Sylvie Vartan continue de critiquer ouvertement Laeticia Hallyday après le décès de Johnny.

Je ne peux pas imaginer que Johnny a pu renier son propre sang. Je suis obligé de dire ma vérité quelque part et de rétablir aussi l’image de Johnny parce que quelque part on le salie. À ans, Sylvie Vartan vient de balancer ce que tout le monde attendait depuis des années. La première épouse de Johnny Halliday, celle qui a partagé 15 ans de sa vie avec le Taouier, celle qui lui a donné son fils David, vient de sortir du silence.

 Et cette fois, pas de diplomatie, pas de phrase évasives. Sylvie Vartan a décidé de dire ce qu’elle pense vraiment de Latitia Holiday. Devant les caméras, elle refuse catégoriquement de parler d’elle. Joker, un mot sec sans appel qui en dit plus long que n’importe quel discours. Mais ce silence apparent cache en réalité des années de tension, de pic déguisé et de guerre froide entre les deux femmes qui ont marqué la vie de Johnny.

 Car derrière les sourires de façade et les hommages publics, Sylvie Vartan n’a jamais digéré ce qui s’est passé après la mort du rockur, le testament qui a déshérité son fils David, les expositions qu’elle refuse de visiter, les projets auxquels elle s’oppose farouchement. Tout ça c’est l’histoire d’une femme qui ne pardonne pas.

 À ans après avoir fait ses adieux à la scène en janvier, Sylvie Vartan a décidé qu’il était temps de dire sa vérité. Et ce qu’elle révèle sur Latitia va bien au-delà de ce que vous imaginez. Pour comprendre pourquoi Sylvie Vartan refuse aujourd’hui de prononcer le nom de Latitia, il faut remonter au 5 décembre 2017.

 Ce jour-là, Johnny Halliday s’éteint dans sa résidence de Marne la Coquette dans les haut de scène, entouré de Latitia et de leurs deux filles Jade et Joy. Le choc est immense pour toute la France mais quelques semaines plus tard, un deuxième coup de tonner secoue le pays. Le testament de Johnny rédigé en Californie selon les lois américaines, exclut totalement David et Laura de l’héritage.

Tout va à l’Aticia. Les biens immobiliers, les droits d’auteur, les royalty, les objets personnels. David et Laura se retrouvent avec rien. Sylvie Vartan apprend la nouvelle comme tout le monde par les médias et immédiatement elle sait que quelque chose ne tourne pas rond. Johnny déshéritait son fils David, l’homme avec qui il avait une relation si forte, si complice, le fils qui avait marché dans ses pas, qui était devenu musicien à son tour, qui portait fièrement son nom.

 C’est inimaginable pour elle. Johnny n’était pas l’homme que l’on veut bien dépeindre. Malgré tout ce que l’on peut dire, malgré le courage qu’il avait, je pense que c’est quelqu’un qui aimait ce qu’il faisait. Ces mots, Sylvie les prononce avec conviction. Elle refuse la version officielle dans les jours qui suivent. Alors que la France pleure son idole, Sylvie Vartan prend position publiquement.

 Elle ne peut pas rester silencieuse face à ce qu’elle considère comme une injustice monumentale. J’ai beaucoup de mal à croire que l’homme que j’ai connu aimait follement et pu réécrire son histoire, renier son sang et son histoire en déshéritant et en ne donnant pas le droit moral à ses enfants. Ces mots prononcés sur le plateau du journal de France I font l’effet d’une bombe.

 Sylvie Vartan, habituellement si discrète sur sa vie privée, vient d’accuser implicitement Latitia d’avoir manipulé Johnny. L’attaque ne s’arrête pas là. Sylvie développe sa pensée et affirme que ce testament ne peut pas être l’œuvre de Johnny. Pour elle, quelqu’un d’autre tire les ficelles. Quelqu’un qui avait intérêt à écarter les enfants du premier lit.

 Elle ne nomme personne directement, mais tout le monde comprend de qui elle parle. jugeant inimaginable leeniement de leur fils David, écarté du testament du Taolier, tout comme sa petite sœur Laura Smet, Sylvie Vartan invoque la thèse selon laquelle le dernier testament de Johnny Holiday ne serait pas l’œuvre du chanteur, mais de qui alors ? La prudence de Sylvie est calculée.

