Une fille pauvre découvre que sa mère travaille secrètement comme femme de ménage chez ses camarades.

Une fille pauvre découvre que sa mère travaille secrètement comme femme de ménage chez ses camarades de classe riche. Serena se levait chaque matin avant l’aube. À 17 ans, elle habitait un petit quartier populaire de Yopougon avec sa mère Lidy dans une maisonnette au mur fissuré et au toit de Talluyait pendant la saison des pluies.

 Lidy travaillait dur, partant tôt le matin et rentrant en tard le soir sans jamais dire exactement où elle allait. “C’est pour nous, ma chérie”, disait-elle toujours à Serena avec un sourire fatigué. “Un jour, on aura mieux.” Serena, avec ses cheveux tressés simplement et son uniforme scolaire usée, marchait tous les jours jusqu’au lycée privé d’Abidjan Cocodi où elle avait obtenu une bourse grâce à ses notes excellentes.

 Là-bas, elle se sentait comme une intruse parmi les enfants des familles riches qui arrivaient en voiture luxueuse et parlèrent de vacances en Europe. Dalia, la reine de la classe avec ses vêtements de marque et son air supérieur était la pire. Regardez Serena, elle porte encore le même sac qu’hier. Rickan est-elle souvent avec ses amis Méline et Elodie qui gloussait en cœur.

 Un jour, pendant la pause déjeuner, Serena s’assit seule sous un arbre mâchant un bout de pain qu’elle avait apporté de la maison. Enzo, un garçon timide de la classe, s’approcha d’elle avec un sourire hésitant. Salut Serena, tu veux partager mon sandwich ? Ma mère en prépare toujours trop. Enzo venait d’une famille aisée mais il était gentil contrairement aux autres. Serena sequou la tête.

 Non merci Enzo, je suis habitué à ça. Mais intérieurement, elle enviait ses vies faciles. Ce soir-là, en rentrant à pied, Serena décida de suivre sa mère. Lid avait dit qu’elle allait travailler un peu plus tard, mais Serena sentait qu’il y avait un secret. Elle la pista discrètement à travers les embouteillages d’Abidjan jusqu’à un quartier chic de Cocodi avec des villas gardés par des portails électriques.

 Son cœur se serra quand elle vit Lidy entrer par une porte de service dans une immense maison. Maman, qu’est-ce que tu fais ici ?” murmura-t-elle pour elle-même, cachée derrière. Le lendemain à l’école, Dalia organisait une fête pour son anniversaire. “Tout le monde est invité chez moi ce weekend.

 Ce sera génial avec piscine et DJ”, annonça-t-elle en classe, distribuant des invitations dorées. Serena n’en reçut pas bien sûr, mais Yannick, son meilleur ami du quartier qui allait dans un lycée public, l’encouragea plus tard. “Ne t’en fais pas pour ces riches Serena. Toi, tes intelligentes, un jour tu les surpasseras.

 Serena ne pouvait pas oublier ce qu’elle avait vu. Le soir, elle confronta Lidy. Maman, je t’ai suivi hier. Tu travailles chez qui ? Dans cette grande maison. Lidy Pit, s’assit sur leur vieux canapé et soupira. Ma fille, je ne voulais pas que tu saches. Je fais le ménage chez les parents de Dalia. C’est bien payé et ça nous permet de manger.

 Mais promets-moi de ne rien dire, ces gens-là, ils ne doivent pas savoir que tu es ma fille. Serena fut choquée. Dalia, la Dalia qui me traite comme une moins que rien à l’école. Maman, comment tu peux supporter ça ? Lidy prit sa main. La vie est dure, Serena, je le fais pour toi, pour que tu puisses étudier dans ce bon lycée.

 Un jour, tu auras une meilleure vie. Le weekend arriva et même si elle n’était pas invitée, Serena se faufila près de la villa de Dalia, curieuse. De l’extérieur, elle entendit la musique et les rires. Soudain, elle vit sa mère sortir par la porte de derrière, portant un saut et un balai. “Maman,” applaelle doucement. Lidy sursauta.

 “Qu’est-ce que tu fais ici ? Rentre vite.” Mais à ce moment, Dalia sortit sur la terrasse avec Méline et Elodie. “Eh, qui est là ? C’est la bonne qui parle à quelqu’un ?” Dalia s’approcha et ses yeux s’écarquillèrent en voyant Serena. “Toi, qu’est-ce que tu fais chez moi ? La pauvrette ? Et attends, tu parles à ma femme de ménage ? Lidy essaya d’intervenir.

