Les Millions Fantômes de l’Élysée : Le Scandale Rothschild qui Hante Emmanuel Macron

 

Les Millions Fantômes de l’Élysée : Le Scandale Rothschild qui Hante Emmanuel Macron

 

L’énigme d’un patrimoine évaporé

Au cœur du paysage politique français, où la transparence est censée être le maître mot, l’ombre d’une affaire non résolue continue de planer sur le locataire de l’Élysée. Des enquêtes journalistiques fouillées, notamment celles menées par les médias Off Investigation et Blast, ont mis en lumière une série d’incohérences et de disparitions financières qui interrogent sérieusement l’enrichissement d’Emmanuel Macron durant son passage au sein de la banque d’affaires Rothschild entre 2008 et 2012. Malgré l’ampleur des révélations, l’affaire a été accueillie par un silence assourdissant dans la plupart des médias traditionnels, laissant des questions fondamentales sans réponse : où sont passés les millions d’Emmanuel Macron, et pourquoi son patrimoine déclaré est-il si dérisoire par rapport à ses revenus mirobolants ?

L’ascension fulgurante chez Rothschild

Pour comprendre l’origine de ce mystère, il faut remonter à 2008. Emmanuel Macron, alors jeune énarque ambitieux, intègre la prestigieuse banque Rothschild & Co, leader européen des fusions-acquisitions. Il y devient banquier d’affaires, un métier qui, par définition, consiste à orchestrer des opérations colossales (acquisitions, fusions, ventes d’entreprises) et à percevoir des commissions proportionnelles à la taille de la transaction. Ce mécanisme d’enrichissement, décrié par certains comme un « enrichissement sans cause » alimenté par une industrie de la transaction jugée survalorisée, est en France un véritable tremplin pour une élite peu encline à partager les fruits de ces opérations.

L’entente entre Emmanuel Macron et David de Rothschild est immédiate. En à peine plus d’un an, Macron est sacré associé-gérant, une consécration majeure, car ce cercle ne compte qu’une vingtaine de membres. Ce statut change tout : la rémunération ne dépend plus d’un simple salaire et de bonus, mais se transforme en une perception de dividendes sur le résultat de la banque. En un peu plus de trois ans, la fortune du futur président se construit. Il aura encaissé officiellement plus de 3 millions d’euros avant de quitter la banque en mai 2012 pour rejoindre le cabinet de François Hollande à l’Élysée.

Le mystère de l’impôt et de la déclaration

Malgré ce patrimoine précoce – une maison au Touquet estimée à 1,45 million d’euros pour Brigitte, et son propre appartement parisien acquis pour 890 000 euros en 2007 –, le couple Macron est parvenu à ne jamais être assujetti à l’Impôt sur la Fortune (ISF) entre 2008 et 2015. Une situation qui lui permettait de se forger une image d’homme « ni riche ni soumis à l’ISF », proche du peuple, avant qu’un redressement fiscal – qu’il préfère nommer « réévaluation » – ne vienne corriger cette anomalie.

Le véritable point de bascule survient en 2017, lorsqu’en tant que candidat à l’élection présidentielle, il doit fournir une nouvelle déclaration fiscale actualisée à la Haute Autorité de la Transparence de la Vie Publique (HATVP). C’est là que les bizarreries s’accumulent. Sur son actif net, seuls 309 000 euros apparaissent. Comment un homme ayant officiellement gagné plus de 3 millions d’euros en trois ans peut-il afficher un patrimoine aussi faible ?

L’explication officielle avancée par Emmanuel Macron – argent utilisé pour financer des travaux et rembourser des emprunts – a été démentie par les faits. Les travaux auraient été financés par un prêt, et les emprunts remboursés par la vente de son appartement du 15e arrondissement pour 980 000 euros. Plus troublant encore, un avocat fiscaliste a relevé une incorrection dans sa déclaration : ayant prêté entre 350 000 et 500 000 euros à Brigitte Macron, cette somme constituait une créance à son actif, qu’il aurait dû déclarer, et qui aurait porté son patrimoine net à près de 808 000 euros.

Le deal du siècle sans commission : une histoire crédible ?

L’aspect le plus explosif de cette affaire réside dans ce qui n’apparaît pas dans les déclarations. En 2012, juste avant de quitter Rothschild, Emmanuel Macron conclut l’opération Nestlé-Pfizer, l’acquisition par le Suisse de la division nutrition infantile de l’Américain, pour un montant de 9 milliards d’euros. Ce fut le plus gros deal de l’année pour la banque. L’enjeu est tel qu’il aurait confié à un proche : « J’ai le week-end pour convaincre Nestlé de remonter le prix. Si j’y arrive, je suis riche. »

Pourtant, officiellement, pour cette opération, Emmanuel Macron n’aurait rien touché. Le motif ? Il serait parti de la banque avant la finalisation officielle de l’accord.

