Sa femme entrait au bloc — et lui se fiançait avec sa maîtresse devant un père choqué…

Une urgence en pleine nuit au centre hospitalier de Saint-Éignan aurait dû être un incident de plus, un simple cas de routine jusqu’à ce qu’une femme enceinte dans un état critique soit admise en trombe au bloc opératoire. Son mari, lui était introuvable. Et pour cause, il se trouvait précisément dans le hall de l’hôpital, un genou à terre en train de demander sa maîtresse en mariage sous le regard médusé du personnel soignant et des autres patients.

 Il s’imaginait que son geste passerait inaperçu. Il pensait que ce moment volé resterait secret, mais il était à milieu de se douter que le père de sa femme venait de passer les portes, assistant à chaque instant de cette trahison monumentale. Ce qui va suivre est une déflagration où se mêle la culpabilité, le pouvoir et la quête de justice d’une intensité dépassant toute attente.

La première vague de douleur submergea Chloé du bois avec une telle violence qu’elle crut sentir des mains invisibles ordres les entrailles pour en expulser l’univers entier. Elle se cramponna au plan de travail de la cuisine de sa maison de campagne en Provence, tentant de trouver un appui, mais ses jambes flanchèrent avant qu’elle ait pu reprendre son souffle.

Une chaleur liquide se propagea entre ses cuisses. En baissant les yeux, elle vit une tache d’un rouge profond s’étaler à une vitesse effrayante sur les tomettes anciennes. Son souffle se coinça dans sa gorge. Les bébés ! Le cri monta son esprit silencieux mais assourdissant. D’une main tremblante, elle caressa son ventre tandis que l’autre cherchait frénétiquement son téléphone.

Elle appela Léo Bernard sans attendre. Le téléphone sonna. Une fois, deux fois, cinq fois. Le silence, elle rappela. Rien. Sa vue se voilà, un mélange de douleur et de panique pure, alors qu’elle laissait échapper une prière muette, espérant contre tout espoir qu’il puisse l’entendre. Ses doigts moîes glissèrent sur l’écran tactile au moment où une nouvelle lame de souffrance la transperça.

 Plus acérée, plus profonde encore. Une tentative pour se relever ce soldat par un échec. Elle s’effondra, ses mains rencontrant la flaque de son propre sang. Par instinct, elle se replia sur elle-même, un geste dérisoire pour protéger son ventre alors que des spasmes contre nature la secouait. Son cœur battait à un rythme effrainé, mais sa respiration se faisait de plus en plus faible.

 Rassemblant ses dernières forces, elle réussit à saisir son téléphone et à composer le numéro des urgences. D’une voix brisée, elle expliqua à l’opérateur qu’elle était enceinte, qu’elle perdait énormément de sang. L’attente qui suivit jusqu’au son lointain et salvateur des sirènes lui parut une éternité. Lorsque les secours arrivèrent, elle était secouée de tremblements incontrôlables, à moitié consciente, incapable d’articuler un mot.

 On laïsa sur un brancard, ses mains agrippant le vide, comme à la recherche de celui qui aurait dû être à ses côtés. Dans l’ambulance, le monde extérieur devint un caléidoscope de lumière stroboscopique et d’ordre lancé d’une voie pressante. Un secouriste plaqua un masque à oxygène sur son visage tandis qu’un autre surveillait les moniteurs fétau dont les bips arythmiques scandaient un sinistre compte à rebour.

Chloé était prisonnière de ce vacarme. Elle voulut demander si ces bébés allaient bien mais sa question se mua en un râ inaudible. Le secouriste lui répondit avec une fermeté douce, l’exhortant à rester consciente, à respirer, à s’accrocher. Chloé luta, mais chaque contraction la faisait se cambrer de douleur.

L’équipe médicale s’afférait autour d’elle, posant des perfusions, réglant l’oxygène et grenant des données médicales qu’elle ne pouvait plus déchiffrer. Le regard perdu vers le plafond de l’ambulance, elle voyait défiler les lumières de la ville, fragment d’un monde qui lui échappait. Au moment où l’ambulance négocia un virage serré vers l’entrée de l’hôpital, Chloé fit un effort surhumain pour redresser la tête.

