Un SDF aborde BENZEMA : « Vous pouvez me filer 5 € ? » La réponse de BENZEMA va vous choquer !
Un SDF à bord de Benzema, vous pouvez me filer cinq euros. La réponse de Benzema va vous choquer. Les flocons de neige dançaient paresseusement dans l’air glaciale de Madrid, s’accrochant au réverbè qui illuminait la rue Serano d’une lueur tamisée. Karim Benzema remonta le col de son manteau noir, protégeant son coup du froid mordant de janvier.
Il venait de quitter le restaurant où il avait dîner avec quelques amis, refusant poliment leur offre de leur accompagner. Parfois, il préférait simplement marcher seul, loin des regards et des sollicitations constantes qui accompagnaient sa célébrité. La rue commerçante, habituellement bondée en journée, était presque déserte à cette heure tardive.
Les vitrines luxueuses des boutiques de haute couture saintillaient doucement, indifférente au froid et à la solitude nocturne. Benzema appréciait ses rares moments d’anonymat où il pouvait se fondre dans la ville comme n’importe quel autre habitant sans être constamment rappelé à son statut de star du football. Son esprit vagabondait vers le match à venir, les stratégies à mettre en place, les défis à relever.

Sa carrière avait connu tant de rebondissements, des moments de gloire éclatante aux périodes d’ostracisme douloureux. Maintenant, à 35 ans, il jouissait d’une reconnaissance universelle de son talent, mais savait aussi que le temps lui était compté sur les terrains.
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas immédiatement la silhouette recroquvillée dans l’embrasure d’une porte cochère. Ce n’est que lorsqu’un mouvement attira son attention qu’il aperçut l’homme assis sur un carton défr enveloppé dans plusieurs couches de vêtements usés, un bonnet gris sous une capuche bleue délavée. Leur regard se croisèrent obrièvement. Benzema nota les yeux fatigués, la barbe poivre et sel, les joues creusées par la faim et les épreuves.
L’homme détourna rapidement le regard comme habitué à l’indifférence des passants. Un réflexe de dignité peut-être, ou simplement la résignation de celui qui a appris à ne plus rien attendre. Benzema ralentit instinctivement son pas. Quelque chose dans ce visage lui paraissait vaguement familier, une rémuniscence qu’il n’arrivait pas à placer.
Il avait presque dépassé l’homme quand celui-ci se décida à parler. Excusez-moi, monsieur. La voix était rô que mais pas dénué d’une certaine éducation. Benzema s’arrêta et se tourna vers lui. Vous pourriez me dépanner de 5 € pour un repas chaud ? Une demande simple, directe, sans artifice.
L’homme ne semblait pas avoir reconnu la star du football, ce qui était déjà rare en soi. Benzema l’observa plus attentivement. Sous la crass et la fatigue, il distinguait un visage qui avait dû être beau, des traits réguliers maintenant marqués par les épreuves. L’homme devait avoir une cinquantaine d’années, mais la rue en faisait paraître 10 de plus. “Comment vous appelez-vous ?” demanda Benzema, surprenant l’homme par cette question inattendue.
Le sans-abri hésita un instant, comme s’il avait oublié l’habitude d’entendre son propre nom, Marcel. Marcel Duran. La réponse fit tressaillir Benzema. Ce nom réveillait un souvenir lointain, enfoui dans les brumes de son enfance à bron dans la banlieue lyonnaise. “Vous êtes français ?” questionna-t-il, passant instinctivement du vousvoian.
Oui, de Lyon ! Répondit Marcel, surpris par cette conversation inhabituelle et par l’accent français de son interlocuteur. J’ai quitté la France il y a ça doit faire 15 ans maintenant. Lyon ! Le mot raisonna comme un écho du passé dans l’esprit de Benzema. Il s’approcha et s’accroupit pour être au niveau de l’homme malgré la neige qui mouillait son pantalon de designer.
Tu as enseigné à elle école primaire de Bron dans les années ? Les yeux de Marcel écarquillèrent, soudain plus vif, comme si une étincelle de vie venait de se rallumer. Oui, j’y étais instituteur à Jean Jorè, mais comment ? Il s’interrompit, dévisageant plus attentivement l’homme élégant face à lui. La reconnaissance traversa lentement son regard comme une aube hésitante.
“Mon Dieu, tu es le petit Benzema ? Karim !” Un sourire se dessina sur le visage du footballeur. Mélange de confirmation et d’une émotion plus complexe. Monsieur Duran, je n’étais pas sûr que c’est était vous. L’incrédulité se pignit sur le visage de l’ancien instituteur Karim Benzema. Je n’arrive pas à y croire. Un silence s’installa entre eux, chargé du poids des années écoulées et du contraste saisissant entre leurs destinées divergente.
Dans ce moment suspendu, les bruits de la ville semblaient s’être estompés, laissant place à la résonance de souvenirs partagés d’un passé communlieu à des milliers de kilomètres et ce qui semblait être plusieurs vies auparavant. “Que s’est-il passé ?” demanda finalement Benzema, incapable de concilier l’image de l’enseignant respecté qu’il avait connu avec l’homme démuni assis devant lui.
Marcel baissa les yeux comme si la réponse était écrite dans le béton mouillé sous lui. “La vie, Karim, la vie et mes mauvais choix.” Sa voix se brisa légèrement sur ses derniers mots. Il semblait partager entre la honte de sa condition et une étrange fierté de voir ce que était devenu son ancien élève.
Tu te souviens quand je te disais que tu pouvais devenir qui tu voulais si tu travaillais assez dur, poursuivit-il avec un faible sourire. Tu vois, au moins un de nous deux a écouté ce conseil. Benzema ne put s’empêcher de se remémorer cet homme qui des années auparavant avait été l’un des rares à croire en lui. Monsieur Duran avait été différent des autres enseignants.

Là où beaucoup ne voyaient qu’un gamin turbulent de la banlieu destiné à elle échec scolaire lui avait perçu un potentiel. Il avait été sévère mais juste, exigeant mais encourageant et surtout il avait été l’un des premiers à défendre Karim quand d’autres élèves se moquaient de ses cheveux rou et de ses taches de rousseur.
