Fermez les yeux une seconde. Écoutez. Le cliqueti des bouteilles de lait à l’aube, la pièce qui tombe dans la cabine, le craquement d’un 45 tours. Ce sont des gestes minuscules et pourtant, ils ouvrent une porte. 30 choses qu’on faisait sans réfléchir en France dans les années 60 à 80 et qui aujourd’hui déclencheraient un scandale.


Vous allez les reconnaître, vous allez sourire et parfois avoir un pincement au cœur. La numéro 23 va vous ramener à vos 7 ans. Vous comprendrez ce qui manque à vos petits enfants. Et la dernière, elle explique tout. Elle parle du temps, de la manière dont on l’habitait. Restez dans 60 secondes, je vous montre un plan qu’on interdirait aujourd’hui.
Prêt ? On commence. On en trouverait la petite fenêtre. Juste assez pour que la fumée s’échappe en ruban gris. Les rails chantaient, les journaux se froissaient et l’odeur du tabac chaud se mêlait à celle du café du wagon. Personne ne disait rien. Fumer, c’était normal. Même le contrôleur passait en souriant. Aujourd’hui, ce geste vaudrait une amende.
Une vidéo virale peut être même un débat. Interdiction totale dans les trains français depuis 2007. Et pourtant, il y avait quelque chose de calme, presque poétique dans ces trajets brumeux. Le vent dans la vitre, la fumée dans la lumière. Votre père le faisait non ? On partait le matin, on rentrait au dîner. Personne ne comptait les heures.
Zéro portable, zéro GPS, juste des rires et la route devant nous comme si le monde nous appartenait. La rue était notre terrain de jeu. On pouvait courir, sauter et jouer à l’infini sans personne pour nous dire d’arrêter. Chaque coin de rue était une nouvelle aventure. Chaque rencontre avec un ami devenait un moment de liberté pure. Ces moments étaient simples mais tellement précieux.
On ne réalisait pas à quel point il serait inoubliable et tout cela se passait sans pression, juste des moments parfaits de bonheur pur. Mais aujourd’hui, c’est tout autre chose. Aujourd’hui, les rues ne sont plus les mêmes. Il y a cette peur, ses regards méfiants. La sécurité est devenue une préoccupation permanente. On n’ose plus laisser les enfants jouer dehors comme avant.
Le monde d’hier semble si lointain, presque irréel. La clé restait dehors, coincée dans la serrure comme un signe silencieux qu’on faisait confiance au monde. Personne ne craignait rien. Le voisin passait, disait bonjour et la porte claquait doucement derrière lui. Il n’y avait pas de caméra, pas de code, juste la certitude tranquille que le danger vivait ailleurs.
Aujourd’hui, c’est l’inverse. On ferme tout, on vérifie deux fois. On regarde l’écran avant d’ouvrir. Microfact, les digicodes ne sont apparus en France que bien plus tard quand la peur a remplacé la politesse. Et pourtant, il y avait quelque chose de beau dans cette naïveté collective. Cette idée est qu’un village, une rue pouvait protéger mieux qu’une serrure.
Vous laisseriez la clé dehors vous ? Les pubards et Guitan rythmaient le dîner comme une petite musique de fond entre deux plats. On voyait la mer, le soleil, des voix r qui disaient la liberté. Personne ne s’en choquait. C’était normal, presque élégant de fumer ou de boire un past. Les enfants répétaient les slogans sans même comprendre ce qu’il vaiit.
Aujourd’hui, ces images semblent impensa un verre à l’écran ferait scandale. Une cigarette déclencherait une plainte. Microfact, la publicité pour le tabac a été interdite à la télévision en 1991. Et avec elle, une époque s’est éteinte, celle où tout sentait encore la chaleur, le rire, le bruit des verrs qu’on entreoque.
Quel slogan vous revient vous ? Nos genoux parlaient plus que nos portables. On tombait, on se relevait et on repartait aussitôt les coups dans sang mais le sourire fier. Les vélos grinçaient, les patins claquaient sur le trottoir et personne ne criait, les parents regardaient de loin. Un œil sur le journal, un autre sur la rue. Pas de casque, pas de protection, juste la vitesse, le vent et la liberté.
