Elle devait se marier à heures du matin. Àh45, on a retrouvé son voile taché de sang, pendu à la fenêtre du salon de réception. Son corps, lui, n’a jamais été retrouvé. Avant de découvrir ce qui s’est réellement passé ce matin tragique de 1892 à Saint-Rémi de Provence, dites-nous d’où vous écoutez cette histoire.

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Maintenant, laissez-moi vous ramener à une époque où les apparences comptaient plus que la vérité, où l’honneur d’une famille valait plus qu’une vie et où le silence était plus mortel que n’importe quelle arme. Saint-Rémy de Provence, printemps 1892. Les champs de lavande commençaient à peine à montrer leur première pouce verte quand Elodie Morau accepta la demande en mariage de Henry Baumont.
C’était un mariage que tout le village attendait depuis des années. Elle, la fille d’une notaire respectée, belle comme le jour, avec ses cheveux chatins qui tombaient en cascade jusqu’à sa taille. lui l’héritier unique du domaine viticol plus prospère de la région, un homme de 28 ans au visage sérieux et aux manières impeccables.
Le matin du 15 avril 1892, Elodie se réveilla dans sa chambre au volet blanc, au deuxième étage de la maison familiale sur la place du village. Le soleil filtrait à travers les rideaux de dentelle, projetant des motifs délicats sur les murs de pierre. Elle pouvait entendre sa mère Marguerite qui s’afférait déjà en bas, donnant des ordres au domestique pour les préparatifs de dernière minute.
Elodie, ma chérie, il est déjà 7h appela mère depuis le bas de l’escalier. Thérèse est là pour t’aider à t’habiller. Elodie s’assit lentement dans son lit, ses mains tremblant légèrement. Elle n’avait presque pas dormi de la nuit. Pas à cause de l’excitation qu’une jeune mariée devrait ressentir, mais à cause d’une peur froide qui lui nouait l’estomac depuis trois semaines.
Thérèse Dupont, sa meilleure amie d’enfance et témoin de mariage, entra dans la chambre avec un sourire radieux portant la robe de marié soigneusement repassée. C’était une création magnifique en soit yire avec des perles cousues à la main sur le corsage et une traîne de 3 m. Tu es prête pour le plus beau jour de ta vie ?” demanda Thérèse en suspendant la robe à l’armoire.
Elodie la regarda et pendant un instant, Thérèse vit quelque chose dans ses yeux qui la fit frissonner, de la terreur à l’état pur. “Thérèse”, murmura Elodie, sa voix à peine audible. “Je dois te dire quelque chose, quelque chose que je n’ai jamais dit à personne.” Thérèse s’approcha, s’asseyant sur le bord du lit. “Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as le track, c’est normal, toutes les mariées.
Non, l’interrompit Elodie, ses doigts agrippant les draps. Ce n’est pas ça. Il y a 3 semaines, j’ai découvert quelque chose sur Henry. Quelque chose de terrible. Le visage de Thérèse se fit grave. Quoi donc ? Elodie ouvrit la bouche pour répondre, mais à cet instant, des coups raisonnèrent à la porte.
La voix autoritaire de son père Édouard Morau retentit depuis le couloir. Elodie Henry et sa famille viennent d’arriver au salon de réception. Il faut que tu sois prête dans une heure. Les deux jeunes femmes échangèrent un regard et Elodie secoua la tête. Plus tard, je te dirai tout plus tard, mais plus tard ne viendrait jamais.
Au domaine des Beauaumonts, à 2 kilomètres du village, le grand salon avait été transformé en un paradis de fleurs blanches et de rubans de soie. Les vignobles s’étendaient à perte de vue derrière les fenêtres à guillotine, leur rangé parfaitement aligné sous le ciel provençal d’un bleu éclatant.
Plus de 100 invités étaient attendus pour la cérémonie qui devait avoir lieu à 9 heures précises dans la petite chapelle adjacente à la propriété. Henry Baaumont se tenait près de la cheminée en marbre, ajustant sa cravate pour la diième fois. Son père, Auguste Baumont, un homme imposant d’une soixantaine d’années avec une moustache grise parfaitement taillée, l’observait avec une expression qui mélangeait fierté et quelque chose d’autre, quelque chose de plus sombre.
“Tu es nerveux, mon fils”, demanda Auguste, versant deux verres de cognac. “Un”, admit Henry acceptant le verre. Ses mains tremblaient légèrement. C’est une bonne alliance que tu fais là, continua son père, regardant par la fenêtre vers les vignes. La famille Morau est respectable, la dote est généreuse et Elodie, elle est parfaite pour porter le nom des beaumons. Henry but une gorgée, le liquide brûlant descendant dans sa gorge.
Père, je quoi ? Auguste se retourna brusquement, ses yeux perçants, fixant son fils. Rien ! murmura Henry, détournant le regard. Mais Auguste savait. Il savait que son fils portait un secret, un secret qui pourrait détruire non seulement ce mariage, mais toute la réputation qu’il avait passé 40 ans à construire. À 8h30, Elodie était enfin habillée.
La robe de marié épousait parfaitement ses formes et Thérèse avait arrangé ses cheveux en un chignon élaboré, orné de petites fleurs de jasmin. Le voile de dentelle de Bruge, une relique familiale qui avait appartenue à sa grand-mère, reposait sur une chaise attendant d’être fixé. Marguerite Morau entra dans la chambre, les yeux brillants de larme.
“Ma petite fille, tu es magnifique.” Mais quand elle regarda vraiment le visage de sa fille, son sourire s’effaça. Elodie était d’une paleur cadavérique. Ses lèvres tremblaient et ses yeux étaient rouges comme si elle avait pleuré pendant des heures. Elodie, qu’est-ce qui ne va pas ? Elodie secouit la tête, essayant de sourire.
Rien maman, je suis juste. C’est beaucoup d’émotions. Marguerite n’était pas convaincue mais Édouard apparut dans l’embrasure de la porte consultant sa montre de gousset. Il est temps de partir. La voiture nous attend. La famille Morau monta dans l’élégante calèche noire qui devait les conduire au domaine Beauaumont.
Elodie s’assita entre ses parents, le voile soigneusement plié sur ses genoux, regardant défiler les oliviers centenaires et les cret qui bordèrent le chemin de terre. Le ciel, si bleu quelques heures plus tôt, commençait à se couvrir de nuages gris venus de la mer. Un vent frais s’était levé, faisant danser les branches des platanes. Elodie frissonna malgré son châle en laine.