“Viens !” dit soudainement Benzema en se relevant. “On ne peut pas parler ici.” Marcel le regarda confus. Parler de quoi ? Ne tout de comment tu t’es retrouvé ici ? De ce qu’on peut faire pour arranger ça ? L’ancien instituteur secoua la tête, un mélange de fierté blessée et de résignation dans les yeux. Je ne veux pas de ta pitié, Karim.
Je t’ai juste demandé quelques euros pour manger, pas de me sauver. Benzema resta immobile un instant, mesurant la dignité de cet homme malgré sa situation désespérée. Il comprenait ce sentiment. Lui-même avait toujours détesté qu’on lui fasse la charité ou qu’on le prenne en pitié. Ce n’est pas de la pitié, monsieur Duran, c’est une dette que je rembourse.
Marcel leva les yeux. Interrogateur. Une dette ? Tu te souviens de ce que tu m’as dit quand j’ai gagné mon premier tournoi interécole quand tous les autres disaient que j’avais juste eu de la chance ? Un éclair de souvenir traversa le regard de l’ancien enseignant. Je t’ai dit que la chance ne suffisait pas pour gagner.
que c’est était ton travail et ton talent qui t’avait de fait réussir. Exactement, confirma Benzema. Tu as été le premier à vraiment croire en moi en dehors de ma famille. Ça compte ce genre de chose. Marcel détourna le regard, visiblement ému, mais luttant contre cette émotion comme si la vie dans la rue lui avait appris à se méfier même des sentiments positifs.
Alors quoi ? Tu veux m’offrir un repas pour me remercier d’avoir fait mon travail d’enseignant il y a 20 ans ? Non, répondit calmement Benzema, je veux t’offrir une chance de reprendre ta vie en main comme tu m’as donné la chance de croire en la mienne quand j’y étais gosse. Ces mots semblèrent traverser les défenses érigées par des années de déception et d’humiliation.
Marcel regarda longuement Benzema, cherchant peut-être une trace de condescendance ou de fausse charité dans ses yeux. N’en trouvant pas, il soupira profondément. “Je ne sais même pas par où commencer”, murmura-t-il. “Par le début”, suggéra Benzema en lui tendant la main par te lever de ce trottoir et venir manger quelque chose de chaud. “Le reste, on verra après.
” Marcel hésita encore un instant, puis saisit la main tendue. Benzema le hissa sur ses pieds, surpris par sa légèreté. L’homme qui avait autrefois représenté l’autorité et la connaissance semblait maintenant si fragile, si vulnérable. “Je ne suis pas très présentable pour un restaurant”, fit remarquer Marcel en désignant ses vêtements usés et sales.
“Ne t’inquiète pas pour ça”, répondit Benzema. Je connais un endroit où personne ne posera questions. Ils commencèrent à marcher côte à côte dans la rue enneigée. Image surréaliste du footballeur multimillionnaire et du sans-abri avançant dans la même direction.
Benzema ralentit son pas pour s’adapter au rythme plus lent de Marcel dont la démarche trahissait des problèmes articulaires probablement exacerbés par les nuits passées dans le froid. “Comment tu as fini à Madrid ?” demanda Benzema, brisant le silence qui s’était installé. Marcel eut un rire sans joie. C’est une longue histoire, pas très glorieuse. On a le temps, assura Benzema.
L’ancien instituteur sembla rassembler ses pensées comme s’il tentait lui-même de comprendre comment sa vie avait déraillé à ce point. J’ai eu des problèmes à Lyon”, commença-t-il, des accusations injustes à l’école, une histoire avec la femme du directeur. J’ai perdu mon poste, ma réputation. Et quand on perd sa réputation dans l’enseignement, on ne retrouve pas de travail facilement.
Il marqua une pause comme pour mesurer s’il devait continuer. Le regard attentif et non jugeant de Benzema l’encouragea à poursuivre. J’ai commencé à boire d’abord un peu puis beaucoup. J’ai perdu ma femme, mon appartement. Je me suis retrouvé à la rue. Un jour, j’ai décidé de partir, de recommencer ailleurs. J’ai fait du stop jusqu’en Espagne, pensant que le climat serait plus clément pour quelqu’un sans toi.
Et tu n’as jamais essayé de contacter des services d’aide, des associations ? Marcel haussa les épaules. Au début, j’y étais trop fier. Ensuite, j’y étais trop cassé. Et puis tu sais, quand tu vis dans la rue assez longtemps, tu deviens invisible. Les gens te regardent sans te voir. Tu cesses d’exister socialement.
Ces mots touchèrent Benzema plus qu’il ne l’aurait pensé. Lui qui vivait constamment sous les projecteurs, harcelé par la presse, reconnu partout où il allait, pouvait difficilement imaginer ce que c’était de être totalement ignoré, de devenir un fantôme parmi les vivants.
Ils arrivèrent devant un petit restaurant à l’aspect modeste mais chaleureux, niché dans une rue adjacente, moins élégante que l’artère principale. Benzema poussa la porte, déclenchant le teintement d’une clochette. L’intérieur était simple. propre avec des tables en bois foncé et des banquettes recouvertes de simil cuir rouge un peu passé. L’endroit sentait bon les épices et la cuisine familiale.
Le propriétaire, un homme corpulent à la moustache imposante, leva les yeux de son comptoir. Son visage s’illumina en reconnaissant Benzema. “Karim !” s’exclama-t-il en espagnol, “Quelle surprise ! Je ne t’attendais pas ce soir. Bonsoir Antonio répondit Benzema dans un espagnol fluide. On peut avoir une table tranquille pour deux.
Le regard d’Antonio glissa vers Marcel, notant ses vêtements usés et son apparence négligée, mais aucun jugement ne traversa son visage. Il locha simplement la tête. Bien sûr, la table du fond est libre. Personne ne vous dérangera. Benzema le remercia d’un signe de tête et guida Marcel vers la table indiquée à l’écart des quelques autres clients présents à cette heure tardive.
L’ancien instituteur s’assit maladroitement, visiblement mal à l’aise dans cet environnement qui lui était devenu étranger. “Tu viens souvent ici ?” demanda-t-il en français tandis qu’Antonio leur apportait de l’eau et des menus. De temps en temps, répondit Benzema.
C’est un des rares endroits où je peux manger tranquillement sans être constamment interrompu pour des selfies ou des autographes. Antonio respecte ma vie privée. Marcel observa le menu avec une concentration excessive, peut-être pour masquer son embarras ou son émotion. “Je ne sais même pas quoi commander,” avoui-t-il finalement. “Ça fait si longtemps que je n’ai pas mangé dans un vrai restaurant. Laisse-moi faire”, proposa Benzema.