Aujourd’hui, chaque sortie ressemble à une mission. Genouillère, casque, autorisation, géolocalisation, microfact. Les casques pour enfants n’étaient presque jamais utilisés avant 1990. Et pourtant, malgré les boss, on rentrait heureux avec la peau brûlée par le bitume et le cœur léger. Votre enfant sentait le bitume, vous ? Un coup de règle, une onde publique et pourtant on riait après.
À l’école, la discipline faisait partie du décor comme la créie sur le tableau ou l’odeur de la colle Cléopâtre. On copiait 100 fois la même phrase. On se levait quand le maître entrait et on baissait la tête quand la voix montait. Personne ne parlait de traumatisme, on parlait de respect. Aujourd’hui, une telle scène finirait en vidéo viral, en plainte, en débat télévisé.
Microfact, ces pratiques ont disparu vers 1980, interdites au nom de la pédagogie moderne. Était-ce vraiment mieux après ? Peu être qu’on y perdait aussi une forme de justice simple, celle qui faisait grandir sans qu’on s’en aperçoive. Plus dure ou plus juste, une gorgée dans le verre du père. Pour goûter, c’était presque un rit, un petit passage secret vers le monde des grands.
Le vin, rouge et léger se mélangeait à l’eau et personne n’y voyait de mal. À la cantine, on en versait parfois dans les vers des professeurs et même jusqu’en 1981, un peu pour les élèves. Microfact, le vin dilué était toléré dans certaines cantines françaises jusqu’à cette date. Aujourd’hui, l’idée semble folle, dangereuse, impossible.
Mais à l’époque, c’était la convivialité, la confiance, la simplicité d’un repas sans peur ni interdit. Le parfum du pain, le teintement des verrs, le rire du père. Vous avez goûté vous ? La banquette arrière, c’était un canapé sur roue. On s’y allongeait pendant que la route défilait. La tête contre la vitre, le soleil sur le visage.
Pas de ceinture, pas de siège enfant, juste la voix du père à l’avant et le vent qui entrait par la fenêtre entrouverte. Les vacances commençaient dès le moteur allumé. Aujourd’hui, on enferme tout. Ceinture, attache, capteur, alarme, microfact. La ceinture est devenue obligatoire à l’arrière en 1979 et le siège enfant seulement en 1992.
Et pourtant, dans ces trajets insouciants, il y avait un sentiment rare, la confiance, la lenteur, l’impression d’être en sécurité parce qu’on était ensemble. Qui dormait sur la plage arrière ? l’encostique, l’odeur du propre et des mains abîmées. On frottait les meubles, on respirait à plein poumon sans gant sans masque.


Les produits piquaient un peu mais c’était le prix du vrai propre. L’air sentait le citron, la cire et la lessive. Ce mélange rassurant qu’on retrouvait dans toutes les maisons. Aujourd’hui, chaque flacon porte 10 pictogrammes rouges, des gants épais et des avertissements en lettre capitale. Microfact, les symboles de danger n’ont été rendus obligatoires qu’après 1992.
Avant, la confiance faisait office de notice et malgré tout, on se sentait en sécurité. Ce parfum d’effort et de foyer, on ne l’oublie pas si facilement. Vous reconnaissez cette odeur ? Le refuge des rendez-vous manquait. On entrait dans la cabine, la porte claquait et tout semblait suspendu. Le froid du métal, la buée sur la vitre, le jeton qu’on faisait glisser avec précaution.
3 minutes de voix, pas une de plus. Microfact, un jeton PTT valait environ 3 minutes d’appel. Alors, on choisissait ces mots, on respirait, on espérait que l’autre décroche. Parfois, la ligne grisillait, parfois elle coupait net. Et tout ce qu’on avait pas dit restait dans le combiné. Aujourd’hui, on s’écrit sans y penser, mais on ne s’écoute plus vraiment.
Ces cabines étaient plus qu’un service. Un petit théâtre de solitude et d’attente. Qui attendait sa tour ? Vous. Le soir, la maison sentait le dîner et la poussière chaude du téléviseur. Toute la famille s’installait dans le salon. Le père, la mère, les enfants, même le chat. Une seule chaîne, pas de télécommande, pas de contrôle parental.