Mademoiselle Dalia, c’est ma fille, elle est juste venue me voir. S’il vous plaît, ne dites rien. Dalia éclata de rire. Ta fille, Serena est ta fille ? Oh mon dieu les filles, venez voir ça. La petite mendiante de la classe est la fille de notre bonne. Méline et Elodie accoururent ri. C’est pour ça qu’elle sent toujours le savon bon marché dit Méine.

 Elodie ajouta : “Imagine, elle vient à l’école avec nous mais sa mère nettoie nos toilettes.” Serena sentit les larmes monter. “Arrêtez, ma mère est plus forte que vous toutes réunies.” Elle partit en courant, le cœur brisé. Lidy l’a suivi plus tard. En pleur. Je suis désolé ma chérie, je voulais te protéger.

 Le lundi à l’école, la nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre. Tout le monde chuchotait sur Serena. Dalia s’approcha d’elle avec un sourire moqueur. Alors Serena, dis à ta mère de bien nettoyer ma chambre ce soir. Il y a des confettis partout de la fête. Enzo qui avait entendu intervint. Laisse-la tranquille Dalia, c’est pas drôle.

 Mais Dalia haussa les épaules. Oh le chevalier servant, tu es amoureux d’une fille de bonne ou quoi ? Serena passa la journée et la tête basse, mais intérieurement une rage bouillonnait. Elle décida qu’elle ne se laisserait pas abattre. Après les cours, elle alla voir Jonas, le professeur de math, qui l’avait toujours encouragé.

 “Monsieur Jonas, je veux réussir plus que jamais. Aidez-moi à préparer les examens nationaux.” Jonas aucha la tête. “Bien sûr, Serena, tu as du potentiel. Ne laisse pas les autres te décourager.” Pendant ce temps, chez Dalia, Ruben, son frère aîné, avait entendu l’histoire. Ruben était étudiant en université plus mature.

 Dalia, c’est pas cool ce que tu fais. Cette fille n’a rien fait de mal. Dalia roula des yeux. Oh arrête Ruben, c’est juste pour rire. Les jours suivants, Serena évitait tout le monde, se concentrant sur ses études. Mais un soir, en rentrant, elle trouva Lidy malade, épuisée par le travail. “Maman, repose-toi, je vais t’aider.” Lidy sourit faiblement.

 “Non, va étudier, c’est ton avenir.” Puis un incident change tout. Dalia organisa une autre sortie de classe et par malice, elle invita Serena. Viens, on va au centre commercial. Peut-être que ta mère peut nous nettoyer les chaussures après. Serena refusa mais Enzo insista. Viens avec moi, ignorela. Au centre, Dalia humilia Serena devant un magasin de luxe.

 Regardez, Serena ne peut même pas entrer ici sans que sa mère la suive avec un chiffon. S’en fut trop, Serena explosa. Tu sais quoi, Dalia ? Ma mère est une héroïne. Elle se sacrifie pour moi pendant que tes parents te gâtent sans que tu mérites rien. Un jour, je serai plus grande que toi. La foule autour se tue et même Mine murmura. Elle a pas tort.

De retour à la maison, Lidy a pris l’incident et serra Serena dans ses bras. Je suis fier de toi, mais sois prudente. Mais le secret révélé avait des conséquences. Les parents de Dalia, apprenant que Lidy avait une fille dans la même école, la renvoyèrent. On ne veut pas de drame chez nous”, dirent-il. Lidy rentra en pleur.

 Ils m’ont viré Serena. Qu’est-ce qu’on va faire ? Serena, déterminé, répondit : “On va s’en sortir, maman. Je vais trouver un petit job après l’école.” Elle contacta Yannick qui l’aida à distribuer des flyers pour des cours particuliers. “Tu es la meilleure en math, Serena. Les gens pairont pour tes leçons.” Pendant ce temps, Enzo, touché par le courage de Serena, vint la voir chez elle.

 Je suis désolé pour tout ça. Dalia est jalouse parce que tu es plus intelligente qu’elle. Serena rougit. Merci Enzo, ça compte beaucoup. Mais Dalia n’en avait pas fini. Elle répandit des rumeurs à l’école disant que Serena volait des choses. Maë, un autre camarade riche mais juste, défendit Serena. Arrête tes bêtises, Dalia, tu as aucune preuve.