“Nous y sommes !” annonça Édouard quand la voiture franchit les grilles en fer forgé du domaine. C’est à ce moment précis qu’Elodie prit sa décision. Une décision qui allait bouleverser plus d’une centaine de vies et laisser une tâche indélébile sur l’histoire de Saint-Rémy de Provence.
Elle ne pouvait pas épouser Henry Baumont, pas après ce qu’elle avait découvert, pas après ce qu’elle savait, même si cela devait lui coûter la vie. La calèche s’arrêta devant l’entrée principale du domaine à hu. Des dizaines d’invités étaient déjà arrivé, leurs voitures alignées le long de l’allée bordé de roses blanches. On pouvait entendre le murmure des conversations et le rire cristallin des femmes en robe de soie qui se promenaiit dans le jardin. Edouard descendit le premier puis tendit la main à sa fille pour l’aider.
Mais quand Elodie posa le pied sur le gravier, elle vailla légèrement. Thérèse, qui était descendue d’une autre voiture avec sa propre famille, se précipita pour la soutenir. Elodie, ça va ? “Oui, oui, répondit Elodie, mais sa voix manquait de conviction. Elle regardait fixement l’imposante façade du domaine, ses fenêtres comme autant dieux qui l’observait. “Venez, mesdames”, dit Marguerite avec un sourire forcé.
“Nous devons nous préparer dans le salon. privé. La cérémonie commence dans 15 minutes. Le groupe se dirigea vers une porte latérale qui menait directement au salon où Elodie devait attendre avant de faire son entrée dans la chapelle.
C’était une pièce élégante avec des murs tapissés de papier peint floral, un grand miroir à cadre doré et plusieurs fauteuils en velours. Une fenêtre à guillotine donnée sur les vignobles à l’arrière de la propriété. Dès qu’elles furent seules, Marguerite entreprit de fixer le voile sur la tête d’Elodie. Ses doigts s’activaient avec précision, plaçant les épingles à travers le tissu délicat et les cheveux de sa fille. “Tu sais, commença Marguerite doucement.
Quand j’ai épousé ton père, j’étais terrifié. Je me demandais si je faisais le bon choix, si ma vie allait changer du tout au tout.” Elodie ne répondit pas, son regard perdu dans le miroir. Mais je te promets, ma chérie, que tout va bien se passer. Henry est un bon parti. Sa famille est honorable. Tu auras une belle vie, des enfants magnifiques.
Et maman ! L’interrompit Elodie se retournant brusquement. Le voile glissa légèrement, obligeant Marguerite à le réajuster. Et si Henry n’était pas l’homme que tout le monde croit qu’il est, le silence qui suivit fut pesant. Marguerite regarda sa fille avec une expression étrange, mélange de surprise et de quelque chose d’autre, quelque chose qui ressemblait à de la résignation. “Qu’est-ce que tu veux dire ?” demanda-t-elle finalement. Sa voix à peine un murmure.
Avant qu’Elodie ne puisse répondre, des coups énergiques raisonnèrent à la porte. C’était Édouard. Plus que 10 minutes, le prêtre nous attend. Marguerite jeta un dernier coup d’œil à sa fille puis quitta rapidement la pièce, laissant Elodie seul avec Thérèse.
Le silence entre les deux amis était lourd de Nond dit. Thérèse s’approcha, prenant les mains d’Elodie dans les siennes. “Dis-moi maintenant”, supplia-t-elle, “d-moi ce que tu as découvert sur Henry.” Elodie prit une profonde inspiration, ses yeux se remplissant de larmes. Il y a trois semaines, je suis allé au domaine sans prévenir. Je voulais lui faire une surprise, mais en arrivant, j’ai entendu des voix venant de la cave à vin, des voix d’hommes qui se disputaient. Et alors, j’ai reconnu la voix d’Henry et celle de son père.
Il parlait de de choses terribles, Thérèse, de choses qu’ils ont faites, des secrets que la famille Baumont garde depuis des années. Quel genre de secret ? Elodie ouvrit la bouche pour répondre. Mais à cet instant, la porte s’ouvrit violemment. Auguste Baumont se tenait dans l’embrasure. Son visage habituellement composé montrant des signes de tension.
Mademoiselle Dupont, dit-il d’une voix autoritaire, votre présence est requise dans la chapelle. Immédiatement, Thérèse hésita, regardant Elodie avec inquiétude. Mais je dois rester avec maintenant, insista Auguste et il y avait quelque chose dans son ton qui ne laissait aucune place à la discussion.

Thérèse serra une dernière fois la main d’Elodie puis quitta à contre-cœur la pièce. Auguste la suivit, mais avant de fermer la porte, il jeta un regard pénétrant à Elodie, un regard qui disait clairement : “Je sais que tu sais.” Puis elle fut seule. Elodie se leva, marchant vers la fenêtre. Au loin, elle pouvait voir les invités entrer dans la petite chapelle.
Les cloches sonnaient, leur mélodie flottant dans l’air printannier. Dans quelques minutes, on viendrait la chercher. Elle marcherait dans cette allée, sourrait à tous ces gens et prononcerait des vœux qui l’enchaîneraient à un homme dont elle connaissait maintenant la vraie nature. Non, elle ne pouvait pas.
Avec des gestes tremblants, elle détacha le voile de sa tête, les épingles tombant sur le sol avec de petits clic métallique. Elle le teint entre ses mains, ce morceau de dentelle précieux qui avait vu tant de mariage dans sa famille. Puis, dans un geste de détermination, elle ouvrit le tiroir d’un petit bureau près de la fenêtre.
Ses doigts trouvèrent ce qu’elle cherchait, une lettre. une lettre qu’elle avait écrite la veille, expliquant tout ce qu’elle avait découvert, tous les secrets des beaumonts, tous leurs crimes. Elle plia la lettre et la glissa dans une poche dissimulée de sa robe. À cet instant, elle entendit des pas se rapprocher dans le couloir.
Paniquée, elle regarda autour d’elle. La fenêtre, c’était sa seule issue. Elle l’ouvrit silencieusement, sentant le vent frais caresser son visage. La chute jusqu’au sol n’était pas haute, peut-être 3 m. Mais dans sa robe volumineuse, ce serait difficile. Les pas s’arrêtèrent devant la porte. La poignée commença à tourner. Elodie n’avait plus le choix. Elle jeta le voile par la fenêtre puis attrapa le rebord, prête à se laisser glisser.
Mais au moment où elle basculait son poids vers l’extérieur, sa manche s’accrocha un clou qui dépassait du cadre de la fenêtre. Le tissu se déchira avec un bruit terrible et quelque chose d’autre se déchira aussi. Sa peau. Une entaille profonde s’ouvrit sur son avant-bras, le sang commençant immédiatement à couler.