“tuimes toujours la cuisine méditerranéenne ? Je me souviens que tu nous parlais souvent de tes vacances en Grèce, en classe.” La surprise passa sur le visage de Marcel. “Tu te souviens de ça ?” “Je me souviens de beaucoup de choses”, répondit simplement Benzema. Il commanda pour eux en espagnol un assortiment de tapasses à partager, suivi d’un ragou d’agneau pour Marcel et d’un poisson grillé pour lui-même. Du pain chaud et une bouteille d’eau pétillante arrivèrent presque immédiatement.
Marcel observa Benzema, rompre le pain et lui entendre un morceau. Ce geste simple, presque biblique dans sa symbolique, semblait ponctuer elle étrangeté de la situation. Je n’arrive toujours pas à croire que c’est toi”, dit-il en acceptant le pain. Le petit Karim au premier rang qui dessinait des ballons de foot au lieu de faire ses exercices de grammaire.
Un sourire nostalgique éclaira le visage du footballeur. Je n’étais pas si terrible que ça. Si. Tu étais intense, répondit Marcel avec un léger rire, toujours à fond dans ce que tu faisais. Que ce soit jouer au foot pendant la récréation ou défendre un camarade contre des moqueries. Tu ne faisais jamais les choses à moitié. C’est toujours le cas, admit Benzema.
Les tapas arrivèrent, des patat brava, des croquettes de jambon, des champignons à l’ail, des crevettes sautées. Marcel regarda la nourriture avec une faim évidente, mais se retint comme s’il avait oublié comment se comporter dans un tel contexte. “Vas-y, l’encouragea Benzema, mange tant que c’est chaud.” Marcel ne se fit pas prier davantage.
Il mangea d’abord lentement, presque précautionneusement, puis avec un appétit de plus en plus affirmé. Benzema le laissa faire, se contentant de picorer quelques morceaux, comprenant que son ancien professeur n’avait probablement pas eu de vrais repas depuis longtemps. “C’est délicieux”, commenta Marcel entre deux bouchers.
Je ne savais plus ce que c était de manger autre chose que des sandwiches froids de l’aide alimentaire. Antonio était chef dans un restaurant étoilé avant d’ouvrir cet endroit, expliqua Benzema. Il a préféré la simplicité et l’authenticité au prestige. Un choix que Marcel semblait comprendre intimement, a en jugé par son ochement de tête pensif.
Il y eut un moment de silence confortable tandis qu’il continuait à manger. Puis l’ancien instituteur leva les yeux vers Benzema. Et toi Karim, ta vie maintenant. Je sais que tu es une star du football. Bien sûr, même dans la rue, on entend parler de certaines choses.
Mais es-tu heureux ? La question simple et directe pr Benzema au dépourvu. Ce n’ était pas le genre d’interrogation qu’on lui posait habituellement. Les journalistes voulèrent savoir s’il était satisfait de ses performances, de son équipe, de son salaire, pas s’il était heureux. “Je crois que oui”, répondit-il après réflexion. “J’ai réalisé mes rêves de gosse. J’ai une famille que j’adore.
Je fais ce que j’aime et je suis reconnu pour ça.” Mais il s’interrompit, cherchant ses mots. Mais parfois, c’est compliqué. La célébrité, la pression, les attentes. Ce n’est pas toujours comme on l’imagine quand on est petit. Marcel au chat la tête compréhensif. La réussite à son prix, n’est-ce pas ? Même si c’est un prix que beaucoup serent prêts à payer.
Exactement, confirma Benzema. Et toi, avant tout ça, étais-tu heureux comme enseignant ? Le visage de Marcel s’illumina brièvement, comme si Benzema venait de rallumer une lampe longtemps éteinte. C’est était ma vocation, tu sais. Malgré les difficultés, les salaires modestes, la reconnaissance limitée, j’aimais profondément ce métier.
Voir un enfant comprendre quelque chose pour la première fois, l’aider à dépasser ses limites. C’est une forme de magie. Ses yeux s’embuèrent légèrement et il détourna le regard comme gêné par cette démonstration de émotion. Quand j’ai perdu ça, j’ai perdu mon ancre et sans ancre, on dérive. Les plats principaux arrivèrent, interrompant momentanément leur conversation.
L’agneau de Marcel exhalait un parfum d’herbe et dépices qui fit immédiatement grogner son estomac. Malgré les tapas déjà consommés, Benzema observait son ancien professeur avec un mélange de compassion et de respect. Cet homme lui avait apporté quelque chose d’essentiel à un moment crucial de sa formation et le voir ainsi brisé par la vie mais toujours digne dans sa détresse, provoquait en lui une émotion profonde.
“Tu sais, dit-il en regardant Marcel savourer son plat. Je pense souvent à ce que tu nous disais en classe, sur l’importance de ne jamais abandonner, de toujours croire qu’on peut s’améliorer. Ces mots m’ont accompagné tout au long de ma carrière. Marcel leva les yeux de son assiette, visiblement touchée. C’est c’est bon à entendre, Karim.
Dans les moments les plus sombres, je me suis souvent demandé si j’avais eu un impact positif sur qui que ce soit. si toutes ces années à enseigner avait servi à quelque chose. Elles ont servi, affirma Benzema avec conviction. Au moins pour moi, et je suis sûr que pour beaucoup d’autres aussi.
Ils continuèrent à manger en silence pendant quelques minutes, chacun absorbé par ses propres réflexions. Puis Marcel reposa sa fourchette et regarda Benzema avec sérieux. Pourquoi fais-tu ça, Karim ? Tu aurais pu simplement me donner 5 € ou même 100 et continuer ton chemin. Pourquoi prendre le temps de t’asseoir avec moi de m’écouter ? Benzema réfléchit un instant avant de répondre.
Peut-être parce que je sais ce que c’est de être jugé, catégorisé, mis de côté, des être réduit à une seule dimension de ce qu’on est vraiment. Toi, tu m’as toujours vu comme un être humain complet, avec des qualités et des défauts, du potentiel et des faiblesses. C’est rare ce genre de regard.