Les enfants voyaient tout, les fumeurs, les pubs pour le vin, parfois même la guerre. Personne ne détournait les yeux, personne ne criait au scandale. C’était la France telle qu’elle était, directe, brute, sans filtre. La lumière bleue du poste clignotait sur les murs et tout le pays regardait la même chose au même moment. Avant, c’était normal.
Aujourd’hui, ce serait un scandale. Le matin sentait le café chaud et la route encore humide. Au loin, on reconnaissait la petite clochette du facteur, ce son qui traversait tout le quartier. Il entrait parfois dans la cour sans frapper, posait les lettres sur la table de la cuisine, buvait un café, racontait les nouvelles du village puis repartait en sifflant.
Pas de code, pas de caméra, pas de boîte en ligne. Il connaissait chaque nom, chaque histoire, chaque dispute et tout le monde lui faisait confiance. Les enfants lui couraient après, les chiens aboyaient et dans le panier, les journaux sentaient encore l’encre fraîche. Avant, c’était normal, aujourd’hui, ce serait un scandale. Le matin, le café fumait et la cigarette aussi.
Les affiches montraient des femmes souriantes, élégantes, un paquet à la main. Même les médecins disaient “Une ou deux, ça ne fait pas de mal” et les femmes enceintes allumaient la leure calmement en lisant le journal. Dans les bureaux, dans les cuisines, dans les voitures, tout le monde fumait. L’air sentait le tabac blond, le sucre et la liberté.
Les enfants dessinaient dans la fumée. Les adultes rient. Personne ne voyait le danger, seulement le geste, la classe, le moment. Aujourd’hui, ce serait impensable. Mais à cette époque, c’était chic. C’était la France. La porte s’ouvrait avec un petit grelot et une odeur d’eau de cologne. Les miroirs reflétaient toujours les mêmes visages, ceux du quartier.
Assis sur les fauteuils en cuir, cigarette au bec, journal à la main, le coiffeur coupait, parlait fort, riait plus fort encore. On discutait de tout, de foot, de politique, des voisins. Les blagues volaient, parfois un peu lourdes, mais personne ne se vexait. La radio jouait Joe Dassin, les ciseaux claquaient et le salon sentait le tabac, la mousse à raser et la liberté.
À cette époque, on parlait sans filtre, on riait sans prudence. Aujourd’hui, tout ça ferait froncer bien des sourcils. L’air sentait l’huile, la poussière et le métal chaud. Le père bricolait dans le garage, la cigarette collée aux lèvres, les mains pleines de cambouille, le tournevis coincé entre les dents. Le moteur toussait, le gamin regardait fasciné sans bouger.
Personne ne parlait de sécurité, ni de gants, ni de masque. Juste le bruit du moteur, le cliquetti des outils et l’odeur d’essence qui collait à la peau. Quand enfin la voiture démarrait, un sourire traversait son visage fier et discret. C’était ça, le parfum de la liberté, le risque, le bruit, la chaleur. Aujourd’hui, on dirait que c’était dangereux.
À l’époque, c’était simplement la vie. Le dimanche matin, la rue s’emplissait de voix et d’odeur. Les étales débordaient de fruits, de fromages, de fleurs mouillées. On goûtait avant d’acheter. On touchait tout. On riait avec le vendeur. Les mains pleines de pièces, les doigts poisseux de jus de pêche. Personne ne s’en souciait.
Les gens se tutoyaient, échangeaient d’bisees, parlaient de tout et de rien. Le marché, c’était un théâtre à ciel ouvert, bruyant, vivant, humain. Et quand on rentrait, les sacs étaient lourds et les cœurs légers. Aujourd’hui, on met des gants, on garde nos distances, on pèse sans un mot. Mais le goût, lui, s’est perdu quelque part entre l’écran et la caisse.
Sous les lampions, la nuit vibrait. L’air sentait le vin rouge, la sueur, la poussière du sol. Les couples tournaient, les enfants couraient entre les jambes des adultes. On riait, on chantait, on s’embrassait sans se cacher. Les musiciens jouaient trop fort, les vers se vidaient, les rires éclataient. Personne ne parlait de sécurité, ni d’alcool, ni d’heur de fermeture.
