Polygamie, « mauvais moment à passer » et contradictions : Le réquisitoire implacable contre la moralisation d’Omar Sy

Article: L’acteur Omar Sy, figure incontournable du cinéma français et “personnalité préférée des Français”, n’est plus seulement un artiste. Au fil de ses prises de parole médiatiques, il s’est mué en juge de la société française, délivrant un diagnostic sans appel de l’état du pays. Invité à s’exprimer sur l’actualité dans un entretien accordé à L’Obs, il a qualifié la situation en France d’un simple « mauvais moment à passer », désignant au passage ceux qui « veulent conserver leur monde dépassé » comme étant des gens « à l’agonie » et porteurs d’une « haine » appelée à disparaître.
Cette perspective, qui minimise les crises identitaires, sécuritaires et sociales traversées par la nation, a provoqué une vague d’indignation et un contre-argumentaire féroce, notamment celui de la journaliste Charlotte d’Ornellas. Loin de rejeter l’acteur en bloc, l’analyse critique s’est concentrée sur la cascade de contradictions qui émaillent le discours d’Omar Sy, notamment sur des questions fondamentales comme l’application de la loi française, l’identité culturelle et la valeur de l’effort.
De son silence sélectif sur certaines violences à l’aveu de pratiques familiales en rupture totale avec les principes républicains, l’acteur, désormais « citoyen du monde » aux enfants américains, est accusé de juger son pays d’origine avec une légèreté et une sélectivité morale qui trahissent une méconnaissance troublante du réel social et juridique français.
L’Arrogance de l’Optimiste : Un Jugement Simpliste sur la France
La première critique formulée par Charlotte d’Ornellas porte sur la nature même du diagnostic d’Omar Sy : appeler la situation française un « mauvais moment à passer » est d’une légèreté déconcertante face au pessimisme de la majorité des Français. Une enquête Ipsos pour le CESE révélait en effet que près de 70 % des Français se déclarent pessimistes quant à l’avenir du pays.
L’acteur, qui se borne à réagir lorsque « quelque chose le touche », fait preuve d’une indignation à géométrie variable. Il a ainsi pris position, avec une forte émotion, lors de l’affaire George Floyd, puis celle de Naël, le jeune homme tué par un policier à Nanterre. Pourtant, son silence est notable sur d’autres drames similaires qui ont ému une partie de la population française.
Cette sélectivité est d’ailleurs pointée du doigt par d’Ornellas comme une pratique courante chez certaines associations, notamment SOS Racisme. L’association avait appelé à un rassemblement après la mort de George Floyd et avait soutenu la famille de Naël dans un « parcours judiciaire nécessaire, long et pénible ». Mais elle avait fait vœu de silence total lors de l’assassinat de Thomas, à Crépol, alors même que ses proches imploraient la prise en considération du mobile raciste. Le président de SOS Racisme était même allé jusqu’à qualifier la mort de Thomas de « simple fait divers » tandis qu’il demandait pour Naël « à ne pas rabattre ce nouveau drame vers le récit d’un cas isolé ». Ce double standard, observé à la fois chez une partie de l’activisme associatif et dans les prises de position d’Omar Sy, confère à ses interventions une nature profondément politique et partisane, loin de la simple expression de son humanité.
L’Écrasement du Code Civil : L’Aveuglement Face à la Polygamie
L’élément le plus accablant de l’interview se niche dans les confidences de l’acteur sur son histoire familiale, un point qui n’a suscité aucune réaction de la part de l’interviewer. Omar Sy explique que son père, arrivé en France, était polygame, ayant pris une deuxième femme sous son toit après que sa première épouse n’eut pu lui donner d’enfants.
La journaliste souligne l’incompatibilité de cet aveu avec les principes républicains français. La polygamie est strictement interdite en France, conformément à l’article 143 du Code civil qui limite le mariage à deux personnes, et à l’article 212 qui impose l’obligation de fidélité. Plus encore, des lois d’intégration, comme la loi Pasqua de 1993, empêchent les résidents polygames de bénéficier de la naturalisation ou du regroupement familial, affirmant la primauté des valeurs de monogamie dans l’intégration sociale.
L’absence de réaction du média face à cette entorse flagrante et structurelle à la loi française pose une question fondamentale : comment peut-on se positionner en donneur de leçons sur le sort de la France, tout en révélant une histoire familiale qui contredit radicalement et juridiquement les valeurs cardinales de la République ? Cette révélation jette une ombre sur la crédibilité de l’acteur en tant que « citoyen du monde » respectueux du cadre national qui l’a vu naître et lui a permis de s’élever.