Il fit une pause cherchant à exprimer quelque chose de plus profond. Et puis je croise aux rencontres qui ne sont pas dû au hasard te croiser ce soir précisément toi. Ça doit signifier quelque chose. Marcel considéra les paroles de Benzema, visiblement touché par cette perspective spirituelle qu’il n’attendait pas du footballeur.
“Peut-être, murmura-t-il, ou peut-être simplement la roulette russe de l’existence ? Certains naissent avec des atouts, d’autres non. Certains font les bons choix, d’autres se trompent. J’ai fait beaucoup d’erreurs, Karim, des erreurs que je paye encore aujourd’hui.
Benzema observa ancien professeur avec attention, remarquant les microxpressions qui trahissaient une douleur profonde, bien au-delà de la simple précarité matérielle. “Quand tu dis que tu as été accusé injustement, de quoi s’agissait-il exactement ?” demanda-tement, conscient de la délicatesse du sujet, Marcel repoussa son assiette presque vide et se frotta les yeux comme pour chasser des images désagréables. “C’est compliqué, soupira-t-il, et pas très glorieux.
” “Tu n’es pas obligé d’en parler, assura Benzema.” Non, je te dois bien ça après tout ce que tu fais pour moi ce soir. Marcel but une gorgée d’eau rassemblant ses pensées et peut-être aussi son courage. J était un bon prof, tu sais, passionné, investi peut-être trop. J’ai remarqué qu’une de mes élèves, une petite de CM1, venait souvent en classe avec des bleus.
J’ai commencé à m’inquiéter, à poser des questions. Il s’est avéré que son père, un homme influent localement, la maltraitait. Ses mains se mirent à trembler légèrement et il les posa à plat sur la table pour les stabiliser. J’ai signalé la situation comme c’était mon devoir. Mais le père était ami avec le directeur de École et marié à son adjointe.
Alors, au lieu d’enquêter sur lui, ils ont retourné la situation contre moi. Ils ont insinué que mon intérêt pour cet élève était inapproprié. Benzema serra la mâchoire, devinant la suite. “Une accusation terrible pour un enseignant”, commenta-t-il sobrement. “La pire ?” confirma Marcel avec amertume. Ils n’ont jamais porté d’accusations formelles. Ils n’avaient aucune preuve puisque C était complètement faux.
Mais les rumeurs ont suffi. Les parents ont commencé à se plaindre, à demander que leurs enfants changent de classe. Le directeur m’a suggéré de prendre un congé puis de démissionner pour le bien de l’école. Il eut un rire sans joie. Le plus ironique, c’est que la petite a finalement été placée en famille d’accueil 2 ans plus tard quand les services sociaux ont enfin pris les choses au sérieux.
Mais c’est était trop tard pour moi. Ma réputation était détruite, ma carrière terminée et personne n’a pris ta défense, demanda Benzema incrédule, quelques collègues au début. Mais quand on est accusé de ce genre de choses, même implicitement, les gens éloignent. C’est contagieux comme une maladie. Personne ne veut être associé à ça, même pour dire que c’est faux.
Le visage de Marcel s’assombrit encore davantage. Ma femme m’a soutenu pendant un temps, mais le stress, les difficultés financières, les regards des voisins, ça a fini par nous détruire aussi. Elle est partie après 2 ans, je ne peux pas lui en vouloir. Qui voudrait rester avec un homme brisé, sans emploi, qui commence à noyer sa dépression dans l’alcool ? Un silence tomba entre eux, lourd du poids de ses révélations, Benzema ressentait une colère sourde montée en lui face à cette injustice, à cette vie détruite sur la base de mensonge et de l’acheter. Lui-même avait connu son lot de controvers et
d’accusations médiatiques, mais il avait eu les ressources financières, psychologiques et le soutien d’une équipe pour y faire face. Marcel avait affronté ses démons seuls. Et après, comment es-tu passé de là à demanda-t-il finalement. La descente classique, répondit Marcel avec un geste vague de la main.
Sans travail, j’ai épuisé mes économies. Sans perspective d’emploi dans l’enseignement, j’ai cherché n’importe quoi d’autre. Mais à 45 ans, sans expérience récente en dehors de l’éducation, peu de portes s’ouvrent. J’ai perdu mon appartement. Je me suis retrouvé dans des foyers puis dans la rue. L’alcool est devenu mon seul réconfort, puis mon pire ennemi.
Il s’interrompit comme submergé par ses souvenirs pénibles. Un soir, après une éème nuit, sous un pont à Lyon, j’ai décidé que je ne pouvais plus supporter les regards de ceux qui me connaissaient avant. Alors, j’ai marché longtemps. J’ai fait du stop. Je suis arrivé en Espagne presque par hasard.
Madrid semblait aussi bien qu’ailleurs pour essayer de je ne sais pas disparaître peut-être. Antonio s’approcha discrètement pour débarrasser leurs assiettes, interrompant momentanément ce flux de confidence. Il proposa des desserts que Benzema accepta pour eux deux, sentant que la conversation nécessitait encore du temps. Et maintenant, reprit Benzema quand ils furent à nouveau seuls.
Comment survis-tu au quotidien ? Marcel haussa les épaules, un geste qui semblait incarner la résignation même. Je fais la manche comme tu l’as vu. Parfois je trouve des petits boulots déchargés des camions au marché nettoyés des deventures avant l’ouverture des magasins. Je vais aux distributions alimentaires des associations. Je dors dans des centres d’hébergement quand il y a de la place. Sinon, où je peux.
Une ombre passa sur son visage. L’hiver est le plus dur. Le froid, l’humidité, ça s’infiltre dans tes eaux, ça réveille les douleurs. Benzema pouvait le voir, les articulations gonflées, la raideur des mouvements, signes de problèmes rheumatismaux, probablement aggravés par les conditions de vie dans la rue. “Tu n’as jamais pensé à rentrer en France ?” demanda-t-il. “Il existe des programmes d’aide, de réinsertion.
” Marcel secouait la tête. “Pourquoi faire ? pour retrouver les mêmes regards, les mêmes portes fermées. Au moins ici, je suis anonyme. Je ne suis qu’un SDF parmi d’autres. Pa l’ancien prof accusé de Il ne termina pas sa phrase comme si même après toutes ces années, les mots étaient trop douloureux à prononcer. Les desserts arrivèrent, un flanc caramel pour Marcel, une salade de fruits frais pour Benzema.