 Elle ne veut pas s’exposer à des poursuites judiciaires. Elle attend que la justice fasse la lumière sur ce délicat dossier. Mais son message est clair. Ce testament empe la manipulation et la personne qui en bénéficie le plus, c’est Latitia. Dès cet instant, la guerre est déclarée entre les deux femmes. Même si elles ne se parlent jamais directement, même si elles évitent soigneusement de se croiser, elles savent qu’elles sont devenues ennemies.

 Sylvie s’est rangé du côté de son fils David et de Laura. Au Latitia défend bec et ongle le testament qui fait d’elle l’héritière universelle. Entre elles, il n’y aura pas de réconciliation possible. En février quelques mois après la mort de Johnny, Nathalie Bay et Sylvie Vartan s’prennent durement à Latitia dans la presse. Nathalie Bay, la mère de Laura, s’exprime dans le Figaro avec une violence rare.

 Toute la famille Boudou est citée sur le testament jusqu’aux frères que Johnny ne supportait pas tandis que David et Laura, artistes même, se voient refuser ne serait-ce que le droit d’écouter le projet d’album poste de leur père. L’actrice affirme que les aînés sont niés dans leur filiation artistique et que ce refus est reçu comme une vraie douleur et une grande injustice.

 Sylvie Vartan abonde dans le même sens. Elle ne comprend pas qu’on puisse traiter ainsi les enfants de Johnny, surtout David, son fils à elle, celui qu’elle a élevé, celui qu’elle a vu grandir dans l’ombre et la lumière de son père. Voir son enfant écarté, humilié publiquement, traîné devant les tribunaux pour réclamer ce qui lui revient de droit, c’est insupportable pour une mère.

 Alors Sylvie se bat. Elle utilise sa notoriété, son image, sa voix pour soutenir David et Laura. Elle devient leur porte-parole officieux, celle qui ose dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Latitia, de son côté, ne reste pas les bras croisés. En octobre 2018, elle accorde une interview à Paris Match où elle règle ses comptes avec Sylvie Vartan et Nathalie Bay.

 Elle parle d’un homme qu’elle a connu il y a ans et Nathalie il y a trent ans. Ce n’était pas celui avec lequel j’ai vécu ans et qui est parti heureux. Un homme change avec le temps. La contre-attaque est singlante. Latitia sous-entend que Sylvie ne connaissait plus vraiment Johnny, que le rockur avait évolué, changé et que seule elle, Latitia, savait qui il était vraiment dans ces dernières années.

 Sur l’affaire du testament, Latitia réaffirme que Johnny avait protégé ses aînés de son vivant par des donations et que son choix relève de la liberté. Dire que mon homme pouvait être manipulé, c’est mal le connaître. On l’a fait passer pour un homme sous influence. C’est absurde. Ces mots visent directement Sylvie Vartan et sa théorie de la manipulation.

 Latitia défend son territoire, son statut de veuve légitime, son droit à hériter. Elle refuse d’être présentée comme une manipulatrice qui aurait profité d’un homme affaibli par la maladie. Mais Sylvie Vart ne se laisse pas intimider. Elle continue de faire entendre sa voix, de soutenir son fils, de critiquer ouvertement les choix de Latitia.

 et ces critiques prennent des formes variées. Parfois c’est frontal, parfois c’est plus subtil, mais le message est toujours le même. Sylvie Vartan refuse la version officielle de l’histoire. Elle refuse que Johnny soit réduit à ce que Latitia veut montrer de lui. Elle refuse surtout que ses enfants soient effacés de sa mémoire.

 En septembre 2021, une grande cérémonie d’hommage est organisée pour Johnny Holiday. L’esplanade de Bercy est rebaptisée esplanade Johnny Holiday. Une statue monumentale représentant une Harley Davidson posée sur un manche de guitare est inauguré. Un concert géant réuni des dizaines d’artistes. Latitia est au centre de tout.

 Elle supervise, elle contrôle, elle décide. Et David Haliday brille par son absence. Officiellement, il a été invité. Officieusement, personne n’y croit vraiment. Les tensions sont trop vives pour qu’il accepte de partager la scène avec Latitia. Sylvie Vartan interrogé par Télémagazine ne cache pas son malaise face à cet hommage.

 Je ne vois pas à quoi s’ar rime. La moto. Certes, il les aimait, mais bon, sa phrase est courte mais elle dit tout. Sylvie trouve cette statue ridicule. Elle pense que ce n’est pas ainsi qu’on devrait honorer Johnny. Pour elle, c’est trop clinquant, trop spectaculaire, trop Let Latitia. Johnny aurait détesté ça. Elle le sait.

