer. Il regarde la salle. Mais je refuse que ses enfants, ses familles deviennent des outils de communication. Je veux qu’il se disent “C’était peut-être Benzema, mais il m’a respecté. Il inspire profondément.

 Je cherche pas les applaudissements pour ce que je fais dans l’ombre. Je veux juste que ce que j’aide n’aiit jamais honte, qu’il se sentent considérés, jamais utilisé pour ma réputation. Anouna ne dit rien. Karim conclut, “être transparent, c’est pas tout montrer, c’est ne jamais mentir. Et moi, j’ai jamais triché.

 L’échange touche à sa fin.” Mais Cyril a gardé une toute dernière question, celle que les passionnés de football évoquent. Encore Karim, tu as marqué l’histoire du foot, personne ne peut le contester, mais tu as jamais vraiment pris un brassard. Tu as pas souvent eu l’étiquette de leader. Certains disent que tu as manqué ce rôle.

 Tu en penses quoi ? Benema esquisse un sourire. J’ai jamais eu besoin de crier pour qu’on m’écoute. J’ai toujours préféré faire être là au bon moment, marqué quand il fallait. Rassuré par l’exemple, pas par les mots. Il ajoute “On peut mener sans discours. On peut être un modèle en restant discret par la rigueur, par l’humilité. Il regarde la salle.

 J’ai jamais voulu qu’on dise il parle. Fort. J’ai voulu qu’on se dise il n’a jamais abandonné.” Silence dans le public. Même Hanouna semble ému. Karim a répondu à tout sans détour, pas pour convaincre, juste pour rester fidèle à ce qu’il est. Puis il se lève, pas pour marquer une scène. Juste comme on termine une conversation sincère, il salue du regard et quitte le plateau sans musique, sans applaudissement, sans chercher à briller.

 Et ce soir-là, sur un plateau où les gens la voix pour être écouté, un homme a parlé doucement et il a dit : “Plus que tous les autres !