Le 18 juin 2009, la ville de Maubeuge est en fête. C’est l’effervescence des “Folies”, un festival de rue qui attire les foules. L’ambiance est joyeuse, légère. C’est dans ce tumulte que le drame s’annonce. À 16h30, une jeune mère de 23 ans, Anne-Sophie, pousse la porte du commissariat. Elle est paniquée, en larmes. Sa fille de 5 ans, Typhaine, a disparu.
Elle raconte une histoire plausible, le cauchemar de tout parent. Alors qu’elle se promenait avec sa fille cadette dans la poussette et Typhaine, cette dernière, marchant devant, aurait tourné au coin d’une rue. En quelques secondes, elle s’est volatilisée. La mère dit l’avoir cherchée seule, éperdue, pendant une demi-heure avant d’appeler son compagnon, Nicolas, qui lui a conseillé d’alerter la police. Le portrait de Typhaine est rapidement diffusé : 1 mètre 20, un t-shirt rose à l’effigie de son héroïne, Dora l’exploratrice.
Immédiatement, un dispositif de recherche colossal est déployé. Policiers, pompiers, chiens pisteurs. On craint un accident. La Sambre, qui traverse la ville, est sondée. On craint un enlèvement. La proximité de la Belgique fait frémir, ravivant les spectres de Marc Dutroux et de Michel Fourniret. Des dizaines de délinquants sexuels connus sont interpellés, interrogés, puis relâchés. La France retient son souffle. François Taton, le père biologique de Typhaine, est anéanti. Il se joint aux recherches, arpentant les rues, distribuant des tracts avec la photo de sa fille, son cœur de père broyé par l’angoisse.
Pourtant, dès les premiers jours, des éléments troublent les enquêteurs. L’attitude d’Anne-Sophie, et surtout celle de son compagnon, Nicolas, un pompier volontaire, commence à sonner faux. Mais c’est une enquête de voisinage qui sème le premier vrai doute. Dans l’immeuble où vit cette famille recomposée – Anne-Sophie, Nicolas, la petite dernière Apolline, et Caroline (l’aînée d’Anne-Sophie) – personne, ou presque, ne connaît l’existence de Typhaine. Elle est une “enfant fantôme”.
Ce malaise s’intensifie six jours après la “disparition”, lors d’une conférence de presse. Le couple s’affiche devant les caméras. Nicolas pleure à chaudes larmes, suppliant qu’on lui rende l’enfant. Mais Anne-Sophie est différente. Son discours est mécanique, froid. Elle semble réciter un texte. Un détail choque une journaliste présente : la mère porte un petit ruban noir sur son vêtement. Un signe de deuil ? Pour une enfant que l’on cherche vivante ?
L’enquête bascule alors discrètement sur la piste familiale. La relation entre Anne-Sophie et François Taton, le père, est exécrable. Les enquêteurs découvrent qu’Anne-Sophie avait “repris” Typhaine à son père seulement six mois plus tôt, en janvier 2009, en utilisant un stratagème mensonger à l’école. François, qui avait élevé sa fille pendant des années avec sa nouvelle compagne, s’était vu arracher son enfant. Une enfant qui, selon les dires du père, n’appelait même pas Anne-Sophie “maman”, mais “madame”.

La mère oriente d’ailleurs les soupçons vers la famille paternelle, suggérant un enlèvement par vengeance. Une perquisition est menée chez la grand-mère de Typhaine. Les policiers trouvent une maison modeste, mais des gens “bien”, incapables de faire du mal à l’enfant. La piste est une impasse.
Le filet se resserre autour du couple. Un événement survenu quelques jours avant la prétendue disparition devient capital : le baptême d’Apolline, la fille du couple. Une grande fête avait été organisée. Sur les photos, tout le monde est là. Sauf Typhaine. Interrogés par les invités, Anne-Sophie et Nicolas avaient affirmé qu’elle était chez son père. Mais aux enquêteurs, ils livrent une autre version : ils l’auraient laissée seule à la maison, à 5 ans, toute la journée, de peur que François ne vienne la kidnapper. Cette incohérence flagrante met la police en alerte maximale. Le couple est placé sur écoute.
Les mois passent. Six mois d’une attente insoutenable pour le père et pour la France. Six mois pendant lesquels les enquêteurs accumulent les preuves du comportement déviant du couple. Loin du chagrin affiché, les écoutes et la surveillance révèlent qu’ils consultent des sites pornographiques, planifient leurs vacances d’été au centre aéré pour Caroline et Apolline… sans jamais mentionner Typhaine. Comme si elle n’avait jamais existé.
Pire, les vérifications d’emploi du temps révèlent d’autres “absences”. La veille de sa “disparition”, la famille était au fast-food. Sans Typhaine. Des semaines plus tôt, lors d’une braderie, des photos prises par des passants montrent le couple et les deux autres enfants. Sans Typhaine.