L’ancien instituteur regarda sa part avec une expression presque enfantine, rappelant à Benzema que les petits plaisir de la vie, comme un simple dessert, devenait des luxes inaccessibles quand on vivait dans la rue.
“Merci pour tout ça, Karim”, dit soudain Marcel en relevant les yeux, “Pas seulement pour le repas, mais pour pour m’avoir traité comme un être humain, pour m’avoir écouté.” Elle, émotion, dans sa voix, était palpable et Benzema se sentit soudain embarrassé, presque honteux de pouvoir autant aider avec si peu d’efforts de sa part. “Tu n’as pas à me remercier”, répondit-il sincèrement. “Comme je te l’ai dit, c’est moi qui ai une dette envers toi.” Marcel secou doucement la tête. “Non Karim, tu ne me dois rien.
J’ai fait mon travail d’enseignant, c’est tout. Si tu as réussi, c’est grâce à ton talent, ton travail, ta persévérance. Pas à cause de quelques mots d’encouragement d’un prof il y a vingt ans. Mais Benzema N était pas d’accord. Tu sous-estimes l’impact que peut avoir un adulte bienveillant dans la vie d’un enfant.
Surtout quand cet enfant vient d’un quartier où les exemples de réussite sont rares. Quand tous les autres adultes te disent directement ou indirectement que tu ne vaut pas grand-chose, qu’un seul te dise le contraire, ça peut tout changer.
Marcel considéra ses paroles en silence, semblant réaliser pour la première fois depuis longtemps que sa carrière d’enseignant avait peut-être eu plus d’impact qu’il ne le pensait. Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Demanda Benzema après un moment. Après ce soir, je veux dire, La question semblait prendre Marcel au dépourvu, comme s’il n’était plus habitué à penser au-delà de la simple survie quotidienne.
“La même chose que d’habitude, je suppose”, répondit-il lentement. “Essez un lit au centre d’hébergement, sinon retournez à mon coin habituel.” Cette réponse provoqua une contraction dans la poitrine de Benzema. L’idée de laisser cet homme qui avait autrefois été une figure importante dans sa vie, retourner dormir dans la rue après ce moment partagé lui semblait insupportable.
“E si je te proposais autre chose ?” dit-il, une idée commençant à se former dans son esprit. Marcel le regarda avec méfiance. “Quel genre de chose !” “Un nouveau départ”, répondit Benzema simplement. une chance de reconstruire ta vie. Les yeux de Marcel s’agrandirent, mélangeant espoir et incrédulité. C’est très généreux, mais je ne peux pas accepter la charité, même de toi, Karim.
J’ai ma fierté, c’est à peu près tout ce qu’il me reste. Ce n’est pas de la charité, corrigea Benzema. C’est une opportunité. Et crois-moi, je ne donne jamais rien gratuitement. Je suis bien trop fils d’immigrer travailleur pour ça. Cette remarque arracha un sourire à Marcel. le premier vrai sourire que Benzema voyait sur son visage.
“Alors quoi ? Tu vas m’offrir un emploi ?” ironisa-t-il. “Je doute que le Real Madrid ait besoin d’un professeur des écoles déchu de 56 ans.” Benzema se pencha légèrement en avant, son expression indiquant qu’il était parfaitement sérieux. “En fait, c’est exactement ce que je propose. Pas au réal, mais à ma fondation.
Ta fondation, la KB9 fondation. Elle travaille avec des jeunes défavorisés, principalement à Lyon et à Madrid. On a des programmes éducatifs, sportif, culturel. On manque justement de personnes capables de faire le lien entre l’éducation et le sport, de développer des programmes adaptés. Marcel semblait stupéfait, mais je n’ai pas enseigné depuis des années.
Je n’ai plus de diplôme, plus de référence. Tu as l’expérience coupa Benzema. Et tu as ma confiance. Pour moi, ça vaut tous les diplômes du monde. Et mon apparence, hésita Marcel, désignant ses vêtements usés, sa barbe hsute, son état général de négligence forcé. Ça se règle facilement balaya Benzema d’un geste.
Un toit, des vêtements, des soins médicaux si nécessaire. La fondation peut fournir tout ça pendant que tu te remets sur pied. Il pouvait voir le combat intérieur qui se livrait sur le visage de Marcel, l’espoir désespéré luttant contre la peur, la méfiance née de trop nombreuses déceptions. “Je ne sais pas, Karim”, dit-il finalement.
“Ça semble trop beau pour être vrai et je je ne suis plus l’homme que j’y étais. Je ne suis pas sûr d’être capable de de te reconstruire”, complétacement Benzema. Personne ne peut le savoir avant d’essayer. Mais je suis prêt à parier sur toi comme tu as parié sur moi quand J était gosse. Marcel baissa les yeux vers ses mains. Ses mains qui avaient autrefois tenu des cré et guidé des enfants et qui maintenant étaient rugueuse et abîmée par la vie dans la rue. Et si j’y échou murmura-t-il donnant voix à sa peur la plus profonde.
Tu échoues ! Répondit Benzema avec simplicité et tu essais à nouveau. C’est ce que tu nous enseignais, non ? Que elle échec fait partie de l’apprentissage. Un silence s’installa durant lequel Marcel semblait peser le pour et le contre de cette proposition inattendue. Benzema le laissa réfléchir, comprenant l’ampleur de la décision.
“J’ai un problème avec l’alcool”, admit finalement Marcel, les yeux toujours baissés. Je ne bois plus autant qu’avant parce que je n’ai pas les moyens mais je ne suis pas sûr de pouvoir résister si les choses deviennent plus facile. Il existe des programmes pour ça aussi, dit-il doucement. Des thérapies, des groupes de soutien.
Tu ne seras pas seul face à ce problème. Marcel hocha lentement la tête, semblant absorber cette information. D’accord, dit-il après un long silence. J’accepte. Je je vais essayer. Ces simples mots semblaient lui coûter un effort immense, mais il y avait une détermination nouvelle dans son regard. Benzema la tête, satisfait mais conscient de la responsabilité qui accompagnait cette décision. Bien, dit-il simplement.