Jonas, le prof, organisa une réunion. Les harcèlements doivent cesser. Serena est une excellente élève. Au fil des semaines, Serena commença à donner des cours à des enfants du quartier gagnant un peu d’argent. Lidy trouva un nouveau job comme vendeuse au marché, moins payant mais plus digne.

 Ruben, le frère de Dalia, croisa Serena un jour au lycée et s’excusa : “Ma sœur est immature. Si tu as besoin d’aide pour tes études, je peux te prêter des livres.” La tension montait vers les examens. Dalia, voyant Serena exceller, devint plus mesquine. Elle sabota le cahier de Serena en le mouillant.

 “Ops, désolé !”, dit-elle avec un faux sourire. Mais Elodie qui en avait marre confia à Serena. Dalia est comme ça parce que ses parents la pressent. Elle a peur d’échouer. Serena décida de tendre la main. Dalia, si tu veux, je peux t’aider en math. Dalia ri. Moi, aidé par la fille de la bonne, jamais. Mais intérieurement, elle doutait.

 Un soir, une tempête frappa à Abidjan inondant leur maison. Serena et Lidy perdirent beaucoup. Yannick et Enzo vinrent t’aider à réparer. “On est là pour toi”, dit Enzo en lui tenant la main pour la première fois. Les examen arrivèrent. Serena brilla tandis que Dalia luta. Après les résultats, Serena obteint la meilleure note de la classe.

Dalia, humilié, vint la voir en privé. “Comment tu fais ? Apprends-moi.” Serena sourit. “D’accord, mais arrête de me traiter mal.” Lentement, une amitié improbable Nak. Lidy voyant ça dit à Serena : “La vie est pleine de surprises. Tu as transformé la haine en quelque chose de bien.” Mais l’histoire ne s’arrêtait pas là.

 Un jour, Ruben invita Serena à une fête familiale et elle hésita longuement avant d’accepter. “Pourquoi pas ?” “Ça pourrait être une occasion de montrer que je ne suis pas rancunière”, se dit-elle. Lidy inquiète, la mite en garde. “Fais attention, ma fille, ces gens-là vivaient dans un monde différent.” Mais Serena avec son nouveau courage répondit : “Maman, j’ai déjà affronté pire.

” Et puis Ruben semble gentil. La fête se dérouler dans la villa somptueuse de la famille de Dalia avec des lumières scintillantes, un buffet chargé de plas ivoirien raffiné comme du poulet braisé et duéké et de la musique zouglou qui faisait vibrer les murs. Serena arriva vêtu d’une robe simple mais élégante qu’elle avait cousu elle-même avec l’aide de Yannick qui l’avait accompagné jusqu’au portail.

 Appelle-moi si ça tourne mal”, lui dit-il avant de partir. À l’intérieur, Dalia la repéra immédiatement et fronça les sourcils. “Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est une fête privée.” Ruben s’interposa avec un sourire. “C’est moi qui l’ai invité, petite sœur. Serena est une amie maintenant. Non !” Dalia croisa les bras.

 Une amie ? Après tout ce qui s’est passé ? Bon d’accord, mais ne touche à rien de précieux. Méline et Elodie présentes elles aussi échangèrent des regards surpris mais ne dira rien. Enzo était là invité par Ruben et il s’approcha de Serena avec un verre de jus de bissap. Content de te voir ici. Tu es magnifique. Serena rougit légèrement. Merci Enzo.

 Je me sens un peu déplacé mais Ruben a insisté. Ils discutèrent longuement. Enzo lui racont devenir ingénieur et Serena partageant ses ambitions d’étudier la médecine pour aider les gens de son quartier. Soudain, Maë, un cousin de Dalia, s’approcha du groupe. Maë était connu pour son arrogance, venant d’une famille encore plus riche avec des affaires dans le cacao.

E c’est la fameuse Serena, celle dont la mère était notre bonne. Intéressant. Tu es venu mendier des restes ? Dalia rit mais Ruben le fusilla du regard. Arrête ça Maë, c’est pas le moment. Serena, blessé mais déterminé répondit calmement. Non, je suis venu parce qu’on m’a invité et pour info, ma mère est plus respectable que beaucoup ici.

 La soirée prit une tournure inattendue quand la musique s’arrêta pour un discours du père de Dalia, un homme d’affaires influent. Il parle de l’importance de l’éducation et des opportunités en Côte d’Ivoire. Serena écouta attentivement et à la fin, elle osa poser une question. Monsieur, comment les jeunes comme moi, sans moyen, peuvent-ils accéder à l’université ? Le père de Dalia la regarda surpris.