 Une scène à l’extérieur captacillante. L’enseigne étincelante de l’hôtel le Grand Duc, juste en face. Des silhouettes élégantes sortaient de l’établissement, baigné d’une lumière dorée comme des acteurs d’une autre pièce, d’une autre vie. L’un de lui était familier, grand, les épaules larges, une démarche pleine de cette assurance qu’il avait autrefois séduite.

Léo, son époux. Un sanglot la secoua. Elle leva une main tremblante vers la petite vitre de la portière. Elle chuchota son nom, un son étouffé par le masque. À son bras, une femme aux cheveux impeccables est vêtue d’une robe moulante. Manon le roi, la femme qu’elle avait soupçonné puis tenté d’effacer de ses pensées. Il riait.

 Léo se pencha vers Manon pour lui glisser un mot à l’oreille. Cette image la dévasta plus sûrement que la douleur physique. Des larmes brûlantes inondèrent son visage. Elle tenta de se redresser mais le secouriste la main doucement allongé, lui répétant de ne pas bouger, qu’ils arrivaient, que ses bébés comptaient sur son calme.

 Sa voix lui parvenait assourdie comme à travers une épaisse couche d’eau. Une dernière fois, elle leva la main en direction de l’hôtel, mais le secouriste, croyant qu’elle désignait l’hôpital, la rassura. L’aide était là, toute proche. Chloé sentit ses forces l’abandonner. La trahison qu’elle pressentait depuis des mois n’était plus une angoisse diffuse.

C’était une certitude éclatante qui se tenait sous l’ vent d’un hôtel de luxe pendant qu’elle se vidait de son sang dans une ambulance, sa vie et celle de ses enfants ne tenant qu’à un fil. Les portes de l’hôpital s’ouvrirent à la volée pour laisser passer le brancard. Médecins et infirmiers se précipitèrent, déchiffrant avec une tension palpable les données des moniteurs.

La vision de Chloé se brouillait, alternant entre des moments de lucidité et des abîmes d’obscurité. Les néons du plafond formaient une perspective fuyante, un tunnel infini menant vers le bloc opératoire. Une infirmière ajusta un brassard à son bras, son visage se crispant à la lecture des résultats. On lui remit son masque à oxygène tandis que des ordres fusaient dans le couloir.

Le monde tanga lorsque le brancard accéléra. Sur un écran, les battements de cœur de ces bébés dessinaient des courbes affolées terrifiantes. Une nouvelle contraction la plia en deux. Elle crut crier, mais sa gorge était trop nouée pour en être sûr. Un médecin se pencha sur elle, lui demandant si elle l’entendait.

Elle esquissa un signe de tête. Il lui expliqua d’une voix rapide qu’elle perdait trop de sang, qu’une intervention chirurgicale d’urgence était indispensable. Elle voulut l’interroger sur ses bébés, mais il l’enjoignit de tenir bon, de rester parmi eux. Ses paupières s’alourdirent mais elle lutta pour les garder ouvertes.

Elle voulait revoir ses enfants. Elle voulait voir les haut apparaître, lui prouver qu’elle n’était pas seule. Elle voulait tant de choses qui lui semblaient désormais hors d’atteinte. Le brancard heurta violemment les portes battantes de l’aile chirurgicale. Le choc la ramena à une conscience douloureuse. Au-dessus des portes, une inscription lumineuse, salle d’opération.

Des infirmières réclamaient du sang. Quelqu’un décompontait son pot à voix haute. Elle sentit qu’elle allait de nouveau sombrer, ses membres inertes, sa poitrine oppressée. Elle s’agripa au drap comme si ce simple geste pouvait la retenir à la vie, ne serait ce que pour une inspiration de plus.

 Une infirmière lui posa une main sur le bras, lui murmurant qu’elle était courageuse, qu’il ferait tout pour la sauver, elle et ses bébés. La dernière image qui s’imprima sur sa rétine fut la lumière crue et aveuglante du bloc opératoire alors que les portes s’ouvraient. Le brancard fut poussé dans cette clarté glaciale. Les médecins lancèrent clair, un balai de geste précis et urgent.