Elodie étouffa un cri de douleur, mais elle n’avait pas le temps de s’en occuper. Elle se laissa tomber, atterrissant maladroitement sur le sol en contrebas, jusqu’au moment où la porte du salon s’ouvrait. Mademoiselle Morau, appela une voix depuis l’intérieur. Nous sommes prêts pour Mais Elodie était déjà partie, courant à travers les vignes, sa robe blanche maculée de terre et de sang, son voile restant accroché à la fenêtre, flottant dans le vent comme un drapeau de rédition. ou comme un présage de mort.
Le chaos éclata au domaine Baumont à du matin. Henry attendait devant l’hôtel, nerveux, ajustant sa cravate pour la 100è fois. Le prêtre, le père Mathieu, un homme âgé au visage bienveillant, consultait son micelle. Les cent invités étaient assis sur les bancs de la petite chapelle, bavardant à voix basse, attendant l’arrivée de la mariée.
9h10, des murmures inquiets commencèrent à parcourir l’assemblée. Henry échangea un regard avec son père assis au premier rang dont le visage s’était assombri considérablement. À 9h15, Thérèse entra précipitamment dans la chapelle. son visage décomposé. Elle s’approcha de Marguerite et Édouard Morau, leur chuchotant quelque chose à l’oreille.
Le teint de Marguerite devint cendré. “Qu’est-ce qui se passe ?” demanda Henry descendant de l’hôtel. Édouard se leva, sa mâchoire serrée. Elle dit n’est pas dans le salon. La fenêtre est ouverte et son voile, il déglit avec difficulté. Son voile est pendu à la fenêtre tachée de sang. Un silence horrifié s’abattit sur la chapelle. Puis ce fut le tumulte.
Les invités se levèrent tous en même temps, les questions fusant de toutes parts. Du sang, elle a disparu. Mon dieu, que s’est-il passé ? Auguste Baumont se leva lentement, levant une main pour réclamer le silence. Quand il parla, sa voix était calme, mais il y avait une autorité glaciale dedans.
Messieurs, nous devons organiser une recherche immédiatement. La jeune femme est peut-être blessée, perdue dans les environs. Édouard, rassembler les hommes. Nous allons fouiller systématiquement la propriété et ses alentours. En moins de 20 minutes, plus de 40 hommes s’étaient organisés en groupe de recherche. Certains prirent des chevaux, d’autres lanternes.
Bien que le soleil soit encore haut dans le ciel, ils se dispersèrent dans toutes les directions, vers le village, vers les collines, vers les champs de lavande qui s’étendaient au nord. Mais un petit groupe dirigé par Auguste lui-même et composé de quatre de ses employés les plus fidèles, prit une direction différente vers les vignobles à l’est, vers l’endroit exact où Elodie courait en ce moment même.
Elodie avait parcouru près d’un kilomètre avant de devoir s’arrêter. hors d’Aleine. Sa robe, si belle quelques heures auparavant, était maintenant déchirée et sale. Le sang de sa blessure au bras avait trempé la manche et commençait à couler le long de sa main. Elle l’enveloppa avec un morceau de tissu arraché de son jupon, serrant aussi fort qu’elle le pouvait.
Elle devait réfléchir où pouvait-elle aller ? Retourner au village était impossible. sa famille la ramènerait immédiatement au domaine et se rendre chez des amis était tout aussi risqué. Non, elle avait besoin de quitter Saint-Rémi de Provence entièrement, rejoindre Avignon peut-être ou Marseille, une grande ville où elle pourrait disparaître, trouver du travail, recommencer sa vie.
Mais pour cela, elle avait besoin d’aide et elle ne connaissait qu’une seule personne qui pourrait l’aider sans poser de questions. Pascal Girard. Pascal était le forgeron du village, un homme de trq ans qui vivait seul depuis la mort de sa femme de ans auparavant. Il avait toujours été gentil avec Elodie et elle savait qu’il possédait une petite cariole qu’il utilisait pour ses livraisons.
Si elle pouvait le convaincre de la conduire à la gare la plus proche, elle changea de direction, coupant à travers un bosquet d’olivier pour éviter la route principale. Le soleil était maintenant complètement caché par les nuages et les premières gouttes de pluie commençaient à tomber. Derrière elle, bien qu’elle ne le sache pas encore, Auguste Baumont et ses hommes avaient trouvé ses traces. Des empreintes de pas dans la terre humide, des morceaux de tissu blanc accrochés aux ronces et surtout des gouttes de sang qui menaient comme un fil d’Ariane directement vers elle. Elle va vers le nord”, déclara Auguste, examinant les
traces vers la vieille route qui mène au village. Un de ces hommes, Marcel, un géant au visage buriné qui travaillait comme chef de ses vignobles depuis 15 ans, cracha par terre. “Que voulez-vous qu’on fasse quand on la trouvera, à monsieur ?” Auguste le regarda fixement et il y avait quelque chose de terrifiant dans ses yeux. Ramenez-la par tous les moyens nécessaires.
Elle ne doit parler à personne, absolument personne. Vous comprenez ? Les hommes hochèrent la tête en silence. Il comprenaient parfaitement. Elodie atteignit enfin la forge de Pascal vers 10h. C’était une petite bâtisse en pierre à l’entrée nord du village avec une grande cheminée d’où s’échappait habituellement de la fumée. Mais aujourd’hui, elle était éteinte.
Pascal devait être partie au mariage comme tout le monde. Elle poussa la porte, espérant qu’il serait peut-être revenu en apprenant la nouvelle de sa disparition. Mais l’endroit était vide, sombre, silencieux. Elle s’appuya contre le mur, essayant de reprendre son souffle et de réfléchir à son prochain mouvement.
C’est alors qu’elle entendit des voix au loin, des voix d’hommes qui criaient son nom. Elodie, mademoiselle Morau. La panique la saisit à nouveau. Il la cherchait et il se rapprochait. Elle ne pouvait pas rester ici. Mais où aller ? Les rues du village seraient bientôt remplies de gens qui la rechercheraient. Elle était piégée. Puis ses yeux tombèrent sur quelque chose dans un coin de la forge. Un vieil escalier rempier qui descendait vers une cave.
Pascal l’utilisait pour stocker son charbon et ses outils. Sans réfléchir davantage, elle descendit les marches, tirant la trappe derrière elle. L’obscurité l’enveloppa immédiatement, ainsi qu’une odeur de terre humide et de métal. Elle s’assit sur une marche, serrant ses genoux contre sa poitrine, essayant de calmer les battements affolés de son cœur.