Les gendarmes eux-mêmes regardaient la piste avec le sourire et quand la dernière chanson s’éteignait, il restait dans l’air quelque chose d’inoubliable. Aujourd’hui, on remplirait des formulaires, on mettrait des barrières. À cette époque, on dansait jusqu’à tomber et c’était beau. Les chiens étaient partout, dans les cafés, sous les tables, sur les plages, même dans les boulangeries.
Ils entraient derrière leur maître, posaient la truffe sur le comptoir et personne ne disait rien. Sur les marchés, il reniflit les melons. Sur les routes, ils suivaient les vélos. Parfois, ils dormaient au milieu de la place et les voitures contournaient. Ils aboyaient pendant la messe, jouent dans les fontaines et finissaient toujours par rentrer sans collier, sans laisse, sans stress.
Aujourd’hui, ce serait le chaos, les amendes, les panneaux d’interdiction. Mais avant, les chiens vivaient comme les gens, libres, un peu sales et incroyablement heureux. La salle sentait le cuir usé, le tabac froid et la poussière du projecteur. Les sièges grinçaient, les voies murmuraient, les lumières s’éteignaient lentement.
Dès les premières images, tout le monde réagissait. On riait, on commentait, on applaudissait même. Les spectateurs fumaient, s’embrassaient, partageait un paquet de bonbons sans se soucier du reste. Le faisceau du projecteur traversait la fumée, créant un nuage doré au-dessus des têtes. Les films n’étaient pas parfaits, mais ils avaient une âme, comme les gens qui les regardaient.
Quand les lumières se rallumaient, on sortait avec les yeux rouges et le cœur léger. Aujourd’hui, on demanderait le silence, on interdirait la fumée, on vendrait des lunettes 3D. À l’époque, le cinéma, c’était la vie pas une expérience, un souvenir. Quand un jouet se cassait, on ne le jetait pas. Le père sortait la boîte à outil, la mère trouvait du fil de fer ou un peu de colle.
On recollait, on recousait, on bricolait ensemble sur la table de la cuisine. Les enfants regardaient impatient le nez sur la lampe, respirant l’odeur du bois et du métal chaud. Les poupées avaient des cicatrices, les voitures roulaient de travers, mais on les aimait encore plus comme ça. Chaque fissure racontait une histoire, chaque réparation devenait une victoire.
Aujourd’hui, on remplacerait tout. On commanderait du neuf en un clic. Avant, on réparait et peu être qu’on s’aimait mieux ainsi. Le matin, la maison sentait le froid et la cendre. Avant de se réchauffer, il fallait descendre à la cave, remplir le saut de briquette et remonter lentement.
Les mains noires, le souffle dans la gorge, le feu claquait, le papier journal s’enflammait et peu à peu la pièce reprenait vite. Les vitres tremblait, la pluie cognait mais autour du poil, tout était calme. Les enfants tendaient les mains vers la chaleur, les joues rouges, les yeux miclos, le bruit du charbon, c’était le son de l’hiver français.
Aujourd’hui, un bouton suffit à tout allumer. Mais la chaleur d’alors, elle venait des gestes pas de la machine. Le téléphone trônait dans le couloir, lourd, beige, avec sa longue spirale emmêlée. On posait le doigt dans le cadrant. On tournait lentement, on attendait le déclic à chaque chiffre. Chaque appel avait du poids. On réfléchissait avant de composer.
Et quand la voix répondait, tout semblait plus proche, plus vrai. Il n’y avait pas d’écran, pas d’écouteur, pas d’urgence. On parlait avec le cœur, pas avec des emojis. Parfois on restait silencieux juste pour écouter la respiration de l’autre. Aujourd’hui, on raccroche dès qu’un silence dure trop longtemps.
Mais ce bip lent et régulier, c’était déjà une conversation. Le dimanche après le déjeuner, tout se taisaient. Les volets miclissaient passer une lumière dorée. Le tictac de l’horloge régnait comme une berceuse. Les parents s’endormaient sur le canapé, le journal sur la poitrine et dehors, même les oiseaux semblaient chuchoter. Les draps sentaient le savon.
L’air était chaud et lent. Personne ne téléphonait, personne ne bougeait. Le monde tout entier semblait suspendu entre deux respirations. Aujourd’hui, on appelle ça l’ennui. À l’époque, c’était la paix simple, silencieuse, parfaite.