 Puis les portes se refermèrent avec un bruit sec et métallique qui se propagea dans le silence du couloir. Au restaurant de l’hôtel le Grand Duc, l’atmosphère était feutrée, baignée d’une lumière embrée, bercé par une musique discrète et le teintement cristallin des vers. Léo Bernard occupait une table dans un coin, choisie pour sa tranquillité et son raffinement.

Confortablement installé, il affichait l’assurance d’un homme maître de son destin. Face à lui, Manon le roi faisait délicatement tourner un verre de vin blanc, un sourire de triomphe sur les lèvres. Entre flottait une tension faite de séduction et d’égoïsme à des années lumières du drame qui se jouait à quelques kilomètres de là.

 Léo prit son téléphone non pour consulter sa messagerie mais pour le réduire au silence. D’un geste du pouce, il l’éteignit. À peine l’écran devenut noir, l’appareil vibra de nouveau dans sa main avec une insistance quasi organique. Léo soupira, posa le téléphone écran contre table et lâcha que les gens devraient apprendre le respect de la vie privée.

 Manon l’observait d’un air entendu, ses yeux brillant d’une douceur calculatrice. “C’est encore elle ?” demanda-t-elle sur un ton faussement léger. Sans qu’il s’en aperçoive, le téléphone de Léo s’alluma de nouveau. Sur l’écran, un appel du centre hospitalier de Saint-Éignan avec l’icône rouge d’urgence qui aurait pétrifié n’importe quel autre mari.

 Il se contenta de l’éloigner pour qu’il ne heurte pas les couverts. Au même moment, dans un couloir du centre hospitalier, une infirmière tenait le dossier de Chloé, les mains moites. Appels à son mari. Sans réponse. Sa collègue secoua la tête. Dépité. Il nous faut son autorisation, sinon il faudra passer autre. L’urgence de leur propos se perdait dans les couloirs sans jamais atteindre son destinataire.

Chloé, inconsciente, lutit pour sa vie dans une chambre voisine, les moniteurs affichant des signaux de plus en plus faibles. À l’hôtel, Manon posa son verre. Son expression s’était tendue. Léo, dit-elle. J’ai vu un nom s’afficher. Saintignant. Ce n’est pas n’importe qui. Une pointe d’inquiétude perçait dans sa voix.

 Elle était calculatrice mais pas stupide. La mâchoire de Léo se crispa. Il saisit son téléphone découvrant la litanie des appels manqués. Le nom de l’hôpital revenait sans cesse, flanqué du symbole rouge. Il compit parfaitement, mais son visage ne trahit aucune émotion, sinon de l’agacement. C’est sa manière d’attirer l’attention, dit-il malgré un éclair d’anxiété dans le regard.

Si c’était grave, il gérerait. Ce soir, je ne la laisserai pas gâcher notre moment. Manon le dévisagea, se demandant comment un homme aussi détaché pouvait prétendre aimer qui que ce soit. Mais son ambition prima et elle se tue. À l’hôpital, un médecin sortit des urgences. Il nous faut une autorisation pour une procédure à haut risque.

 Les bébés sont en détresse. L’état de la mère se dégrade. Une infirmière lui montra le téléphone. On l’a appelé sans cesse, docteur. Le médecin ferma les yeux un instant. Notez tout. On y va avec ou sans lui. À l’hôtel, le téléphone de Léo s’illumina de nouveau. Manon vit distinctement le nom de l’hôpital. Une lueur d’humanité s’éveilla en elle.

“Léo”, murmura-t-elle, “tuais peut-être répondre.” Il prit le téléphone, son pouce hésitant sur l’icône verte. Il visualisa Chloé, les infirmières, le pire scénario. Il laissa échapper un souffle lent. Puis, sans plus d’hésitation, il appuya sur l’icône rouge. L’appel fut coupé net.

 Un silence pesant s’installa entre eux. Le monde revint à Chloé par bribe. Un son continu puis un bip régulier mais ératique. Les moniteurs. Elle tenta de lever la main. Une masse inerte. Ses paupières s’entrouvrirent sur une lumière crue, un plafond inconnu. L’odeur d’antiseptique. Puis la douleur sourde d’abord, puis aigue, une vague qui lui coupa le souffle.