 Elle qui l’a connu pendant 15 ans, elle qui a partagé sa vie quotidienne, ses doutes, ses rêves. Johnny n’aimait pas les statues. Il trouvait toutes celles qui existaient ratée. Cette critique publique blesse Latitia car elle s’est investi corps et âme dans la construction de cette œuvre. Pour elle, cette statue représente les passions de Johnny, la moto, la musique, la route.

Mais pour Sylvie, c’est un symbole vide, un hommage de façade qui ne correspond pas à l’homme qu’elle a connu. Et ce désaccord profond sur la manière d’honorer Johnny cristallise toutes les tensions entre les deux femmes. Elle ne voit pas le même homme. Elle ne partage pas les mêmes souvenirs, elle ne défendent pas le même héritage.

 En janvier 2025, Sylvie Vartan fait ses adieux à la scène. Après une carrière de plus de 60xante ans, après avoir vendu des millions de disques, après avoir incarné l’esprit Yayillé et traversé toutes les époques de la chanson française, elle décide de tirer sa révérence. Trois concerts exceptionnels sont organisés au palais des Congrès de Paris les 24, 25 et 26 janvier.

L’émotion est immense. Sylvie avav ans quand elle monte sur scène pour la dernière fois et elle le fait avec une grâce et une dignité qui force le respect. Ses adieux sont aussi l’occasion pour elle de rendre un dernier hommage à Johnny. Dans son spectacle, elle évoque leurs années communes, leur amour fou, leur complicité artistique.

 Elle chante les duos qu’ils ont interprété ensemble. J’ai un problème. Ce titre prémonitoire enregistré en 1973 raisonne avec une intensité particulière. En 2009, à l’Olympia, nous avions interprété un medley des chansons d’amour de Piaf et j’avais la sensation que ce serait notre dernier duo”, confitelle à télé 7 jours en janvier 2000.

 À chaque fois que Johnny me demandait de le rejoindre sur scène, j’essayais de le faire toujours de manière originale, comme au Parc des Princes en 1993 où j’ai interprété à Capella, “Tes tendres années, je n’oublierai jamais ce moment. Ses souvenirs partagés publiquement ne sont pas anodins. Sylvie Vartan rappelle au monde entier qu’elle a été la femme de Johnny pendant 15 ans, qu’ils ont construit ensemble une partie de sa légende, qu’elle connaît des facettes de lui que personne d’autre ne connaît et surtout elle affirme une chose qui ne

peut que déranger Latitia. On ne pourra jamais dissocier ce que l’on a partagé aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Nous étions au diapason. Cette phrase prononcée dans la même interview à Télécours raisonne comme une provocation. En affirmant qu’on ne peut pas dissocier ce qu’elle a vécu avec Johnny, Sylvie sous-entend que Latitia ne peut pas prétendre avoir été la seule femme importante dans sa vie, qu’elle ne peut pas effacer les années Sylvie comme si elle n’avait jamais existé, que l’histoire de Johnny commence bien avant

Latitia et que cette histoire appartient aussi à Sylvie. C’est une manière subtile mais efficace de rappeler sa place, de marquer son territoire, de refuser d’être relégué au statut d’ex-pouse oublié. Sylvie Vartan est invitée sur le plateau De Quelle époque sur France 2, l’émission animée par Léa Salamé.

 Dans le traditionnel photo, les invités sont confrontés à des photos de personnalité et doivent réagir. Les photos défilent. Johnny Holiday. Sylvie évoque avec émotion leur histoire. Tony Scotty, son mari actuel. Elle parle avec tendresse. Barbara, la grande dame de la chanson. Elle salue son talent. Laura Smet.

 Sylvie a des mots affectueux pour sa belle-fle. Et puis vient la photo de Latitia Holiday. Le silence se fait sur le plateau. Léa Salamé pose la question. Sylvie Vartan se réit. Son visage se ferme et elle lâche un seul mot. Joker. Pas de commentaire, pas d’explication. Joker, elle refuse catégoriquement de donner son avis sur Latitia Holiday et exige de passer à la photo suivante.

 Léa Salamé, professionnel, ne force pas son invité et respecte sa demande en passant aussitôt à la photo suivante. Ce Joker est plus parlant que n’importe quelle tirade. En refusant de parler de Latitia, Sylvie envoie un message clair. Cette femme ne mérite même pas qu’on prononce son nom.

 Elle n’existe pas dans mon univers. Je refuse de lui accorder la moindre légitimité. Ce silence est une violence extrême. C’est l’effacement pur et simple. C’est dire à Latitia qu’elle n’a aucune importance, qu’elle ne compte pas, qu’elle n’est qu’une parenthèse dans la vie de Johnny. Après des années de tension, de pique déguisé, de guerre froide, Sylvie vient de frapper le coup le plus dur.

