L’affaire du petit Émile, disparue en juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet, a une nouvelle fois secoué l’opinion publique. Ce drame, resté longtemps sans réponse, avait suscité une vive émotion dans toute la France. Le garçonnet âgé de deux ans et demi s’était volatilisé alors qu’il jouait dehors, sous la surveillance de sa famille.

Malgré d’importants moyens de recherche mobilisés pendant des jours, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée… jusqu’au 1er avril 2024. Ce jour-là, une randonneuse a fait une macabre découverte : des restes humains, dont le crâne d’un enfant ainsi que des vêtements, ont été retrouvés dans une zone boisée, non loin du lieu de la disparition.

Disparition du petit Émile: nouvelle opération “d'une ampleur inédite”  autour du Vernet | Faits divers | 7sur7.be

À la suite de cette découverte, l’enquête a pris une nouvelle tournure. Plusieurs membres de la famille d’Émile, notamment son grand-père Philippe Vedovini, son épouse et deux de leurs enfants, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour homicide et recel de cadavre.

Cependant, après plusieurs heures d’interrogatoire, tous ont été relâchés, aucune charge n’ayant été retenue contre eux. Depuis cet épisode, la famille a préféré se retirer de la scène médiatique, refusant toute déclaration publique.

Néanmoins, Philippe Vedovini s’est retrouvé récemment de nouveau au centre de l’attention. En effet, une internaute, connue sous le pseudonyme Eva Vassé, avait formulé sur les réseaux sociaux de graves accusations à son encontre, laissant entendre qu’il pourrait être impliqué dans la mort de son petit-fils.

Ces propos ont donné lieu à une plainte pour diffamation publique. Le procès d’Eva Vassé s’est tenu le 3 juin 2025 au tribunal correctionnel de Marseille. D’abord dans le déni, l’accusée a fini par reconnaître qu’elle avait menti. Selon les informations relayées par France Info, l’avocate de M. Vedovini, maître Isabelle Colombani, a expliqué que la prévenue avait admis s’être laissée emporter par ses fréquentations en ligne et ses propres difficultés personnelles. Elle n’avait, en réalité, aucun lien avec la famille d’Émile.

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Maître Colombani a dénoncé l’impact de ces fausses accusations sur son client, affirmant que de telles rumeurs peuvent gravement nuire au bon déroulement de l’enquête. Elle a également rappelé que des groupes en ligne continuent, chaque jour, à alimenter des discussions stériles voire toxiques sur cette affaire.

Elle a ainsi insisté sur l’importance de responsabiliser les internautes qui, dissimulés derrière un écran, se croient au-dessus des lois. Cette affaire met en lumière les dangers de la désinformation et de la diffamation sur les réseaux sociaux, en particulier lorsqu’elles touchent des personnes déjà éprouvées par un drame familial. Il est désormais essentiel que la justice suive son cours dans le calme et le respect, loin des dérives numériques.