Sa blessure pulsait douloureusement et elle sentait le sang chaud couler à nouveau malgré le bandage. Au-dessus d’elle, elle entendit la porte de la forge s’ouvrir violemment. “Personne ici”, dit une voix qu’elle reconnut comme celle de Marcel. Fouillez partout”, ordonna la voix d’Auguste. Chaque coin, chaque recoin. Des pas lourds raisonnèrent sur le plancher de bois.
Elodie retint sa respiration, pressant sa main contre sa bouche pour étouffer tout son. “Monsieur, regardez”, dit une autre voix, “des traces de sang, fraîche.” Le cœur d’Elodie cessa presque de battre son bras. Elle avait laissé des traces de sang en entrant. Il y eut un long silence. Puis Auguste parla, sa voix froide et calculatrice. Elle est ici quelque part dans ce bâtiment. Les pas se rapprochèrent de la trappe.
Elodie vit un rait de lumière apparaître alors que quelqu’un soulevait le couvercle. Elle était découverte. La lumière inonda soudainement la cave et Elodie cligna des yeux, levant une main pour se protéger de l’éclat aveuglant. Une silhouette massive se découpait en haut de l’escalier. “Marcel, elle est là !” cria-t-il par-dessus son épaule. Elodie se leva précipitamment, reculant plus profondément dans la cave.
Son dos heurta le mur de pierre froide. Il n’y avait nulle part où aller, nulle part où se cacher. Marcel commença à descendre les marches, suivi de deux autres hommes. Mais avant qu’il n’atteigne le bas de l’escalier, une autre voix retentit depuis l’entrée de la forge. Qu’est-ce qui se passe ici ? C’était Pascal Girard. Il venait de rentrer, alerté par le tumulte.
Son visage habituellement calme montrait maintenant de la confusion et de l’inquiétude en voyant Auguste Baumont et ses hommes envahir sa propriété. “C’est une affaire privée, Girard”, répondit Auguste sèchement. “La fiancée de mon fils s’est enfuie. Nous devons la ramener.
” Pascal regarda vers la cave, apercevant Elodie recroquvillé au fond, sa robe déchirée, son bras ensanglanté, son visage terrifié. Quelque chose dans son expression le toucha. profondément. Elle a l’air blessée, dit-il lentement et effrayée. Peut-être devrait-on appeler le docteur Leblanc avant. Nous nous occuperons de ces blessures au domaine, l’interrompit Auguste.
Marcel allez la chercher. Mais Pascal ne bougea pas de l’entrée de la cave, bloquant le passage. Avec tout le respect que je vous dois, monsieur Baumont, je pense que nous devrions d’abord entendre ce que mademoiselle Morau a à dire. Si elle s’est enfuie de son propre mariage, il doit y avoir une raison.
Le visage d’Auguste se durcit dangereusement. Êtes-vous en train de remettre en question mon autorité ? Forgeron ? Je remets en question la situation, répliqua Pascal avec un courage que peu d’hommes auraient montré face au patriarches des Beaumonts. Regardez-la, elle est terrifiée. De quoi a-t-elle si peur ? Auguste fit un pas vers Pascal, sa voix devenant un murmure menaçant. Vous ne savez pas de quoi vous vous mêlez, Girard.

Elodie Morau est fiancée à mon fils. Elle a des obligations, des engagements. Et si elle les a oublié dans un moment de folie, c’est notre devoir de la ramener à la raison. Ou peut-être, dit une voix tremblante depuis le fond de la cave, que j’ai de très bonnes raisons de ne pas vouloir épouser votre fils. Tous les regards se tournèrent vers Elodie.
Elle s’était levée et, malgré sa robe en lambeau et son visage pâle, il y avait une détermination nouvelle dans ses yeux. “Et quels seraentment ces raisons ?” demanda Auguste, son dangereusement calme. Elodie prit une profonde inspiration. C’était maintenant ou jamais. Si elle ne parlait pas maintenant, elle ne le pourrait peut-être plus jamais. “Il y a trois semaines, commença-t-elle, sa voix gagnant en force à chaque mot. Je suis venu au domaine sans prévenir.
J’ai entendu une conversation entre vous et Henry dans la cave à 20. Vous parliez de ce qui s’était passé l’année dernière avec les ouvriers agricoles de Marseille. Un silence de mort tomba sur la forge. Auguste était devenu livide. “Continue !” dit Pascal doucement, encourageant.
L’année dernière, poursuivit Elodie, cinq hommes sont venus de Marseille pour travailler pendant les vendanges. Des hommes pauvres, sans famille, recrutés par les Beaumonts pour une saison. Ils devaient être payés un bon salaire et retourner chez eux à la fin de l’automne. “Mais ils ne sont jamais rentrés”, murmura Pascal, commençant à comprendre. Non, confirma Elodie, ses yeux fixés sur Auguste, parce qu’ils sont morts tous les cinq et leurs corps sont enterré quelque part dans les vignobles des beaumonts. L’atmosphère dans la forge devinte électrique.
Marcel et les autres hommes échangèrent des regards inquiets. Pascal était bouche bé. Auguste ne n’y a pas, ce qui était peut-être plus terrifiant que tout. Il resta simplement immobile, son regard fixé sur Elodie avec une intensité glaciale. “Comment sont-ils morts ?” demanda Pascal, sa voix tremblante. Elodie serra les points. Ce n’était pas un accident.
J’ai entendu Auguste dire à Henry qu’ils avaient découvert quelque chose, quelque chose sur la façon dont les Beauaumonts falsifie leur registre de production de vin, sur comment ils volent leurs associés commerciaux depuis des années. Ces hommes allaient rapporter ce qu’ils avaient vu aux autorités à Marseille.
Alors, Auguste a décidé qu’il ne pouvait pas partir. Mensonge, explosa soudainement Auguste. Des mensonges d’une jeune femme hystérique qui a peur du mariage. Vraiment ? Répliqua Elodie sortant la lettre froissée de sa poche. Alors, pourquoi ai-je ici une lettre écrite par un de ces hommes ? Une lettre que j’ai trouvé cachée dans un vieux tonneau dans votre cave.
Il l’écrivait à sa femme à Marseille quand il a été interrompu. Elle n’a jamais été envoyée. Et elle décrit en détail ce qu’il a découvert sur vos activités criminelles. Le visage d’Auguste se transforma. La façade de respectabilité tomba, révélant quelque chose de beaucoup plus sombre dessous. Donnez-moi cette lettre maintenant. Non, dit Elodie fermement.