 Une infirmière se pencha sur elle. Chloé, vous m’entendez ? Elle cligna des yeux. Vous perdez beaucoup de sang. On vous prépare pour le bloc. Accrochez-vous. Chloé forma le mot Marie sur ses lèvres. L’infirmière marqua une pause infime mais révélatrice. On essaie de le joindre. On n’arrête pas d’appeler. Non. La vérité la frappa de plein fouet.

Il n’était pas là. Il n’avait pas répondu, il n’était pas venu. Cette douleur familière, insidieuse la submergea. Les nuits solitaires, les excuses, son indifférence grandissante. Le moniteur s’emballa. L’infirmière appela à l’aide. Un médecin arriva. Rythme cardiaque instable. Les cœurs des bébés battaient une danse et freiné sur l’écran.

Il rentrait tard, une odeur de parfum étranger sur lui. Le médecin lui posa une main sur l’épaule. Chloé, restez avec nous. On vous emmène au bloc. Sa voix était ferme mais compatissante. Mes bébés, murmura-t-elle. Sauvez-les. On le fera. Mais laissez-nous vous aider. Son regard cherchait la porte, espérant un miracle.

 Elle l’imaginait, repentant, pleurait. Mais la porte resta close. On n’arrive pas à joindre votre mari, répéta l’infirmière. Chloé à qui est ne viendrait pas. Ni pour elle, ni pour eux. Le médecin donna le signal. On y va. Sa tension chute. Le brancard fut poussé. Un masque s’approcha de son visage. Ça va vous aider. Reposez-vous.

Elle sentit ses esprits l’abandonner. puis le néant. Les portes automatiques du centre hospitalier de Saint-Ég s’ouvrirent sur Léo Bernard qui entra avec la nonchalance d’un homme pour qui l’urgence est un concept abstrait. Une main dans la poche, l’autre autour de la taille de Manon le roi.

 L’infirmière de l’accueil épuisée leva les yeux. C’est Léo Bernard. Je viens signer pour une opération. L’infirmière déconcertée lui tendit un formulaire. Votre femme est dans un état critique. On a essayé de vous joindre. Léo signa sans un regard pour le document. Oui, oui, montrez-moi où. Manon, mal à l’aise, observait la scène.

 Chloé s’en sortira. Elle s’en sort toujours. C’est une comédienne. Il posa le formulaire et entraîna Manon vers les sièges comme on attendrait sa table au restaurant. Léo, je suis inquiète. Il sourit avec des dents et sortit un écrin de sa poche. Tu n’as pas de raison. Il l’ouvrit. Le souffle de Manon se coupa. Léo, qu’est-ce que tu fais ? Il se mit face à elle. Manon, cette soirée est la nôtre.

Rien ne la gâchera. Mais ta femme, mon mariage est fini. Il est temps de construire notre avenir. Il posa un genou à terre. Le geste ailleurs aurait été romantique. Ici, il était obè. Léo, pas ici, supplia. Si ici pour te prouver que rien ne compte plus que nous. La bague, un diamant énorme, éteint cela. Le personnel s’arrêta médusé.

Un agent de sécurité, un médecin, tous figés. Léo la fixa. Dis oui. Un silence de mort tomba. Léo, je Elle n’acheva pas sa phrase. L’instant était suspendu, grotesque et sur le point d’exploser. Jean Dubois entra dans l’hôpital d’un pas rapide, sa valise à la main. Il arrivait de l’aéroport, alerté par un message vocal alarmant, Chloé en chirurgie d’urgence.

 Son état se dégradait. Son regard balaya le hall et il s’y mobilisa. La scène était surréaliste. Un homme à genoux, une bague à la main dans une salle d’attente d’hôpital. Cet homme, il le reconnut. Léo Bernard, son gendre. Celui qui aurait dû veiller sur sa fille. Un froid polaire envahent. Ses doigts se crispèrent sur la poignée de sa valise.

