Luca Zidane choisit l’Algérie : “Un opportunisme qui me dégoûte” – Le coup de gueule fracassant qui déchire le football

Article: La saga Zidane n’est jamais loin des gros titres, mais cette fois, le projecteur n’est pas braqué sur le père, la légende vivante du football français, Zinédine Zidane, mais sur son fils, Luca Zidane. Le gardien de but de Grenade, à l’âge de 27 ans, vient de prendre une décision qui a fait l’effet d’une déflagration dans le paysage sportif : il a choisi de défendre les couleurs de l’Algérie en sélection nationale, au détriment de l’équipe de France qu’il a pourtant connue dans les catégories de jeunes. Ce choix, loin de n’être qu’une simple formalité administrative, a allumé la mèche d’une violente polémique, avec en première ligne un célèbre et souvent acerbe journaliste sportif : Bertrand Latour.

Le choix algérien qui secoue l’héritage Zidane

 

Luca Zidane, après avoir évolué avec les équipes de France des moins de 17 ans, a donc décidé de tourner le dos au maillot bleu pour embrasser les couleurs des Fennecs, un choix évident au regard de ses racines algériennes par son père. Zinédine Zidane, symbole de la France “Black-Blanc-Beur” championne du monde en 1998 et d’Europe en 2000, a toujours maintenu un lien fort avec le pays d’origine de ses parents. Sa carrière, couronnée de succès tant comme joueur que comme entraîneur du Real Madrid, a fait de lui une icône au-delà des frontières, et particulièrement en Algérie.

Cependant, la décision de son fils Luca, qui est le deuxième d’une fratrie de quatre garçons tous footballeurs professionnels (Enzo, Luca, Théo, Elyaz), de rejoindre la sélection algérienne, est loin d’avoir été accueillie par un simple concert de louanges. Même si la démarche est personnellement légitime et validée par la FIFA, elle a été immédiatement perçue par certains observateurs comme un choix de carrière plus que de cœur, ravivant le débat houleux sur les doubles nationalités sportives et l’attachement réel au maillot.

 

Bertrand Latour sans filtre : l’accusation d’opportunisme

 

C’est sur les ondes de Canal+ que Bertrand Latour, journaliste reconnu pour son franc-parler et ses prises de position tranchées, a exprimé sa colère, sa frustration et son “dégoût”. Ses propos, d’une violence inouïe dans le débat public, ont immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, transformant une information sportive en un sujet de société brûlant.

Le journaliste a d’abord pointé le statut du père, Zinédine Zidane, pour exprimer un désaccord émotionnel en tant que Français : « En tant que Français, qu’un enfant de Zinedine Zidane porte le maillot d’une autre équipe, ça ne me convient pas par rapport au statut de son père et ce qu’il représente. Mais bon, chacun est libre de faire ce qu’il veut ». Cette première remarque pose la question du fardeau symbolique que porte le nom Zidane, et de l’attente implicite de le voir associé au seul drapeau tricolore.

Mais c’est la suite de son intervention qui a cristallisé la polémique, s’attaquant directement à la sincérité de la démarche de Luca Zidane : « Pour moi, c’est un opportunisme qui me débecte. Le problème, c’est sa démarche. Il se découvre algérien à 27 ans… ». Latour insinue que le choix de la sélection algérienne n’est qu’un calcul pragmatique pour un joueur en quête de visibilité internationale, notamment pour disputer une grande compétition comme la prochaine Coupe d’Afrique des Nations ou la Coupe du Monde, opportunités qui lui seraient fermées en équipe de France au regard de la concurrence.

Un débat qui dépasse la famille Zidane

 

Le journaliste de Canal+ a appuyé sa critique en évoquant les frustrations exprimées par d’autres joueurs qui ont fait le choix de l’Algérie plus tôt dans leur carrière, citant notamment Slimani et Mahrez. Ces derniers, selon Latour, « en ont marre que des mecs choisissent l’Algérie ou un autre pays quand leur seul intérêt c’est de disputer une grande compétition, sans amour du maillot et de la patrie ».

Cette phrase résonne comme un écho aux tensions qui existent au sein même du football international. Le phénomène des joueurs binationaux, formés en Europe mais choisissant de représenter le pays d’origine de leurs parents, est monnaie courante. Il est généralement vu comme une richesse, mais il est aussi souvent teinté de soupçons d’opportunisme, en particulier lorsque le joueur ne parvient pas à s’imposer dans son pays de formation. L’arrivée tardive d’un joueur portant un nom aussi lourd de sens que Zidane, et dont la carrière professionnelle s’établit pour l’heure en deuxième division espagnole (gardien de Grenade), remet inévitablement cette question sur la table.

 

Un nouveau chapitre international pour le gardien

Au-delà de la polémique, la décision de Luca Zidane est désormais actée. Le gardien pourrait même faire ses grands débuts avec les Fennecs dès la prochaine fenêtre internationale du mois d’octobre. Pour le joueur, c’est l’occasion de donner un nouvel élan à sa carrière, loin de l’ombre de son père et des attentes françaises. C’est l’opportunité de s’inscrire dans une nouvelle histoire, celle de l’équipe nationale algérienne, et peut-être de prouver que son engagement est sincère, et non pas simplement le fruit d’un calcul froid.

L’onde de choc provoquée par les propos de Bertrand Latour prouve une chose : le football est bien plus qu’un sport. Il est un miroir de l’identité, des passions nationales et des débats sociaux. Le choix de Luca Zidane a soulevé le voile sur une ferveur qui ne s’éteint jamais : l’attachement à la patrie, qu’elle soit celle de la naissance ou celle des origines. Une chose est sûre : le maillot des Fennecs est maintenant orné d’un nom qui ne laissera plus personne indifférent. Reste à savoir si les performances sportives du gardien sauront faire taire les critiques et valider, sur le terrain, cette “démarche” controversée.