 Bonne question jeune fille, il y a des bourses et le travail dur pai toujours. Dalia roula des yeux mais Ruben applaudit discrètement. Plus tard dans le jardin, Enzo et Serena se promenèrent seul. Je t’admire, tu sais, dit Enzo. Tu as traversé tant d’épreuves sans te plaindre. Serena sourit. C’est grâce à ma mère et à des amis comme toi.

Il s’embrassèrent pour la première fois sous les étoiles. Un moment doux qui fit battre le cœur de Serena plus fort. Mais le lendemain, les rumeurs recommencèrent à l’école. Dalia, jalouse de l’attention que Serena recevait, murmura à Méine. Elle se rapproche d’Enzo pour son argent, c’est clair.

 Elodie qui avait commencé à changer d’avis sur Serena défendit : “Laisse-la, Dalia, peut-être qu’elle est vraiment gentille.” Dalia haussa les épaules. On verra. Serena de son côté continua ses cours particuliers aidant même Jonas à organiser un club d’étude au lycée. Yannick la rejoignit souvent apportant des fruits du marché.

“Tu es en train de devenir une star Serena”, dit-il en riant. “Bientôt, tu auras ta propre école.” Lidy, quant à elle, prospéra dans son nouveau job au marché, vendant des tissus et des épices. Un jour, elle rencontra une ancienne collègue qui lui proposa un partenariat pour ouvrir une petite boutique.

 “Pourquoi pas ?” “On pourrait vendre des produits locaux”, dit Lidy à Serena ce soir-là. Serena l’encouragea. “Vas-y, maman, c’est ton tour de briller.” Les mois passèrent et l’amitié entre Serena et Dalia évolua lentement. Lors d’un projet de groupe en classe, elle dure retravailler ensemble sur un exposé sur l’histoire ivoirienne.

 Dalia grogna au début. Pourquoi toi ? Mais bon, tu es bonne en recherche. Serena répondit : “Et toi, tu as accès à des livres que je n’ai pas. On peut céder mutuellement.” Elles passèrent des après-midis chez Dalia et pour la première fois, Dalia s’ouvrit. Mes parents attendent tellement de moi. Si j’échoue, je suis fini. Serena, compati.

Je sais ce que c’est la pression, mais tu es capable. Ruben voyant cela, organisa une sortie au parc d’Abidjan avec tout le groupe incluant Enzo, Méline, Elodie et même Maë qui s’excusa maladroitement. Désolé pour l’autre soir, j’étais bête. Serena accepta. Pas de souci, on passe à autre chose. Mais un drame frappa quand Yannick eut un accident de moto en livrant des colis pour aider sa famille.

 Serena a couru à l’hôpital de Yopougon où Lidy la rejoignit. Il va s’en sortir”, demanda Serena en larme. Le médecin répondit : “Il a une jambe cassée mais oui, avec du repos.” Enzo vint avec des fleurs et Dalia surprenamment envoya un message. “Dis-lui de se rétablir vite.” Pendant la convalescence de Yannick, Serena l’aida avec ses devoirs et leur amitié se renforça.

 “Tu es comme une sœur pour moi, dit Yannick. Et Enzo, c’est le bon gars pour toi. L’année scolaire touchait à sa fin avec les examens finaux approchants. Jonas organisa des révisions intensives et Serena excella aidant même Dalia à rattraper son retard en science. “Merci”, murmura Dalia un jour. “Je n’aurais pas pu sans toi.” Serena sourit.

 “C’est ça les amis ?” Un soir, une grande nouvelle arriva. Serena reçut une bourse complète pour l’université d’Abidjan. Grâce à ses notes et une recommandation de Jonas, Lidy pleura de joie. Ma fille, tu l’as fait. Enzo la serra dans ses bras. Je suis si fier. Mais Dalia, apprenant qu’elle n’avait pas eu la même bourse, se sentit jalouse à nouveau. Elle confronta Serena.

 C’est facile pour toi avec ta bourse de pauvre. Serena, blessée, répondit : “Non, c’est du travail dur. Toi aussi, tu peux y arriver si tu arrêtes de te comparer.” Ruben intervint calmant sa sœur. “Dalia, apprend d’elle au lieu de l’envier. Petit à petit, Dalia accepta et elles devinrent de vrais alliés.