C’est sur cette renonciation que l’expert de l’évasion fiscale Christian Savestre, dont les travaux ont été repris par Blast, émet de sérieux doutes. Selon ses calculs, le montant des honoraires facturés par Rothschild se situerait entre 68 et 85 millions d’euros. Or, la fourchette des bonus accordés aux associés-gérants pour de très grosses opérations se situe autour de 5 % des honoraires. Cela signifie que l’actuel chef d’État a « gagné ou laissé filer » entre 3,4 et 4,25 millions d’euros au minimum. L’idée qu’il ait volontairement renoncé à une telle somme, alors qu’il avait avoué travailler chez Rothschild pour « mettre de l’argent de côté », semble particulièrement invraisemblable.

Le scénario du trust anonyme : une piste légale mais opaque

Ông Macron thúc giục EU dùng 'vũ khí thương mại' mạnh nhất để đối phó với  Trung Quốc - Tuổi Trẻ Online

Face à ce vide financier, l’enquête propose trois hypothèses. L’Élysée a refusé l’idée d’un paiement anticipé. Reste la troisième option, la plus troublante : un mécanisme d’optimisation fiscale international.

Des sources proches de la banque Rothschild ont évoqué un système où les associés-gérants ne percevraient qu’environ 20 % de leur rémunération en France (la partie déclarée) et verraient les 80 % restants versés dans un Trust (fiducie) anonyme, établi dans des juridictions à fiscalité avantageuse, comme Jersey, Guernesey ou l’Île de Man. Ce dispositif aurait été rendu possible grâce à des compromis fiscaux négociés entre la banque et les services de législation fiscale français, le rendant légal au moment de sa mise en place.

Si cette piste s’avérait exacte, elle expliquerait parfaitement pourquoi Emmanuel Macron n’aurait déclaré qu’une fraction de ses gains en France, lui permettant de présenter un patrimoine « modeste » en 2017. L’argent n’aurait pas été « perdu », mais simplement logé à l’étranger, hors de la portée du Fisc et de la déclaration publique de patrimoine, via l’une des 244 entités juridiques contrôlées par le groupe Rothschild.

L’énigme du portefeuille d’actions disparu

Le deuxième volet de l’enquête menée par Blast révèle une autre anomalie financière majeure : la disparition d’un portefeuille d’actions.

Dans sa déclaration de 2014, Emmanuel Macron précise avoir reçu d’importants dividendes de sociétés du groupe Rothschild : 291 286 euros en 2011, et 270 296 euros en 2012, soit près de 600 000 euros en deux ans. Selon Christian Savestre, la seule manière de générer de telles sommes est de posséder un portefeuille de titres dont la valeur se situerait, selon les estimations, entre 4 et 9 millions d’euros.

Or, surprise, ce portefeuille généreux s’est tout simplement volatilisé en 2013, sans laisser la moindre trace d’une vente ou d’une rentrée d’argent dans les déclarations subséquentes. Le portefeuille, et avec lui potentiellement plusieurs millions d’euros, s’est évaporé. Non seulement l’inspecteur des finances Macron n’a pas divulgué la valeur du portefeuille correspondant, mais il n’a pas non plus fourni le nom des sociétés concernées. L’autorité de transparence elle-même n’aurait jamais interrogé l’ancien banquier sur cette disparition spectaculaire.

Conclusion : Un silence assourdissant

L’affaire des millions cachés d’Emmanuel Macron n’est pas une simple théorie ; c’est un faisceau d’incohérences factuelles et de montants colossaux qui manquent à l’appel. Entre les 4,25 millions d’euros de bonus non déclarés sur l’opération Nestlé-Pfizer et le portefeuille d’actions de 4 à 9 millions d’euros qui s’est évanoui dans la nature, l’écart entre les revenus réels et le patrimoine déclaré est vertigineux.

Malgré les alertes des fiscalistes, des journalistes et des associations anticorruption, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte pour clarifier l’origine de ces « fonds perdus ». Ni l’Élysée ni la banque Rothschild n’ont souhaité apporter de réponses claires aux questions, préférant se contenter de dénégations minimales ou d’un silence obstiné. Ce mystère financier, qui met en lumière des mécanismes d’optimisation fiscale au profit d’une élite, soulève une question cruciale pour la démocratie : un chef d’État peut-il durablement diriger un pays lorsque sa situation personnelle reste obscurcie par l’énigme de plusieurs millions d’euros évaporés ? L’opacité autour de l’argent d’Emmanuel Macron continue de faire peser une lourde hypothèque sur l’exigence de probité et de transparence qui devrait être la règle à l’Élysée.