Le 30 novembre 2009, les enquêteurs ont suffisamment d’éléments pour abattre leurs cartes. Anne-Sophie et Nicolas sont placés une seconde fois en garde à vue. C’est un combat psychologique. Pendant douze heures, Anne-Sophie tient, s’enferme dans sa version. Puis, elle craque. Mais elle livre une version édulcorée, celle de l’accident. Elle raconte que le soir du 10 juin, soit huit jours avant de signaler sa disparition, Typhaine aurait souillé son lit. Elle l’aurait mise sous la douche pour la nettoyer et l’aurait retrouvée inanimée à son retour. Paniqués à l’idée de perdre la garde de leurs autres enfants, ils auraient décidé de cacher le corps.
C’est une confession, mais les policiers sentent que ce n’est pas toute la vérité. Ils utilisent alors cette première version pour faire pression sur Nicolas. Et lui, s’effondre et raconte l’horreur. La vérité absolue.
Ce n’était pas un accident. C’était un meurtre.
Le soir du 10 juin, le couple regardait le film “Rasta Rocket” à la télévision. Typhaine, dans sa chambre, faisait du bruit. Excédés, ils sont montés. Nicolas, le pompier volontaire, a saisi la fillette de 5 ans et l’a maintenue au sol par les aisselles. Anne-Sophie, chaussée de ses baskets, s’est alors déchaînée. Elle l’a frappée, encore et encore, au visage, au ventre. Un déferlement de violence pure.
L’autopsie révélera plus tard l’étendue du massacre : fractures du péroné, du coude, du bassin, de plusieurs côtes. Typhaine, selon les mots d’un enquêteur, était devenue leur “sac de boxe”. Anne-Sophie frappait, Nicolas tenait le sac.

Après ce passage à tabac, ils ont infligé à l’enfant une “punition” habituelle : une douche glacée. Puis, ils sont retournés à leur film, comme si de rien n’était. Ils ont entendu un râle. Remontés, ils ont trouvé Typhaine agonisante dans le bac de douche. Nicolas a constaté son décès.
Les aveux libèrent aussi l’histoire des six mois de calvaire qui ont précédé la mort. Depuis qu’Anne-Sophie l’avait reprise à son père, Typhaine était devenue son souffre-douleur. Les “punitions” étaient quotidiennes et d’une cruauté sans nom : enchaînée des heures dans la cave obscure, privée de nourriture (elle était battue si elle volait un biscuit, car elle avait faim), frappée à coups de ceinture, et ces douches glacées, encore et encore. Un martyre systématique, infligé dans le huis clos d’un appartement où personne ne voyait, où personne ne savait.
La “disparition” du 18 juin n’était qu’une mise en scène macabre, un scénario froidement élaboré pour se débarrasser du corps et échapper à la justice. Nicolas guidera les policiers jusqu’en Belgique, dans un bois de Marcinelle – lieu tristement célèbre lié à Marc Dutroux – où il avait enterré le petit corps nu, replié sur lui-même.
La nouvelle éclate comme une bombe. La France, qui avait espéré, est sous le choc. La consternation se mue en haine. Le couple devient “les parents les plus détestés de France”. Pour François Taton, le père, c’est l’effondrement total, la culpabilité de n’avoir pas pu sauver sa fille.
Le procès s’ouvre en janvier 2013. Anne-Sophie et Nicolas, qui ne sont plus ensemble, se rejettent la faute. Les experts psychiatres décriront Anne-Sophie comme “machiavélique, froide, sadique, perverse”. Ils évoqueront un possible “syndrome de Médée” : tuer son enfant (Typhaine) pour atteindre et se venger de l’ex-conjoint (François). Anne-Sophie, elle-même issue d’une enfance sans affection, n’exprimera aucun remords, aucune excuse.
Le verdict tombe : 30 ans de réclusion criminelle pour tous les deux. Une peine lourde, mais qui, pour le père de Typhaine, ne sera jamais à la hauteur de la souffrance endurée. “Trente, cinquante ou soixante ans, ça ne fera jamais revenir Typhaine”, dira-t-il, brisé.
L’affaire Typhaine Taton reste l’une des chroniques criminelles les plus sombres de France. Pas seulement à cause de la violence du meurtre, mais à cause du mensonge. Le mensonge d’une mère qui a pleuré sa fille à la télévision alors qu’elle l’avait battue à mort. Le mensonge d’un couple qui a mobilisé les forces de l’ordre et l’émotion d’un pays entier pour couvrir six mois de torture et une soirée d’horreur. Typhaine n’a pas été victime d’un prédateur caché dans la foule d’un festival ; elle a été méthodiquement détruite par ceux qui auraient dû la protéger.
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