LE SILENCE ASSOURDISSANT DE LAETICIA FACE À L’HOMMAGE DE LAURA SMET : L’ACCUSATION DE « PSEUDO-COMPAGNE » QUI TRAHIT UNE GUERRE D’HÉRITAGE SANS FIN


Article: Le Rassemblement des Cœurs Brisés et l’Ombre de la Veuve

Le 15 juin 2025 aurait dû être un jour de communion nationale et de souvenir apaisé. L’idole des jeunes et des moins jeunes, Johnny Hallyday, aurait célébré ses 82 ans. Pourtant, ce qui se déroula ce jour-là fut moins une célébration qu’une nouvelle manifestation éclatante des fractures profondes qui continuent, huit ans après sa mort, de diviser le clan Hallyday. Deux hommages, diamétralement opposés, se sont télescopés dans l’espace public, créant un séisme médiatique dont l’épicentre fut l’absence de réaction de la veuve, Laeticia Hallyday, face au geste fort de la fille aînée, Laura Smet.

Alors que les fans s’attendaient à un jour d’union, ils ont assisté à la cristallisation d’une guerre froide émotionnelle. D’un côté, le compositeur emblématique Pascal Obispo, l’homme derrière certains des plus grands succès du rocker (“Lucie”, “Je te promets”), a dévoilé une chanson poignante, intitulée Appelle-moi Johnny, second extrait de son album Hitage. Un titre chargé d’émotion, mais dont le clip a provoqué une onde de choc inattendue : l’apparition de Laura Smet.

Laura Smet : La Réappropriation d’un Héritage Sacré

 

C’est un moment historique, une première. Depuis la disparition de son père en 2017, Laura Smet n’avait jamais accepté de participer à un hommage public, se tenant à l’écart des commémorations officielles qui l’ont souvent vue écartée et contrainte à se battre devant les tribunaux pour faire valoir ses droits. Elle confie elle-même sur ses réseaux sociaux que c’est la première fois qu’elle ose s’exprimer publiquement sur la mémoire de son père. Un aveu poignant qui révèle combien ces années de bataille ont été difficiles.

La voir enfin rendre hommage à son père avec grâce et force, chevauchant un cheval blanc dans une mise en scène western et rock qui rappelait l’univers authentique de Johnny, était un symbole de réappropriation et de filiation assumée. Laura Smet, vêtue de cuir et de franges, apparaît en cowgirl, le cheval blanc, symbole de noblesse et de liberté, représentant peut-être Johnny lui-même. Elle devient ainsi la gardienne de cet héritage, celle qui porte fièrement le nom de son père sans le trahir. La symbolique est puissante : chaque plan semble raconter une histoire de transmission, de liens indestructibles entre un père et sa fille.

La collaboration avec Pascal Obispo n’est pas anodine. Le compositeur était un ami proche de Johnny, un confident qui connaissait les coulisses de sa vie. En travaillant avec lui, Laura envoie un message clair : elle s’entoure de ceux qui ont vraiment connu son père, de ceux qui peuvent témoigner de sa véritable personnalité, et non des opportunistes. Tout, dans ce clip, respire l’authenticité et le respect, des qualités que certains estiment manquantes dans le narratif contrôlé par d’autres.

Le Silence qui Dévore : La Stratégie de l’Effacement

Pascal Obispo étrille Laeticia Hallyday, la "pseudo-compagne" de Johnny -  Femmeactuelle.fr

De l’autre côté, Laeticia Hallyday a choisi de rendre son propre hommage, publiant sur Instagram un message déchirant pour « mon amour », accompagné de photos intimes. Des mots tendres et nostalgiques, un deuil toujours présent, comme si rien d’autre n’existait. Pendant que Laura franchissait un cap émotionnel majeur, Laeticia restait dans son coin. Pas un mot sur la chanson d’Obispo, pas une mention de Laura dans le clip, pas même un commentaire neutre ou un like discret.

Ce n’est pas un simple oubli. C’est une absence délibérée, une omission qui, dans cette saga familiale transformée en guerre médiatique, crie bien plus fort que n’importe quel discours. La veuve, d’habitude si prompte à réagir et si active sur les réseaux sociaux pour contrôler son image, a choisi le vide absolu face à cet hommage là, et précisément ce jour-là.

Le silence de Laeticia est perçu par de nombreux observateurs comme une stratégie calculée. En refusant de mentionner Laura ou Pascal, elle évite de leur donner de la visibilité et, surtout, évite d’accorder une légitimité à une initiative qu’elle n’a pas elle-même orchestrée. C’est une forme de guerre froide moderne, où l’arme n’est pas l’attaque frontale, mais l’effacement pur et simple de l’existence de l’autre. Reconnaître l’initiative de Laura reviendrait à lui donner une place dans l’héritage que la veuve refuse de lui accorder, alimentant la bataille pour le contrôle du récit.