 L’ignorance totale. Les réactions à ce Joker ne se font pas attendre. Sur les réseaux sociaux, les fans se divisent. Certains applaudissent Sylvie pour sa dignité. Elle refuse de se salir en parlant de Latitia. Elle garde son élégance. D’autres critiquent son attitude. C’est l’âge de ne pas assumer ses opinions, de se cacher derrière un Joker plutôt que de dire franchement ce qu’on pense.

 Mais pour ceux qui connaissent bien l’histoire du clan Holiday, ce Joker n’a rien de lâche. C’est une arme redoutable. C’est une manière de dire que Latitia ne vaut même pas la peine qu’on lui accorde une pensée. Cette attitude de Sylvie révèle quelque chose de fondamental. Elle n’a jamais été amie avec Latitia. Jamais.

 Depuis le départ, les deux femmes se sont jaogées, se sont méfiées l’une de l’autre. Sylvie voyait en Latitia la femme qui avait remplacé Nathalie Bay dans le cœur de Johnny, une jeune femme beaucoup plus jeune que lui, d’origine modeste, qui n’avait aucune légitimité artistique. Latitia voyait en Sylvie l’ombre du passé, la première épouse mythique à laquelle tout le monde comparait les suivantes.

 Deux femmes, deux époques, deux visions de Johnny. Aucune chance que ça fonctionne. La mort de Johnny en décembre 2017 et la bataille qui s’en est suivie ont définitivement scellé leur inimitiés. Elles n’ont jamais été amies, mais là, elles sont devenues ennemies. Car ce n’est plus juste une question de rivalité féminine ou de jalousie, c’est une question de justice.

 Sylvie pense que Latitia a dépouillé son fils. Latitia pense que Sylvie monte David contre elle et empoisonne l’atmosphère. Chacune campe sur ses positions. Aucune réconciliation n’est possible. Et Sylvie va encore plus loin dans son opposition à Latitia. En avril, quand la veuve de Johnny annonce vouloir s’opposer à la tournée de Sylvie Vartan reprenant les tubes du rockur, l’attention monte d’un cran.

 Sylvie prépare un spectacle intitulé “Avec toi, un album et une tournée où elle interprète les chansons de son ex-mari”. Un hommage qu’elle estime légitime. Elle a chanté ses titres avec Johnny pendant des années. Elle a le droit de les reprendre mais Latitia, au nom du droit moral de l’artiste, menace d’intenter une action en justice.

 L’avocat de Sylvie, maître Roland Perez, qualifie cette menace de parfaitement ridicule. Il explique qu’aucune action en justice contre le spectacle de Sylvie Vartin ne serait recevable, que cela relève d’un sens juridique. Latitia, se rendant compte qu’elle ne peut rien faire légalement, fait marche arrière. Il n’y aura aucune action de notre part contre Sylvie Vartin, précise l’entourage de la veuve au magazine Gala.

 Mais ils ne peuvent s’empêcher d’ajouter une pique. Sylvie Vartan avait du mal à remplir les salles avant le décès de Johnny. Un message très clair qui sous-entend qu’elle profite de la mort du rockur pour relancer sa carrière. Cette petite phrase blesse profondément Sylvie. Son avocat réagit immédiatement dans le parisien.

 Sylvie a d’abord été atrée puis très triste. Elle se dit que Latitia Holiday fait tout le contraire de ce qu’aurait fait Johnny s’il avait été vivant. Lui était super content que les gens reprennent ces chansons. Cette réponse est singélante. Elle oppose la générosité de Johnny à la mesquinerie supposée de Latitia. Elle rappelle que Johnny aimait que son œuvre vive, qu’elle soit reprise, réinterprétée.

Latitia, en voulant tout contrôler, trahit l’esprit même de Johnny. Sylvie ne se contente pas de critiquer. Elle passe à l’action en refusant catégoriquement d’assister aux événements organisés par Latitia. Les exposition consacré à Johnny, Sylvie fait savoir haut et fort qu’elle ne s’y rendra pas.

 Les hommages supervisés par la veuve, elle boycotte. Les albums postumes dont Latitia est la directrice artistique. Sylvie déclare publiquement que ce projet ne l’intéresse aucunement. Elle défend son point de vue en exprimant qu’elle préfère de loin le Johnny qu’elle a connu et qu’elle a aimé. Cette phrase est terrible pour Latitia car elle sous-entend que le Johnny de Latitia n’est pas le vrai Johnny, que la veuve présente une versionée, commerciale, fausse du rockur.