Cette lettre ira aux autorités, à la police d’Avignon et justice sera rendue pour ses cinq hommes et leur famille. Auguste fit un geste brusque à Marcel. Prenez-la, prenez-lui cette lettre. Mais Pascal se planta fermement devant l’escalier. Non, personne ne touchera à cette jeune femme. Écartez-vous, forgeron ! Gronda Marcel, sa main se déplaçant vers sa ceinture où pendait un couteau de travail.
Je ne bougerai pas, répondit Pascal calmement. Et si vous touchez à un seul cheveux de sa tête, je m’assurerai que tout le village sache ce qui s’est passé ici aujourd’hui. Pendant un long moment, personne ne bougea tension était palpable comme une corde tendue prête à se rompre. Auguste calculait ses options, son esprit travaillant furieusement.
Puis, lentement, il recula d’un pas. Très bien”, dit-il d’une voix contrôlée. “Parlons de ceci calmement. Mademoiselle Morau, vous avez clairement mal interprété ce que vous avez entendu. Ces hommes sont partis de leur plein gré. Ils ont été payés et sont retournés à Marseille.
Alors, pourquoi n’ont-ils jamais contacté leur famille ?” contrat Elodie. Je n’en ai aucune idée. Peut-être ont-ils trouvé du travail ailleurs. Peut-être sont-ils morts dans un accident ailleurs. Mais accuser ma famille de meurtre sur la base d’une conversation mal comprise et d’une lettre que vous prétendez avoir trouvé, il secoua la tête. Personne ne vous croira. Peut-être, admit Elodie. Mais au moins, il y aura une enquête.
Les autorités viendront fouiller votre propriété. Elles interrogeront vos employés, elles examineront vos registres. Et si vous n’avez rien à cacher, comme vous le prétendez, alors vous n’avez rien à craindre. Auguste resta silencieux pendant un long moment, puis il sourit, un sourire froid et calculateur qui fit frissonner Elodie jusqu’aux EOS.
“Vous êtes une jeune femme intelligente, Elodie”, dit-il doucement. “Trop intelligente pour votre propre bien. Mais laissez-moi vous poser une question. Avez-vous pensé aux conséquences de vos accusations ? Non seulement pour ma famille, mais pour la vôtre ? Elodi Fronça les sourcis. Que voulez-vous dire ? Votre père, le respectable notaire Édouard Morau continua Auguste, son sourire s’élargissant.
Savez-vous qu’il est profondément endetté, qu’il a emprunté une somme considérable à ma banque il y a trois ans pour couvrir ses pertes au jeu et que la garantie de ce prêt est votre maison familiale ? sang d’Elodie se glaça. “Si ce mariage n’a pas lieu”, poursuivit Auguste impitoyablement, “Non seulement je demanderai le remboursement immédiat de cette dette, mais je m’assurerai que toute la région sache pourquoi.
Votre père sera ruiné, votre famille sera la risée de la Provence. Et vous, ma chère, vous serez celle qui a détruit votre propre famille.” Elodie sentit ses jambes faiblir. “Vous, vous mentez. Demandez à votre père”, répondit Auguste calmement. “Demandez-lui pourquoi il était si désireux de ce mariage.
Pourquoi il n’a jamais refusé aucune de mes demandes ? Il ne s’agissait pas seulement d’une bonne alliance, voyez-vous, il s’agissait de survie.” Pascal posa une main sur l’épaule d’Élodie. “Ne l’écoutez pas, c’est du chantage. C’est la réalité”, corrigea Auguste. “Et maintenant Elodie, vous devez faire un choix. Vous pouvez poursuivre cette folie.
porter vos accusations ridicules et détruire deux familles dans le processus où vous pouvez être raisonnable, épouser mon fils comme prévu et tout le monde vivra heureux. Heureux, répétaie avec amertume. Comment pourrais-je être heureuse en sachant ce que je sais ? Vous apprendrez à vivre avec, répondit Auguste froidement, comme nous tous. La vie n’est pas un compte de fée, ma chère. C’est une série de compromis et de secrets.
Plus tôt vous l’accepterez, mieux ce sera pour tout le monde. Elodie regarda la lettre dans sa main. Cette preuve qu’elle avait risqué tant obtenir. Cette preuve qui pourrait envoyer les beaux monts en prison, mais aussi cette preuve qui ruinerait sa propre famille.
Elle pensa à sa mère si fière de sa maison sur la place du village, à son père qui avait travaillé toute sa vie pour bâtir sa réputation. à Thérèse, sa meilleure amie qui dépendait de l’emploi que son propre père avait au domaine Beauaumont. Que devait-elle faire ? Sacrifier sa famille pour la justice ou sacrifier la justice pour sa famille ? Je commença-t-elle, mais sa voix se brisa. C’est alors qu’un bruit retentit à l’extérieur de la forge.
Des voix, beaucoup de voix. Le village entier semblait converger vers le bâtiment. Pascal se précipita vers la porte. C’est Édouard Morau et Marguerite et mon dieu, il doit y avoir cinqante personnes. Auguste maudit entre ses dents. Sa fenêtre d’opportunité pour contrôler la situation se refermait rapidement. Elodie ! La voix paniquée de Marguerite raisonna depuis l’extérieur.
Elodie, es-tu là ? Elodie monta lentement les marches de la cave, émergeant dans la lumière grise de la forge. Tous les regards se tournèrent vers elle. Son père poussa la porte et entra, suivi de sa mère et d’une foule de villageois curieux. Marguerite se précipita vers sa fille, la serrant dans ses bras. “Ma chérie, nous étions si inquiets.
Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi as-tu fui ?” Elodie regarda par-dessus l’épaule de sa mère, croisant le regard d’Auguste. Il la fixait intensément et son message était clair. “Choisis tes mots avec soin.” Puis elle regarda son père. Édouard se tenait près de la porte. son visage montrant un mélange de soulagement et de quelque chose d’autre, de la culpabilité, peut-être, de la honte. “Papa, dit-elle doucement.
Est-ce vrai ce qu’Auguste Baumont vient de dire sur les dettes ?” Édouard Pâit, il ouvrit la bouche puis la referma. Finalement, il hocha lentement la tête. Le cœur d’Elodie se brisa un peu plus. Le silence dans la forge était assourdissant. Tous les villageois attendaient qu’Elodie parle, qu’elle explique pourquoi elle avait fuit son propre mariage, pourquoi elle était blessée et terrifié.
Mais Elodie ne disait rien. Elle restait là debout au milieu de la pièce, tenant toujours la lettre froissée dans sa main ensanglantée, regardant son père qui ne pouvait pas croiser son regard. Ce fut Thérèse qui brisa finalement le silence. Elle se fraya un chemin à travers la foule, ignorant les protestations jusqu’à ce qu’elle atteigne son ami. “Elodie”, murmura-elle, prenant ses mains dans les siennes.