Manon le roi face à Léo semblait partagé entre la joie et la gêne. Un chuchotement parcourut l’allôle. Jean posa sa valise et s’avança. Léo ne le vit pas. Manon si. Son sourire s’effaça. Elle recula. Léo intrigué se releva. En voyant Jean, il blémit. La voix de Jean tomba lourde menace. Ma fille est à l’étage.

Elle se bat pour vivre. Je ne commence à Léo et c’est ce que tu fais poursuivit Jean. Sa voix basse m tranchante dans un hôpital pendant qu’elle se vide de son sang. Jean je ne voulais pas. Tu ne voulais pas quoi ? L’abandonner ? Ignorit ses appels, laissé crever seul. L’adolescent qui filmait hésita. Manon Balbucia, on ne savait pas qu’elle. Le regard de Jean l’affigea.

Vous en saviez assez. À ce moment, l’interphone cracha urgence. Salle d’opération 3. J’en ferma les yeux. Salle d’opération 3. La salle de Chloé. Quand il les rouvrit, sa fureur avait fait place à une détermination de fer. Il tourna le dos et se dirigea vers les ascenseurs, laissant les haut pétrifier. Jean du bois fonça dans le couloir.

Il trouva une infirmière. M du bois, le docteur Morau vous attend. Le docteur Stéphane Morau tenait le dossier de Chloé. M du bois. Votre fille est dans un état critique. Hémorragie massive. On a dû opérer sur le champ. La vérité, docteur, ses chances ténée plus tard, on a essayé de joindre son mari sans succès. Il n’a jamais répondu.

Le silence du médecin en disait long. L’infirmière ajouta : “Chaque appel a été consigné, monsieur.” J’en sentis la rage montée. Chloé avait été consciente de son abandon. Montrez-moi les appels”, ordonnat-il. Le moniteur afficha la liste 20h13 20h18 20h21. Une litanie d’appels ignoré et la vidéo surveillance.

L’agent Nicolas Lefèvre afficha les images. Léo entrant non chalam. Léo signant sans lire. Léo à genoux la bague à la main. Jean regarda impassible. Le silence était total. La cruauté de l’acte était flagrante. Sa voix était un murmure glacial. Il ne l’approchera pas. Ni cet étage, ni le bloc, ni même la salle d’attente.

C’est clair, Nicolas acquissa. Sur ma parole, M bois. Les yeux de Jean s’étaient durcis. Il n’était plus seulement un père. Il était un justicier. Léo tenta de prendre l’ascenseur, mais Nicolas Lefèvre lui barra la route. Interdit de monter. C’est ma femme, pas ce soir. Ordre de M. Du bois. Il croit me commander ? Oui.

 Et moi aussi. N’insistez pas. Jean appela son avocat. Philippe, c’est Jean. Je ne lui parlerai pas, mais il n’approchera plus ma fille. Il raccrocha. En bas, Léo tourner en rond. Philippe Girard arriva, rejoignit Jean. L’équipe allait relever d’appel et la vidéo. Il tendit un dossier. La demande. Les euros d’attaches correspondent.

Il a ignoré le dernier appel pour faire sa demande. Ça suffira dit Jean. Ça le ruinera financièrement, publiquement, légalement. Un tribunal sera sans pitié. Parfait. Prochaine étape, les témoignages. Les infirmières, le vigile, l’ado qui a filmé, tous sont d’accord. Récupérez tout. Jean se posta devant la porte du bloc.

 Il sentait la présence de Chloé. Il posa la main sur le mur. Il ne laisserait pas tomber. Son chagrin sea en résolution. Il la protégerait, il la défendrait, il se battrait. Le couloir devant la salle d’opération 3 était plongé dans un silence angoissant. J’en avais pas bougé. Le docteur Morau sortit, le masque baissé. Il regarda Jean. Elle est vivante.

Et les bébés aussi. Jean failli s’effondrer. Dieu merci, murmura-t-il. C’était limite, très limite. Elle est stable mais faible. Les bébés sont fragiles mais respire seul. Léo apparut, les rentrre fureur et panique. Des nouvelles de ma femme. L’opération est finie. J’ai le droit de savoir. Nicolas le fèvre s’interposa.