Le Paradoxe du « Clan » : Respecter la Tradition tout en Dénonçant les “Vieux”
Omar Sy a grandi à Trappes, décrivant son enfance comme « heureuse ». Interrogé sur ce que ses parents lui ont transmis, il répond : « du côté de mon père, le respect du clan » et, pour sa mère, « le respect de l’enfant intérieur ».
C’est là qu’apparaît une autre contradiction majeure dans le discours de l’acteur. Le « respect de ceux qui nous précèdent » est, selon Charlotte d’Ornellas, exactement ce que prônent les Français – et notamment ceux de droite – que Sy accuse d’être « haineux » et de vouloir « conserver leur monde dépassé ». Respecter ses prédécesseurs, c’est aussi respecter « une culture, un savoir-faire et un art de vivre » qui ont façonné la France. L’acteur dénonce un attachement au passé tout en se revendiquant de l’impératif traditionnel de respect du « clan ».
De plus, l’acteur exilé aux États-Unis, où ses enfants sont devenus Américains, fait un choix décisif quant à leur filiation historique et culturelle, sans jamais envisager un retour au Sénégal, pays d’origine de ses parents. Ce choix de l’Amérique comme terre de transmission, plutôt que du Sénégal ou d’une France qu’il juge « à l’agonie », affaiblit sa posture de critique morale du pays.
La Banlieue qui change : Constat de Déclin et Accusation de Haine
Omar Sy reconnaît que la banlieue de son enfance n’existe plus. Il en prend acte, non pas par une analyse sociologique, mais par l’expérience amère d’un vol et d’un braquage perpétrés par des jeunes sur le tournage de sa série Lupin. Il admet que « les codes qui étaient les miens ne sont plus les mêmes » et qu’il faut désormais aller « parler au gamin de 15 ans » pour comprendre la banlieue.
Pourtant, il accuse de « haine » ou de « racisme » ceux qui, comme lui, constatent ce déclin et s’inquiètent de ce que sont devenues ces cités. L’analyse de d’Ornellas s’appuie ici sur un fait politique concret : un sondage Ifop de 2022 montre que les banlieues populaires ont massivement glissé du soutien à la gauche (54 % en 2012) vers un soutien croissant à la droite nationale et populiste (49 % en 2022), menée par Marine Le Pen et Éric Zemmour. Ce glissement politique est le symptôme manifeste d’une angoisse réelle face à la violence et à la rupture culturelle, et non un simple mouvement de « haine » irrationnelle.

Le Doute sur le Talent et l’Excuse du Racisme Adolescente
Deux derniers points achèvent de déconstruire la posture d’Omar Sy. Premièrement, son jugement sur le débat autour de la chanteuse Aya Nakamura. L’acteur a regretté que la France « en soit encore à un débat pareil », jugeant son talent « indiscutable ». Or, d’Ornellas cite un sondage Odoxa indiquant que 73 % des Français qui la connaissent n’aiment pas ses chansons et qu’une majorité estime qu’elle ne représente pas la musique française. Le débat est donc légitime et culturellement fondé, loin d’être un simple symptôme de racisme ou de réactionnaire à l’agonie.
Deuxièmement, l’acteur confie avoir eu une adolescence « con » et « vénère », une période de rébellion contre toute autorité. Pour justifier cet état d’esprit, il explique : « aucune autorité ne pouvait s’imposer. Tout le monde était raciste, même le Coran ». Cette excuse de jeunesse, qui place la faute à l’extérieur de soi, est révélatrice. D’Ornellas s’interroge : comment Sy a-t-il pu, s’il croyait sincèrement vivre dans un monde où « tout le monde était raciste », réussir à percer dans un tel milieu ? Et surtout, pourquoi n’utilise-t-il pas son succès et son changement de perspective pour partager aux jeunes qui sont restés à ce stade de l’adolescence une autre issue que le fatalisme de l’accusation extérieure ?
En conclusion, la critique d’Omar Sy sur une France jugée dépassée semble reposer sur un échafaudage de sélectivité morale, de contradictions idéologiques et d’une méconnaissance du cadre légal — l’affaire de la polygamie étant un point de non-retour pour la crédibilité de son discours républicain. L’acteur, en adoptant une posture de juge, a ouvert la porte à un réquisitoire implacable qui expose l’incohérence entre sa vie d’icône mondiale et le respect des valeurs fondamentales du pays qu’il continue de critiquer.
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