Le Retour Exigeant de Malika Benjelloun : Un Test Crucial de Niveau Professionnel pour les Académiciens

Le lundi 8 décembre 2025, le Château de la Star Academy a été le théâtre d’un événement à la fois inattendu et hautement symbolique : le retour de Malika Benjelloun, figure emblématique et ancienne professeure de danse du programme. Son apparition, loin d’être une simple visite de courtoisie, s’inscrivait dans le cadre d’une semaine décisive où les enjeux sont montés d’un cran. Les élèves restants, galvanisés par l’entrée récente d’Ambre dans le top 3 et préoccupés par les nominations de Léo et Théo, jouent désormais bien plus qu’une simple place, ils se battent pour intégrer la prestigieuse tournée. C’est pour encadrer ces évaluations cruciales, où la danse est mise à l’honneur, que Malika est venue imposer la rigueur et l’exigence du monde professionnel.

Dès son arrivée, l’ambiance a changé. L’experte, qui a formé des artistes aujourd’hui reconnus tels que Pierre Garnier, Héléna, Marine ou encore Charles Doré, a immédiatement rappelé aux académiciens le niveau d’excellence qu’ils devront maintenir sur scène. Son regard, fort de sa connaissance parfaite de la Star Ac et de ses standards, est un baromètre incontournable de la qualité des performances. L’actuel professeur de danse, Jonathan Jeanvrin, l’a d’ailleurs accueillie avec enthousiasme, soulignant l’opportunité unique pour les élèves de bénéficier de ses conseils précieux et de son expérience du “niveau d’exigence” du télé-crochet.

Malika Benjelloun a rapidement annoncé la couleur, définissant son rôle bien au-delà de celui d’une simple observatrice de pas de danse. Elle est venue juger la “méthode de travail” des élèves, leur “endurance” et, surtout, leur “capacité d’adaptation”. Ces critères sont, selon elle, “essentiels” pour affronter la réalité trépidante d’une tournée où “tout va très vite” et où les conditions de performance sont constamment changeantes. Elle cherchait à identifier ceux qui possèdent la résilience nécessaire pour exceller dans un environnement professionnel implacable.

Après seulement une heure d’observation attentive des répétitions et des chorégraphies préparées par les candidats, Malika a pointé du doigt un défaut commun et fondamental chez plusieurs d’entre eux : le manque de relâchement. “Vous êtes trop crispé,” a-t-elle déclaré avec franchise, exhortant les élèves à prendre “le temps de respirer.” Ce conseil, en apparence trivial, est en réalité une clé de voûte de la performance scénique : il faut “respirer pour ne pas subir la chorégraphie.” Une chorégraphie subie est une chorégraphie dénuée d’émotion et de contrôle, marquant la limite entre l’amateurisme et le professionnalisme.

L’ancienne professeure a ensuite distillé une série de rappels cruciaux, fruits de son expérience. Elle a insisté sur l’importance d’une “présence” immédiate dès l’entrée dans la salle – ou sur scène – signalant que l’artiste doit capter l’attention avant même le début de la performance. L’écoute des “temps musicaux” et la nécessité d’”éviter absolument les trous de mémoire” ont complété cette liste d’exigences techniques.

Le moment fort, et sans doute le conseil le plus précieux de cette séance, fut la recommandation de Malika concernant la gestion de l’erreur sur scène. Un moment d’égarement ou un pas manqué, inévitable dans le stress du direct et des tournées, ne doit jamais se traduire par une défaillance de la performance globale. “S’il y a une erreur, pas dans le visage, ce n’est pas grave,” a-t-elle conseillé, prônant l’art de la dissimulation : “Partez en improvisation mais masquez-le.” Elle a ensuite défini le véritable public à tromper, celui dont l’œil ne doit jamais déceler la faute : “Jonathan et moi, on le verra car on connaît la chorée. Mais Michael, s’il vous plaît, il ne doit pas le voir.”

Le “secret” de Malika Benjelloun pour échapper aux remarques souvent cinglantes du directeur, Michael Goldman, est un véritable mantra professionnel : “sourire, rester dans le personnage et improviser intelligemment.” C’est un conseil qui transcende la danse pour toucher à la psychologie de la scène, apprenant aux élèves à transformer l’erreur en une partie intégrante, et indétectable, du spectacle.

Le retour de Malika Benjelloun a ainsi injecté au Château un vent à la fois de rigueur professionnelle et de nostalgie bienvenue, rappelant aux élèves l’héritage et la lignée d’artistes qu’ils s’apprêtent à rejoindre. Pour les candidats, cette intervention représente une opportunité en or d’affiner leur art quelques heures seulement avant des évaluations capitales. C’est un test intense qui leur rappelle que le chemin vers la tournée ne se fait pas sans une exigence de soi frôlant la perfection, sous l’œil vigilant d’une experte qui connaît le prix de l’excellence.