On commence dès ce soir. Il sortit son téléphone et appela son directeur de fondation, expliquant la situation et organisant un hébergement immédiat pour Marcel. En raccrochant, il vit que son ancien professeur le regardait avec une expression indéchiffrable. “Tu es vraiment sérieux avec cette offre ?” demanda Marcel comme s’il n’arrivait toujours pas à y croire. “Absolument”, confirma Benzema.
Mais d’abord, on va s’occuper de ta santé, de ton logement, de tes besoins immédiats. Le travail viendra quand tu seras prêt. Ils quittèrent le restaurant, Benzema, insistant pour payer malgré les protestations d’Antonio qui voulaient offrir le repas. Dehors, la neige avait cessé de tomber, laissant les rues madrilenes couvertes d’un fin tapis blanc.
“Où allons-nous ?” demanda Marcel tandis qu’il marchait à ma voiture puis à un appartement que la fondation garde pour les situations d’urgence. Tu y resteras le temps qu’on trouve une solution plus permanente. Ils tournèrent dans une rue où attendait l’Audi RS7 de Benzema. Marcel hésita avant de monter, mal à l’aise à l’idée de s’installer dans un véhicule si luxueux dans son état actuel.
Ne t’inquiète pas pour ça le rassura Benzema. C’est juste une voiture. Pendant le trajet, Marcel regardait la ville défilée comme s’il voyait pour la première fois. C’est étrange, dit-il. Il y a quelques heures, j’y étais dans le froid, me demandant si j’arriverai à manger ce soir. Et maintenant, la vie peut changer très vite, commenta Benzema dans un sens comme dans l’autre.
Ils arrivèrent dans un quartier résidentiel calme où Salim directeur de la fondation les attendait devant un immeuble moderne. Il accueillit Marcel avec respect, le conduisant à un petit appartement propre et confortable, équipé de tout le nécessaire. “Un médecin passera demain matin,” expliqua Benzema avant de partir. “Repose-toi bien, je reviendrai te voir après mon entraînement.
” Marcel, visiblement ému, ne trouvait plus ces mots. Je ne sais pas comment te remercier pour tout ça, Karim. En faisant de ton mieux, répondit simplement Benzema, c’est tout ce que je demande. Sur le chemin du retour vers sa villa, Benzema ne put s’empêcher de réfléchir au contraste saisissant entre sa vie et celle de son ancien professeur.
Un simple coup du sort, une accusation injuste et tout avait basculé pour Marcel. Cette réflexion le ramena à sa propre expérience, aux controverses qui avaient jalonné sa carrière, aux périodes où il avait été mis à écart de l’équipe nationale, jugé trop rapidement par l’opinion publique. La différence, c’est qu’il avait eu les ressources pour résister, pour se reconstruire. Marcel n’avait pas eu cette chance.
Jusque à se garant devant sa villa, Benzema se sentit étrangement apaisé. Ce soir, il avait pu rendre quelque chose à l’homme qui, des années auparavant avait cru en lui quand peu d’autres le faisaient. La boucle était bouclée. 6 mois s était écoulé depuis cette nuit de janvier où Benzema avait croisé son ancien instituteur dans les rues de Madrid.
6x mois de reconstruction lente mais constante pour Marcel Duran. Le processus n’avait pas été sans difficulté, des rechutes dans l’alcool, des moments de doute profonds, des nuits d’insomnie où les démons du passé revenaient le hanter. Mais à chaque épreuve, à chaque obstacle, Marcel avait trouvé le courage de continuer, soutenu par une équipe bienveillante et la confiance inébranlable de Benzema.
Ce matin de juillet, le soleil Madrilenne inondait déjà la ville d’une chaleur étouffante alors que Marcel se préparait dans son petit appartement. Non plus le logement d’urgence de la fondation, mais un studio modeste qu’il louait désormais avec son propre salaire. Il ajusta sa cravate, un geste encore étrange après des années sans emporter et examina son reflet dans le miroir.
L’homme qui lui rendait son regardait peu en commun avec le sans-abri de l’hiver dernier. Son visage, autrefois creusé par la faim et les privations, avait retrouvé des contours plus sains. Sa barbe, maintenant soigneusement taillée, était parsemée de gris, lui conférant une allure distinguée plutôt que négligée. yeux surtout avaient changé.
La résignation désespérée avait cédé la place à une lueur de détermination et parfois de fierté. Marcel prit sa mallette, un cadeau de l’équipe de la fondation pour son troisième mois de travail et quitta son appartement. Dans la rue, la chaleur l’enveloppa immédiatement, mais il ne s’en plaignait pas. Après avoir passé tant d’hiver à greloter, le soleil sur sa peau était une bénédiction qu’il savourait chaque jour. Il marchait d’un pas décidé vers le métro.
Son trajet quotidien le menait au bureau de la fondation KBU, situé dans un immeuble moderne du quartier financier de Madrid. En tant que conseiller pédagogique, Marcel développait des programmes éducatifs pour les jeunes défavorisés, combinant apprentissage académique et activités sportives, un rôle sur mesure qui lui permettait d’utiliser son expérience d’enseignant tout en construisant quelque chose de nouveau.
Dans le métro, assis entre des hommes d’affaires et des employés de bureau, Marcel ressentit encore cette étrange sensation d’appartenir à nouveau au monde des visibles, de ceux qui participent à la société plutôt que d’en être exclu. Parfois, il avait l’impression de vivre la vie d’un autre comme si sa période dans la rue n’avait été qu’un cauchemar particulièrement vivace.
D’autres jours, le contraste était si saisissant qu’il se sentait comme un imposteur, attendant que quelqu’un démasque sa fragilité sous-jacente. Son téléphone vibra. Un message de Salim, le directeur de la fondation. N’oublie pas, Karim passe à 10h pour voir les avancées du programme Lyon. Il amène quelqu’un avec lui. Marcel sourit légèrement. Malgré son emploi du temps surchargé, Benzema s’impliquait personnellement dans les activités de sa fondation.
particulièrement dans les projets liés à sa ville natale. Ce haine N était pas pour les caméras ou les relations publiques. La plupart de ses visites se faisaient sans annonce médiatique. C’est était par véritable conviction. En arrivant au bureau, Marcel salua ses collègues.
Il appréciait l’ambiance de cette équipe où personne ne le jugeait sur son passé. Certains connaissaient son histoire, d’autres non, mais tous le traitaent avec le même respect. C était l’un des principes fondamentaux instaurés par Benzema. Juger les gens sur leurs actions présentes, pas sur leurs erreurs passées.