“Qu’est-ce qui se passe vraiment ? Tu peux me le dire ? Tu peux nous le dire à tous ?” Elodie regarda son amie d’enfance, cette personne qui la connaissait mieux que quiconque. Puis elle regarda autour d’elle les visages familier des gens avec qui elle avait grandi, le boulanger Dupit qui lui donnait toujours un croissant gratuit quand elle était petite, Madame Rousseau qui lui avait appris à broder, le vieux père Mathieu qui l’avait baptisé il y a 22 ans.

Il méritait la vérité mais la vérité détruirait tant de vie. Je commença-t-elle puis s’arrêta. Elle regarda à nouveau Auguste qui la fixait avec une intensité prédatrice, puis Henry qui venait d’entrer dans la forge, son visage montrant une confusion et une douleur authentique. Elodie ! Dit Henry s’approchant lentement. S’il te plaît, dis-moi ce que j’ai fait de mal.
Si je t’ai offensé d’une quelconque façon, si j’ai tu n’as rien fait, l’interrompit Elodie doucement. Et c’était la vérité. Henry n’avait rien fait personnellement. Il était simplement le fils de son père, portant le poids des crimes de sa famille sans même le savoir, ou peut-être le savait-il.
Peut-être vivait-il avec ses secrets depuis des années, les enfouissant profondément pour pouvoir dormir la nuit ? Alors pourquoi ? Supplia Henry. Pourquoi as-tu fui ? Elodie prit une profonde inspiration. Elle avait une décision à prendre. Maintenant, devant tout le monde, elle pouvait dire la vérité, révéler les crimes des beaumonts, montrer la lettre, exiger une enquête et regarder sa famille sombrée dans la ruine, voir son père humilié, sa mère forcé de quitter la seule maison qu’elle avait jamais connue. voir Thérèse et sa famille perdre leur source de revenu où elle
pouvait mentir, protéger ceux qu’elle aimait, épouser Henri et vivre le reste de sa vie en sachant qu’elle avait choisi le confort plutôt que la justice. Je Elle s’arrêta à nouveau, les larmes coulant maintenant librement sur son visage. Je ne peux pas faire ça. Faire quoi ? Demanda Marguerite tenant toujours sa fille.
Chérie, qu’est-ce que tu ne peux pas faire ? Je ne peux pas épouser Henry, dit Elodie fermement. Je ne peux pas devenir une beaumont, pas après ce que j’ai découvert. Auguste fit un pas en avant sa voix menaçante. Elodie, réfléchis à ce que tu dis. Non. Elodie se tourna vers lui, ses yeux flamboyants de colère et de détermination. J’ai assez réfléchi. Pendant 3 semaines, je n’ai fait que réfléchir et j’ai pris ma décision.
Elle leva la lettre pour que tout le monde puisse la voir. Il y a un an, cinq hommes sont venus travailler au vignoble Beaumont. Ils ne sont jamais rentrés chez eux. Cette lettre prouve qu’ils ont découvert quelque chose de criminel sur les pratiques commerciales des Beaumonts. Et j’ai des raisons de croire qu’ils ont été tués pour les empêcher de parler.
Un murmure choqué parcourut la foule. Henry devint blanc comme un linge. Auguste, quant à lui, resta étrangement calme. Ce sont des accusations très grave, dit le père Mathieu gravement. Des accusations de meurtre. Avez-vous d’autres preuves que cette lettre ? Non, admit Elodie. Mais il devrait y avoir une enquête. Les corps doivent être quelque part sur la propriété.
Les familles à Marseille méritent de savoir ce qui est arrivé à leurs êtres chers. Edouard s’avança enfin, son visage torturé. Elodie, tu comprends ce que cela signifie pour notre famille ? Auguste va réclamer le remboursement de tes dettes. Termina Elodie. Oui, je sais. Il me l’a dit et honnêtement papa, je ne sais pas ce qui me déçoit le plus.
Le fait que tu m’es caché ta situation financière ou le fait que tu étais prêt à me marier à quelqu’un pour régler tes propres erreurs. Édouard chancela comme si elle l’avait giflé. Je je voulais juste te donner une belle vie, une vie sécurisée. En me vendant à une famille de criminels, répliqua Elodie amèement. Assez. La voix d’Auguste raisonna dans la forge comme un coup de tonner. J’en ai assez de ces calomnies.
Vous voulez une enquête, mademoiselle Morau ? Très bien. Que les autorités viennent, qu’elles fouillent chaque centimètre de ma propriété. Elles ne trouveront rien parce qu’il n’y a rien à trouver. Il se tourna vers la foule. Ces hommes sont partis de leur plein gré. J’ai des registres de leurs paiements. J’ai des reçus signées de leur propre mains. Tout est parfaitement légal et documenté.
Des documents qui peuvent être falsifiés, intervint Pascal. Comme vous avez apparemment falsifié vos registres de production de vin, Auguste lui lança un regard meurtrier. Faites attention à vos paroles, forgeron. L’accusation de fraude est aussi grave que celle de meurtre. Alors vous niez falsifié vos registres ? Demanda Pascal calmement. Je nie tout, répondit Auguste fermement.
Et je suggère que vous tous fassiez preuve de prudence avant de répéter ces accusations diffamatoires. Ma famille a une réputation irréprochable depuis trois générations. Nous ne laisserons pas une jeune femme hystérique la détruire avec des fantasmes nés de la peur du mariage. “Je ne suis pas hystérique”, dit Elodie, sa voix tremblant mais déterminée. “Et ce ne sont pas des fantasmes.
J’ai entendu ce que j’ai entendu. J’ai trouvé cette lettre où je l’ai trouvé. et je refuse de me taire. Marguerite serra sa fille plus fort. Alors nous ne nous terrons pas non plus. Si Elodie dit la vérité, alors nous la soutiendrons. Édouard regarda sa femme avec surprise. Marguerite, tu ne comprends pas. Nous allons tout perdre.
Nous ne perdrons pas notre fille, répliqua Marguerite fermement. Et nous ne perdrons pas notre intégrité. Si nous devons recommencer ailleurs, alors nous recommencerons. Des murmures d’approbation commencèrent à parcourir la foule. Madame Rousseau s’avança. Moi aussi, je soutiendrai Elodie. Elle n’a jamais été du genre à mentir ou à inventer des histoires.
Et moi, ajouta le boulanger du puit, ma niè travaillait pour les Beaum l’année dernière. Elle m’a dit des choses étranges sur la façon dont les affaires étaient conduites là-bas. Un par un, les villageois commencèrent à prendre partie. Certains soutenaient Elodie, d’autres défendaient les Beaumonts.