Vous ne passez pas. Je suis son mari. Jean se tourna vers lui. Tu as perdu ce droit ce soir. Le docteur Morau ajouta : “Madame Bernard est stable, c’est tout.” Léo voulut forcer le passage. Nicolas le repoussa. J’en sortis un dossier. Moi, il lui montra un document. Procuration médicale. Léo Blemmi. Tu ne peux pas faire ça.

 Je peux et je l’ai fait. Tu n’as plus aucun droit sur Chloé ou les bébés. Tu y as renoncé en l’abandonnant. Manon, honteuse détourna les yeux. Léo était sans voix. M du bois, on la transfère en salle de réveil, dit le médecin. J’en suis. Léo tenta de les suivre. Nicolas le bloqua. Ne compliquez pas les choses. Léo était figé, impuissant.

Jean entra dans la salle de réveil. La porte se referma. La nouvelle explosa avant l’aube portée par la vidéo de l’adolescent. Léo à genou devant Manon. Son téléphone vibrait de messages furieux de ses collaborateurs. Il regardait et bêt s’effondrait sur l’écran. Manon à côté était anéanti. La bague à son doigt semblait la brûler.

Léo, c’est une catastrophe sanglota elle. Je sais. Pendant ce temps, Jean et son avocat Philippe Girard étaient en réunion. On a tout dit Philippe. Plainte pour abandon, cruauté, négligence. Jean, imperturbable ordonna lançait tout. Il pa. En bas, les journalistes s’étaient massés. Ils bombardèrent les haut de question.

 Avez-vous demandé votre maîtresse en mariage pendant que votre femme se mourait ? Il tenta de fuir. Foutez-moi la paix. Jean apparut en haut des marches. Non, tu avais ce droit. Tu l’as bafoué. Il se posta devant Léo. Maintenant, tu sors. Il fit un signe à Nicolas. Raccompagnez-le. Léo fut expulsé sous les flashes des appareils photo.

 Dehors, c’était la curée. Les camions des chaînes de télévision étaient là. À l’intérieur, j’en observais. Le monde connaissait la vérité et ce n’était qu’un début. Chloé émergea lentement du brouillard. Elle ouvrit les yeux sur le visage de son père Jean. Il avait vieilli de 10 ans en une nuit. Chloé, murmura-t-il. Ma chérie, tu es revenu ? Papa, ne parle pas. Repose-toi.

Tu es sauve. Les bébés aussi. Tu as gagné. Les larmes coulèrent. Jean lui serra la main. Tu n’es plus seul. Je suis là. Une infirmière entra. Tout va bien Chloé. Les bébés bientôt. Ils sont en néonatologie. Des petits guerriers. Quand l’infirmière fut partie, j’emposa un document sur le lit. J’attendais ton réveil.

C’est le document qui retire à Léo tout droit sur toi et les bébés. Séparation, protection des biens, tutelle. Déjà, il a tout perdu en t’abandonnant. Chloé prit le stylo que son père lui tendait. Sa main tremblait mais elle signa. Un poids immense la quitta. C’était la fin d’un chapitre, le début d’un autre.

 Elle s’adsa et respira, presque en paix. Quelques heures plus tard, on la conduisit au service de néonatologie. On déposa dans ses bras deux petits êtres enmaillotés. Chloé pleura des larmes de soulagement cette fois. Elle les serra contre elle, leur chaleur la réconfortant. C’était pour eux qu’elle s’était battue. Jean derrière elle posa les mains sur ses épaules.

 On dirait toi à la naissance. On a réussi papa soufflaté elle. Oui, tu as réussi. Tu t’es battu. L’ombre de Léo s’était dissipée. Le jour de sa sortie, le soleil brillait. Jean l’aida à franchir les portes. Les journalistes étaient là mais à distance. La vision de Chloé, fragile mais digne, avec ses enfants dans les bras, imposa le respect. Elle respira l’air frais.

Prête ? Demanda son père. Oui, plus que jamais. Ils s’avançent ensemble, tournant le dos à l’hôpital et à la nuit qu’il renfermait.