Marcel s’installa à son bureau, disposant soigneusement les documents pour la présentation du jour. Le deux programme Lyon était son bébé, le projet qu’il avait développé depuis ses premiers jours à la fondation. L’idée était simple mais ambitieuse, créer un centre éducatif dans le quartier de Bron où les jeunes en difficulté scolaire pourraient recevoir un soutien personnalisé combiné à des activités sportives encadrées.
À 10h précise, la porte principale s’ouvrit sur Benzema, accompagné d’un homme d’une cinquantaine d’années que Marcel ne connaissait pas. Le footballeur traversa l’open space, saluant chaque employé avec cette simplicité naturelle qui le caractérisait avant d’arriver au bureau de Marcel.
“Bonjour, monsieur Duran”, sourit Benzema, utilisant délibérément cette formule respectueuse qu’il avait toujours employé en classe. Marcel se leva pour lui serrer la main, répondant avec la même légère formalité teintée d’affection. Bonjour Karim, j’espère que tu es prêt pour une présentation qui va t’enthousiasmer.
J’y compte bien, répondit Benzema avant de se tourner vers son compagnon. Je te présente Nourdin Bouari, directeur de l’urbanisme à la mairie de Lyon. Il s’intéresse à notre projet et pourrait nous aider à obtenir le terrain que nous visons à Bron. Marcel serra la main de Bouari, sentant son cœur s’accélérer légèrement. Si la mairie de Lyon s’impliquait, le programme pourrait devenir réalité bien plus vite que prévu.
Ils s’installèrent dans la salle de conférence où Marcel avait préparé sa présentation. Pendant près d’une heure, il exposa les détails du projet : l’architecture du futur centre, le programme pédagogique, le recrutement des intervenants, les partenariats avec les écoles locales, les résultats attendus. Il parlait avec une passion et une assurance qui surprenait parfois ses propres collègues.
Dans ces moments-là, l’ancien Marcel, l’enseignant respecté qu’il avait été, ressurgissait pleinement. Benzema, qu’il observait attentivement semblait particulièrement satisfait de cette transformation. “Ce qui me frappe dans votre approche, intervint Boukari quand Marcel eut terminé, c’est l’intégration des familles dans le processus.
La plupart des programmes se concentrent uniquement sur les jeunes. C’est essentiel, affirma Marcel. Un enfant ne peut pas réussir si son environnement familial n’est pas impliqué et soutenu. Ce que nous proposons, c’est un accompagnement global. Boukari hocha la tête, visiblement impressionné. J’ai d’autres rendez-vous aujourd’hui dit-il en se levant.
Mais je pense que nous pouvons avancer sur ce projet. Je ferais part de mon enthousiasme au maire. Après son départ, Benzema resta un moment en tête à tête avec Marcel. Il s’approcha de la grande fenêtre qui offrait une vue sur Madrid, les mains dans les poches de son pantalon sur mesure.
“Je vois que tu as étendu le projet depuis notre dernière discussion”, observa-t-il. “Oui, confirma Marcel en se plaçant à ses côtés. J’ai pensé à ce que tu m’avais dit sur l’importance d’un environnement stable. Ça va au-delà de l’école ou même du centre. Il faut s’attaquer au problèmes à la racine. Benzema sourit légèrement. Exactement ce que tu me disais quand j’avais 10 ans et que je me battais avec d’autres gamins. Ce n’est pas juste de punir sans comprendre.
Marcel eut un petit rire surpris. Tu te souviens de ça ? Je te l’ai dit. Je me souviens de beaucoup de choses”, répondit Benzema, son regard toujours fixé sur l’horizon madriline, surtout des leçons importantes. Un silence confortable s’installa entre eux. Deux hommes contemplant le chemin parcouru depuis leur premier rôle respectif d’élèves et de professeurs.
“Comment te sens-tu, Marcel ?” demanda finalement Benzema, se tournant pour le regarder directement. Vraiment, je veux dire, la question était simple mais profonde. Marcel y réfléchit sérieusement. “Mieux”, répondit-il avec honnêteté, pas complètement guéri. “Je ne sais pas si on se remet totalement de certaines expériences, mais vivant, utile, j’ai un but à nouveau.” Benzema la tête, comprenant parfaitement ce besoin fondamental d’avoir un sens à sa vie.
“Et ton problème ?” demanda-ticatement, faisant référence à l’alcoolisme que Marcel combattait. “1 “127 jours de sobriété”, annonça Marcel avec une fierté discrète, mais réelle. Un jour à la fois, comme on dit dans les réunions, “Félicitations”, dit sincèrement Benzema, “Ce n’est pas rien.
” “Non, en effet”, confirma Marcel, “Il y a des jours plus difficiles que d’autres, des moments où la tentation est forte, mais j’ai appris à reconnaître les signaux, à demander de l’aide quand j’en ai besoin.” Benzema sembla apprécier cette humilité lucide, cette reconnaissance des faiblesses qui paradoxalement devenait une force. J’ai une proposition à te faire, dit-il soudainement.
Tu sais que j’ai acheté une propriété à Lyon, près de mon quartier d’enfance. Marcel acquiessa. La nouvelle avait fait les gros titres des journaux sportifs et économiques. J’aimerais que tu diriges personnellement le projet de Bron quand il sera lancé, que tu t’installes là-bas sur place. Cette proposition inattendue laissa Marcel momentanément s’en voie, retourner à Lyon.
Mais après tout ce qui s’est passé, justement, coupa doucement Benzema, c’est peut-être le moment de boucler la boucle, non, de retourner là où tout a commencé, mais dans des circonstances différentes, plus comme le professeur Duran respecté que tu étais, et moins comme il ne termina pas sa phrase, mais Marcel compit-rime qu’il était devenu, l’idée était à la fois terrifiante et étrangement séduisante.
affronter ses démons, reconstruire sa réputation dans la ville même où elle avait été détruite. “Je ne sais pas, Karim, hésita-t-il. Les gens ont de la mémoire, certains me reconnaîtront peut-être.” “Sans doute, admit Benzema. Et alors ? Tu n’as rien à cacher ni à te reprocher. Tu as été victime d’une injustice puis de tes propres erreurs en réaction à cette injustice.