 Sylvie, elle prétend connaître le vrai Johnny, l’homme derrière la légende, celui qui ne voulait pas de statue, qui détestait le clinquant, qui aimait la simplicité et l’authenticité. En rejetant les projets de Latitia, Sylvie rejette sa vision de Johnny. C’est une guerre de légitimité qui a le droit de parler au nom du taullier, qui peut prétendre connaître sa véritable volonté.

 Au fil des années, Sylvie Vartan a maintenu sa position. Je ne peux pas me taire. La vérité finit par se savoir. Ces mots rapportés par Tépoche, montrent qu’elle n’a pas l’intention de lâcher l’affaire. Même après l’accord trouvé en juillet 2020 entre Latitia et les enfants de Johnny, même après que David et Laura aient obtenu une partie de l’héritage, Sylvie continue de sous-entendre une ruse venant de Latitia Holiday.

 Elle maintient sa version des faits. Le testament étruqué. Johnny a été manipulé et la responsable c’est Latitia. Sylvie Vartan a d’ailleurs été très active dans cette bataille pour que David et Laura puissent trouver une part à l’héritage. Chacune de ces prises de parole a eu un impact important sur les fans.

 Comme bon nombre des proches du Tollier ont été de son côté, il n’a pas été difficile pour elle de faire tanguer la balance de son côté. Une stratégie qui a d’ailleurs porté ses fruits par la suite. L’affaire en rapport avec l’héritage de Johnny Holiday a duré pendant trois longues années et Sylvie a été un soutien constant pour son fils.

 Sans elle, David aurait peut-être abandonné. Sans sa voix, le combat aurait été plus difficile. En février 2025, quelques jours après ses adieux à la scène, Sylvie Vartan reçoit une victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière lors de la 40e édition des Victoires de la musique. Un moment de gloire, une consécration ultime.

 Sur scène, David Haliday lui remet le prix. L’émotion est palpable. Mère et fils s’étraînent longuement. David a le track, lui qui a l’habitude des projecteurs. Mais remettre un prix à sa mère, c’est différent. Sylvie remercie le public, sa famille, son fils. Elle évoque sa carrière, ses bonheurs, ses épreuves et forcément elle pense à Johnny.

 Comment ne pas y penser ? Cet homme a marqué sa vie à jamais. Mais dans ses remerciements, pas un mot sur Latitia, pas une pensée pour la veuve de Johnny, comme si elle n’existait pas, comme si seul Sylvie avait le droit de porter le nom Aliday par l’intermédiaire de son fils David. Cette absence est encore une fois très parlante.

 Sylvie refuse de partager l’héritage symbolique de Johnny avec Latitia. Elle considère que David est le seul véritable héritier, le seul qui est vraiment droit à ce nom, à cette mémoire. À 81 ans, Sylvie Vartan a choisi son camp. Elle est du côté de David et Laura. Elle soutient les enfants du premier lit contre la veuve et ses filles et elle ne changera jamais de position car pour elle, c’est une question de principe.

 On ne déshérite pas ses enfants. On ne ment pas sur les dernières volontés d’un mourant. On ne manipule pas un homme affaibli par la maladie pour obtenir ce qu’on veut. Latitia, selon Sylvie, a fait tout ça et elle ne lui pardonnera jamais. Ce qui rend cette guerre encore plus triste, c’est qu’elle divise la famille Holiday de manière irréparable.

 D’un côté, Sylvie, David et Laura. De l’autre, Latitia, Jade et Joy. Deux clans qui ne se parlent pas, qui ne se voient pas, qui s’ignorent mutuellement. Et au milieu, le fantôme de Johnny qui aurait détesté voir sa famille déchirer ainsi. Lui qui aimait rassembler les gens, qui créait de la joie et de l’union à travers sa musique, se retrouve à être la source de division la plus profonde.

Sylvie Vartan, avec son Joker prononcé sur le plateau Deelle époque, a résumé en un seul mot toute la complexité de cette relation. Elle ne veut pas parler de Latitia parce que Latitia ne mérite pas qu’on parle d’elle. Elle ne veut pas salir l’image de Johnny en évoquant celle qu’elle considère comme une manipulatrice.

 Elle préfère le silence au mensonge. Et ce silence, plus bruyant que n’importe quel cri, continuera de raisonner longtemps après la fin de cette guerre.