La forge devint un chaos de voix qui se disputait, d’accusations et de contraaccusation. C’est alors que la porte s’ouvrit à nouveau et deux hommes en uniforme entrèrent, des gendarmes d’Avignon. “Qu’est-ce qui se passe ici ?” demanda le plus âgé des deux, un homme avec une moustache grise et des yeux perçants. Le père Mathieu s’avança. Il y a eu des accusations graves, Capitaine Mercier, des accusations de meurtre et de fraude.
Le capitaine Mercier regarda autour de lui, évaluant rapidement la situation. Son regard s’arrêta sur Elodie, sa robe de marié en lambeau, son bras ensanglanté. “Vous êtes la mariée disparue !” demanda-t-il. Elodie hocha la tête. Oui monieur. Et ces accusations, elles viennent de vous ? Oui monieur, répétaant la lettre. J’ai trouvé ceci dans la cave des beaumonts. C’est une lettre écrite par un des ouvriers qui a disparu l’année dernière.
Le capitaine prit la lettre la lisant attentivement. Son expression devint de plus en plus grave. “Monsieur Baumont dit-il finalement se tournant vers Auguste. Je vais devoir vous demander de m’accompagner au poste pour répondre à quelques questions. C’est ridicule, explosa Auguste. Je suis un homme d’affaires respecté.
Vous ne pouvez pas me traiter comme un criminel ordinaire basé sur les divagations d’une fille terrifiée par le mariage. Je ne vous arrête pas, dit calmement le capitaine. Je vous demande simplement de venir répondre à des questions. Si vous n’avez rien à cacher comme vous le prétendez, alors vous n’avez rien à craindre. Auguste serra les points puis se força à se détendre.
Très bien, mais mon avocat sera présent. Ah bien sûr ! Il se tourna vers son collègue plus jeune, lieutenant du bois, commençait à prendre les déclarations des témoins ici. Je veux savoir exactement ce qui s’est passé aujourd’hui. Puis il regarda à nouveau et le dit : “Mademoiselle, vous devriez voir un médecin pour votre bras et ensuite je vais avoir besoin d’une déclaration complète de votre part.
” Elodie hocha la tête, sentant soudainement toute l’adrénaline la quitté, laissant place à une fatigue écrasante. Marguerite la soutin alors qu’elle vacillait. “Je vais chercher le docteur Leblanc”, dit Thérèse se précipitant dehors. Alors qu’Auguste était escorté hors de la forge par le capitaine Mercier, il s’arrêta brièvement près d’Elodie. Il se pencha légèrement, murmurant si bas que seul elle pouvait l’entendre. Tu as gagné cette bataille, petite, mais la guerre est loin d’être terminée, tu verras.
Puis il était parti, laissant Elodie avec un frisson glacé qui descendait le long de sa colonne vertébrale. 3 mois plus tard, l’enquête sur la disparition des cinq ouvriers agricoles dura tout l’été. Le capitaine Mercier et son équipe fouillèrent chaque centimètre du domaine Baumont.
Ils interrogèrent tous les employés, passèrent au peignes fins les registres financiers, contactèrent les familles à Marseille, mais ils ne trouvèrent aucun corps. Les registres des beaumonts, comme Auguste l’avait affirmé, étaient impeccable. Chaque paiement documenté, chaque transaction enregistrée et plusieurs employés témoignèrent avoir vu les cinq hommes partir en cario vers la gare d’Avignon fin octobre de l’année précédente.
La lettre qu’Elodie avait trouvée était authentique, confirmée par l’écriture et la signature de l’auteur, mais elle ne prouvait rien d’autre que les soupçons d’un ouvrier sur d’éventuelles irrégularités comptables. Pas de meurtre, pas de crime concret. Auguste Baumont fut relâché après deux semaines de garde à vue.
Aucune charge ne fut retenue contre lui. Officiellement, l’affaire restait ouverte, mais en pratique, elle était au point mort. Elodie, quant à elle, n’épous jamais Henri. Le mariage fut annulé et comme Auguste l’avait promis, il réclama le remboursement immédiat de la dette d’Edouard. La famille Morau fut forcée de vendre leur maison sur la place du village, mais ils ne furent pas abandonnés.
La communauté de Saint-Rémi de Provence, touchée par le courage d’Elodie, se mobilisa. Pascal Girard leur offrit de louer une petite maison qu’il possédait près de sa forge pour un prix symbolique. Le boulanger Dupuit et d’autres commerçants créèrent un fond pour aider la famille à repartir à zéro. Elodie trouva du travail comme institutrice adjointe à l’école du village.
Ses journées étaient remplies d’enfants rieurs et de leçons sur l’histoire, la géographie et surtout l’importance de dire la vérité même quand c’est difficile. Pascal devint un ami proche. Puis quelque chose de plus, leur relation se développa lentement, naturellement construite sur le respect mutuel et une compréhension partagée de ce que signifiait faire ce qui est juste plutôt que ce qui est facile.
Henry Baumont quitta Saint-Rémi de Provence de mois après le scandale. Certains disaient qu’il était parti pour Paris, d’autres pour l’Amérique. Personne ne savait avec certitude. Mais avant de partir, il vint voir Elodie une dernière fois. C’était un soir de juillet alors que le soleil se couchait sur les champs de l’avant d’enfleur.
Elodie marchait près du vieux moulin quand elle le vit debout sur le chemin attendant. “Henry !” dit-elle doucement, s’arrêtant à quelques mètres de lui. “Elodie !” répondit-il. Il avait maigri montrant des lignes de stress qui n’étaient pas là avant. Je voulais te dire te dire que je suis désolé.

Désolé pourquoi ? Pour tout, dit-il, sa voix se brisant légèrement, pour mon père, pour les secrets, pour pour ne pas avoir été assez courageux pour chercher la vérité moi-même. Tu savais ? Demanda Elodie, bien qu’elle connaisse déjà la réponse. Henry hocha lentement la tête. pas tout, mais j’avais des soupçons, des choses que j’ai vu, des choses que j’ai entendu au fil des années, mais je ne voulais pas savoir. C’était plus facile de ne pas savoir.
Et maintenant, maintenant, je dois vivre avec cette lâcheté pour le reste de ma vie, dit-il amèement. Tu as été plus courageuse en un jour que je ne l’ai été en 28t ans. Ils restèrent silencieux pendant un moment, regardant le soleil descendre lentement derrière les collines. “Où vas-tu ?” demanda finalement Elodie. “Loin d’ici, recommencer ailleurs.