L’Accusation de « Pseudo-Compagne » et le Camp Choisis

 

Pour comprendre l’ampleur de ce silence, il faut se tourner vers les déclarations explosives de Pascal Obispo. Alors que Laeticia restait muette, le compositeur n’a pas mâché ses mots. Lors d’une interview, il a lâché une bombe verbale qui a fait trembler tout l’entourage Hallyday : il a qualifié Laeticia de « pseudo-compagne », un terme lourd de mépris qui remet en question la légitimité de son statut d’épouse dans les dernières années de la vie du rocker.

Obispo a affirmé avoir été totalement écarté, non par Johnny, mais par l’entourage proche, et a raconté des anecdotes révélatrices, notamment sur le fait que Johnny demandait parfois à Laeticia de s’écarter du studio pour pouvoir travailler tranquillement. Ces témoignages d’un proche, d’un confident du rocker, soulèvent des questions dérangeantes sur la véritable nature de cette relation dans ses dernières années.

Le compositeur a par ailleurs résumé la situation en une phrase choc : « On est obligé de choisir son camp ». Il affirme clairement qu’il n’y a pas de juste milieu dans cette famille. Soit on est avec Laeticia (et ses filles Jade et Joy), soit on se range du côté des enfants du premier lit (Laura et David). En choisissant sans équivoque le camp des aînés, en s’entourant de ceux qui ont « vraiment connu son père » et en refusant de renier l’amitié qui le liait à David Hallyday, Pascal Obispo envoie un message sans appel. Le silence de Laeticia devient alors une protection, une tentative désespérée de ne pas alimenter une polémique face à laquelle elle ne peut pas répondre sans s’exposer davantage. Comment réagir, en effet, face à quelqu’un qui remet en question jusqu’à la légitimité de son statut d’épouse ?

L’Héritage Émotionnel Contre le Contrôle du Récit

 

L’argent n’explique pas tout. Après un accord financier conclu en 2020, les tensions n’ont pas disparu, mais se sont intensifiées, prouvant que l’enjeu véritable n’était pas l’héritage matériel, mais l’héritage émotionnel : qui détient le droit de parler au nom de Johnny ? Et surtout, qui a le droit de raconter le vrai Johnny ?

Cette question se cristallise dans le projet de biopic que Laeticia prépare depuis des années. Laura Smet a été très claire sur le sujet, exigeant que l’on raconte l’histoire complète, « le vrai Johnny, pas des bêtises ». Une critique à peine voilée du projet porté par la veuve. C’est ici que Pascal Obispo utilise son pouvoir de véto. Le compositeur a refusé catégoriquement de céder les droits de ses chansons phares (comme Lucie ou Je te promets) pour le film, tant que David et Laura ne seront pas impliqués dans le projet. L’histoire de Johnny Hallyday ne peut être racontée sans ses tubes iconiques. Obispo utilise sa position pour forcer une reconnaissance des enfants aînés, une stratégie qui exaspère Laeticia mais qui bloque toute avancée du film, transformant le deuil en bataille de communication.

Cette bataille symbolique pose la question de qui a le droit de parler au nom de Johnny, qui détient la vérité sur cet homme complexe. La veuve qui l’a accompagné jusqu’à sa mort, ou les enfants qui portent son nom et son sang ? Au lieu de fusionner ses différentes perspectives pour créer un portrait complet et nuancé, chaque camp se replie sur sa version. Laeticia organise des commémorations où Laura et David ne sont pas invités. Laura et David inaugurent des espaces dédiés à leur père où Laeticia brille par son absence. C’est devenu un rituel prévisible.

Une Tragédie sans Fin pour la Mémoire du Rocker

 

Les accusations mutuelles d’abandon, notamment celles de Laeticia envers Laura et David concernant les demi-sœurs Jade et Joy, ne font qu’aggraver les choses. Comment construire une relation saine dans un contexte de guerre permanente ? La vérité, c’est que personne ne gagne dans cette histoire.

Laeticia a perdu l’homme de sa vie et doit défendre sa légitimité. Laura et David ont perdu leur père et doivent se battre pour prouver qu’ils comptaient pour lui. Jade et Joy grandissent sans leur père et dans un environnement familial déchiré. Et Johnny lui-même, celui qui aimait par-dessus tout sa famille et ses proches, voit son nom associé à des conflits sans fin, huit ans après.

Son héritage ne devrait pas être un champ de bataille, mais un terrain de réconciliation. Pourtant, les tranchées sont plus profondes que jamais. Comme l’a déclaré Laura Smet au sujet d’Obispo : « Il fait partie de la famille », traçant ainsi une nouvelle carte où Laeticia est implicitement exclue du « clan authentique ». La question n’est plus seulement celle de l’argent, mais une question d’amour, de reconnaissance et de respect mutuel, des choses qu’on ne peut pas négocier devant un tribunal. Pour l’instant, le pardon et l’empathie semblent absents du vocabulaire des protagonistes, laissant la mémoire de l’Idole prise en otage dans un drame sans fin.