 L’été arriva avec des vacances au bord de la lagune. Serena, Enzo, Dalia, Méline, Elodie, Ruben et Yannick sur Béquille partirent ensemble pour un weekend à Hassini. Là, autour d’un feu de camp, ils partagèrent des histoires. “Souviens-toi quand on se détestait”, dit Dalia en riant. Serena répondit : “Oui, mais maintenant on est une équipe.

” Maë, invité aussi, apporta sa guitare et chanta des chansons traditionnel. “La Côte d’Ivoire nous unit tous”, dit-il. De retour à Abidjan, Lidy ouvrit sa boutique avec succès et Serena commença l’université étudiant la médecine comme prévu. Enzo l’a suivi en ingénierie et leur relation s’épanouit. Dalia, motivé, redoubla d’efforts et obtint une place en commerce.

 Des années plus tard, Serena devint médecin dans un hôpital de Yopougon et dans les plus démunis. Lidy géra une chaîne de boutique. Dalia dirigea l’entreprise familiale avec Ruben. Enzo inventa des technologies pour l’agriculture locale. Et un jour, lors d’un mariage, celui de Serena et Enzo, tout le monde se réunit. Dalia, demoiselle d’honneur, dit “Qui aurait cru que la fille de la bonne deviendrait ma meilleure amie ?” Serénari : “La vie est un film pleine de twist.” Mais ce n’était pas la fin.

Yannick devint entrepreneur. Jonas prit sa retraite honorée et Maëa pour le mieux. La pauvreté et la richesse s’entremêllèrent, prouvant que le cœur compte plus que l’argent. Et alors que Serena tenait son premier bébé dans les bras, elle murmura à Lady. Tout ça grâce à toi, maman. Lady sourit.

 Non, grâce à nous toutes. Des années s’écoulèrent après le mariage de Serena et Enzo, transformant les vies de tous ceux qui avaient recroisé leur chemin dans cette sagaidanaise pleine de rebondissement. Serena, maintenant docteur respecté à l’hôpital de Yopougon, rentrait souvent tard le soir, les yeux fatigués mais le cœur rempli de satisfaction.

 Elle avait ouvert une clinique gratuite pour les enfants du quartier où elle soignait les plais des gamins qui jouaient dans les rues boueuses, rappelant ses propres enfantes. “Maman, regarde ce que j’ai appris aujourd’hui”, lui dit un jour sa petite fille de 5 ans qui dessinait un stéthoscope sur un bout de papier. Serena rit en la serrant dans ses bras.

Un jour, tu seras encore meilleur que moi, ma chérie. Lidy, de son côté, avait transformé sa petite boutique en un empire modeste de tissu et d’épices, employant plusieurs femmes du quartier. Elle siégeait maintenant au conseil des commerçants de Yopougon, défendant les droits des vendeurs contre les gros importateurs.

 “On ne se laisse plus marcher sur les pieds”, déclarait-elle lors des réunions. Sa voix forte raisonnant dans la salle bondée. Un après-midi, alors qu’elle triait des pagnes colorées, Dalia entra dans la boutique vêtu d’un tailleur chic. Bonjour madame Lidy, j’ai besoin de tissu pour une nouvelle collection. Lidy leva les yeux surprise mais souriante.

Dalia, entre ma fille, qu’est-ce qui t’amène dans mon humble magasin ? Dalia, qui dirigeait maintenant l’entreprise familiale avec Ruben, expliqua : “On lance une ligne de mode inspirée des motifs ivoiriens. Et qui mieux que vous pour les fournitures authentiques ?” Elles passerent l’après-midi à discuter, riven passés.

 “Je n’aurais jamais cru qu’on deviendrait partenaire en affaire.” Admidalia, Lidy Hoa la tête. La vie est comme un tissu. On le tisse fil par fil et parfois les motifs surprennent. Enzo, ingénieur brillant, avait fondé une start-up qui développait des panneaux solaires adaptés au villages ruraux de Côte d’Ivoire. Il voyageait souvent mais rentrait toujours avec des histoires pour Serena.

Aujourd’hui, j’ai installé des lumières dans un village près de Boqué. Les enfants peuvent étudier le soir maintenant, racontait-il un soir pendant le dîner. Serena l’embrassa. Tu changes le monde, mon amour, comme tu as changé le mien. Leur maison, une villa modeste à Cocodi, était un havre de paix, rempli de photos de famille et de rire.

 Mais un jour, Enzo reçut une offre d’un grand groupe international. Ils veulent que je déménage à Paris, confia-t-il à Serena. El Palie. Et nous, la famille question Marquenzo prit sa main. Je refuserai si tu le veux, mais imagine les opportunités pour nos enfants. Après des nuits de discussion, ils décidèrent de partir pour un an, laissant Lidy s’occuper de la maison.