Essayez d’être quelqu’un de meilleur que celui que mon père voulait que je sois. Je te souhaite bonne chance Henry et moi je te souhaite le bonheur Elodie. Tu le mérites plus que quiconque. Puis il était parti disparaissant dans le crépuscule et Elodie ne le revit plus jamais. 5 ans plus tard, par un matin brumeux d’octobre 1897, un homme se présenta au bureau du capitaine Mercier à Avignon.
C’était un ouvrier agricole nommé Jules Renard qui revenait tout juste d’une longue période de travail en Algérie. “Capitaine”, dit-il nerveux, “je viens vous parler des cinq hommes qui ont disparu au domaine Baumont il y a 5 ans. Mercier qui n’avait jamais vraiment fermé le dossier dans son esprit se redressa immédiatement. “Vous avez des informations ?” J’étais là cette année-là, expliqua Jules.
Je travaillais au vignoble et j’ai vu quelque chose que je n’ai jamais osé raconter parce que j’avais peur pour ma vie. Racontez-moi. Jules prit une profonde inspiration. Une nuit d’octobre, tard, j’ai vu Auguste Baumont et trois de ses hommes de confiance creuser dans la partie la plus reculée des vignobles près du vieux puit abandonné. Il transportait des sacs lourds.
Je n’ai pas vu ce qu’il y avait dedans, mais la forme, la taille des corps murmura Mercier. Je pense oui. Et le lendemain matin, quand tout le monde a demandé où étaient passés les cinq hommes, Auguste a dit qu’ils étaient partis pendant la nuit sans même réclamer leur dernier salaire.
Ça m’a toujours semblé étrange, mais j’étais jeune, j’avais peur et j’avais besoin du travail. Pourquoi venir maintenant ? Parce que j’ai appris ce que cette jeune femme, mademoiselle Morau, a risqué pour dire la vérité et je me suis dit que je ne pouvais pas vivre plus longtemps avec ce secret, même si c’est 5 ans trop tard. Mercier rouvrit l’enquête. Cette fois, il savait exactement où chercher.
Près du vieux puit abandonné dans la partie la plus reculée des vignobles beaumonts. Ils trouvèrent cinq corps enterrés profondément enveloppés dans de vieilles toiles de jutes. Les autopsies révélèrent que tous étaient morts de traumatisme contondant à la tête. Auguste Baumont fut arrêté et jugé pour meurtre. Le procès dura 6 mois et fit la une des journaux dans toute la France. L’épreuve était accablante.
Auguste fut condamné à la prison à perpétuité. Le domaine Baumont fut saisi et vendu aux enchères. Les familles des victimes reçurent une compensation et les registres frauduleux furent finalement exposés, révélant des années d’escroquerie commerciale. Quand Elodie apprit nouvelle, elle ne ressentit pas de triomphe.
seulement une profonde tristesse pour toutes les vies détruites et un soulagement que justice ait finalement été rendue même cinq ans trop tard. Elle était maintenant mariée à Pascal et ils attendaient leur premier enfant. Le docteur Leblanc avait confirmé la nouvelle juste la veille.
Ce soir-là, assises sur le banc devant leur petite maison près de la forge, regardant les étoiles apparaître une à une dans le ciel provençal, Pascal prit sa main. Tu as changé tant de vie”, dit-il doucement. Ces cinq hommes, leur famille, tout le village, même moi. Je n’ai fait que ce qui était juste répondit Elodie. Même si c’était difficile, même si cela avait un coup, c’est ce qui fait de toi la personne la plus courageuse que je connaisse.
Elodie sourit, posant sa main sur son ventre encore plat. J’espère pouvoir enseigner ce courage à notre enfant, l’importance de dire la vérité, de faire ce qui est juste, même quand le monde entier semble contre toi. Tu le feras, assura Pascal embrassant son front.
Et dans le silence paisible de cette nuit provençale, Elodie pensa à ce matin d’avril 1892 quand elle avait fui son propre mariage en robe blanche, laissant son voile taché de sang accroché à une fenêtre comme un symbole de rébellion contre l’injustice. Elle ne regrettait rien parce que certaines choses valent plus que le confort, plus que la sécurité, plus que les apparences, la vérité, la justice et le courage de se lever quand tout le monde vous dit de vous taire.
Les archives de Saint-Rémi de Provence conservent encore aujourd’hui les documents du procès Baumont de 1887-18. L’affaire devint célèbre dans toute la France comme l’affaire de la mariée courageuse et inspira plusieurs romans et pièces de théâtre au tournant du siècle.
Le domaine Baumont fut divisé et vendu à plusieurs familles de vignerons locaux qui le gérèrent avec honnêteté et transparence. Les vignobles prospérèrent et aujourd’hui encore les vins de Saint-Rémis de Provence sont réputés dans le monde entier. Elodie Morau Girard vécu jusqu’à l’âge de ans. Elle et Pascal eurent quatre enfants tous élevé avec les valeurs d’intégrité et de courage qui avaient défini la vie de leur mère.
Son fils aîné devint avocat défendant les droits des travailleurs agricoles dans toute la province. Sa fille cadette devint la première femme médecin de la région. La petite école où Elodie enseigna pendant 40 ans porte maintenant son nom. Une plaque commémorative raconte son histoire aux nouvelles générations d’écoliers et chaque année, le 15 avril, jour où elle aurait dû se marier, les habitants de Saint-Rémi de Provence déposent des fleurs de lavande près du vieux Moulin en mémoire des cinq hommes qui ont perdu la vie et en hommage à la femme qui a refusé de laisser leur mort dans l’oubli. Parce que l’histoire de la
mariée de Provence n’est pas seulement l’histoire d’un mariage qui n’a jamais eu lieu. C’est l’histoire du prix du silence et du courage qu’il faut pour le briser. Voilà l’histoire terrible de la mariée de Provence.
Une histoire qui nous rappelle que derrière les façades respectables peuvent se cacher les secrets les plus sombres et que le courage d’une seule personne peut faire toute la différence. Si cette histoire vous a touché, si elle vous a fait réfléchir sur l’importance de dire la vérité même quand c’est difficile, laissez un commentaire pour nous dire ce que vous en pensez et surtout abonnez-vous à la chaîne pour découvrir d’autres histoires qui ont marqué l’histoire de France et du monde francophone.
Parce que l’histoire ne se trouve pas seulement dans les grands livres et les musées, elle se trouve aussi dans les petits villages, dans les secrets de famille et dans le courage de ceux qui refusent de se taire. Merci de nous avoir écouté jusqu’au bout et rappelez-vous, la vérité finit toujours par éclater, même si cela prend ans, dix ans ou 100 ans. À très bientôt pour une nouvelle histoire. M.
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