Maintenant, tu reconstruis ta vie. Si quelqu’un a un problème avec ça, c’est son problème, pas le tien. Marcel considéra ses paroles frappées par leur justesse et leur simplicité. Réfléchis-y, ajouta Benzema sans insister davantage. Tu as le temps. Le projet ne sera pas prêt avant au moins 6 mois. La journée se poursuivit normalement, mais l’idée de retourner à Lyon ne quitta pas l’esprit de Marcel.
Cette ville représentait tant pour lui son passé heureux comme enseignant, puis sa déchéance, sa honte, sa fuite. Y retourner la tête haute semblait à la fois un défi insurmontable et une étape nécessaire. Le soir venu, après avoir terminé son travail, Marcel se rendit à sa réunion des alcooliques anonymes dans une petite salle paroissiale du centre de Madrid.
Ces rencontres bidomadaires étaient devenues un pilier de sa reconstruction, un espace où il pouvait être totalement honnête, sans jugement. Quand vint son tour de parler, il se leva comme il le faisait habituellement. “Je m’appelle Marcel et je suis alcoolique”, commença-t-il avec la formule rituelle. Aujourd’hui, j’ai 127 jours de sobriété. Des applaudissements discrets accueillirent cette annonce comme toujours.
Aujourd’hui, j’ai reçu une proposition qui m’a beaucoup perturbé, poursuivit-il. On m’a suggéré de retourner dans la ville que j’ai fu il y a des années quand tout s’est effondré pour moi, d’y retourner non pas comme un échec, mais comme quelqu’un qui a réussi à se reconstruire. Il marqua une pause, cherchant ses mots. Ma première réaction a été la peur.
Peur d’être reconnu, jugé, rejeté à nouveau. Mais en y réfléchissant pendant la journée, je me suis rendu compte que cette peur est exactement ce qui m’a maintenu prisonnier toutes ces années. La peur de faire face, d’affronter mon passé, d’assumer mes erreurs, tout en reconnaissant les injustices que j’ai subis.
Sa voix devint plus ferme à mesure qu’il parlait, comme si le simple fait d’exprimer ses pensées les rendait plus claires, plus réel. Je réalise que je n’ai jamais vraiment fait mon deuil de ma carrière, de ma vie d’avant, de l’homme que j’y étais. J’ai juste fui physiquement et mentalement. Peut-être que retourner là-bas, c’est la dernière étape de ma guérison.
Non pas pour revenir en arrière, mais pour vraiment avancer. Quand il se rassit, Marcel sentit un poids se lever de ses épaules. Il avait pris sa décision. Il retournerait à Lyon, non pas en rampant, mais debout, la tête haute.
Non pas pour se venger ou pour prouver quoi que ce soit à ceux qu’il avait abandonné, mais pour se prouver à lui-même que son passé ne définissait pas son avenir. Le lendemain matin, il appela Benzema pour lui faire part de sa décision. Je suis prêt à relever le défi, lui dit-il simplement. Je dirigerai le projet de Broun. J étais sûr que tu dirais ça répondit Benzema, et Marcel pouvait presque entendre son sourire à travers le téléphone. Tu n’as jamais été du genre à fuir les défis, monsieur Duran.
En raccrochant, Marcel fut frappé par l’ironie de la situation. Il y a six mois, c’est était lui qui demandait cinq euros à Benzema dans la rue, désespéré et sans avenir. Aujourd’hui, son ancien élève lui confiait un projet de plusieurs millions d’euros et la responsabilité de changer la vie de centaines d’enfants.
La vie était parfois étrange avec ses détours inattendus, ses chutes vertigineuses et ses remontées improbables. Si son histoire pouvait enseigner quelque chose, c’est était peut-être cela que personne n’est à l’abri des tragédies qui peuvent briser une vie, mais aussi que la rédemption est toujours possible pour ceux qui ne renoncent pas.
3 mois plus tard, Marcel se tenait devant le terrain vague de Bronne où S élèverait bientôt le centre éducatif et sportif de la fondation KBU. À ses côtés, Benzema regardait les architectes et ingénieurs qui s’activaient déjà, préparant les travaux qui commencerai la semaine suivante. “Tu te souviens de ce que tu m’as dit quand je t’ai demandé ces cinq euros ?” demanda soudain Marcel. Benzema esquissa un sourire. “Je ne t’ai rien dit.
Je t’ai demandé ton nom.” “Exactement, confirma Marcel. Tu m’as traité comme une personne, pas comme un problème ou une nuisance. Tu m’as vu vraiment vu quand J était devenu invisible pour le reste du monde. Il fit un geste englobant le terrain devant eux. Ce centre, ce n’est pas seulement pour enseigner aux enfants à lire ou à jouer au foot.
C’est pour leur montrer qu’ils comptent, qu’ils sont vus, que quelqu’un croit en leur potentiel, même quand tout semble contre eux. Benzema la tête comprenant parfaitement. C’est exactement ça, approuva-t-il, et je ne vois personne de mieux placé que toi pour leur transmettre ce message. Un groupe d’enfants du quartier S était rassemblés à la clôture temporaire du terrain, observant avec curiosité les activités et bien sûr la présence de Benzema.
Le footballeur leur fit signe d’approcher. “Venez, on va vous expliquer ce qu’on va construire ici.” Les enfants s’approchèrent timidement, d’abord, puis avec plus d’assurance. Marcel les observa, reconnaissant dans leurs yeux le même mélange d’espoir et de méfiance qu’il avait vu dans tant de regards à Bron, y compris dans celui du jeune Karim Benzema des années auparavant.
“Bonjour, je m’appelle Marcel Duran”, se présenta-t-il avec un sourire chaleureux. Je suis le directeur de ce futur centre et j’ai hâte de vous y accueillir. Alors qu’il commençait à expliquer aux enfants ce que le centre leur offrirait, Marcel croisa le regard approbateur de Benzema. En ce moment précis, les rôles de élèves et de professeurs semblaient s’être inversés, puis fondu en quelque chose de nouveau, une collaboration entre égaliser pleinement.
Sur ce terrain vague de bron qui se transformerait bientôt en lieu d’espoir, deux hommes au parcours si différents partageaient maintenant une mission commune. Et si quelqu’un avait demandé à Marcel ce qu’il ressentait, il aurait peut-être répondu simplement : “Pour la première fois depuis longtemps, je me sens exactement là où je dois être.
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