 “Allez-y, mes enfants, le monde est grand”, dit Lidy en les serrant à l’aéroport. “ma revenez avec des histoires. Pendant ce temps, Yannick, guéri de son accident, avait monté une entreprise de livraison rapide à moto employant des jeunes du quartier. Il était marié à Méline qui avait quitté son cercle riche pour le suivre.

” Tu te souviens quand on se moquait de Serena ? demanda Méline un jour en aidant Yannick à charger des colis. Yannick rit. Oui, et maintenant on est tous une grande famille. La vie nous a appris la leçon. Ils organisaient souvent des barbecuees chez eux, invitant tout le monde. Elodie, devenue avocate, défendait les causes sociales comme les droits des travailleurs domestique.

 “C’est grâce à l’histoire de Lidy que j’ai choisi ce métier”, avouait-elle lors d’un de ses rassemblements. Maëelle, qui avait mûri après ses erreurs de jeunesse, travaillait maintenant dans l’humanitaire, aidant à construire des écoles en zone rurale. “J’étais un idiot arrogant”, confia-t-il à Ruben lors d’une bière.

 Ruben, toujours le grand frère sage, répondit : “L’important est d’avoir changé. Regarde Dalia, elle est devenue une femme d’affaires impitoyable mais juste. Jonas, le vieux professeur prit sa retraite mais continua à donner des cours gratuits dans le quartier de Serena. Un jour, il organisa une fête pour ses anciens élèves.

 Regardez-vous tous, Serena, la docteur, Dalia la PDG, Enzo l’inventeur. J’ai eu de la chance de vous enseigner. Serena leva son verre. Non, monsieur Jonas, c’est nous qui avons eu de la chance. Vous nous avez donné les outils pour rêver. La soirée se prolongea tard avec des danses au son du coupé décalé et des anecdotes qui fusaient.

 “Souviens-toi Dalia quand tu as saboté mon cahier !” Takina Serena. Dalia rougit en riant. “J’étais jalouse de ton intelligence. Maintenant je suis fier d’être ton ami.” Mais la vie n’était pas sans épreuve. Un scandale éclata quand l’entreprise de Dalia et Ruben fut accusée de corruption par un concurrent jaloux. Ils disent qu’on a payé des pots de vin pour des contrats.

 J’ai mis Dalia au téléphone avec Serena qui était de retour de Paris. Serena, enceinte de son deuxième enfant répondit : “Calme-toi, Elodie va t’aider et souviens-toi, la vérité finit toujours par éclater.” Elodie prit l’affaire en main, trouvant l’innocence avec des preuves irréfutables. Lors du procès, Ruben témoigna : “Notre famille a appris l’honnêteté à la dure.

On ne triche pas.” Le juge quita et l’entreprise ressortit plus forte. “Merci les amis”, dit Dalia lors d’une fête de victoire. “Sans vous, on aurait coulé.” Serena accoucha d’un petit garçon qu’ils appelèrent Jonas en hommage au professeur. Lidy, grand-mère comblée, bercerit l’enfant en chantant des berceuses baoulées.

 “La roue tourne Mairena, de la pauvreté à ça.” Enzo promu dans sa start-up, décida de rester en Côte d’Ivoire. “Paris était beau mais Abidjan est chez nous”, déclara-t-il. Yannick et Méline eurent des jumeaux et le groupe s’agrandit. Maë se maria avec une infirmière de la clinique de Serena et ils adoptèrent un orphelin.

 “La vie m’a donné une seconde chance”, dit Maë lors du baptême. Des années plus tard, lors d’une grande réunion de famille à Hassini, au bord de la mer, ils se remémorèrent tout. “Tout a commencé avec un secret”, dit Serena, les pieds dans le sable. Enzo ajouta et une fille courageuse qui n’a pas baissé les bras. Dalia, avec ses enfants jouant près d’elle, confia.

 J’étais la méchante de l’histoire mais vous m’avez changé. Lidy âgé mais vive conclu en Côte d’Ivoire les histoires comme la nôtre montre que l’amour et le travail triomphe toujours. Santé à nous. Et ainsi dans les rues d’Abidjan qui continuaient être abruissé, leur saga se transmit de génération en génération. Un témoignage vivant que les barrières sociales peuvent se briser et que les cœurs unis forgent des destins extraordinaires.